27 - Avez vous fini le travail ?
ATTENTION .. CHALEUR .. INTERDIT AUX MINEURS !
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La journée est interminable pour Lise. Chaque mouvement lui rappelle sa nudité et sa sensibilité et dès qu'elle parvient à oublier légèrement son manque de caresse ou son envie de jouir, Gilles apparait, se penche par-dessus son bureau et lui murmure une parole toute douce. Même si c'est un ordre, ou simplement une demande concernant le dossier d'un client, Lise est comme dans un état second et tout la ramène au sexe. Elle veut et a besoin de lâcher la pression.
Délia ne réapparait pas une seule fois de la journée. Et Gilles cumule les rendez-vous sans qu'il ne montre une quelconque frustration. Pourtant, Lise se souvient qu'il bandait fortement, lorsqu'il était dans son dos. Il le lui avait fait sentir, montré, et même mimé comme il aurait pu la prendre, la pénétrer, la posséder... Il n'a pas pu se calmer sans se faire jouir. A moins que... Délia... A cette idée, Lise crispe ses doigts sur son stylo et le casse en deux, alors que Gilles s'avance vers elle.
- Des frais pour l'entreprise, sourit-il en voyant les miettes de plastique autour des doigts de Lise.
- Je... euh... Je le remplacerai, Monsieur.
Le petit sourire et le clin d'œil qu'il lui offre montre qu'il s'en moque, les réserves débordent de stylos publicitaires comme celui-ci.
Il regarde l'heure, puis la réception où seule Ninon est encore présente. Il murmure en s'approchant de Lise :
- Ce n'est pas tout à fait l'heure, Lise, mais... avez-vous terminé votre travail ?
Comme remontée sur un ressort, elle se lève d'un bond et lui sourit en hochant la tête.
- Je suis désolé, Lise pour votre soirée, mais j'ai absolument besoin de terminer ce dossier aujourd'hui et votre aide me sera très précieuse, dit-il fortement pour éviter que Ninon ne fasse des suppositions malheureuses sur leur comptes.
La secrétaire acquiesce et le suit dans son bureau, le corps se déhanchant pour tenter de calmer son ardeur. Gilles la laisse entrer, puis referme la porte et la prie de se tenir debout devant la baie vitrée et d'attendre ses ordres.
Elle pose le bloc de papier qu'elle a pris pour sublimer leur alibi, quand Gilles lui demande de le garder entre les mains.
- Suce aussi ton stylo, déhanche-toi, remonte légèrement ta jupe sur ta cuisse... Oui, voilà... Magnifique. Ne bouge plus.
Et qu'est-ce qu'on attend ? se demande Lise, alors que Gilles s'installe à son bureau en la scrutant attentivement.
Les minutes s'écoulent lentement. Lise commence à s'impatienter lorsque la porte s'ouvre enfin. Délia apparait en souriant, rejoint le patron et s'installe sur un fauteuil en face de Gilles. Elle tourne son visage vers Lise et dit d'un ton solennel :
- Tu peux commencer.
Lise qui ne sait pas ce qu'ils attendent d'elle, ouvre grand les yeux et hausse légèrement les épaules.
- Montre-nous ce que tu as appris aujourd'hui, ajoute Délia à son attention.
Elle se pince les lèvres et marque une seconde d'hésitation. Délia ne bouge pas, ne sourit pas. Son regard est impassible, tout comme son visage. Seul Gilles semble éprouver du plaisir. Il l'encourage d'un sourire.
Lise glisse le stylo entre ses lèvres et place ses mains sur ses hanches. D'un geste rapide, elle retire son pull qu'elle lâche par terre. Elle dégrafe son soutien-gorge et le laisse rejoindre le premier vêtement. Elle défait le bouton de sa jupe qui glisse le long de ses jambes. Elle lui fait faire une pirouette pour s'en dégager sans la moindre sensualité. Elle parait impatiente de se retrouver nue, et éjecte de son corps chaque parcelle de tissu. A présent sans aucun artifice, elle s'apprête à s'agenouiller.
Délia regarde Gilles qui lui dit :
- Tu as compris ?
- Oui ! Tout est à revoir !
- Quoi ? s'étrangle Lise surprise.
Ni Délia, ni Gilles n'ont ressenti le moindre plaisir, et encore moins un brin d'excitation. Délia se lève, ramasse les vêtements de Lise l'un après l'autre et les lui tend. Elle lui ordonne de se rhabiller. Lise ouvre la bouche pour protester, mais Délia la fait taire d'un geste. Lise ne comprend rien. Elle remet son soutien-gorge, sa jupe, son pull et même ses bijoux en faisan la moue.
- Replace-toi près de la fenêtre et attends-moi.
Délia quitte la pièce quelques minutes. A son retour, elle tend un emballage neuf de bas auto fixant à Lise et la laisse couvrir ses jambes.
Délia la prie de remettre ses chaussures avant de venir se placer dans son dos. La secrétaire est tendue. Elle ne comprend pas ce qu'elle a fait de faux. Ne comprend pas la présence de sa supérieure près d'elle et le tout la rend nerveuse.
Lorsque Délia place une main sur son épaule et lui frôle la poitrine en saisissant le collier, Lise sursaute, tourne la tête et s'écrie d'une voix stridente :
- Ne me touche pas !
Délia qui lui fait face, lui lance un regard noir.
- Ne me tutoie pas !
- Et pourquoi toi tu peux ? s'énerve-t-elle.
- Parce que... je suis là pour te former, pour te dominer. Tu me vouvoies et c'est tout !
- Et tu veux peut-être que je t'appelle Maîtresse ?
- Non, mais Madame ça serait bien, siffle Gilles depuis son fauteuil.
Comme électrifiée par la voix rauque de son patron, la secrétaire se pétrifie. Elle reste la bouche légèrement ouverte et le regard perdu.
- Lise... j'aime baiser, mais de préférence avec un homme. Je ne te toucherai pas dans le but de te faire jouir. Je ne ferai que guider tes doigts, tes mains, tes caresses envers Gilles ou envers toi. Mais tu ne m'attires pas. Je sais ce que Gilles aime...
- Pourquoi ? Comment le sais-t... le savez-vous ? l'interrompt Lise en changeant le ton de sa voix et en vouvoyant Délia.
- Parce que nous aimons les mêmes choses. La sensualité, l'attente, faire monter le désir chez notre partenaire...
- Mais...
- Lorsque tu te déshabilles devant un homme, et encore plus devant un homme comme Gilles, fais-le lentement. Avec des gestes doux, sensuels, un peu comme si tu lui faisais l'amour à chaque mouvement. Ne retire pas ton pull comme lorsque tu rentres chez toi et que tu ne rêves que d'une douche. Retire-le en sortant d'abord un bras, lentement...
Et tout en expliquant ses gestes, Délia guide les mains de Lise.
- Puis tu retires ton visage du vêtement, tu replaces tes cheveux, et tu lui lances un regard aguicheur, s'il t'y autorise.
Délia cherche l'approbation de Gilles qui lui sourit.
- Parfait. Regarde-le. Il est captivé par ton spectacle, il n'a d'yeux que pour toi. Que ce soit n'importe quel geste que tu fais, fais-le pour lui, pour lui plaire, qu'il ait envie de toi à chaque instant. Trouve de la sensualité dans chacune de tes paroles, chacun de tes gestes. Maintenant que ton pull ne tient plus que sur une épaule, laisse-le glisser le long de ton bras et montre à ton amant le haut de ton corps. Laisse-le l'admirer, offre-lui un sourire avant de poser un doigt sous la bretelle du soutien-gorge.
Lise semble prendre du plaisir sous les ordres de Délia et adore le regard que Gilles lui porte. Elle déplace les bretelles l'une après l'autre sur sa peau, puis faufile ses mains dans son dos pour retirer sa jupe. Une fois l'intimité offerte et décorée par la dentelle des bas, Lise observe Délia souhaitant de tout cœur un autre conseil pour poursuivre son effeuillage.
- Remets tes talons, il adore te voir avec.
Elle s'exécute. Délia fixe Gilles et aperçoit son regard obnubilé sur la poitrine de Lise. Elle décide donc de laisser cette partie de son anatomie encore cachée quelques instants. Du moins, le temps qu'elle lui tourne autour, qu'elle prenne de l'assurance.
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