23 - Quelles sont les règles ?

ATTENTION .. CHALEUR .. INTERDIT AUX MINEURS !

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Lise les observe toute la matinée et à aucun moment, elle ne remarque un regard ou un sourire déplacé. Elle se sent tendue, ne sait jamais à quel moment Gilles vérifiera sa tenue, ou la fera venir dans son bureau pour lui expliquer la suite de leur petit arrangement. Son travail s'en trouve nettement ralenti et sa concentration fait défaut ce qui provoque quelques erreurs lors de transferts d'appels téléphonique.

A l'heure du déjeuner, la secrétaire frappe au bureau de son patron, passe la tête pour lui demander :

- Je vais me chercher une salade, vous désirez quelque chose Monsieur ?

- Oui ! Entrez Lise, venez me rejoindre. Les autres sont partis déjeuner ?

Elle acquiesce. Elle a attendu que les réceptionnistes quittent leur poste pour se retrouver seule avec Gilles. Elle a même décliné l'invitation lancée par Sophie, en espérant vivre un moment intime avec le patron. En fait, elle ne rêve que de ses mains sur son corps, que de son odeur, son sexe dans le sien...

Elle a la fente mouillée et sensible depuis qu'elle est sortie de chez elle, et cette attente commence à la faire gémir au moindre mouvement. Son siège recouvert d'un tissu rugueux excite encore plus sa petite fleur qui n'est même plus protégé par le collant mis le matin même.

Elle sourit en entrant dans le bureau, referme la porte et laisse la main sur le verrou en attendant l'acquiescement de Gilles.

- Non, pas de verrou, Lise. Comment ferait Délia pour nous rejoindre ?

- Mais... nous n'avons pas besoin d'elle, couine-t-elle, agacée qu'il réclame la présence de cette autre femme.

- Ça sera avec elle, Lise et jamais sans. Ce sont les termes de notre accord.

- Nous pouvons les changer, je ne suis pas contre quelques améliorations.

- Comme quoi ? questionne-t-il sérieusement.

- Je... Je ne sais pas... mais Délia n'est pas indispensable. Si je fais ou dis quelque chose qui vous déplait, vous n'aurez qu'à me le dire.

- J'aime qu'elle nous regarde.

Lise qui comprend que c'est peine perdue, fait la moue.

- Tu n'as pas à me montrer ton mécontentement. Je décide de tout et si un jour je veux me passer de Délia pour baiser avec toi, c'est moi seul qui le déciderai. Tu as compris, grince-t-il entre ses dents.

- Oui.

- Oui, MONSIEUR ! répète-t-il froidement.

Lise murmure le « oui Monsieur » désiré et attend sans plus bouger.

Gilles l'observe longuement, admire ses courbes, imagine sa poitrine, ses fesses, ses cuisses, son ventre. Il ferme les yeux et se souvient de la douceur de sa peau, de son grain ferme, de sa couleur et de sa fermeté.

- Prends place en face de moi, écarte tes cuisses, approche ton bassin du bord de la chaise, relève ta jupe... hummm tu as épilé ta petite chatte, on la voit mieux maintenant. Elle doit être toute douce, toute soyeuse...

Il voit le corps de Lise se crisper, son ventre onduler, sa poitrine se gonfler. Il sait que Délia est en rendez-vous à l'extérieur et il refuse de s'amuser avec Lise sans son bras-droit. Il se contente de l'admirer, ce qui réveille son envie de sexe et sa queue retrouve toute sa dureté dans son boxer. Il pose une main sur son sexe, se racle la gorge avant de dire :

- Tu peux aller déjeuner, Lise. Merci.

- Ce... c'est tout ? s'étonne-t-elle.

- L'attente, Lise... plus tu attendras et plus cela sera bon.

- C'est que... ce soir, j'ai un rendez-vous et...

- Je te libérerai à 20h. Jusque là, je te veux à mon entière disposition.

Lise s'apprête à riposter, lorsqu'elle croise le regard de Gilles. De suite, elle comprend, qu'il la veut obéissante. C'est même la base de leur accord. Soit elle joue le jeu et s'amuse, soit... elle abandonne et avec le rêve de baiser avec lui.

Elle baisse la tête et acquiesce docilement. Elle se lève, quitte le bureau, laissant Gilles perdu dans ses pensées. En quittant l'immeuble afin de se trouver un en-cas pour son repas, elle déplace le rendez-vous du soir. Sa sœur n'est pas enchantée de devoir l'attendre une heure de plus, mais Lise ne lui laisse pas le choix.

- C'est un dossier très important et Monsieur Baco a besoin de moi. Je ne peux pas refuser, annonce-t-elle en se donnant de l'importance.

Gilles pendant ce temps, prend son téléphone et envoie un message à Délia :

« Une putain d'envie de baiser... tes lèvres pulpeuses contre ma bouche, ma langue dans ton trou, ma queue entre tes seins, abrège ton foutu rencart et vient libérer la pression ! »


Au même moment, Délia sort son téléphone de son sac à main et lit le message envoyé par son patron. Elle sourit malgré elle.

Philippe fronce les sourcils.

- Encore ton boulot ?

- C'est mon patron, en effet.

- Il m'a toujours fait chier lui. Au pire moment.

- Là, ça va... tu bois ton café et tu manquais d'arguments. Il ne t'a pas interrompu.

- Pourquoi tu ne veux plus, Délia ?

- Ta jalousie... ton emprise sur moi... tes attentes ne sont pas les mêmes que les miennes.

- Tu me manques et j'adorais...

- Baiser avec moi ?

- Pfff... tu m'as toujours surpris avec ton franc-parler.

- J'aime appeler un chat un chat ! On baisait comme des fous, matin, midi et soir, quand on le pouvait. On ne peut pas dire autre chose.

- Et tu étais aussi demandeuse que moi. Comment fais-tu depuis qu'on a rompu ?

- Et toi ?

- Je cumule sans trouver la partenaire idéale. Et toi ?

- Je cumule... mais il y en a un qui revient assez régulièrement.

- Et il assure ?

- Oui.

- Chier ! grince-t-il en balançant sa cuillère dans sa tasse à café.

Délia l'observe sérieusement avant de dire :

- Phil, si tu veux refaire partie de ma vie, tu vas devoir te plier à certaines règles et je ne te promettrai plus fidélité.

- Tu déconnes là ?

- Non. J'aimais bien baiser avec toi, et je ne refuserais pas un petit écart avec toi de temps en temps. Mais j'aime ma vie comme je la mène en ce moment.

- Parce que tu crois que tu auras encore envie de baiser avec un autre, après être passée dans mes bras ?

- Peut-être, j'en sais rien. Je refuse juste que tu me fasses une scène. Je bosse comme une folle. Mon patron m'a viré y a dix jours et j'ai récupéré mon emploi de justesse... alors c'est pas le moment pour moi de dormir sur mes lauriers. Si tu veux retrouver ta place, tu devras te faire plus discret.

- Je te veux pour moi tout seul, grogne-t-il. Jamais je ne pourrais accepter de te partager. Tu es complètement cinglé ma pauvre.

Délia se lève brusquement, se penche par-dessus la table, saisit la cravate de Phil entre ses doigts et dit froidement :

- Je te rappelle que c'est toi qui baisais à tout va ! Je te propose juste que ce soit équitable. Et ce n'est pas moi qui suis revenue te chercher ! Si je te manque à ce point, tu acceptes mes règles du jeu ou tu m'oublies !

Elle relâche la cravate et s'éloigne rapidement de leur table. En passant près du maître d'hôtel, elle l'informe que son ami désire un scotch accompagné de l'addition.

Et sans même se retourner, elle quitte le restaurant.

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