- Bon ben, on a pas réussi à l'avoir au final, mmmh, soupira Deidara.

- Tant pis, il n'était pas si fort que ça au final, fit Sasori en haussant les épaules. On l'aura une autre fois.

Zetsu coupa :

- Puisque tous les concernés sont présents, je vais transmettre les paroles de Pain : « À partir d'aujourd'hui, et jusqu'à nouvel ordre, Tobi se mettra en équipe avec Sasori et Deidara avec la nouvelle. »

Sasori et Deidara se tournèrent d'un coup vers lui :

- Pardon ?! Pourquoi on doit changer de coéquipier ?!

- Tobi et... enfin bref, et elle sont nouveaux donc ils ne savent pas comment une mission se passe et encore moins comment se débrouiller...

- Et oh, coupai-je, légèrement agacée qu'il me prenne pour une gamine.

Tobi ne devait pas être affecté par ses paroles vu qu'il savait qu'elles ne lui était pas destinées. Zetsu ne releva pas :

- Vu que Tobi est plutôt du genre excité, Pain a proposé de le mettre en équipe avec Sasori pour qu'il se calme un peu, et bah, avec Deidara, on va dire que c'est l'inverse.

- Quoi ?! s'indigna le blond. Tu insinues quoi par là, mmmh ?! Que je suis excité comme une puce et qu'elle est calme comme... comme un paresseux ?!

- C'est quoi cette expression encore... soupira Zetsu. On peut considérer le paresseux comme un animal calme mais de là à la comparer à cet être vivant, c'est un peu...

Il ne termina pas :

- On peut pas changer de stagiaire ? continua Sasori. Je pense que je m'en sortirai mieux avec elle.

- Eh bien... comment dire... c'est Pain qui donne les ordres alors...

- Ok, c'est bon, j'ai compris. Pas de moyen, c'est ça ? Dans ce cas-là, autant ne pas gaspiller du temps, on pars Tobi.

- Ouiii ! Sasori-senpai !

Le silence me glaça. Zetsu se racla la gorge :

- Bon, eh bien, puisque je n'ai plus rien à faire ici, je vais partir.

Il s'enfonça dans le sol, nous laissant seuls tous les deux. Deidara fixa l'endroit où l'hybride avait disparu avant de se tourner vers moi. Il se gratta la nuque :

- Eh... je crois que je ne te l'avais pas dit tout à l'heure mais... merci de m'avoir protégé, mmmh.

- Pardooon ? Je crois avoir mal entendu. Monsieur Ego Surdimensionné m'a remercié ?

Il souffla bruyamment :

- Tu pourrais répéter ? Hein, dit !

Il me regarda en se mordant la lèvre :

- T'as très bien entendu.

- Allez ! S'il te plaît !

Il me lança un regard qui faillit me décontenancer :

- Je...

J'écarquillai les yeux en le regardant droit dans les yeux :

- Je... je te paierai une brochette de dangos ! Voilà, t'es contente, mmmh ?

Je me relevai en tournant la tête :

- C'est passable on va dire.

- Pa... passable ?! Mais t'es folle ou quoi ?!

Je haussai les épaules. Il s'approcha de moi :

- Par contre dis-moi, je ne te pensais pas aussi taquine.

- C'est mon passé qui ressort, désolée.

- Bah non, ne le soit pas. Je n'ai rien contre la taquinerie. Par contre, dis-moi, pourquoi... ?

Il s'interrompît, lorsque Zetsu sortit sa tête de la terre entre nous deux :

- Ah, j'ai oublié de vous annoncer le contenu de votre mission. Il faudrait que vous alliez à Konoha récupérer le rouleau des techniques interdites.

- Le rouleau des techniques interdites ? Une copie, ça irait.

La plante hésita :

- Euh... ça dépend. Il a été recopié à la main ?

- Non, cloné on va dire. Et je l'ai relu donc je suis sûre que tout est cohérent.

- Donne-le moi.

- Bien. Doton, Dissimulation n70 !

Le rouleau sortit de la terre et prit une apparence normale sous les yeux ébahis des deux membres de l'Akatsuki :

- Pas mal, le tour de passe-passe, hein ?

Zetsu le saisit immédiatement et le déroula pour en vérifier le contenu, enfin, il releva les yeux vers moi :

- Tout est parfaitement en ordre. Je ne sais pas comment tu as fait... mais c'est du bon travail.

Il serra le document et retourna dans la terre :

- Euh, ok... et notre mission, mmmh ? demanda le blond en brisant le silence.

- Je pense qu'on n'a pas de missions pour l'instant en attendant que Pain donne des directives.

- Super... bon alors, allons-y pour les dangos. Autant le faire tant qu'on a encore le temps.

- C'est comme tu veux. De toute façon, c'est toi qui payes.

- Oh, c'est bon, on a compris.

Sa deuxième bouche mâcha de l'argile un court instant et recracha une sculpture en forme d'oiseau qui grossit ensuite sous mon nez. Il sauta dessus et me fit un signe de la main :

- Tu viens ou bien ?

- J'arrive.