11 - C'est oui ou non ?
Gilles respire profondément en abandonnant cette bataille. Il lui demande s'il reste encore un peu d'eau chaude ou s'il devait aller prendre sa douche chez lui.
- Les serviettes propres sont dans l'armoire de gauche, réplique-t-elle doucement.
- Il est magnifique ton appart' c'est dommage que nous ne l'ayons pas inauguré avant.
- C'est chez moi ici et nous deux, on baisait qu'au bureau ou à l'hôtel. Ça ne changera pas.
- C'est dommage, j'adorerai un soir d'été sur la terrasse. Sentir la brise fraîche souffler sur nos corps nus et transpirants.
- Oui, c'est vrai que c'est pas mal.
- Délia... Je crois qu'il faut qu'on parle.
- Allez file à la douche, nos journées ne sont pas finies !
Sans plus attendre, Délia s'éloigne pour remettre une tenue correcte laissant son ex-patron, les bras ballants. Ce dernier grimace en s'approchant de la salle d'eau. Il se douche rapidement, remet ses vêtements, sans son boxer qui garde une trace humide de son précédent état d'excitation, et succombe à la tentation de regarder à l'intérieur des armoires de Délia, sans y trouver quoique ce soit d'intéressant.
Une fois couverte d'une petite robe en mousseline noire, avec un décolleté en V dans le dos, Délia enfile des escarpins brillants qui la rendent presque aussi grande que Gilles. Ses bas parfaitement en place, avec une ligne fine dessinant l'arrière de sa jambe, semblent l'allonger encore. Les volants de la robe entourent ses cuisses sans même frôler ses genoux. La tenue est sobre mais très sexy. Elle sait que Gilles affectionne particulièrement cette robe.
Elle l'entend s'affairer dans la salle de bain et se dirige vers la cuisine. Elle sort une bouteille de vin du frigo, quelques pistaches d'une armoire qu'elle dépose dans une coupelle en porcelaine.
Dès qu'il apparait au coin du bar, elle lui tend un verre et entrechoque sa coupe contre la sienne.
- A quoi trinquons-nous ? demande-t-il en admirant sa silhouette.
- A notre nouvelle vie.
- Délia... t'es pas sérieuse ! dit-il brusquement en posant son verre sur le marbre qui recouvre le bar. Je te veux à mes côtés dans la boîte. J'ai besoin de toi, s'énerve-t-il.
- Qu'est-ce qui te fait croire que je ne reviens pas ?
- Mais... toi... tu as dit que... enfin...
- Deux jours sans moi et déjà tu ne reconnais plus mon intonation lorsque je plaisante, rit-elle soudain.
Il la saisit par la taille, oblige son corps à se coller contre le sien, ses mains se posent dans le creux de son dos. Son regard plonge dans le sien, ses narines respirent son parfum. Avec elle, il se sent vivant. Il a l'impression que tout son corps l'appelle inlassablement. Il la regarde sérieusement en disant :
- Pourquoi une nouvelle vie, alors ?
- Devenir dominante est une nouvelle étape pour moi.
- Tu n'as jamais réellement été soumise.
- C'est vrai. Du moins pas comme tu le souhaites.
- Tu crois que... cela va te plaire ? chuchote-t-il en approchant son visage de son cou et en lui frôlant le lobe.
- Imaginer Lise se mettre à genou devant moi et me supplier de te laisser la baiser, oui. La voir se trémousser en attendant une caresse de ta part aussi.
- Et ma queue dans sa bouche ? couine-t-il en se sentant rapidement à l'étroit dans son pantalon.
- Je me réjouis de voir ton visage, d'entendre tes cris. Même si elle est jolie, pas sur qu'elle sache te donner autant de plaisir.
- C'est bien pour ça que tu seras là pour intervenir.
Les mains de Gilles relèvent doucement le bas de la robe jusqu'à ce que ses mains frôlent les fesses entièrement nues de sa maîtresse. Il sourit et colle son sexe contre le pubis de Délia. Elle bascule la tête en arrière, lui offrant son cou, alors que ses mains cajole son intimité à travers le tissu. Ce dernier comprime ses abdos, retient son souffle montrant toute son impatience pour que la caresse s'accentue.
- Une question, je peux ? demande-t-elle en accentuant ses gestes.
- Evidemment.
- Quand votre petit duo m'aura excité au point que ma cyprine ne coule... que mon corps se tende de désir, que mes doigts ne suffiront pas à me donner du plaisir...
- Comme maintenant ?
- Qui s'occupera de me baiser ? termine-t-elle en ignorant sa question. Qui parviendra à me satisfaire ?
- Je croyais que tu voulais former un mec !
- Pas sur que l'on puisse toujours se retrouver tous ensemble ! Et comme Lise bosse avec nous, on ne va pas faire une rencontre à quatre dans ton bureau. Gourmand comme tu es, tu ne la laisseras pas souvent tranquille.
- J'aime baiser, c'est clair. Mais elle vient au bureau avant tout pour bosser.
- T'as pas répondu !
- Je te lécherai à te faire hurler, t'astiquerai le bouton et la rondelle, je t'enfoncerai des jouets de toutes les tailles en plus de mon sexe et de mes doigts, ne t'inquiète pas ma belle. Tu ne seras pas en reste.
Elle se redresse rapidement, éloigne ses mains, replace son vêtement correctement sur ses hanches et recule d'un pas.
- Dans ce cas, je dis oui.
Gilles la bouffe des yeux. Il est quasi trop tard pour l'arrêter, mais la sonnerie de son téléphone connecte deux neurones qui le font revenir sur terre.
Juste avant de quitter l'appartement de la jeune femme, la main sur la poignée de la porte, Gilles se retourne vers elle, lui embrasse tendrement les lèvres, la gardant quelques secondes contre lui, il finit par lui chuchoter :
- Tu reviens ?
- Oui.
- Et tu voudras bien jouer ?
- Oui.
Un sourire inonda le visage du patron qui ouvrit la porte et s'enfuit rapidement du quartier.
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