Je me retrouvai rapidement au village de Konoha et le précieux rouleau était attaché sur mon dos à l'aide de mon chakra, puis je le détachai :

- Comme si j'allais vraiment laisser passer cette occasion... elle est trop belle pour ça.

Au lieu d'aller vers le bureau du Hokage, je traversai les ruelles et remontai vers mon appartement. J'ouvris la porte et la barricada une fois fermée avant de pousser un soupir de satisfaction, puis je m'avançais dans ma chambre où je fis un peu de place. Je déposai le rouleau à terre et me mis debout, devant lui avant de fermer les yeux et me concentrer :

- Doton ! Copie parfaite !

Un deuxième rouleau apparu juste à côté de l'original. Je souris et le dépliai afin d'en vérifier le contenu. Mes yeux parcoururent rapidement l'intégralité de l'ouvrage et je le refermai une fois fini :

- Pfiou ! Et voilà, dépêchons-nous de rendre l'autre à Hiruzen ou ils se douteront de quelque chose.

Je posai la copie à terre et lançai :

- Doton ! Dissimulation n°70 !

Le parquet sembla fondre sous le papier et celui-ci fut englouti dans la technique :

- Bien. Au moins ça c'est fait.

Je me rendis rapidement compte que je parlais toute seule depuis le début et tapai ma main sur la tête :

'' Je dois arrêter ou les voisins vont me prendre pour une folle... surtout que ma réputation n'est pas au top déjà. ''

Je calai le rouleau original sur mon dos et le fixai avec mon chakra avant d'ouvrir la porte de mon appartement, puis m'élançai en direction du bâtiment rouge au centre de Konoha. À présent que je le connaissais par cœur, je n'eus aucun mal à retrouver le bureau de Hiruzen :

- Entre ! dit-il avant même que j'eus le temps de toquer à sa porte.

Je rentrai et m'inclinai :

- Qu'as-tu à annoncer ?

- Je viens rapporter le rouleau des techniques interdites que Naruto avait dérober sous votre nez.

La provocation ne parut pas lui faire grand chose, au contraire, il sourit de toutes ses dents :

- J'ai manqué de prudence, je te l'accorde.

- Vous n'avez pas seulement de prudence. Ce rouleau est sans doute l'élément le plus important de ce village et il a été volé par un élève de l'école ninja même pas diplômé genin, vous vous en rendez compte ?!

Il hocha la tête :

- Tu me croiras si je dis que j'ai fait exprès.

Je soupirai. Ce type m'exaspérait :

- Le pire, c'est que oui, répondi-je.

Il fut satisfait de ma réponse et se leva :

- Bon, à présent, suis-moi, on va déposer ce rouleau qui a causé tant de soucis dans un endroit qui le protégera mieux.

- Je préfère ça, maître Hokage.

Il sortit et je le suivis. Les couloirs qu'il traversait devenaient de plus en plus sombre, faisant comme si cette marche m'agaçait, je mémorisait toute le configuration du bâtiment que je n'avais pas encore découvert :

- C'est encore loin ? demandai-je.

- On y est presque.

Nous descendîmes un escalier et nous retrouvâmes dans le noir complet :

- Raiton, yeux de la foudre, chuchotai-je.

Je modérai mon jutsu afin de ne pas éclairer le couloir mais que moi-même j'y voie quelque chose. Je ne sais quelle technique utilisait le Hokage mais il avançait sans problème, à moins qu'il ne connût cette partie du bâtiment par cœur au point de pouvoir marcher sans rien voir :

- Dîtes, on arrive bientôt ?

- Tu n'as pas beaucoup de patience dis donc jeune fille.

- C'est que je suis un peu en train de perdre mon temps avec vous là.

- C'est pas gentil du tout ce que tu me dis...

- Je m'en fous.

Il ne répondit rien, exaspéré par mon manque de politesse. Enfin Hiruzen s'arrêta devant une porte et sortit une clé de sa manche avant de la faire tourner dans la serrure. J'entendis le grincement de la porte et entrai à sa suite. Grâce à une technique, il alluma une torche contre le mur :

- C'est pas très sécu, votre truc. C'est plein de papier et vous utilisez du feu pour éclairer.

- Tu as raison, je vais faire venir un électricien pour installer une lampe, ce sera mieux.

- Je pense aussi.

'' Surtout que si les rouleaux crament, ce ne sera pas la meilleure des idées... ''

- Personne n'a jamais pensé à ça avant moi ?

- Maintenant que tu le dis, je ne crois pas... c'est d'ailleurs très étrange que personne n'y ait pensé.

- Je suis trop intelligente c'est pour ça, ricannai-je.

Sarutobi ne répondit pas. Il posa le rouleau dans une étagère qui se révéla après qu'il ait lancé un jutsu, puis il refit fondre l'étagère dans le sol afin que personne ne puisse récupérer le rouleau :

- Comment ça se fait que vous n'y avez pas pensé de ranger le rouleau dans un lieu plus sécurisé avant ? C'est pourtant le rouleau des techniques interdites, super dangereux s'il tombait entre de mauvaises mains.

- A dire vrai, j'ai fait exprès pour que Naruto le dérobe.

- Vraiment ? Pourquoi ?

Il ne répondit pas à ma question :

- Sortons, proposa-t-il au contraire.

- Bon...

Je haussai les épaules : de toute façon, je possédais déjà la copie du rouleau, vouloir dérober le vrai ne servait plus à rien à présent. Nous replongeâmes dans les ténèbres durant un moment, avant d'arriver dans la partie du bâtiment que je connaissais. Enfin, le Hokage s'arrêta devant la porte de son bureau avant de se tourner vers moi :

- Tu peux partir à présent.

Je m'inclinai puis disparus dans un nuage de fumée.

De retour dans ma chambre, j'invoquai la copie, impatiente et nerveuse de découvrir les techniques s'y cachant :

- Doton ! Emergement n°70 !

Le rouleau apparut devant moi et je le pris en tremblant un peu. Mais un sourire froid se dessinait sur mes lèvres :

- Une fois toutes ses techniques apprises, je serai digne de l'Akatsuki.

Puis je tapotai mon ventre où se trouvait le sceau :

- J'aurai besoin de toi, vieux, à ce moment-là. Je compte sur toi.

Puis je m'installai sur mon lit et ouvrit le parchemin.