Nouveau chapitre. Je me suis vraiment amusée à l'écrire celui-là ^^ je le trouve très fun.

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Bonne lecture !

Ça ♦ 12

«Tu peux m'expliquer pourquoi nous sommes là ?» Andy déglutit à la hauteur vertigineuse sous ses pieds, louchant presque pour voir l'herbe.

Le clown à côté de lui se mit à rire bruyamment. Ce dernier était venu en pleine nuit le tirer de son lit pour l'emmener grâce à la téléportation sur la statuette du bucheron de Paul Benyan au centre de Derry. Andy assis sur les genoux de l'entité qui lui se trouvait sur l'épaule de l'immense homme en bois, ils étaient maintenant sur ce perchoir depuis presque une demi-heure. Sans que le garçon ne comprenne un seul instant l'intérêt de faire une chose pareille.

«En temps voulu !» Ricana ensuite Pennywise d'une voix joviale, ses yeux jaunes luisant au travers de la nuit.

Andy rouvrit la bouche pour poser une autre question mais une main gantée se colla brusquement contre ses lèvres pour l'empêcher de parler. Les sourcils levés de consternation, il regarda le clown qui avait dorénavant son autre index posé sur ses lèvres rouges foncées dans le signe silencieux de se taire.

La confusion se dissipa lorsque plus bas, il entendit des bruits de pas. Le garçon retira doucement la main du clown hors de sa bouche pour pouvoir baisser la tête et voir qu'il s'agissait en fait de Mike et d'un autre homme qu'il ne connaissait pas. Tous deux chuchotaient à voix basse, le bibliothécaire faisant de grands signes au second qui semblait perdu alors qu'il lui requérait sans cesse ce qu'ils faisaient ici à cette heure-ci aussi tardive.

«Qui est-ce ?» Questionna Andy sans détourner le regard de l'inconnu qui montait les marches de la bibliothèque.

«Un raté. Notre future victime. Ils cherchent à s'en prendre à la grande dévoreuse de monde.» Répondit l'entité maléfique d'un ton bas et intimidant, ses yeux ors froids suivant les deux humains prétentieux plus bas.

«Oh ...» Andy laissa ses épaules tomber même s'il ne comprenait strictement rien.

Sans prévenir, Pennywise se leva sur l'épaule du bucheron puis invoqua ensuite plusieurs dizaines de ballons rouges qui formèrent un triangle à l'envers au-dessus de leurs têtes. Impressionné par cette démonstration de pouvoir, l'enfant toujours assis leva le menton vers l'entité adulte qui récupéra les nombreuses ficelles blanches dans sa main droite.

«Accroche-toi.» Somma sombrement le clown sans même le regarder.

Avant qu'Andy ne puisse demander ce qu'ils s'apprêtaient à faire, Pennywise agrippa son gilet vert et le tira contre son flanc tandis qu'il se laissa basculer vers le vide. Le garçon retint un cri de surprise puis ferma hermétiquement les yeux, encerclant rapidement ses bras autour de la taille du clown pour ne pas tomber à la renverse. Son cœur menaçait d'imploser à l'idée de s'écraser. Sauf que la sensation de chuter ne vint jamais, alors il rouvrit timidement les yeux pour s'apercevoir qu'ils volaient !

Ils volaient, oui ! Comme Mary Poppins !

«Wow !» S'émerveilla Andy résolument accroché à l'entité démoniaque qui lui servait de père.

Pennywise sentit quelque chose lui titiller l'estomac à l'élan d'admiration de sa progéniture mais l'ignora du mieux qu'il put d'un reniflement pestant. C'était une curieuse sensation en effet. Il avait la soudaine envie de gonfler le torse de fierté et de sourire bêtement à l'expression subjuguée du jeune enfant tout en le tenant d'une manière protectrice contre lui. Entendre son rire, voir cette joie sur son visage.

Tout à fait ridicule !

A quel moment Ça appréciait tout ce qui avait un rapport avec le mot bonheur ?! Vraiment n'importe quoi. Il haïssait avec passion les émotions positives ainsi que les rires et la joie, surtout sur les enfants humains. Mais encore sa progéniture n'avait rien d'humain ... Il était comme une extension de lui-même mais en améliorer.

Malgré-lui, l'entité du macroverse sentit le coin droit de ses lèvres se tordre dans un demi-sourire. Sourire qu'il s'efforça d'effacer de son visage blanc lorsque ses pieds touchèrent enfin le sol herbeux et qu'il libéra les ballons rouges dans les airs suivit par Andy. Mais non sans une touche de déception qui traina dans son cœur factice lorsque le petit corps chaud s'éloigna de lui.

Mais que lui arrivait-il ...

«C'était énorme ! D'abord on était là-haut, ensuite on volait et maintenant, nous sommes là ! J'ai toujours rêvé de savoir ce que ça faisait que de voler comme un oiseau.» S'enchanta Andy qui sautillait sur place, un large sourire aux lèvres et les yeux pétillants de bonheur.

«Fait moins de bruit. L'ouïe des humains est sensible.» Gronda sévèrement le clown impassible devant sa joie démesurée.

«Oui, oui pardon. Désolé. Je m'emporte souvent quand je suis excité. Mais je suis si heureux d'être avec toi !» Andy plaqua prestement ses mains sur sa bouche pour retenir le petit cri qui menaçait de sortir de sa gorge, souriant comme un idiot.

Pennywise leva les yeux au ciel puis soupira lentement par la bouche, ennuyé. Quelle brillante idée avait-il encore eu en emmenant sa progéniture avec lui ... Mais bon, ce soir il n'avait décidemment pas le choix.

Le clown se détourna du garçon trépignant d'impatience pour se diriger telle une ombre jusqu'à la bibliothèque où une petite lueur brillait à l'intérieur des fenêtres à l'étage supérieur. Il glissa avec aisance entre les bancs, les arbres et les buissons, usant parfois d'autres formes pour pouvoir avancer dans l'ombre sans éveiller les soupçons même si la plupart des humains dormaient à cette heure de la nuit.

Andy quant à lui suivait tranquillement en sifflotant sous son souffle une mélodie qu'il avait écouté dans son walkman noir, les mains dans les poches de son gilet tandis qu'il avançait sans pression sur les pavés. Il ferma rapidement la bouche lorsqu'il reçut un regard noir de la part du clown qui portait actuellement un rictus exaspéré. Oups, moins de bruit !

Bon Andy, c'est le moment où jamais ... Tu dois en avoir le cœur net. Se dit-il mentalement après avoir glissé derrière les grandes poubelles bleues devant la bibliothèque, à côté de Pennywise accroupit.

«Je me demandais ... Je ne sais pas trop comment te le dire mais ... Est-ce que tu as un zizi ou une zezette ?» Interrogea-t-il le plus innocemment possible, dévoilant ses dents dans un sourire goguenard.

C'est encore pire que ce que je croyais. Vraiment tout en finesse ... Râla Andy dans sa tête en retenant un gémissement de honte, surtout quand le clown tourna brusquement sa grosse tête dans sa direction. Ne venait-il pas de se craquer la nuque avec ce mouvement ?

Aux premiers abords Pennywise semblait perplexe par sa demande, voir même offensé d'une certaine manière. Il le toisa longuement sans rien dire, perdant son petit sourire pour baver abondamment sur le sol tandis que ses yeux jaunes orangés s'écarquillèrent dans deux directions différentes. Puis finalement son expression s'installa sur quelque chose de nettement plus sombre et menaçante.

«Quelle importance cela fait-il maintenant ! Je ne suis pas assez bien pour toi dans cette forme Andy ? Mhm ?» Aboya-t-il d'une secousse furieuse de son corps, la lèvre inférieure retroussée pour se moquer.

«N-non non, pas du tout ! C'était juste une question. Je suis curieux. Je voulais savoir si tu avais un genre ou ... Je ne sais pas.» Répondit l'enfant mal à l'aise sous son regard de plomb. Il baissa le menton contre sa poitrine pour jouer avec ses doigts.

«Donne-moi une seule bonne raison pour que je ne te croque pas la tête sur le champ ! Petit insolent !» S'énerva Pennywise alors que ses cheveux roux tombèrent contre sa tête, signe qu'il perdait patience et le contrôle de lui-même.

«Je suis ton enfant ?» Proposa gentiment Andy d'un grand sourire rempli d'espoir.

Le clown cligna rapidement des yeux jusqu'à ce qu'ils soient à nouveau tous deux centrer sur le garçon recroqueviller contre la poubelle. Il tapota nerveusement ses doigts contre le plastique bleu, retrouvant peu à peu son calme après avoir failli se jeter sur le gamin insultant. Mais après tout, il ne désirait qu'en apprendre plus, il n'y avait pas de mauvaises pensées derrières ses mots quoique maladroits.

«Non. Je déteste les enfants, ces petites vermines écœurantes. Tu es juste l'une de mes nombreuses progénitures et la raison pour laquelle je ne te croque pas c'est parce que j'en ai bavé pour t'avoir. Alors ne test plus jamais ma patience.» Réprimanda sèchement le clown avec un doigt tendu au visage tombant du garçon.

«Très bien. Excuse-moi de vouloir apprendre à te connaître.» Rétorqua sarcastiquement Andy, blessé par cette déclaration envenimée. Il fronça les sourcils tandis que Pennywise semblait approuver sa réponse d'un rire glauque.

Pas sa seule progéniture ... ? Que voulait-il dire par là ? Et portait-il si peu d'intérêt pour lui ? Le garçon avala difficilement sa salive. Il était tellement perdu dans ses pensées et ses craintes qu'il ne faillit pas entendre les paroles suivantes.

«Tu vas t'introduire dans la bibliothèque et me rapporter de précieuses informations. Je veux que tu me dises ce que manigance les ratés contre Pennywise.» Ça leva son bras et pointa en direction de la fenêtre ronde à l'étage de la bibliothèque où une faible lumière émanait.

Ah, nous y voilà. Il savait bien que ce n'était pas juste pour se promener avec lui que le clown des égouts était venu le récupérer mais pour soutirer du profit en l'utilisant comme bon lui semblait. C'était sournois et douloureux à accepter néanmoins cela lui permettait d'être avec son géniteur en quelque sorte.

«Pourquoi tu n'y vas pas toi-même ?» Objecta Andy déçu d'un haussement d'épaules dédaigneux, un sourcil levé et les bras croisés. Son père grogna.

«Ils utilisent des ondes pour m'empêcher d'entendre ce qu'ils disent. Miky est bien plus intelligent que je ne l'imaginais ... Il sait que je cherche à savoir.» Se contenta-t-il de dire alors que son regard se perdit dans le lointain, l'air triste. Puis il secoua vigoureusement sa tête avant de poser frénétiquement ses mains sur les épaules du garçon toujours méfiant.

«Tu vas me rapporter ces informations pour moi. Et peut-être ... Que je te dévoilerais un secret.» Offrit ensuite Pennywise d'un petit ricanement nerveux, ses deux dents de lapin luisantes à la lumière du réverbère. Il donna une secousse des épaules de sa progéniture durant son impatience.

Etait-ce un mensonge ? Ni l'un ni l'autre ne le savais mais cela semblait suffire pour détourner la conversation à son avantage.

«Une mission d'infiltration ? C'est une mission pour Andy !» S'exclama ce dernier d'une toute nouvelle détermination en frappant son poing contre son torse. Son père avait besoin de lui alors il n'allait pas le décevoir !

«Splendide !» S'enchanta aussitôt le clown après avoir fait retentir les clochettes de son costume.

Mais en réalité il avait juste envie de lui crier dessus de se dépêcher de lui rapporter les informations. Alors quand le garçon se leva et dépoussiéra son pantalon, Pennywise se retint de toutes ses forces de ne pas lui balancer son pied aux fesses pour qu'il aille plus vite car les secondes étaient très précieuses ! Il ignorait si Mike et Bill avaient d'ores et déjà commencés à discuter de leur plan pour le défaire.

Ça laissa sortir un grognement puis perdit ensuite son faux sourire une fois que le gamin atteignit les portes et qu'il disparut derrière elles. Figé dans la même position flippante pendant quelques longues minutes, il retrouva enfin ses esprits pour s'installer contre la poubelle en attendant son retour.

Il avait un peu de lecture à faire.

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Entrer dans la bibliothèque en pleine nuit sans se faire remarquer était un jeu d'enfant ! Mike n'avait pas fermé les portes après son passage, donc cela permis à Andy de s'y glisser. L'intérieur était assez obscur malgré les petites lumières sur certains bureaux qui prodiguaient une infime source de luminosité aux alentours.

Suffisamment pour qu'il puisse voir ses pieds, c'était déjà un bon début. L'enfant se dirigea vers la source des voix qui venaient de l'étage supérieur, le menant directement à un escalier en bois après un long couloir blanc remplis de tableaux et d'objets anciens.

Arriver en haut, il vérifia qu'aucun des deux hommes en pleine discussion ne le vois pour ensuite venir se cacher derrière un pilier de pierre, accroupit et retenant son souffle du mieux qu'il le pouvait pour ne pas les alerter de sa présence. Il jeta un rapide petit coup d'œil à cette pièce qui ressemblait plus à un grenier vu l'entassement de documents sur les meubles, de livres, de babioles, de poussières et d'autres trucs étranges.

Mike a le même syndrome que maman ? Se questionna Andy, les sourcils froncés.

Au-dessus de sa tête se dressait une impressionnante charpente en bois. Il n'aimait guère cet endroit qui sentait la vieille personne ... De plus, il avait l'impression que quelque chose de diabolique était cachée parmi toutes ses affaires, mais il ne saurait dire quoi avec exactitude. Mise à part les grandioses piles de bouquins et la couche de poussière, Andy ne voyait rien de suspect.

Cependant il continuait de ressentir cette drôle et pesante sensation de malaise au creux de son estomac. D'un gémissement qu'il fit immédiatement taire en collant sa main à sa bouche, le garçon se plaqua d'avantage contre la pierre froide derrière lui, tendant l'oreille aux deux voix masculines qui retentissaient.

«C'est la mémoire le secret. C'est la clef !» Déclara Mike près de la table.

«Mais si ça fait tout p-p-p-pour qu'on revienne, tu crois pas que le plus malin serait de partir de Derry ?» S'interrogea le second.

«Non non non ! Ça veut qu'on revienne, évidemment ! Mais c'est parce que Ça n'a aucune idée de ce que je sais !» S'affola l'homme à la peau chocolat.

«OK ! Et tu sais quoi exactement ?» L'homme du nom de Bill, après qu'Andy ait vérifié dans sa mémoire, demanda sereinement.

«Comment tuer cette enfoiré !» Cria Mike en retour.

Le garçon dans sa cachette grinça des dents au ton désespéré du bibliothécaire mais également à l'insulte qu'il venait d'utiliser pour désigner son père. Non mais quel toupet celui-là ! Comment osait-il ?! Il se retint de grogner de désapprobation puis décida de se concentrer sur le mur devant lui pendant que les deux hommes discutaient activement sur comment se débarrasser du clown dévoreur d'enfants.

Au bout d'un moment il se perdit dans les explications frénétiques et ennuyeuses de Mike, trouvant les toiles d'araignées et les couvertures des livres usés bien plus intéressantes. Un soupir las glissa de sa bouche. Portant une petite moue à ses lèvres, l'enfant recroquevillé passa un coup d'œil derrière le poteau pour voir que Bill avait les mains dans ses poches et qu'il titubait légèrement sur ses pieds, l'air malade.

Tandis que Mike, de son côté, tenait une espèce d'entonnoir brun entre ses mains. Il le leva au visage de Bill pour qu'il ait un meilleur aperçût de cet artefact bizarre.

«Shokopiwah.»

Shoko quoi ? Andy grimaça à l'appellation ridicule pour une tribu indienne.

Son attention fut reportée à ses pieds lorsqu'il sentit des chatouilles à ce niveau-là. Une araignée noire venait de grimper sur sa cheville et montait tranquillement le long de sa jambe. L'enfant émit un petit rire silencieux, tendant une main pour recueillir l'arachnide entre ses doigts pâles. Il joua tranquillement avec elle en la passant d'une main à l'autre, allant jusqu'à oublier sa mission initiale qui était d'écouter la conversation des ratés jusqu'à ce qu'un éclat de voix ne le sorte de sa rêverie passagère.

«Je ne me sens pas très bien ... Tu as mis quelque chose dans mon verre ?» Bill désigna le verre d'eau à peine entamé sur la table en bois centrale.

«Il faut que tu regardes ... Et tu verras.» Renchérit Mike en levant l'entonnoir devant les yeux de son ami transpirant et visiblement sur le point de faire un malaise.

Les yeux d'Andy s'écarquillèrent quand l'homme aux cheveux mi-longs plongea son regard dans le dessin représenté sur l'une des quatre faces de l'artefact ancien. Abasourdi et fasciné à la fois, le jeune garçon se redressa pour tenter d'avoir un meilleur aperçût mais il était malheureusement trop loin et mal positionné.

Toutefois il entendit vaguement les explications de Mike qui parlait du passé et de l'arrivé de Ça, alias Pennywise, sur terre s'il avait correctement suivit l'histoire. Des millions d'années en arrière. Bill s'écroula sur le sol, rouge et suintant de sueur alors que l'autre homme insistait avec son abat-jour qui apparemment prodiguait de la souffrance.

Andy en perdit son souffle, littéralement. Effrayé par les gémissements pénibles, les souffles laborieux et le visage larmoyant de Bill étaler contre le mur et les livres, il se dépêcha de revenir contre son pilier avant que lui-même ne se fasse pipi dessus. Il avait envie de pleurer et de sortir d'ici mais il devait d'abord finir sa mission, pour rendre son père fier de lui. Bon sang, il comptait sur lui ! Il n'avait pas le droit d'abandonner en si bon chemin !

«Le rituel de Chüd ?» Croassa Bill en hyperventilation sur le sol.

«Oui. C'est le seul moyen. Et si ça ne marche pas, il y a toujours le plan B.» Rassura Mike accroupit devant lui.

«Le gamin ?» Demanda le chef des ratés après un petit temps de réflexion, le regard vague.

Oh oh ...

«Oui. L'enfant sera notre garantie en cas d'échec et tu le sais Bill ! Mais nous n'en sommes pas encore là. Pour le moment on s'en tient au rituel de Chüd.» Expliqua calmement Mike en mettant une main sur l'épaule de Bill quand ce dernier se redressa brusquement, hors de lui.

«Tu es complètement m-malade ! Tu te rends compte de ce que tu es entrain de dire ? On n'est même pas sûr que ce soit son gosse. D'ailleurs comment c'est possible un truc pareil ? Putain !» S'échauffa-t-il tout en passant nerveusement ses mains dans ses cheveux bruns.

«Tu comprendras quand tu le verras. Crois-moi, fais-moi confiance quand je te dis que c'est le sien. Je ne sais pas comment c'est possible, ni pourquoi, mais en attendant cette chose existe ! Je l'ai vu de mes propres yeux, Bill.» Mike bondit sur ses pieds quand son interlocuteur commença à arpenter la pièce.

La chose t'emmerde. Maugréât Andy dans sa tête, la mâchoire serrée de colère.

«Nan nan, ça n'a pas de sens. Tout ça n'a aucun fichu sens ! P-pourquoi ?» Renifla amèrement Bill après avoir fait face à son ami de longue date un peu fou dans la tête. A son haussement de sourcils significatif, il se mit à rire.

«Impossible. Non, je refuse d'y croire ! Emily n'aurait jamais accepté de faire ça ! Et tu peux me dire ce que tu veux Mike, j'en ai rien à f-foutre. J'en ai assez de ces sornettes, moi je me tire.» Le chef des ratés, dorénavant très sérieux, tourna les talons et se précipita dans les escaliers en bois.

«Attends Bill, attends ! Il faut qu'on reste tous ensemble, sinon on arrivera jamais à le battre !» Cria follement Mike qui se dépêcha de lui courir après pour le rattraper avant qu'il ne quitte les lieux.

Andy attendit qu'il n'y ait plus aucun bruit en bas pour sortir de sa petite cachette. Déglutissant difficilement à la boule d'angoisse qui s'était formée dans sa gorge, il libéra son amie araignée sur une pile de livres. Il n'arrivait tout simplement pas à y croire ... Ce groupe de ratés avec donc un plan de secours si jamais ils échouaient avec le premier ? Et en plus il faisait partie de l'équation maintenant !

Maudissant tranquillement sous son souffle, l'enfant se promena autour de la table, désireux d'en découvrir un peu plus pendant que Mike et Bill étaient occupés à l'extérieur de la bibliothèque. Il s'approcha avec méfiance de l'entonnoir brun posé sur le bureau puis le fusilla du regard lorsqu'il sentit cette sensation de malaise revenir dans son ventre au simple contact visuel avec ce dernier.

«KSKS !» Siffla-t-il méchamment en direction de l'objet inanimé, deux doigts en forme de crochet de serpent.

Ensuite ses yeux curieux se posèrent sur le verre d'eau à peine touchée. A l'intérieur c'était un liquide clair, de l'eau tout ce qu'il y avait de plus banal. Du moins, c'était ce que Mike voulait faire croire à sa pauvre victime. Désormais extrêmement intrigué, Andy récupéra le verre puis l'examina sous toutes les coutures avant d'en boire une petite gorgée.

C'était bon. Cela avait un goût d'algue ou quelque chose de similaire mais le goût n'était pas dérangeant tout compte fait. Alors il bascula l'intégralité du liquide dans sa gorge jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une goutte sur le rebord lisse. Au début il ne sentit aucun effet secondaire, mais après quelques secondes sa tête se mit à tourner et sa vision se brouilla. Ses genoux grelotèrent sous son poids, son équilibre lui faisant soudainement défaut il trébucha contre la table d'un rire surpris.

«Wow ... C'est vraiment strange ... Je me sens honkement bien ... Mamamia, c'est super agréable ...» Dit-il d'une voix lasse et amusée par son état d'ébriété.

Puis tout à coup il eut l'impression que le plancher sous ses pieds se déroba et qu'il dégringola dans un long tunnel avec tous un tas d'objets divers flottant notamment un lit, des horloges ou encore des animaux vêtus. Oui oui, il avait un sacré esprit imaginatif une fois stimulé. Ensuite il tomba dans un champ de fleurs don l'atmosphère ici était très glauque voir même malsaine avec les couleurs inversés ainsi que cette substance noirâtre qui s'écoulait des arbres morts.

Dans le ciel vert, des horloges tombaient lentement vers le sol, certaines s'accrochant aux branches d'arbres tandis que d'autres se liquéfiaient dans l'herbe bleue.

Il avait l'impression d'être dans l'une de ces peintures étranges de Salvador Dali ... L'horreur.

«Zeubi ! C'est puissant son truc ... J'ai carrément des hallucinations ... Coucou toi ! Je vous aimes trop les copains ...» Andy leva sa main pour saluer un lapin blanc très maigre avec de gros yeux rouges et une culotte kangourou bleue sale. Ce dernier grignotait avidement une carotte.

Non, rectification. Il grignotait un pied d'humain.

«Alors là, ça crains !» S'alarma-t-il à l'instant même où l'animal cannibale courut dans sa direction avec toutes ses dents pointues sorties et prêtes à le déchiqueter.

«Ouch !»

Le corps d'Andy entra brutalement en contact avec le mur du grenier alors qu'il courait pour la vie chère pour échapper à la créature effroyable. Sauf qu'il n'avait jamais vraiment quitté la bibliothèque ... Ou peut-être que si ? Peu-importe, le voilà de retour à Derry. Il gémit tout en se frottant énergiquement le haut du crâne toutefois cela n'eut aucun effet sur la racine, au contraire il avait réellement la sensation de flotter !

Vous flotterez tous en bas !

«Ça plane pour moi ...» Chanta-t-il en faisant malencontreusement tomber les piles de livres sur son passage.

Andy se mit à rire, hystériquement, lorsqu'il concentra ses pupilles comiquement dilatées sur l'artefact assis innocemment sur le bord de la table en bois. Il pencha la tête d'un côté à l'autre tandis qu'il l'examinait du mieux qu'il le pouvait car entre les vives couleurs et les abeilles qui volaient dans la pièce, il avait vraiment du mal à se concentrer !

«J'taime pas toi ... Tu vas faire du mal à mon papounet. Et arrête de me regarder avec ces yeux-là, tête d'œuf, t'as compris ?!» Menaça-t-il, cependant sa voix avait beaucoup de mal à lui obéir. Il parlait comme un gars bourré, avec lenteur et surtout stupidité.

Le garçon empoigna l'abat-jour qu'il haïssait avec passion puis lui jeta un autre de ses regards noir, pour se retrouver aspirer dans l'histoire que Mike avait raconté à Bill tout à l'heure à cause de la drogue. Son visage devint lisse de toute expression. Entre les cris, les flashs lumineux et les apparitions effroyables de l'entité Ça sous différentes formes, il n'arrivait tout simplement plus à faire la différence entre le passé et le présent.

«Nom d'une biscotech, C'est trop coooooool !» S'enchanta-t-il bêtement, le regard plein d'étoiles alors qu'il en apprenait d'avantage sur son paternel adoré.

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Pennywise se redressa subitement contre sa poubelle au moment où il entendit les portes de la bibliothèque s'ouvrir avec fracas. Pensant d'abord qu'il s'agissait de Mike et de Bill, il se renfrogna mais ses yeux orangés tombèrent sur une petite silhouette titubante qui fredonnait doucement sous son souffle.

«Je, je suis libertine, je suis une catin ...»

Andy ?

Le clown plissa ses yeux suspicieux à l'enfant qui avait beaucoup de mal à tenir debout, ses bras se balançant d'un côté à l'autre tandis qu'il essayait de descendre le grand escalier de pierre. Apparemment c'était un vrai dilemme car il avait énormément de mal à faire un pas à la fois.

Ça fit disparaître le livre pour les nuls qu'il lisait dans les airs pour se concentrer uniquement sur la petite chose mal en point, un étrange sentiment traînant dans son estomac constamment affamé. Cela ressemblait à de l'inquiétude, ou alors peut-être de l'exaspération ... Il n'arrivait pas bien à faire la différence entre les deux à vrai dire.

«Alors, qu'as-tu trouvé ?» Exigea Pennywise une fois que le garçon se tenait devant lui.

Mais il fût prit de court lorsque l'enfant stoïque planta violemment ses crocs de piranha dans son avant-bras, les yeux rougeoyants. L'entité indifférente par cet acte de violence inexpliqué attendit qu'Andy retire ses dents de son bras pour le questionner silencieusement, ses sourcils invisibles levés de stupeur. Les joues du garçon devinrent rouges d'embarras tandis qu'il essuya rapidement la bave sur le costume gris maintenant troué à cause de lui.

«J-j'avais faim et je pensais que tu étais une vieille frite défraîchie avec une cerise dessus ! C'est vraiment puissant ce truc ... Tu as toujours été aussi grand ? J'ai l'impression que ta grosse tête touche les étoiles ...» Balbutia Andy d'un hoquet, un sourire crétin aux lèvres et les pupilles toujours dilatées à l'extrême.

«Qu'as-tu trouvé petit écervelé ! Parle, où tu vas passer un sale moment.» Répéta austèrement le clown, le visage chiffonner de colère.

Le sol goudronné sous leurs pieds craqua, prouvant qu'il n'avait absolument plus aucune patience.

«Calmos la terreur ... Ils ont parlés de Shokopops et de ... Rituel de Chnud je crois ... HIC !» Andy faillit tomber mais se rattrapa de justesse contre la poubelle bleue à côté de lui. Il fronça les sourcils aux nombreuses rides qui modifiaient le visage blanc irrité de l'entité des égouts sur le point d'exploser.

Soudainement, l'expression de Pennywise changea. Sa colère se dissipa pour être remplacer par de l'incertitude et une pointe de tourment. Il toisa longuement sa progéniture qui peinait à rester debout, plusieurs scénarios jouant à son esprit notamment un qui lui donnait envie de détruire cette fichue ville et tous ses habitants ignobles qui la constituait. Un grognement sortit de sa gorge, un bruit sourd et menaçant.

Son enfant avait été corrompu.

«Que t'ont-ils donnés ?! Des champignons ? Du crack ? Des twafies ? Répond-moi !» Hurla le clown furax lorsqu'il empoigna brusquement le garçon par le bras. Sans prévenir, il enfonça son nez peint dans les cheveux d'Andy et en prit une profonde inspiration, les yeux révulsés dans son crâne.

Une racine hallucinogène. Ces maudits humains ... Comment osent-ils ! S'en prendre à ma progéniture c'est s'en prendre à Pennywise !

«Ola ola, t'es de la brigade des stups, maintenant ? Depuis quand tu t'inquiètes ? J'ai rien reçu. Je me suis servie tout seul, comme un grand ! Et devine quoi, j'ai vu ton atterrissage et Pouf ! Tout le monde est mort ... C'était énorme ...» Raconta Andy avec difficulté car sa langue semblait très lourde tout à coup. Il tenta de se dégager de la poigne de fer mais c'était peine perdue alors il abandonna le combat pour se tenir contre le clown colérique.

«Poison ! Malédiction ! Ils t'ont empoisonné ! Ces misérables créatures vont connaître la fureur de la dévoreuse des mondes !» Clama Pennywise qui fracassa son poing dans la poubelle à sa gauche, créant une profonde bosse dans le métal.

C'était la toute première fois qu'il ressentait ce genre de colère pour la cause de quelqu'un d'autre que lui. Il avait l'impression qu'il pourrait détruire le monde entier, Maturin tout puissant même ! C'était libérateur et terriblement jouissif comme sensation, un regain de force colossale lié à sa surprotection envers sa progéniture.

Ça voyait rouge. Son souffle s'approfondit, sa vision s'obstrua. Tout au fond de la caverne sous la maison Neibolt, ses trois âmes frétillaient furieusement de rage et d'anticipation, allant jusqu'à créer de petits tremblements de terre ci-dessus. La vengeance avait toujours été l'un de ses péchés mignons et cette fois-ci ne sera pas une exception. Oh que non, les ratés ne payaient rien pour attendre !

Il continua de regarder fixement le bâtiment en briques rouges en face de lui, son regard de tueur pénétrant les murs à la recherche de Mike et de Bill Denbrough en son sein. Si les regards pouvaient tuer, ils seraient morts plus d'une centaine de fois déjà. Dans le ciel, les nuages venaient de couvrir la beauté des étoiles pour apporter de l'orage en rapport avec son humeur massacrant. Il était tellement éprit par sa folie meurtrière qu'il ne fit même plus attention à son entourage jusqu'à ce qu'une petite voix le ramena à la réalité.

«T-tu me fait mal papa ...» Chuchota fébrilement Andy, une main autour du poignet du clown qui l'agrippait farouchement par le bras. Il n'avait toujours pas dégrisé mais dans son regard se reflétait de la peur.

Immédiatement, Pennywise relâcha sa prise sur sa progéniture comme s'il avait été brûlé rien que par son contact. C'était relativement efficace. Il voulut le réprimander sur l'appellation qu'il avait utilisé pour le désigner mais s'en retrouva incapable pour une raison inconnue. Dès qu'il posa les yeux sur l'enfant distant, son estomac se tordit douloureusement, un peu comme quand il avait mangé ce gamin périmé l'autre fois ...

Ils se regardèrent de cette façon quelques longues minutes où seuls les souffles rapides et inégaux d'Andy faisaient échos autour d'eux. Tenant son bras blessé à cause des griffes acérées du clown contre sa poitrine, il ne pouvait s'empêcher de ressentir de la terreur malgré que son esprit soit complètement embaumé par les effets de cette stupide racine.

La colère et la malveillance de son père l'effrayait au de-là du réalisme. Il était potentiellement dangereux pour lui, mais il ne lui ferait jamais de mal, pas vrai ?

Toutefois l'expression du clown devint plus calme au bout d'un moment. Il avait presque l'air ... Misérable ? Peut-être serait-ce une touche de culpabilité dans son regard froid et impénétrable ? Andy n'en était pas certain néanmoins il se sentit apaiser lorsque ce dernier laissa tomber sa posture agressive pour tendre une main gantée invitante dans sa direction.

«Viens.» Ordonna Pennywise d'un timbre de voix placide. Il n'y avait pas de haine dans son regard mais quelque chose d'autre qui détendit le garçon souffreteux.

Andy hésita puis finit par enrouler sa petite main tremblante dans celle plus grande glaciale.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Le clown réapparut dans le salon sombre de la maison d'Emily. Dans ses longs bras, il tenait le corps endormi d'Andy contre sa large poitrine. C'était le voyage en téléportation qui l'avait autant affaibli plus la surconsommation de drogue naturelle.

Tout doucement il s'approcha du canapé vert devant la télévision puis déposa avec soin le garçon sur les oreillers duveteux et la petite couverture en laine. D'abord il n'avait pas voulu emmener l'enfant jusqu'ici car non seulement cela nuisait à sa réputation de tueur à sang-froid durement acquise mais aussi parce qu'il ne se sentait pas très à l'aise à faire ce genre de chose.

C'était déjà beaucoup trop affectif à son goût.

Cependant l'entité diabolique Ça ne put s'empêcher de regarder le visage apaisé d'Andy désormais coucher sur le canapé et à l'abri, rattrapant le sommeil qu'il n'avait pas eu. Il ne comprenait toujours pas pourquoi Emily le forçait à garder cette petite forme fragile ... Certes il était encore très jeune, mais elle devrait le laisser libre de faire ses propres choix de transformation au lieu de le coincer dans un corps d'humain tel que celui-ci.

Car le problème avec cette forme-là, c'était les besoins récurrents. Les entités métamorphes comme lui devaient accepter les forces et les faiblesses de chaque corps qu'ils habitaient le temps imparti, même si cela signifiait dormir la nuit pour récupérer. En revanche le point positif c'était que personne ne soupçonnait une mauvaise âme dans un corps d'enfant d'apparence aussi innocent et naïf qu'Andy, embrassant la vie avec positivité.

Un lent sourire étira les lèvres sombres du clown contemplateur, ses yeux ors luisant dans la pénombre de la pièce. A l'extérieur, l'orage commençait à gronder dans à l'horizon. Plus il regardait Andy dormir et plus il avait envie de le toucher, de s'assurer qu'il était réel en quelque sorte. Avec hésitation, Pennywise leva sa main droite puis rétracta son gant blanc dans sa peau pour effleurer du bout des doigts la tignasse rousse du garçon immobile.

Il retint un petit grognement réconforté dans sa gorge à la sensation douce sous ses doigts ainsi qu'à la chaleur qu'il dégageait sur sa peau cadavérique. Sa poitrine se serra agréablement. La texture des cheveux de l'enfant ressemblait à la sienne dans sa forme de Robert, mais après tout, l'apparence général de cette progéniture lui ressemblait, non ? Encore heureux d'ailleurs.

Pennywise pencha la tête sur le côté, tendant l'oreille aux bruits de respirations régulières que produisait Andy ainsi que ses petits gémissements dû à la douleur de son estomac. Tu m'étonnes qu'il ne se sente pas bien après avoir bu en entier cette espèce de substance nauséabonde ! Toutefois ses petites plaintes affligées finirent par mourir lorsque l'entité sous forme de clown emmêla ses doigts dans ses cheveux humides de sueur.

Une minute, c'était lui qui venait de faire ça ?!

Perplexe mais surtout démuni, Pennywise retira rapidement sa main puis laissa sortir un soupir d'énervement, ne comprenant rien à la situation ni à ce qu'il ressentait actuellement. Où étaient l'indifférence, la colère et la haine ! La méchanceté gratuite, les coups bas et la violence ? Pourquoi devait-il encore se retrouver face à ce genre d'émotions incompréhensibles qui le rendait si fou ? Emily avait décidemment changé quelque chose en lui.

Mais de là à ressentir de l'amour non seulement pour elle mais aussi pour Andy ... Il n'en revenait tout simplement pas.

Le clown plissa les yeux au garçon après que ce dernier émit un petit reniflement, les mains serrant les coussins sous sa tête dans une poigne féroce. Il était encore plus pâle que d'habitude, des cercles noirs se formaient sous ses yeux clos. De la sueur perlait en grande quantité sur son front et glissait jusque sur ses joues fiévreuses. Son corps était en train de lutter contre les effets nocifs de la racine à grande dose. Quel idiot aussi ! Il aurait dû le sentir que cette boisson était empoisonnée avec son odorat surdéveloppé !

Au fur et à mesure que Pennywise regardait son enfant se tordre de douleur sur le canapé, l'inquiétude pour sa santé se décupla en ses âmes. Devrait-il chercher Emily ? Elle avait un don pour la guérison, alors elle pourrait sûrement venir en aide à leur progéniture en mauvaise posture ? De plus elle n'était qu'à l'étage supérieur alors il suffisait juste de la réveillé ...

Toutefois le clown ne fit rien, pas un seul geste. Il continua de regarder le corps maigrelet d'Andy et d'écouter les gémissements peinés qu'il laissait sortir de temps à autre de ses lèvres gercées. Il devait aussi être déshydraté en plus d'être en insuffisance alimentaire. Devait-il aller chercher un peu d'eau des égouts pour l'aider à se sentir mieux ? Non, il n'était pas sa nounou.

Mais il était son créateur ...

Et alors ? Ça ne s'occupait de personne d'autre que lui ! Il ne se préoccupait que de sa propre existence et cela depuis le commencement donc ce n'était certainement pas aujourd'hui qu'il allait changer !

«Reste ... Ne me laisse pas.» Murmura soudainement Andy sous son souffle, le visage contracté.

Pennywise n'avait pas besoin de fouiller dans sa tête pour savoir qu'il rêvait de lui. Pourtant, jamais aucun enfant n'avait plaidé pour qu'il reste ! Au contraire, ils préféraient qu'il quitte rapidement leur cauchemar et ne revienne jamais ! Sur cette dernière pensée comique, le clown quelque peu perplexe par l'attachement de sa progéniture eut subitement une idée. Il manquait cruellement de force et d'énergie, sans parler de sa maigreur alarmante ! Alors à partir de maintenant il allait prendre au sérieux son éducation.

Pour qu'il devienne comme lui, tel était son désir le plus cher.

D'un rire cynique qui résonna sur les murs du salon, le clown blafard disparu pour aller chercher quelque chose au fin fond de son égout. Cependant il ne remarqua jamais la présence d'une poupée rousse aux yeux bleus lumineux dans le coin le plus sombre de la pièce qui avait enregistré toute la scène attendrissante. Un sourire mauvais s'esquissa sur ses lèvres de plastiques.

L'entité de Derry revint environ dix minutes plus tard sur le gazon fraichement tondue de la propriété. Dorénavant en forme de loup-garou, et ne me demander pas pourquoi, il tenait entre ses crocs une jambe ayant appartenue à sa toute dernière victime. Une petite Vicky qu'il avait agressée sous un stade l'autre soir. Petite fille naïve ! A suivre une luciole dans un lieu sombre et peu accueillant où personne ne pouvait l'entendre crier.

Cela avait été une chasse des plus amusantes depuis son réveil.

Pennywise sous cette forme poilue et monstrueuse courut à quatre pattes sur le gazon jusqu'à la porte d'entrée où il déposa son cadeau sanglant sur le tapis. Il gratta un peu le bois blanc de la porte avec sa patte griffue noire puis jeta ensuite sa tête en arrière pour hurler à la lune malheureusement couverte par les nuages.

AOUUUUUUUUUUUUUUUUUUH !

Finalement après quelques instants, il se dépêcha de retourner dans son égout de l'autre côté de la route en attendant les premiers rayons du soleil. Il voulait s'assurer que sa progéniture aille bien et qu'il accepterait son cadeau pour qu'il puisse se rétablir convenablement. Il garda ses yeux bleus anxieux rivés sur la porte, patientant le temps qu'il faudra.

Et tout le temps passé dans la bouche d'égout dans le silence complet, Ça se remit en question. Sur ses émotions contradictoires ainsi que sur sa drôle de relation avec Andy qui commençait tout doucement à s'améliorer. Enfin, il pensait que c'était le cas et espérait sincèrement que sa femelle sera fière de ses efforts !

Une minute, depuis quand avait-il besoin de reconnaissance ? Pennywise haussa les épaules.

Aux premières aurores, il vit du mouvement derrière les rideaux blancs à la fenêtre faisant face à la rue. Andy, après avoir vomi, venait de se lever d'un bond du canapé et courait d'ores et déjà en direction des toilettes, la main sur sa bouche pour empêcher d'autres jets de sortir. Emily ne tarda pas à descendre peu après en posant tous un tas de questions à son fils malade sans aucune raison apparente.

Puis ses yeux se posèrent sur son canapé chéri ... Et notamment le vomi blanchâtre qui l'en recouvrait.

«Bon Dieu ! Le canapé à grand papa !»

Pennywise se mit à ricaner méchamment.

Bien joué mon précieux.

A suivre ...

Un défi ? Une idée ? Ça se passe dans la section dédié à cela !

En tout cas je vous remercie pour votre temps de lecture et j'espère que vous avez passé un agréable moment avec moi ^^ en espérant que vous avez ri aussi car c'est le but après tout !

/SECTION DEFIS\

è Andy va croiser la bande des ratés pour la première fois. Il va repartir à la chasse avec Pennywise et peut-être aussi avec Chucky, à voir. Sans doute un passage avec Emily mais je ne sais pas encore lequel.

Défis Ça 12 :

ODemonKillO -> Andy pense qu'il tombe dans un trou de lapin et arrive dans un autre monde. Il rencontre des créatures bizarres et l'atmosphère est très sombre et glauque. + Placement des mots suivants ; «biscotech» et «Mamamia».

TFomegastar -> Andy demande à Penny s'il a un zizi ou une zezette.

Nymphe-_-a -> Pennywise va examiner un peu plus sa progéniture et va se rendre compte qu'effectivement, Andy est un peu maigre et en tant que "père" il va prendre "l'éducation" de son fils en main et va lui apporter un peu de chair humaine fraîchement cueillie.

MayLeen__ -> Placement de la phrase ; «bon dieu, le canapé à grand papa !».

EcritPerfectEcho -> Notre petit Andy va mordre Pennywise en ayant fait une petite crise de famine, en croyant que c'était une frite défraîchie avec une cerise dessus. (Celle-là, énorme XD !)

Just-And-Only-Cassy -> Placement de la phrase ; «tu vas passer un sale moment».

A bientôt ! VP