chaleur et analyse
C'était l'été. Un jour de grande chaleur comme on en a peu dans le Nord de la France. Le jeune Tomé marchait tranquillement dans les rues de Paris. Il ne faisait rien d'autre que marcher et observer. Il n'allait nul part, n'était attendu nul part, n'avait aucun impératif. La seule chose quil voulait c'était être tranquille et pouvoir observer librement le monde parisien. L'homme aux cheveux noir s'assit sur un banc dans une rue passante. Certains était pressé, rentrant du travail a cette heure tardive. D'autre l'était moins, profitant des derniers jours de chaleur avec leur amie ou leur famille.
En observant les gens, Tomé essayait de s'imaginer leur vie. Était-il riche, pauvre ? Intelligent, en couple, avec des problèmes ? Qui le savait a part eux même ? Mais il s'amusait à analyser ce petit peuple. Le jeune homme d'une trentaine d'année au beau regard vert était le parfait exemple. Grand, beau et stylé. Il marchait d'une démarche assurée, les épaules droites et la tête haute. "Un riche" s'était dit le jeune universitaire. Il portait des vêtements simples mais classe. A première vu, on pourrait penser qu'il était simple et d'une classe moyenne mais, en voyant sa posture, son regard et ses mimiques juste lorsqu'il marchait et parlait a la personne à côté de lui, Tomé se dit qu'il venait d'une famille noble.
Il continue son analyse rapidement, sur toute sorte de gens. La jeune fille maquillée comme un pot de peinture et qui parlait haut en marchant un chewing-gum vulgairement n'était pas une traînée ni une petasse. Juste une fille en manque de confiance en sois qui baissait les gens yeux et et hésitait. La vielle dame qui marchait n'était pas la gentille grand mère que tout le monde aime. Son air rageur et ses sourcils froncés en disait long sur sa méchanceté. Le jeune enfant insouciant qui rigole au côté de son père fatigué n'est pas inconscient. Le regard désolé et inquiet qu'il pose sur son unique parent présent ne trompe pas.
Tomé souffla et se dit qu'il devait arrêter de juger des gens qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Peut être se trompait-il même, comme le disait si bien ces proverbes "les apparences sont parfois trompeuses" "l'habit ne fait pas le moine". Le noireaud se releva et recommenca son trajet vers sa maison sous le soleil couchant. Et au loin la lune.
Lorsqu'un coup de vent plus fort que les autres survint, il ferma les yeux et écouta. Le vent nous parle. Bien sur, le jeune homme ne comprenait pas, il ne parlait pas le vent. Mais des fois, il se prêtait à écouter et se dire que il comprendrait un jour la nature. Le bruissement des feuilles, les volcans en éruption, les tempêtes, les canicules. Mais surtout, il comprendrait le silence étrange qui survient après ces anomalies naturels.
Le monde était beau quand on prenait la peine de le regarder.
Tout ce que Tomé voulait c'était vivre. Tout ce qu'il voulait c'était qu'on l'écoute, sans pour autant dire qu'on le comprenait. Il voulait qu'on l'écoute et qu'on fasse semblant de le trouver important.
Car je me sens comme la nature. Personne ne m'écoute.
H.S
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