Le repère
- Je me présenterais plus tard. Filons rejoindre Sasori, et rentrons au repère. Pain vous expliqueras tout.
Deidara afficha une mine ennuyée :
- C'est vrai qu'il n'aime pas attendre, mmmh.
Mon renard disparut dans un nuage de fumée et je profitai du dernier appui qu'il me fournit pour sauter de toits en toits. Puis j'atterris juste en face du marionnettiste :
- Désolée de t'avoir fait patienter. On peut partir.
- Tu te moques de moi ?!
- Ben quoi ?
- Tu nous balances tes attaques à la figure, puis tu nous laisses en plan avec tes clones, et maintenant, tu reviens tranquillement, comme si on était potes depuis toujours ! Et puis quoi encore ?!
- Ah oui, c'est vrai, j'ai oublié...
Deidara, qui avait tout entendu, sauta en arrière, du côté de son partenaire :
- C'est une ennemie ?! Tu as voulu me berner, mmmh ?
Je secouai la tête :
- Je viens de te dire que Pain va tout vous expliquer. Je le jure que je suis une alliée.
- Une alliée ? Jamais entendu parler, maugréa Sasori. De plus, je ne sais pas ce que tu as trafiqué dans ton corps, mais mon poison ne te fais aucun effet. À moins que celui-ci ne soit pas mortel... mais c'est impossible.
- Ton poison ne lui fait aucune effet ?! Mais qui es-tu, mmmh !
J'inclinai ma tête :
- Je me présente. Je suis une kunoichi de Konoha, membre de l'Anbu, et j'ai 18 ans. J'ai conclu une alliance via Itachi et Kisame il y a 3 ans et maintenant, Pain me demande de vous rejoindre. C'est tout simple.
Au fur et à mesure que je parlais, je vis leur visage se figer, même si celui de la marionnette l'était déjà :
- Senpai... ce serait...
Sasori ne dit rien et tourna les talons. Deidara s'empressa de faire de même et de s'avancer à la même hauteur que son duo. Je fis un petit sourire et mis mes mains dans mon dos en les suivant. Le sable autour de Suna s'agglutinait autour de ma blessure et me piquai mais je ne disais rien tout en appliquant ma main sur l'ouverture. Mon chakra tentait de refermer la plaie, sans succès :
- Je n'ai bientôt plus d'argile, il faudrait que j'aille m'en procurer, mmmh.
- Si tu veux.
On voyait clairement que Sasori désespérait de la volonté à dialoguer de son partenaire :
- Tu veux m'accompagner ?
- Non merci. Ça me ferait gaspiller du temps précieux.
- Dis pas ça, c'est pas sympa ! Tu t'amuses pas avec moi, mmmh ?
- Du tout.
Deidara baissa la tête. Je sentais que ma vue se brouillait même en pressant sur la blessure, et tentait de respirer calmement pour oxygéner mes muscles. Finalement, je sortis un bandage de ma poche et me pansais la plaie qui fit immédiatement teintée de rouge :
- Tsss...
- Dis, fit Sasori en se tournant vers moi, tu m'intrigues de plus en plus. Tu dis que tu viens de Konoha ?
- Du même village qu'Itachi, oui.
- Tu connais donc Orochimaru et Kabuto.
- Je les ai déjà vus de loin oui.
- Et Naruto ?
- Bien sûr.
- À t'entendre parler, on dirait que tu le connais assez bien.
- Plus que bien, je l'ai à moitié élevé.
- Et... tu pourrais le tuer ?
- Sans un instant de réflexion.
Ma voix devait paraître faible car il s'arrêta pour me fixer :
- La blessure ne s'est toujours pas refermée ?
- Apparemment pas. Mais ça ne devrait pas tarder.
- Franchement, respect ! s'exclama Deidara. Résister à une attaque de Sasori, je n'avais jamais vu ça auparavant, mmmh ! Toutes les personnes piquées par son dard ont toutes finit par mourir.
- Je sais.
Malgré la présence chaleureuse du blond, je ne pouvais empêcher le froid me gagner. Forcée finalement de m'arrêter, je posais un genou à terre :
- Ça ne vas pas, mmmh ? me questionna le blond.
- Si si, tout va bien. Partez d'abord, je vous rejoins bientôt.
- La blessure est trop profonde ? devina Sasori. Je pense que tu vas survivre, mais si on pars devant, ça veut dire qu'on va devoir t'attendre une fois arrivés et si on t'attend ici, ça revient au même. Je propose que Deidara, tu la places sur ton oiseau pendant qu'elle se soigne.
- Si tu le dis...
Je me relevai lentement en respirant bruyamment, toujours en tentant de stopper l'hémorragie, malheureusement l'effort ruina tous ceux fait précédemment pour la guérir. Je me traînais malgré tout près de l'aile et sautai sur la sculpture en argile. Alors que je m'asseyais sur l'oiseau et arrachai mon bandage inutile, une voix retint notre marche :
- Attendez ! Rendez-nous Gaara !
- Ça, c'est mort, ricannai Deidara. Tu peux rêver.
Kankuro serra les lèvres. Sasori se tourna vers nous :
- Partez devant. Je me charge de ce type. Ce sera vite-fait.
- Bien.
Le blond sauta à côté de moi et l'animal prit son envol vers le ciel encore bleu. Le vent me fouetta le visage mais je trouvais ça bizarrement plaisant. Mes yeux se fermèrent un instant tandis que j'appliquai mon chakra sur la blessure :
- Sasori-senpai t'as salement amochée, dis donc, mmmh, fit la voix de Deidara.
Je rouvrit mes yeux et le vit penché au-dessus de ma plaie. Le bord de mes vêtements étant déchirés, le sceau du Sanbi était exposé clairement à la vue extérieure. Le blond sembla le remarquer et tendis sa main vers le bord de le marque :
- Ne touche pas à ça !
Je plaçai ma main au-dessus du sceau et continuai mes soins :
- Qu'est-ce que c'est, mmmh ? demanda-t-il.
- C'est... un tatouage que mes parents m'ont proposé de faire quand j'étais petite.
- On dirait drôlement...
- Le sceau d'un jinchuriki ?
Il hocha la tête. Je soupirai :
- C'est parce que mes parents ont toujours vénéré les Bijus, ils se sont dit qu'un tatouage comme ça pourrait être amusant à faire sur leur fille.
- Dis, tu...
Je levai la tête vers lui et il tourna la sienne en même temps vers moi. Son regard me cloua surplace :
- Deidara je...
Je secouai la tête :
- Non rien. Je dis n'importe quoi depuis ce matin. Ne me prends pas en compte.
- Si tu le dis, mmmh...
Ma blessure refermée, je me relevai :
- Et voilà, le travail est fini !
J'arrachai un pan de mon pantalon et le noua autour de mon ventre afin de camoufler le sceau. Sasori avait vraiment mal choisi l'endroit pour attaquer. En parlant de lui, je le vis plus bas, secouant de la queue pour nous demander de descendre. Je le montrais du doigt :
- Je crois que senpai nous demande de le rejoindre.
Deidara se pencha :
- Tu as raison. Allons-y.
Alors que l'oiseau faisait des cercles pour descendre, il me demanda :
- Dis, pourquoi veux-tu rejoindre l'Akatsuki, mmmh ?
Je ne répondais pas tout de suite :
- Tu le sauras un jour, finis-je par lâcher.
Il demeura silencieux un instant puis se gratta la gorge. Je voyais ses joues devenir roses :
- D'ailleurs... je t'ai pas remerciée pour tout à l'heure, mmmh. Sans toi, mon bras aurait été arraché à jamais.
- Ne t'en fais pas. Un bras, ce n'est rien comparé à ce qui t'attends.
- Tu disais ?
- Rien. Je te dis que je dis n'importe quoi aujourd'hui.
*
Au repère...
Les ombres mouvantes des membres de l'Akatsuki se dessinaient dans le noir de la caverne. Pain commença à parler de sa voix ténébreuse :
- On accueille aujourd'hui la nouvelle recrue dont j'avais parlé il y a trois ans, la kunoichi de l'Anbu de Konoha. Deidara et Sasori ont également ramenés Gaara, le jinchuriki du Ichibi.
Je m'inclinai :
- Ravie de vous rencontrer.
- Attends deux secondes, Pain ! hurla Hidan. Tu viens de dire qu'elle est membre de l'Anbu ?! C'est une ennemie, il faut la tuer !
- Toujours aussi bruyant, Hidan, je soupirai. Tu n'as pas changé.
Kakuzu se tourna vers moi :
- Tu... vous vous connaissez ?
- Pas du tout ! Je ne l'ai jamais vue de ma vie ! s'écria l'immortel. Je ne sais même pas d'où elle sort ni comment elle s'appelle ! Encore moins comment elle connaît mon nom ! Me mets pas dans le même panier qu'elle !
- Ça m'a pas l'air de tout repos, de commander l'Akatsuki, Pain, commentai-je.
L'intéressé soupira :
- M'en parle même pas, Hidan n'est pas le pire, même s'il est très bruyant. Au moins j'arrive à avoir un minimum d'autorité sur lui.
- Je vois...
- Attends attends ! Elle nous a toujours pas prouvé qu'elle était digne de confiance ! s'écria Hidan.
- Pas que je veuille défendre Hidan, fit Kakuzu, mais je suis du même avis que lui.
- Tu tiens réellement à avoir une preuve, Kakuzu ?
Il ne releva pas le fait que je connaisse son nom. J'arrachai mon bandeau frontal et pris un shuriken de ma poche latérale avant de tracer une marque sur le symbole de Konoha, puis je le rattachai sur mon front en prenant soin de cacher mon œil gauche. Je sentis un regard s'appuyer sur moi mais n'y prêtais pas attention, puis je permutai ma tenue de combat. Sous le regard ahuri de tous les membres de l'Akatsuki, une veste de l'organisation apparut de nulle part et me couvrit en entier. Mon regard étincela. Je ne l'avais jamais mise auparavant, et enfin, tout mes efforts ont payé :
- Je fais partie de l'Akatsuki, que vous le voulez ou non. Ravie de savoir qu'on va travailler ensemble à partir d'aujourd'hui.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top