Mission
Je me couchai tard, c'est-à-dire à l'aube et me réveillai quelques heures plus tard à cause d'un bruit de quelqu'un qui toquait à la porte. Je sautai immédiatement hors du lit, habituée à m'entraîner tôt le matin depuis mon enfance. J'allai ouvrir :
- Kakashi ? fis-je avant même d'avoir découvert son visage derrière la porte.
- Haha ! Toujours aussi forte à ce que je vois ! Tu as tout de suite deviné que c'était moi !
- C'est un vrai jeu d'enfant.
- Trêve de bavardages, le Hokage veut que tu ailles le voir maintenant. J'ai essayé de reporter sa demande au plus tard possible pour que tu puisses te reposer mais là, c'est vraiment urgent.
-Tu m'étonnes, c'est encore s'il n'y a pas eu d'attaque au village. En quoi consiste cette mission ?
Il parus gêné :
- Eh bien, pour tout dire... je n'en ai pas la moindre idée. Hiruzen veut juste que tu le rejoigne sans que personne ne soit au courant, à part moi bien sûr.
- Ben dis, il est gonflé le vieux.
Kakashi éclata de rire :
- C'est quand même ton supérieur, le Hokage. Un peu de respect.
- Je n'ai de respect que pour...
Je m'interrompis. Le visage de Kakashi s'assombrit quand il comprit de qui je voulais parler :
- Enfin, bref... on va pas faire une liste de ressenti de tous les Hokage qui ont traversés l'histoire. Je t'accompagne au bureau de Hiruzen.
Je haussai les épaules :
- Tu fais comme tu veux.
Je sortis et fermai la porte derrière moi. Kakashi suivit mes pas tout en lisant le Paradis du batifolage :
- Toujours en train de lire ce livre tordu de Jiraya ?
- Eh ! Te permet pas de critiquer ! Ce livre est trop profond pour que tu puisses en saisir le sens profond.
- Comme des scènes pas très catholiques ?
Il referma le livre et frappa la tranche sur ma tête :
- Je t'ai dit d'arrêter. Je suis ton aîné, je te signale.
- T'as à peine 11 ans de plus que moi.
- C'est beaucoup déjà, tu ne trouves pas ?
- Ouais, peut-être...
Il me frotta la tête :
- Allez, j'oublie. Mais te permet pas de critiquer encore une fois le livre de Jiraya. C'est sacré pour moi.
- Ok...
Nous arrivâmes devant le bâtiment rouge qui surplombait tout le village de Konoha :
- Bon, je te laisse ici.
- Salut...
- Quand tu auras fini ta mission, je te payerai un bol de ramen.
- Ma parole, vous êtes tous fous de ce plat ou c'est moi ?
- C'est le meilleur repas qui existe dans ce village.
- C'est pas faux... Allez tchao !
- Bye !
Je rentrai dans le bâtiment.
Hiruzen sortit des feuilles de sa pile de papier et me jeta deux pochettes :
- Ce sera ta mission pour cette fois.
- Je dois éliminer ces deux personnes, c'est ça ?
- Tout juste. Je te laisse consulter les dossiers.
J'ouvris les deux pochettes à la fois :
- Mais...c'est...
Je fus prise d'un vertige soudain. Hiruzen remonta la tête et haussa les sourcils :
- Tu te souviens d'eux ?
- Comment je pourrais oublier ces...
- Bon si tu as pris connaissances des documents, je te laisse faire le reste. On est en manque de membres en ce moment, et les déserteurs sont de plus en plus nombreux. Tu es une des rares kunoichi auquel je peux faire confiance, donc je te laisse gérer.
- Pas de problème, mais...
- Ah, me coupa-t-il, petite question : comment ça se fait que tu les reconnaisse ? Je crois pourtant que ce n'est pas une affaire récente.
- Certain souvenirs ne peuvent être effacés, maître Hokage. Comme la mort d'un être cher. je pense que vous devez comprendre aussi.
- Soit. Mais ce n'est pas d'une mort que je parle là. C'est une désertion.
- Eh bien, prenez-le comme vous le voulez. En tout cas, je m'en souviens, c'est plus que certain.
- Tant mieux, je dirais. Si ça te permet de mener cette mission à bien.
- J'avais une question avant que vous ne m'interrompiez.
- Ah ! Oui, vas-y, je t'en prie.
- Comment ça se fait que vous ressortiez un dossier qui date autant ? Ce genre de cas ne sont pas censés être résolu dans le plus bref délai ?
- Certes, mais après la Troisème Grande Guerre Ninja, les shinobis et les kunoichis de Konoha avaient bien d'autres missions à mener que ce genre de poursuite futile. La raison pour laquelle je ressort ce dossier maintenant est tout simplement dû au fait que ces deux ninjas-là...
Il désigna les pochettes que je tenais dans mes mains :
- Semblent concocter quelque mauvaises actions, et si on les laisse préparer leur projet à leur guise, je crains qu'on ne fera face à un évènement qui nous dépassera tous, toi et moi y compris.
- Je doute fort que je sois prise au dépourvu.
- Ne sous-estime pas tes adversaires...
- Ou tu en paieras de ta vie, c'est ça ? terminai-je. Je sais, je sais. Y'a t-il d'autres missions que je puisse effectuer sur la route. Ca prendra nettement moins de temps, et ce serais plus efficace.
- Voyons voir, puisque tu vas à Iwa, j'aimerais bien que tu remettes cette lettre au Tsuchikage. Tu me rapportera sa réponse en même temps.
- Bien.
J'arrachai ma veste extérieur pour mettre à découvert ma tenue de l'Anbu et plaçai les pochettes de mes deux cibles dans ma poche intérieure tout en plaçant mon masque devant le visage. je m'inclinai :
- J'y vais, à plus tard.
Je disparus à ses yeux et réapparus au porte de Konoha. Je maîtrisais désormais pleinement la technique qui me fascinait tant les jours qui ont suivis mon arrivée dans ce monde. J'aperçu Izumo et Kotetsu en train de discuter tranquillement dans la cabane aux portes du villages et sautai en dehors. Le vent ébouriffait mes cheveux courts et je sautai sur un tronc d'arbre environnant. Je regardai le soleil un moment et déterminai la trajectoire qu'il fallait que je suive :
'' Iwa...''
Deidara ne devait déjà plus y être. Il avait déserté bien avant. Je pourrais cependant peut-être tirer quelque chose de cette mission :
'' Le seul problème sont mes cibles... je ne sais pas si ça amuse Hiruzen de me faire ce genre de chose mais en tout cas moi pas du tout. Enfin... peut-être pas tout à fait.''
Je eus un sourire en coin. Le vent continuai de me frapper.
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