Prenez soin de vous
- Maintenant que tout le monde est là, commença Pain. Nous pouvons commencer l'extraction de Sanbi. Comme vous le savez tous, ceci est la dernière étape avant la clé de la victoire. Nous pouvons remercier... enfin, merci de ne pas nous opposer de résistance.
Il baissa les yeux au centre de la salle où je m'y trouvais. Tous les membres de l'Akatsuki étaient présents physiquement. Malgré tout, je gardais mon regard cloué au sol. Je n'aimais que Deidara, mais au fur et à mesure que j'avais regardé la série, toutes les personnes de cette organisation me devinrent chères au cœur et je m'en étais attachée sans m'en rendre compte :
- Commençons.
La voix tremblante de Pain m'incita à les interrompre :
- Attendez. Je veux dire quelque chose avant de partir.
Tous s'arrêtèrent dans leur mouvement et attendirent la suite :
- Je voulais vous remercier...
- Pardon ?! cria Hidan. Tu nous remercie ?! C'est bien toi qui parle là, n'est-ce pas ?
Je l'ignorai :
- Ça a été un honneur de travailler dans l'équipe même si ça n'as pas duré longtemps. À vrai dire, j'aurais voulu rester un peu plus pour voir le résultat de la bataille et rester à vos côté mais... désolée.
Je me grattai la nuque, un peu gênée :
- Enfin bon, vous pouvez continuer.
- Non, m'arrêta Konan. Je voulais aussi te dire deux mots mais je n'ai pas osé le faire, je ne vais pas laisser passer cette der... cette occasion.
Elle baissa son regard doux vers moi et esquissa un petit sourire :
- Tu es notre plus jeune membre de l'Akatsuki et ça m'attriste vraiment de t'envoyer à l'abattoir ainsi. Ce n'est pas humain. J'aurais souhaité prendre le temps pour discuter plus, toi et moi, étant donné mon enthousiasme lors de ton intégration. Je ne l'ai pas fait, mais j'aurais dû. À présent qu'il est trop tard, et je sais que m'excuser ne servira à rien, je tenais quand même à le faire. Désolée.
Je me mordis la lèvre :
- Moi aussi Konan.
- Tu vas nous manquer bouhouhou, pleura Tobi. J'aurais voulu rester un peu plus longtemps avec toi, tu m'as expliqué des choses très intéressantes malgré le fait que tu beaucoup plus jeune que moi.
Je vis son œil d'Uchiwa s'illuminer :
- J'ai toujours détesté les idiots mais pour toi je veux bien faire une exception, tremblai-je.
- J'avoue que je ne m'attendais pas à ça... soupira Kisame. La première fois que je t'ai rencontré, je ne pensais pas que tu réussirais à nous intégrer et encore moins à nous quitter si vite. Je n'ai pas vu le temps passé depuis.
- C'est vrai, approuva Itachi. Même si je t'en voudrais toujours d'avoir tué Sasuke.
- Je déteste ton frère, désolée. Mais toi, finalement, tu es plutôt sympa après réflexion. Je ne m'attendais pas à ça.
- Merci... murmura Sasori après un lourd silence.
Tout le monde se tourna vers lui, un air ahuri sur le visage :
- Tu... tu viens de dire merci là ?! s'exclama Hidan.
- Roh, c'est bon. Lâche-moi les baskets.
- Non, tu as raison, fit l'immortel en se grattant la nuque. Je dois te remercier aussi. Sans toi, je serais sûrement encore au fond d'un trou à gueuler.
- Merci à toi... tsss...
Cette fois-ci, c'était Kakuzu qui avait parlé. Je hochai la tête, n'en demandant pas plus :
- Tu ne m'as pas vraiment respecté mais ton aide a été utile à l'organisation, continua Zetsu. Tu es une personne intéressante, ça aurait été pas mal de te garder plus longtemps à nos côtés.
Pain s'avança :
- Ton sacrifice ne sera pas vain, et je ne dis pas ça comme le disent beaucoup. Nous tenons réellement à toi, comme tu as pu le constater. Peut-être que tu as réussi à changer une infime partie de nous... J'aurais réellement voulu que tu restes parmi nous mais on dirait bien que tu es résolue.
Il leva ses mains tremblantes :
- Bien, il est temps. Commençons.
Je redressai pas tête et fixai le seul qui n'avait pas parlé. Deidara. Il avait l'air de ne rien entendre. Je fis un sourire résigné :
- Les gars, j'ai une dernière demande.
Ils avaient déjà commencé l'incantation mais je sentais qu'ils écoutaient :
- Prenez soin de Deidara, s'il vous plaît. Pour qu'il ne fasse pas n'importe quoi à cause de son ego surdimensionné.
Le blond redressa d'un coup sa tête alors que je me faisais envelopper par la substance visée à m'extraire le Sanbi :
- Ton nom ! hurla-t-il. Tu ne m'as toujours pas dit ton nom !
Je lui lançai un petit regard vide :
- Kazuyo. Eiki Kazuyo, soufflai-je avant de perdre connaissance.
Les membres de l'Akatsuki étaient tous au-dessus de moi, sur leur perchoir, les yeux légèrement entrouverts et certains les mains tremblantes. Même avant de mourir, ils me sembleront toujours aussi loin.
'' Merci infiniment. Je vous aime tous très fort. Prenez bien soin de vous. ''
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