Épilogue

Lorsque j'entrouvris mes paupières, une brise si légère, si douce, me caressa le visage. Jamais je n'avais senti quelque chose d'aussi pur de toute ma vie. Enfin, puisque je n'existais plus dans aucune monde, je ne pourrais plus trop dire que je suis en vie. Les cheveux me chatouillaient mon cou, et je remarquai qu'ils avaient poussé depuis la dernière fois. Une voix que je ne me lasserais jamais d'entendre me tira soudainement de ma rêverie :

- Où suis-je ?

- Deidara ?

Je me tournai vers la provenance de la voix :

- Qu'est-ce que tu fais là ? Ne me dis pas que...

'' Que tu es mort. ''

- Je ne sais pas, je me suis retrouvé ici après que j'ai vu ton corps retomber au sol...

Je vis ses yeux se baisser et une larme tomba à ses pieds :

- Mais on dirait bien que tu es vivante, fit-il en rayonnant. Quel soulagement !

Mon visage se crispa :

- Écoute Deidara, je crois que... je suis déjà morte.

- Quoi ?!

Son cri fit envoler les moineaux picorant dans l'herbe environnante :

- Calme-toi, tu ne trouves pas que cet endroit est apaisant ?

Le blond ne sembla pas entendre. Je me frottai la nuque, ne sachant que dire :

- Tu sais, ce n'est pas si grave, tant que l'Akatsuki atteint son objectif, ça m'est égal.

- Tu penses vraiment ce que tu dis ?

Je marquai une pause :

- Deidara, je peux t'avouer un truc ?

- Mmmh ?

- À vrai dire, l'Akatsuki n'est qu'une façade. Celui que je veux voir vivant, heureux, et en sécurité, c'est toi. Ton art est le plus beau que je n'aie jamais vu, alors... perpétues les souvenirs que tu as de moi à travers tes explosions, ça te dit ?

- C'est une déclaration ?

- À ton avis ?

Il traversa les quelques mètres qui nous séparaient et entoura ses bras autour de mon dos :

- Moi, je peux te dire quelque chose aussi ?

Sa main remonta au niveau de ma tête et il ébouriffa mes cheveux au passage :

- J'étais incapable de faire l'incantation. Je ne voulais pas que tu meurs.

- Mon sacrifice était nécessaire pour que l'organisation atteigne son objectif.

- Tu es morte pour moi.

- Ça ne me dérange pas.

- Moi si. Qu'est-ce que je vais faire sans coéquipière ?

- Je ne sais pas... tu as bien d'autres personnes pour le remplacer je suppose ?

- Je t'interdis de dire ça !

Son ton était à nouveau monté, et il fut surpris lui-même de sa réaction :

- Dei... Deidara ? Ça va ? Pourquoi es-tu énervé ?

- Je...

Il se recula un peu pour me fixer, sans ciller, puis inspira un grand coup :

- À vrai dire, je ne pensais pas que je dirais ça un jour mais...

Il marqua une hésitation :

- Si l'amour était une explosion, alors nous serions la plus belle œuvre de tous les temps, sourit-il tristement.

Les larmes me vinrent aux yeux alors qu'il se penchait vers moi, sûrement pour joindre ses lèvres sur les miennes. Ses yeux embués de larmes me fendirent le cœur. Soudain, une bourrasque arracha les pétales de coquelicot et me barra la vue. Lorsque je rouvris les yeux, l'artiste avait disparu. Un petit sourire rempli de regret s'étira sur mes joues :

- Adieu, Deidara. Merci pour chaque instant qu'on s'est partagé. Ta présence était une réelle... explosion.

Ce fus mes derniers mots, puis j'expirai réellement une dernière fois.

FIN

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