Hokage

La rue était tellement animée que personne n'avait fait attention à moi. Même si je prenais mon apparence d'adolescente, qui était à présent ma véritable apparence, tout le monde me reconnaitrait et ne cesserait de me jeter dans regards froids chargés de sens. Personne n'avait oublié la trahison de mes parents il y a 12 ans :

- Laissez-moi passer, laissez-moi passer !

Je soupirai. Cette voix était la plus épuisante que j'aie entendu de ma vie. Le garçon blond apparut dans la foule qui s'écartait au fur et à mesure. On aurait pu penser qu'ils le respectaient mais le regard qu'ils lui lançaient étaient le même que celui auquel j'avais droit. J'entendais une maman parler à sa fille :

- Ne t'approche pas de lui.

- Pourquoi ?

- Il est atteint d'une grave maladie, c'est un gamin des rues, il n'a aucune hygiène.

Je plaçai un kunai sous sa gorge sans laisser transparaître aucune émotion :

- Un conseil, madame, vous ferez mieux de vous taire.

- Hiiii !

Le cri le plus débile et dégueulasse que j'aie entendu de ma vie. Naruto s'approcha de moi et me fit un signe de la main avec un grand sourire :

- Salut ! Je pensais pas te croiser ici.

Je fis disparaître l'arme de mes mains et croisai celle-ci sur mes hanches :

- T'es sérieux, là ? Qu'est-ce que tu as fait de beau encore ?

Je remarquai le pot de peinture et l'énorme pinceau qu'il tenait dans chacune de ses mains :

- C'est pas vrai, dis-je en me tapant le front.

Puis je tournai ma tête vers la façade des Hokages. Comme je le pensais, tous les visages des Hokages avaient été gribouillés d'images pas très saines :

'' Enfin, la partie que je connais de l'histoire est enfin entamée ! ''

- Naruto ! T'es sérieux là ?!

Je l'attrapai par le col de sa tenue orange :

- Tu sais quel visage t'as gribouillé, hein ?!

Il avait pas l'air peu fier de lui :

- Ben oui ! C'est les quatre Hokages, les ninjas les plus forts du villages !

- OK, merci. Les deux premiers et Hiruzen, je m'en balance, mais Minato ! Minato ! Purée, c'est pas possible d'être aussi bête...

- Quoi, Minato ? C'est lequel déjà ?

- C'est le Quatrième Hokage, espèce d'inculte !

Je sautai sur le toit d'un bâtiment proche et atterri dans les dizaines de secondes suivantes sur le toit du bureau du Hokage. Des chūnins et des jōnins contemplaient, bouches bées, l'œuvre du vaurien. Je me raclai la gorge afin de les signaler de ma présence. Naruto en profita pour échapper à ma prise :

- Je vois ramène Naruto.

Iruka sortit de la foule et cria contre le jeune adolescent :

- Naruto ?! Alors tu sèches de nouveau les cours ?! Il me semble que l'examen genin est juste demain !

- Iruka sensei ! Ouah, désolé !

Le blond coureur derrière moi et tous deux engagèrent une course poursuite en me tournant autour. Agacée, je sautai sur un des poteaux du toit. Tout deux s'arrêtèrent net :

- Écoute Naruto. Si tu recommences à gribouiller le visage de Minato, je te jure que je te tuerais.

Il émit un visage horrifié lorsqu'il comprit que je ne plaisantais pas :

- Mettez-lui la sanction que vous voudrez, fis-je en sautant sur le toit d'un bâtiment voisin.

'' Maudit gamin. Je me demande si c'est vraiment son fils... ''

Je rentrai chez moi tout en me posant la question.

*

Mon ventre grondait depuis près de dix minutes et je décidai enfin de lui répondre en sortant manger un bol de ramen chez Ichiraku. En m'approchant du restaurant, j'entendis la voix de Naruto, parlant probablement à Iruka :

- ... bien sûr que je sais qui ils sont ! En gros, le Hokage est le ninja le plus puissant du village.

- Puisque tu sais qu'ils sont si respectés, alors pourquoi...

- Parce que j'en deviendrai un moi-même, même que je surpasserai tous ceux d'avant !

Je sursautai. Cette partie de l'histoire, je l'avais complètement oubliée... Je mis mes mains dans mes poches et soupirai :

- Si ce mec traîne encore plus tard, il risque de me gêner, peut-être même de me tuer. Je ferais peut-être mieux de l'éliminer dès maintenant...

Les paroles de Minato refirent surface dans mon esprit :

'' Et aussi, veille sur Naruto s'il te plaît. ''

'' Veille sur lui, c'est tout ce que je te demande. ''

Je souris tristement, puis mis mes mains dans les poches :

- Les ramens seront pour une autre fois.

Je me tournai de la lumière du restaurant et m'éloignai dans l'obscurité de la nuit.

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