Chapitre 22-2
Cinq minutes plus tard, nous sommes toutes les trois attablées dans la cuisine et Aby a déjà descendu deux shots d'alcool fort.
J'avais envisagé de la faire boire pour lui tirer les vers du nez mais si elle préfère prendre les devants, je ne vais pas m'en plaindre.
— Okay, lance-t-elle en venant faire claquer son troisième verre sur la table. Je vais vous dire ce que je sais.
— TOUT ce que tu sais, insisté-je.
— Et n'omet aucun détail, cette fois-ci, renchérit à son tour Zinaida en plissant les yeux.
Aby hoche la tête d'un air décidé avant de planter son regard dans le mien.
— En fin d'après midi, alors que vous veniez juste de finir votre orgie de pancake avec Tidiane, Aaron a reçu un coup de fil de Sven. C'est à ce moment-là qu'il lui a appris que Margarita avait été enlevée. Il ne devait pas être loin de 19h30 heure française.
Hein hein, voilà pourquoi Aaron s'est éclipsé sans aucune explication au meilleur moment de la journée. Je savais que son absence de maillot de bain était une excuse moisie. Personne ne peut résister à l'appel entêtant d'une eau turquoise.
— Après que leur jet ait atterri sur Lyon, Sven a d'abord déposé Margarita devant chez elle, puis il a raccompagné Enzo. Or, il se trouve que ce dernier a oublié son portable dans la voiture...
Ah ah ! me marré-je intérieurement, sacré Zozo.
Certains optent pour le coup de la panne de voiture, mon pote de drague, lui, c'est le coup du téléphone oublié. Astuce fort commode lorsqu'il a besoin d'une excuse pour revoir rapidement le gars pour qui il craque. Je l'ai surpris plus d'une fois à abandonner « malencontreusement » son téléphone là où il était sûr qu'un beau gosse tomberait dessus « par hasard ».
Il faut croire que le suédois lui a tapé dans l'œil.
— Sven ne s'en est rendu compte que plus tard dans la journée, lorsque sa voiture s'est mise à chanter à tue-tête qu'elle était une pizza qui voulait rentrer dans son estomac, poursuit Aby d'un ton amusé.
Tiens, j'ignorais que Marge avait également changé la sonnerie d'Enzo.
Mes amis sont les meilleurs.
— En cherchant d'où venait le son, il a fini par mettre la main sur le téléphone de ton ami, qui affichait une vingtaine d'appels manqués, tous en provenance de Margarita. Sven s'est d'abord dit qu'Enzo avait dû la charger de faire sonner son portable jusqu'à ce que quelqu'un réponde pour savoir où il l'avait égaré, mais ça ne collait pas avec ce que Margarita leur avait dit dans le jet. Apparemment, durant le vol elle n'avait pas arrêté de les bassiner sur son empressement à se rendre à son rendez-vous de la soirée avec une saucisse ou quelque chose dans le genre. Je n'ai pas tout compris, mais une chose est sûre, elle était censée être largement occupée, avait beaucoup insisté sur ce point, et ne souhaitait pas être dérangée...
Tu m'étonnes.
Un programme comme celui-là, ça ne se décommande pas. Surtout pas pour prendre part aux manœuvres loufoques de Zozo le clown.
— Enfin, la question ne se pose pas, pensé-je tout haut, Enzo ne se serait jamais fait remplacé pour le coup du téléphone oublié.
Aby semble un peu perdu face à ma remarque. Puis, elle secoue sa tête comme pour se remettre les idées en place et continue ses révélations :
— Lorsque le portable s'est mis à sonner une énième fois et que le nom de Margarita s'est affiché, Sven a passé outre sa réticence à l'idée d'avoir à nouveau affaire à ton amie... j'ignore ce qu'elle lui a fait, mais il semble au bord de l'apoplexie chaque fois qu'il y fait référence...
Ma pizza est pourtant tout à fait comestible.
— ...Bref, il a décroché. Sauf que ce n'était pas Margarita au bout du fil, mais une voix masculine qui s'est empressée de le menacer de faire du mal à votre amie si « Enzo » ne lui donnait pas tout de suite un moyen de te joindre. Sven n'a bien sûr pas cherché à le détromper lorsqu'il a constaté la méprise de son interlocuteur. Visiblement, ce dernier avait essayé ton numéro plusieurs fois de suite dans la journée et était tombé directement sur ton répondeur, l'obligeant à se rabattre sur Enzo.
— Si la téléphophobie de Ronron ne l'avait pas poussé à expulser mon précieux de sa coquoreille avant de l'exploser, aussi, maugréé-je.
— Je crois qu'on dit téléphonophobie, me reprend Zinaida. J'ignorais qu'Aaron en souffrait.
— De ça, ou de coquoreillephobie... quoi qu'il en soit, c'est une peur de merde. Enfin, je ne me moque pas, mon ex souffrait d'anatidaephobie.
Zinaida explose de rire. J'en fais autant.
— La peur d'être observé par un canard ? s'esclaffe-t-elle.
— Celle-là même ! Il reste persuadé que ce sont de vils volatiles qui manigancent en cachette contre les humains et qui épient leurs moindres faits et gestes avec des idées malfaisantes derrière leur crâne de piaf. Chaque fois qu'il en croise un, il détale en hurlant.
— Ah ah ! Tu as dû te marrer avec lui.
— Jusqu'au dernier jour, me remémoré-je, rêveuse.
Aby se ressert un autre verre et le fait claquer sur la table un peu plus brutalement que pour le dernier.
Nous sursautons en chœur, elle aussi.
— Oups, désolée, s'excuse-t-elle en grimaçant. Tu sais, Kali, c'est une bonne chose que le ravisseur se soit vu obligé de contacter Enzo à ta place et qu'il soit finalement tombé sur Sven. C'est un heureux enchaînement de circonstances.
— Sven a reconnu la voix ? se renseigne alors Zinaida.
— Non. Il ne pense pas connaître le type en question et il n'a pas noté d'accent particulier, on ignore donc s'il s'agit d'un filii gê français ou d'un autre pays.
— Au fait, comment ça se fait que vous soyez tous francophones ? percuté-je soudain.
À moins que ce ne soit pas le cas... Si ça se trouve, j'ai acquis la capacité de les comprendre au moment où je suis entrée en possession du pouvoir de l'Opium et je parle une langue ancienne sans le savoir ! Voire même la langue des Dieux ! C'te classe !
— On a retenu le français comme langue universelle car c'était la plus parlée chez l'ensemble des filii gê, me détrompe toutefois Aby, douchant très vite mon enthousiasme.
Crotte, c'est nettement moins glamour que mon propre scénario.
— Donc, Sven a...
— Hey ! la coupé-je. Mais d'ailleurs, rien ne nous dit que c'est un filigay qui a fait le coup !
— Tu te connais d'autres ennemis ? me questionne alors Aby.
— Heu...
Olga, ça compte ? À quel point une fiancée et sa bague de merde peuvent-elles s'avérer rancunières ?
Theo pourrait être un problème également...
Han ! Et s'il avait trouvé ce stratagème bancal pour me forcer à revenir auprès de lui ?
J'aurais dû le menotter plus fort au lit.
— Ok, oublie, m'interrompt la dakaroise en avisant mes yeux fous. Question stupide. Dis-toi simplement qu'il y a toutes les chances pour que la frappe vienne de chez nous. Vos dernières mésaventures avec Aaron démontrent que le nombre de filii gê à tes trousses représente une menace qu'on ne doit pas prendre à la légère.
— À ce propos, combien y a-t-il de filigays en tout ? Vous êtes nombreux ?
— Comparé aux humains, non. Mais nous sommes tout de même près d'un million répartis à travers le monde. Le dernier recensement comptait environ un filii gê pour huit mille humains.
Ah ouais, quand même... De quoi constituer une vraie petite armée.
— Bref, où en étais-je ? se recentre Aby.
— Svenzo répondant au vilain méchant pas content.
— Ah oui ! Alors qu'il était en ligne, Sven a reçu une photo de Margarita ligotée qui prouvait le sérieux de la situation. Continuant de se faire passer pour Enzo, il a donc écouté les directives de son interlocuteur avec attention avant de lui révéler que ton téléphone avait été cassé et que tu venais d'en changer. Il a expliqué au ravisseur que tu lui avais bien laissé un moyen de te joindre mais qu'il avait noté ton nouveau numéro sur un papier laissé à son appartement.
— Bah non, la détrompé-je. Aaron ne m'avait pas encore offert sa bouse à ce moment-là, alors je n'ai rien pu communiquer à Svenzo. C'est pas moi, je le jure !
— Je sais bien. Sven a dit ça pour noyer le poisson et gagner du temps.
Ah ? Oh ! Malin, le lapin.
— Continuant de jouer le jeu, Sven a prié son interlocuteur de ne surtout rien faire à Margarita et lui a assuré qu'il se rendait immédiatement chez lui pour récupérer l'information qu'il demandait. Cet énième contretemps n'a pas beaucoup plu au renégat, mais il n'avait pas vraiment d'autres alternatives et il n'imaginait certainement pas qu'un simple humain, censé tout ignorer de notre véritable nature qui plus est, puisse se révéler être un problème.
En admettant que cet affreux jojo soit bien un filigay renégat et non Theo le lourdaud.
— C'est clair que ce n'est pas de bol, ricane Zinaida. Si ce félon croyait que passer par Enzo l'aiderait à atteindre son but sans alerter les kerberos, c'est carrément raté. Ce débile s'est tiré une balle dans le pied.
Le pauvre. Ça doit faire vachement mal.
— Effectivement, c'était du pain béni pour nous, acquiesce Aby. Sven a ainsi pu gagner suffisamment de temps pour nous alerter, ce qui nous a permis de mettre un plan d'action au point en quatrième vitesse.
— Et qu'en est-il dudit plan ?
— Il a été décidé que Sven donnerait le numéro d'une des nôtres au lieu de celui de Kali pour qu'elle se fasse passer pour notre Surrogata lorsque le ravisseur chercherait à la contacter.
— Pourquoi ? m'étonné-je. J'aurais très bien pu m'en charger.
J'ai comme l'impression qu'Aby cherche soudain à éviter mon regard.
— Il... heu... nous ne voulions pas t'embêter avec ça.
— Tu parles, raille encore une fois Zinaida. Je mettrai ma main à couper qu'Aaron cherchait à tout contrôler, comme à son habitude. Or, si j'ai bien saisi, il n'a aucune prise sur toi. Ça doit le rendre fou.
Aby l'incendie du regard.
— La prudence était de mise. Aaron aurait préféré ne pas inclure une autre personne dans l'affaire mais Nyeleti et moi étions les seules autres femmes dans la confidence et notre voix risquait d'être trop reconnaissable.
— Et on est sûr que la filii gê retenue est fiable ? relève la jolie blonde.
— Oui, Aaron a fait appel à Lindsay, la femme de Yanis. Comme ce dernier était déjà au fait de la plupart des événements suite à sa récente mission d'infiltration, sa compagne nous a semblé un choix tout à fait approprié. Aaron a toute confiance en elle, et, pour ne rien gâcher, son timbre de voix est assez similaire à celui de Kali.
Suave et sexy ?
J'espère que cette Lindsay n'en profitera pas pour faire son numéro de charme à mon Ronron durant mon absence. J'ai beau être remontée contre ce gros naze, personne ne vole mon goûter.
À moi ! comme diraient les adorables mouettes voraces dans Le Monde de Nemo.
Je plains un peu ce pauvre ravisseur cela dit, après être tombé sur Svenzo, il se fait entuber par Kalindsay exactement de la même façon. C'est ballot. Surtout après s'être flingué le pied.
— Et du coup, la mission en est où à l'heure qu'il est ?
Heureusement que je peux compter sur Zinaida pour rester focus. Elle est bien cette petite, je la garde.
— Je sais qu'Aaron, Thiago et Nyeleti ont bien rejoint Sven et Yanis en France, que Lindsay a été contactée par le ravisseur et que ce dernier lui a donné une adresse où le retrouver. La dernière fois que j'ai parlé à Aaron, ils se rendaient tous sur les lieux pour secourir Margarita et serrer le traître. Je n'ai plus de nouvelles depuis.
— À quelle heure a eu lieu ton dernier contact ?
— Peu après minuit, il devait donc être aux alentours de 2 heures en France.
Je sors mon vieux blindé pour regarder l'heure exacte à laquelle Aaron m'a envoyé son dernier message.
Minuit trente-trois. Et il est quatre heures dix du matin, à présent.
Ce qui signifie que...
— Il s'est écoulé plus de trois heures trente depuis son dernier message ! glapis-je.
— Oui. Aaron devait me recontacter dès qu'ils auraient mis la main sur ton amie mais il ne l'a toujours pas fait.
— Mais, c'est normal ? m'alarmé-je.
— Disons que ce n'est pas anormal...
— Je suis prête à parier que non, répond Zinaida au même moment. Secourir une humaine ne devrait pas être si long. Pas pour un groupe d'au moins six filii gê surentraînés dont trois kerberos... D'ailleurs, tu ne l'as pas évoqué, mais j'imagine que Tidiane est de la partie ?
— En fait, Tidiane s'est bien rendu en France en même temps que les autres, mais nous lui avons donné une mission différente. Il est en charge de la protection d'Enzo. Vu ce qui est arrivé à Margarita, Aaron a jugé préférable de garder un œil sur lui aussi.
Oh ? Bon, le cairebéroce n'est peut-être pas si naze, finalement. Grâce à lui, je n'aurais plus à m'inquiéter du sort d'au moins un de mes amis.
Je ne suis toujours pas plus rassurée sur celui de Marge, toutefois. Le fait qu'Aaron soit aux abonnés absents depuis des heures n'est pas très bon signe.
Je pourrais peut-être grappiller quelques infos auprès d'un autre...
— Donc, Tidiane est au courant du plan, lui aussi ?
— Pas vraiment, soupire Aby.
Crotte alors.
— Pour s'assurer que la mission ne soit pas compromise de quelque façon que ce soit, Aaron tenait à en révéler le moins possible à un minimum de personnes. Il s'est contenté de dire à Tidiane qu'il avait besoin de lui pour baby-sitter un homme qui t'est très cher.
— J'imagine qu'il a dû apprécier, ironise Zinaida.
— Tsss... Quand je pense que cet imbécile s'est empressé de te faire venir ici pour se venger d'Aaron... Mon neveu n'est qu'un sombre crétin.
La réplique d'Aby me laisse perplexe.
— En quoi ta présence lui poserait-il problème ? interrogé-je Zinaida. C'est en lien avec la chambre froide ?
Il faudra d'ailleurs qu'elle me raconte cette histoire, un jour.
— Hum, pas seulement. Disons que nos rapports sont généralement un peu houleux. Aaron a tendance à vouloir me donner des ordres que je ne suis pas vraiment douée pour suivre...
— Ouais, j'avais remarqué qu'il était du genre autoritaire.
Enfin, il n'en reste pas moins que mon idée de chercher des renseignements auprès de Tidiane tombe à l'eau.
— On devrait essayer de joindre Ronron, proposé-je à la place.
— J'ai déjà essayé. Ça n'a rien donné, me désillusionne une fois de plus Aby.
Zut, crotte, flûte. C'est à croire qu'elle le fait exprès.
— Bah, on n'a qu'à réessayer, insisté-je. Ou alors on peut toujours contacter les autres !
— Mauvaise idée. Je sais que le temps te paraît long, Kali, mais trois heures ce n'est pas exceptionnel, quoi qu'en dise Zina, s'empresse-t-elle d'ajouter en jetant un coup d'œil prononcé à cette dernière. La consigne durant une mission de cette importance est de ne pas chercher à entrer en contact avec les personnes sur le terrain avant que la situation ne devienne vraiment critique. Il serait fort malheureux de griller ainsi leur couverture si, par mégarde, l'un d'entre eux n'avait pas pris soin de mettre son portable en silencieux.
— Aucune chance que cela arrive, contrecarre aussitôt Zinaida. Ces gus là sont de vrais maniaques du contrôle.
— Ce serait étonnant, on est d'accord, s'agace Aby. Voilà pourquoi je n'ai pas hésité à tenter de joindre Aaron malgré tout, mais insister ne nous mènerait à rien de bon pour le moment. Et puis, deux protections valent mieux qu'une, non ?
— Si tu le dis.
La jeune cairebéroce n'as toutefois pas l'air convaincue.
— Bon, puisque nous avons manifestement du temps à tuer en attendant les nouvelles... vous allez peut-être enfin pouvoir m'expliquer comment l'Imperium a pu se retrouver en possession d'une humaine lambda avec tous les risques que cela implique sans que je ne sois jamais mise au courant, nous interpelle Zinaida avec ombrage.
— Ah ! m'égayé-je. Ça, je peux faire ! C'est très simple, j'ai avalé la magikaboulette !
— Tu as avalé la magiki bala ?
— Oui.
Zinaida reste d'abord bouche bée en intégrant ce que je viens de dire, puis elle semble y songer fortement avant de froncer les sourcils :
— C'était comment ? Elle avait bon goût ?
— Pas terrible, ça m'a chatouillé la gorge et mes pieds ont décollé du sol comme Astérix, mais ça n'a pas duré plus de dix secondes.
— Délire ! J'ignorais qu'on pouvait l'ingérer de cette façon.
— Bizarrement, personne n'avait jamais testé jusqu'ici, se moque Aby.
C'est plutôt surprenant quand on y pense. La boulette du diable était quand même vachement tentante si je me souviens bien.
— Et te voilà donc plongée au cœur des intrigues filii gê sans n'avoir rien demandé, complète Zinaida. Ah, si j'avais pu le voir venir...
— Je suis d'ailleurs étonnée que tu ne le découvres que maintenant. Je pensais que tous les cairebéroces avaient été mis au courant vu qu'Aby, Thiago et Nyeleti n'ont pas eu l'air surpris lorsque j'ai débarqué ici.
— Et je pensais qu'on aurait pris soin de m'aviser d'une bombe de cette nature, attaque-t-elle Aby en retour en la fusillant du regard. Mais cela n'aurait pas dû me surprendre venant des neuf. Après tout, je ne suis que la dixième roue du carrosse, la petite nouvelle qui doit faire ses preuves...
Aby se dandine sur son siège, visiblement embarrassée, avant de tenter une manœuvre d'apaisement en direction de Zinaida.
— Tu sais bien que ce n'est pas contre toi, Zina. Mais tu es encore très jeune et tu as beau toujours avoir eu une affinité particulière avec la magie des filii gê, tu viens à peine d'entamer ta formation de kerberos. Il te reste encore beaucoup à apprendre. Je reconnais toutefois que nous n'aurions sans doute pas dû tarder autant à te mettre dans la confidence, c'était indélicat de notre part.
— La question étant : l'auriez-vous fait si je ne m'étais pas pointée à l'improviste pour le découvrir par moi-même.
— Tu dois bien avouer que tes actions passées ne plaident pas en ta faveur, lui retourne Aby avec un regard lourd de sens.
Oh oh, il y a comme de l'eau dans le gaz chez les cairebéroces...
***
PS : j'ai lancé un concours sur ma page Facebook et Instagram, avec 2 eBooks et un roman dédicacé de Comme s'il pleuvait des anges en jeu ^_^
N'hésitez pas à participer !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top