21 - Bonjour, bien dormi ?
ATTENTION .. CHALEUR .. INTERDIT AUX MINEURS !
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La fin de la soirée en tête à tête avec Lucretia ne se passe pas très bien. Délia a bien émoustillé son patron et il tente une approche envers son épouse qui se solde par un échec. Encore un ! Apparemment, ils ont du mal à s'accorder :
- Serre-moi moins fort... tu es trop pressé... ralentit... Pas ici... Pas comme ça, ne cesse-t-elle de lui reprocher.
Ses baisers ne sont pas assez doux, ou alors au contraire, pas suffisamment virils. Ses caresses lui sont désagréables et la crispent plus qu'elles ne l'excitent et au final quand il se fait plus pressant, elle prétexte une journée difficile :
- Ça ne t'ennuie pas de me laisser monter toute seule. Si nous nous couchons ensemble, je n'arriverai pas à m'endormir, si tu ronfles.
Il abandonne et la laisse s'éloigner sans tenter de la retenir. Il s'enferme dans son bureau et après quelques clics de souris sur son ordinateur, il sourit en regardant des images de femmes se dénudant facilement.
Il n'aime pas le sexe tout seul, sa main sur sa queue qui le branle le plus vite possible pour ne ressentir que la jouissance. Il aime l'attente, les gestes doux et les caresses inventives de sa maitresse. Les regards échangés, les murmures d'impatience ou les cris de plaisir. Sentir le parfum de l'autre, gouter sa peau, saliver en attendant de pouvoir lécher sa mouille, frôler la chaleur de sa peau, apercevoir des gouttelettes de sueurs, que sa peau se couvre doucement de frissons... Il aime faire l'amour ou baiser, mais à deux et pas tout seul comme un con face à une image.
Au final, si ce n'est le sperme qui jaillit sur sa main en mouvement, rien ne démontre un réel plaisir. Juste un soulagement. A peine une accélération du souffle et un soupir de soulagement au moment de la délivrance puis... le silence pesant.
Il éteint son ordinateur, envoie un message à Délia et monte se coucher.
Le lendemain, il arrive avant que l'aube ne se dessine. Les bureaux sont silencieux et obscurs. Il n'allume que dans son antre et peaufine le rapport qu'il aurait dû finir la veille avec Délia.
Les minutes s'écoulent, des bruits dans l'immeuble commencent à se faire entendre. La vie reprend son cours. Une nouvelle soirée de gâchée sera vite oubliée par la présence de Délia mais également par la venue de Lise dans son bureau.
Comme chaque matin, dès son arrivée, la secrétaire frappe deux coups avant d'ouvrir la porte. Elle entre et referme précautionneusement la porte sans toutefois la verrouiller. Elle s'approche du patron en lui tendant une tasse de café. Cela fait partie de leurs habitudes.
Aujourd'hui comme les jours précédents, sa tenue est des plus affriolantes, avec une jupe plissée rose pâle très courte et un pull en tricot noir accordé aux bas opaques. Les bottines qui cachent à peine ses chevilles sont quant à elles assorties aux boucles d'oreilles et au collier qui pend entre ses seins. Elle lui sourit en lui murmurant un bonjour amical, puis pose la tasse de café près du téléphone.
Elle se redresse et l'observe intensément.
- Bonjour Lise, bien dormi ? demande-t-il le ton courtois.
- Bien merci, Monsieur.
Elle se triture les doigts, semble gênée ou impatiente. Elle commence à se dandiner d'un pied sur l'autre alors que Gilles ne quitte pas son écran des yeux.
- Quelque chose de spécial, Lise ? demande-t-il sans plus lui porter d'attention.
- C'est que... Monsieur... j'avais quelques questions...
Il lève la main pour la faire patienter, le temps qu'il termine de lire son rapport puis lui accorde enfin toute son attention. Il recule son siège, s'installe confortablement contre le dossier qui bascule légèrement et fixe attentivement la jeune femme. Elle se pince les lèvres, grimace légèrement avant d'oser ouvrir la bouche et de murmurer :
- Je... je ne veux pas récupérer ma culotte, dit-elle en rougissant.
- Bien, dit-il. Autre chose ?
- Oui... Je... enfin... Il me semblait que...
- Lise, allez droit au but ! Soyez claire, nette et précise.
- Madame Délia assistera à toutes nos...
- Parties de baise ? Oui.
- Elle... Elle va y participer ?
- Non.
Prenant son courage à deux mains, Lise pose la question qui lui brûle les lèvres :
- Vous couchez ensemble ?
- Cela ne vous regarde pas Lise. Délia est également une dominante et c'est uniquement dans ce but, et en tant que femme qu'elle assistera à nos ébats. Elle vous guidera, comme elle l'a fait hier.
- Mais elle m'a retenue, elle m'a touché, elle m'a...
- Et elle le fera encore.
- Comment peut-elle savoir ce que vous aimez si elle ne vous a jamais...
- Vous n'avez pas à savoir ce genre de chose. Je lui ai demandé de m'aider à former une soumise. Ce genre de jeu l'amuse, le reste... importe peu.
Lise baisse la tête. Elle n'y croit rien. La complicité qui se dégageait d'eux lorsqu'ils étaient réunis tous les trois dans cette même pièce la veille, ne faisait aucun doute. Mais sans réellement en avoir la certitude, elle ne pouvait jurer de rien.
- J'ai plusieurs rendez-vous Lise. Y a-t-il encore quelque chose qui vous tracasse ?
- Oui... la jupe.
- Très jolie.
- Dessous... vous ne voulez pas... vérifier ?
- Pas maintenant. Et je suis certain que tu es nue et toute chaude entre tes cuisses, susurre-t-il en se levant lentement, sans la quitter des yeux.
- Mais je croyais que...
- Tu dois pouvoir me faire plaisir à tout moment, et là... le fait de te savoir nue, qu'en un regard, un geste, un frôlement ou même un simple coup de vent je pourrais voir ta petite chatte gourmande... hum ma queue se réveille.
Lise glousse. Gilles la dévore des yeux. Il la scrute de haut en bas en s'attardant sur sa poitrine, puis à la hauteur de son pubis avant de se rasseoir et de murmurer :
- Merci Lise pour le café. Qu'on ne me dérange pas pendant une petite heure, j'ai une vidéo-conférence dans cinq minutes.
Déçue qu'il n'ait pas posé ses mains sur elle, qu'il ne lui ait pas accordé ne serait-ce qu'une caresse ou un baiser, Lise fait volte face brusquement ce qui fait valser la jupe et montre au patron une fesse joliment recouverte d'un simple voile. Gilles grimace. Il aime les bas mais pas les collants.
- Lise ! Les bas te sont autorisés mais pas les collants. Retire-les tout de suite.
- Mais...
Gilles se lève brusquement en frappant du plat de la main le dessus de son bureau. Lise obéit. Même si le geste n'est pas très sensuel, le patron savoure l'instant en ajoutant :
- L'attente est un sublime préliminaire, Lise. Tu l'apprendras.
Elle sort de la pièce et se retrouve nez à nez avec Délia. Cette dernière la fixe en fronçant les sourcils, recule d'un pas et maugrée :
- Gilles est dans son bureau ?
- Oui, minaude Lise.
Elle s'essuie le coin des lèvres, roule en boule son collant tout en remettant sa jupe en place sur ses cuisses.
- Je crois qu'il est prêt pour sa visio, ajoute-t-elle en lui faisant un clin d'œil.
Délia se rembrunit. C'est évident que Lise tente de marquer son territoire et de lui faire savoir qu'elle vient de passer entre les mains du patron, mais cet échange plus complice que professionnel la dérange. Elle s'approche de la secrétaire, tient dans sa main le collier comme si elle voulait l'admirer et la garde près d'elle. Sans décoller les mâchoires l'une de l'autre, elle marmonne :
- Que ce soit bien clair... même si je vais te voir jouir cent fois par jour, que je sache par avance quelle tenue tu porteras, que je connaisse la moindre de tes parcelles de peau... en dehors du bureau de Gilles, je redeviens Madame Tiffer et le prochain clin d'œil que tu m'adresses pourrait bien être le dernier.
- Excusez-moi, souffle-t-elle intimidée.
- La discrétion n'est pas ta principale qualité, fais en sorte qu'elle devienne TA SEULE qualité.
Lise hoche la tête. Délia lâche le collier et sans plus un regard, entre rapidement dans le bureau de Gilles. Ce dernier déjà en téléconférence, lui fait signe de le rejoindre. La jeune femme salue poliment toutes les personnes présentes à l'écran avant de s'installer aux côtés de Gilles.
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