Ça🎈~10

Gros chapitre que voilà. Avec beaucoup de défis et d'easter eggs à l'intérieur ! Je vous invite à les chercher :)

-> Les dessins ci-dessus ont étés réalisés par l'artiste Spippiri sur Deviantart spécialement pour cette fanfiction ! Merci à elle.

Ensuite je vous demanderais une nouvelle participation aux défis pour le prochain chapitre mais je vous en reparlerais dans la section défis.

Merci beaucoup pour votre attention et bonne lecture !

Ça ♦ 10

Andy était tranquillement assis à son bureau. Le bout du crayon coincé entre ses lèvres, il admirait son chef d'œuvre d'une touche de fierté.

Il n'avait pas eu besoin d'utiliser des couleurs cette fois-ci pour faire de son dessin une œuvre d'art. Depuis tout petit il avait toujours eu un don pour reproduire à l'identique ce qu'il avait à l'esprit, faisant de nombreux jaloux au fil des années notamment les enfants qu'il avait côtoyé. Il se souvenait de chaque trait et de chaque mimique ainsi que de chaque couleur car sa mémoire était avant tout visuelle.

Enchanté, le garçon colla un large sourire à ses lèvres tandis qu'il souleva la feuille pour admirer plus attentivement son travail acharné qui lui avait couté toute la matinée. Les traits noirs épousaient les courbes avec perfection, reflétant les caractères de chacun des personnages figurant sur la surface lisse et blanche. Il passa affectueusement son pouce sur les visages qu'il avait gravés sur son dessin et plus particulièrement sur un.

Derrière lui, sa radio jouait des chansons au hasard qui passait en cette matinée ensoleillée. Les rayons accueillants du soleil traversaient la matière de la feuille et donnaient un côté magique à son dessin alors qu'il le levait face à sa fenêtre pour pouvoir le contempler.

Son cœur se serra agréablement dans sa poitrine, son sourire ne tarissant jamais. Il ne pouvait décrire avec exactitude les sentiments qui l'enveloppaient mais une chose était sûre, il n'y avait rien de négatif. Depuis la chasse d'hier, Andy ne cessait de penser à son père et à quel point il avait envie de le revoir.

S'en était presque douloureux.

L'enfant pensif poussa un petit soupir de contentement puis reposa son dessin sur la table en mettant ses crayons à papiers et feutres de côté. Devant lui s'étendait toute sa panoplie de papeterie de luxe qu'il avait reçu à son anniversaire. Et également les crayons cassés de Chucky. Au souvenir de la poupée qui boudait, il émit un petit rire mais se tût lorsqu'il entendit les paroles de la nouvelle chanson qui passait.

Papaoutai de Stromae. Andy écarquilla lentement les yeux. Il avait l'impression que les paroles avaient été écrites spécialement pour lui ! Bien qu'il n'apprécie pas trop le style de cette musique, elle réussit tout de même à se frayer un chemin jusqu'à son cœur et lui donna même un sentiment de nostalgie.

Tout en fredonnant calmement le rythme de cette dernière, l'enfant fignola son dessin avant de le présenter au reste des membres de sa famille. Il rajouta quelques touches finales, des détails qu'il n'avait pas pris en compte mais qui étaient très importants pour lui. Sa langue se colla au coin de ses lèvres tandis que ses sourcils se froncèrent de concentration, le feutre noir grattant furieusement sur la feuille.

«Qu'en penses-tu Puppet ?» Demanda-t-il soudainement en redressant la tête pour regarder par-dessus son épaule à une poupée innocemment assise sur sa commode à côté du miroir ovale.

Andy la fixa attentivement dans ses yeux noirs sans fond, son immense sourire édenté figée dans un amusement illimité. Bien-sûr, il ne reçut aucune réponse verbale de la part de cette poupée inerte toutefois son sourire mourut lentement pour être remplacer par de la déception alors qu'il entretenait une conversation imaginaire.

«Tu as raison, c'est nul.» Soupira de défaite le garçon en s'affaissant dans sa chaise, son regard maussade sur le dessin dans ses mains.

«Moi je ne trouve pas ça nul.» Déclara une voix à sa droite.

Andy se tourna pour voir que Chucky était monté sur la deuxième chaise à côté de lui mais malheureusement il ne calcula pas la distance et brossa sans le vouloir ses lèvres à ceux de la poupée qui avait également tourné la tête pour le regarder. Les deux écarquillèrent les yeux, abasourdis.

Oh, zut alors.

«Je t'aime beaucoup Andy, mais pas de cette façon. Je préfère que l'on reste les meilleurs amis du monde.» Confessa Chucky, un sourire penaud, alors que son garçon s'essuyait furieusement les lèvres de dégout.

«Bien-sûr que nous sommes que amis ! C'était juste un accident, gros bêta.» Rectifia aussitôt Andy qui leva les yeux au plafond au ridicule de la situation. Puis tout à coup, il eut une idée sournoise. Son sourire diabolique revint tandis qu'il se pencha vers la poupée confuse par ce changement brusque d'humeur.

«Mais tu sais, il n'est jamais trop tard pour développer des sentiments amoureux pour son meilleur ami ...» Chuchota-t-il d'une voix séduisante en jouant de ses sourcils.

«A-Andy !» S'offusqua Chucky, la bouche grande ouverte de stupeur.

Mais les deux se tournèrent brusquement vers la commode lorsqu'ils entendirent un rire fantomatique faisant écho dans la chambre, rire qui s'éleva au-delà de la chanson qui jouait dans les haut-parleurs de la radio. Immédiatement, leurs yeux surpris se posèrent sur Puppet qui avait changé de place sur la commode et qui se trouvait dorénavant de l'autre côté de cette dernière.

«Arrête de faire ton malin, espèce de petit gigolo noir et blanc inutile !» Gronda la poupée rousse en imitant une expression contrariée qui le rendait d'autant plus effrayant qu'il ne l'était déjà.

Andy laissa ses épaules retomber et un souffle sortir de ses poumons alors qu'il regardait Chucky avec découragement, incapable de retenir le rire idiot de ses lèvres.

«Franchement, je me demande où tu as appris tout ce vocabulaire Chuck. Tu ne cesseras jamais de m'étonner.» Le garçon secoua dédaigneusement la tête.

«Tu n'es pas mon premier propriétaire Andy. Je suis bien plus vieux que tu ne le crois.» Rappela la poupée d'un haussement de sourcils, la tête penchée sur le côté pendant qu'il étudiait son enfant.

«Oui je sais. Tu avais appartenu à ma mère avant moi. Ça t'arrive de regretter ton ancienne vie ? Je veux dire, de penser à tes anciens propriétaires ? De vouloir les retrouver ?» Demanda Andy en se mordant nerveusement la lèvre inférieure, sa question le remplissant d'une douloureuse appréhension.

«Il m'arrive d'y penser. Mais personne ne m'a jamais aimé comme toi tu m'aimes Andy. Pour moi, il n'y a que toi qui existe. Tu es mon meilleur ami.» Répéta la poupée d'une voix douce et apaisante en posant sa petite main sur l'avant-bras du garçon qui avait les larmes aux yeux.

«Merci mon pote.» Andy attrapa Chucky pour le serrer dans ses bras et enterrer son visage ému dans son épaule.

La poupée tapota gentiment le dos de son ami puis d'un geste de son doigt lumineux, il augmenta le son de la radio car la chanson qui passait plaisait beaucoup à son garçon. Il le savait, il connaissait absolument tous ses goûts jusqu'à ses préférences en sous-vêtements. Un petit sourire étira ses lèvres de plastique, fermant les yeux pour profiter de l'accolade chaleureuse, le sentiment inexhaustible d'être aimé.

Ils se serrèrent de cette façon quelques longues minutes, la musique les enveloppant dans un monde à part.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Plus tard dans la matinée, alors qu'Emily regardait paresseusement la télévision, du bruit dans l'escalier l'alerta que son fils venait de sortir de sa chambre.

Sans même lever les yeux des informations qui passaient à l'écran plat, la jeune femme écouta les pieds d'Andy atterrir bruyamment sur le paillasson aux pieds des marches alors qu'il bondit pour rejoindre le salon où une délicieuse odeur de nourriture flottait dans l'air. Ça sentait les pizzas !

Emily sourit lorsque son fils grimpa sur le canapé à côté d'elle et qu'il se jeta littéralement sur ses jambes pour se coucher au-dessus de son ventre. Il ricanait doucement sous son souffle, Chucky atteignant lui-aussi le canapé vert avec le même petit sourire goguenard. Elle lui haussa un sourcil interrogateur mais Andy se redressa pour pouvoir la regarder dans les yeux, une feuille tenue d'une manière protectrice contre sa poitrine.

«Oh, je vois que ton âme d'artiste a à nouveau frapper. Montre-moi cette œuvre d'art qui mérite d'aller dans un musée.» Roucoula Emily en essayant d'atteindre la feuille mais son fils la leva aussitôt au-dessus de sa tête. Désormais inaccessible, elle se contenta de le regarder pendant qu'il gloussait.

«C'est une surprise, alors ferme les yeux ! Et tu arrêtes de tricher, OK ? Je te vois !» Averti Andy qui sourit victorieusement lorsque sa mère ferma les yeux sans rechigner.

«Oui Monsieur !» La jeune femme sourit également.

Il y eu un bruissement puis une brise légère dû au mouvement de ses bras et après accord verbal du garçon, elle rouvrit les yeux pour voir le dessin qui lui était présenté à la figure.

«Andy ! C'est ... C'est magnifique !» S'enchanta-t-elle, les yeux larges et la bouche ouverte devant la beauté de l'œuvre.

Il s'agissait d'un dessin en nor et blanc avec trois personnages représentés dessus. Tout à gauche il y avait une représentation d'elle dans ses vêtements d'été, les bras croisés sur sa poitrine, le regard évasé et un éternel petit sourire sur ses lèvres. Au milieu, c'était Andy. C'était formidable de voir ses talents d'artistes et à quel point il réussissait bien à faire des autoportraits. Sur l'image il était juste adorable. Comme toujours en fait ! Son fils avait toujours eu une bouille à croquer et sur ce dessin ce n'était rien d'autre qu'une preuve en plus.

Puis ses yeux noirs tombèrent sur le personnage qui figurait à droite. Son cœur s'arrêta. Pennywise la fixait à travers les lignes noires et blanches, un sourire sensuel à ses lèvres pulpeuses tandis que son regard pénétrant brûlait dans le sien. Elle ne savait que dire devant cette représentation parfaite du clown qui semblait vivre dans ce dessin, à une perte de mot. C'était étrange, mais elle avait la nette impression d'avoir déjà vu ce regard intense quelque part ...

Emily décala son regard émotif vers le visage anxieux de son fils demeurant silencieux tandis qu'il attendait nerveusement le verdict de sa mère. Ses bras étaient croisés dans son dos, sa jambe bougeait avec impatience. Nom de Dieu, avait-il fouillé dans son esprit pour avoir cette image de Pennywise ?

Car ce dessin de lui était en réalité une scène qui datait de vingt-sept ans en arrière. Lorsque l'entité Ça avait réussi à coincé Eddie dans le jardin de la maison Neibolt Street.

«Tu aimes ?» Questionna timidement Andy, ses yeux passant de Chucky à sa mère et vice versa.

«Je ne l'aime pas, je l'adore ! Tu es tellement talentueux mon fils. J'ai vraiment l'impression de voir une photo mais en beaucoup mieux. Merci.» Remercia-t-elle en attirant l'enfant trépignant d'impatience contre sa poitrine pour lui offrir le plus doux des câlins.

Emily déposa des baisers papillons sur son front puis sur ses joues, laissant derrière eux une chaleur qui témoignait de son amour irréprochable et de ses émotions du moment. Elle continua de caresser le dos et la tête de son enfant jusqu'à ce que la curiosité ne l'emporte.

«Alors, comment c'était hier, avec ton père ?» Demanda-t-elle en installant Andy sur ses genoux, ses bras autour de lui.

«Trop cool ! Il est épatant ! Nous avons beaucoup parlés et il m'a montré comment chasser aussi. Je n'arrive pas à y croire qu'il mange essentiellement des humains ... Et il a beaucoup d'appétit ! Mais je me suis rendu compte que moi-aussi. Puis la viande ce n'est pas si mal tout compte fait. Je n'ai qu'une seule envie, c'est d'y retourner !» S'enthousiasma le garçon en question, prit dans son monologue.

Emily sourit au ton émerveillé de son fils et à ses yeux qui luisaient d'une admiration sans faille. Il babillait sans relâche, expliquant en détails ses aventures avec le clown horrifique des égouts. Cela faisait très longtemps qu'elle ne l'avait plus vu aussi épanoui et heureux ... Quelque part elle ressentit une pointe de jalousie dans son cœur à l'intérêt accru qu'il lui portait.

Cependant Andy avait attendu ça depuis de longues années alors elle ne pouvait s'y résoudre. Au lieu de cela, elle se sentit incroyablement conquise et sereine maintenant que son enfant avait retrouvé le sourire grâce à la figure paternelle qu'il retrouvait en Ça. C'était comme un rêve qui devenait réalité. D'un coup d'œil à Chucky, elle sut qu'il pensait exactement à la même chose.

Son fils était heureux, c'était tout ce qui comptait pour eux.

«Est-ce qu'on mange pizzas ?» Interrogea ensuite Andy en levant le nez en l'air, la tête toujours posée sur l'épaule de sa mère assise sur le canapé.

Emily cligna rapidement des yeux à la soudaine question qui n'avait strictement rien à voir avec le sujet de conversation principal. Quelle rapidité ! Il sautait du coq à l'âne, comme toujours. Assurément troublée après avoir été perdue dans ses pensées, elle finit par hocher lentement la tête puis sourire.

«Pizza 99 fromages et pizza tortue pour Andy.» Acquit-elle ensuite en donnant la référence des pizzas. La tortue étant bien évidemment une végétarienne.

«Cowabunga !» Andy serra les poings de joie puis bondit des genoux d'Emily pour courir à la cuisine et ainsi préparé la table, surexcité à l'idée de manger les délicieuses pizzas gratinées.

La jeune femme força un autre sourire puis baissa les yeux sur Chucky qui lui regardait fixement la télévision d'un air songeur. Intriguée par lui, elle détourna le regard pour voir ce qui avait capté son attention si soudainement.

Il s'agissait du journal télévisé local expliquant qu'un adolescent du nom de Marty avait été enlevé ou alors qu'il avait fait une fuite au cours de la nuit dernière car il demeurait introuvable depuis ce matin. Face caméra, les deux parents pleuraient à chaudes larmes tandis qu'ils expliquaient d'une voix tremblante que leur fils n'aurait jamais pu faire une fugue.

Ce qui était bien vrai parce qu'il n'avait pas fugué.

Emily déglutit péniblement tandis qu'elle fixait le portrait du garçon à l'écran qui avait mystérieusement disparu. Elle jeta ensuite un œil à son fils dans la cuisine qui chantonnait sous son souffle tout en installant les couverts sur la nappe blanche. Elle rencontra ensuite les yeux rouges de Chucky qui reflétait plus ou moins la même inquiétude qu'elle.

Inutile de dire qu'ils s'avaient parfaitement que c'était un meurtre. Pennywise en était à l'origine mais aussi Andy, sans l'ombre d'un doute d'après les explications de son enfant subjugué.

La femme poussa un soupir désespéré toutefois elle ne pouvait en vouloir à aucun des deux. Car elle était au courant, elle avait toujours été au courant et elle savait que ce jour arriverait quoi qu'il arrive. C'était le risque en acceptant de concevoir la progéniture de l'entité maléfique. Néanmoins une forme de culpabilité se forma en elle en voyant les visages dévastés des deux parents à la télévision.

Et c'était aussi en partie de sa faute.

«Ne culpabilise pas. Nous mourrons tous un jour.» Déclara la poupée rousse à ses pieds d'une voix sérieuse.

Chucky tapota la jambe de la femme en pleine réflexion puis après lui avoir donné un sourire conciliant, ses yeux retournèrent à leur bleu habituel puis il rentra dans la cuisine pour se mettre à côté de son meilleur ami extatique qui criait des mots au hasard pour exprimer sa joie.

«C'est tip top caviar ! Schtroumfement bon !»

Schtroumfement bon ? Voilà qui me rappelle des souvenirs ... Se dit mentalement Emily d'un petit sourire nostalgique.

Elle éteignit la télévision pour rejoindre les deux autres à la table, des pensées pleins la tête et un poids en plus sur les épaules.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Après avoir longuement discutés et échangés des plaisanteries diverses, Emily, Andy et Chucky partirent en direction du centre commercial le plus proche à la recherche d'un cadeau d'anniversaire pour la mère de Dean, Rebecca.

La chanson de Jimmy Durante en musique d'ambiance.

Smile,
Though your heart is achin'
Smile,
Even though it's breakin'
When there are are clouds in the sky
You'll get by...

Il y avait beaucoup d'articles qui seraient susceptibles de plaire à cette belle femme notamment des produits de beauté, des vêtements, des objets décoratifs mais finalement elle se perdit dans le rayon sous-vêtements sexy. S'assurant qu'Andy était occupé ailleurs avec la poupée aux commentaires déplacés, Emily flâna dans ce rayon en particulier à la recherche d'un ensemble qui lui irait bien, sa robe bleue à hauteur de genoux flottante dans son sillage.

Quelque chose qui ferait ressortir son côté féminin ... Quelque chose de joli, mais pas trop coloré non plus. Classe et sensualité étaient ses critères principaux en termes de lingerie féminine. Elle coinça sa lèvre inférieure entre ses dents blanches tandis que d'un doigt, elle effleura la matière des articles qui lui tapait dans l'œil. Après plusieurs tours dans ce rayon pour trouver son bonheur, Emily s'arrêta devant un ensemble plutôt significatif.

Light up your face with gladness
Hide, every trace of sadness
Although a tear
may be ever so near

«Je trouve que le noir te va à ravir.»

«J'ai déjà un ensemble de ce genre, tu te souviens ?» Emily sourit à la créature qui venait de s'exprimer à son oreille. Elle n'eut en aucun cas besoin de se retourner pour savoir à qui elle avait à faire.

«Mmhmmm, oui ... Mais le rouge, oh le rouge serait splendide aussi. J'aime cette couleur sanguinaire.» Murmura Pennywise en levant son bras pour désigner un ensemble coquin sur un cintre.

«Mon Dieu, c'est très ... Explicite !» Se stupéfia Emily, ses joues devenant écarlates.

«Justement. Ce corps que tu chéris si bien mérite qu'il soit mis en valeur ma chérie.» Roucoula-t-il à son oreille, ce qui la fit frémir. Son sourire prédateur prit de l'ampleur sur ses lèvres rubis alors qu'il passa lentement ses mains gantées sur les bras nus de son compagnon, le nez à ses cheveux.

«Je ne crois pas, non ! Tu confonds sensualité et vulgarité mon cher.» Renifla Emily en secouant nonchalamment la tête au nouveau surnom du clown pour elle. Elle en avait la chair de poule.

Pennywise ne répondit pas mais gloussa mielleusement à son oreille en désaccord avec ce qu'elle venait de lui dire. Pour Ça, il n'y avait rien de vulgaire sur sa femelle. Il la sentit frissonner contre lui lorsqu'il déposa doucement ses lèvres sur la peau douce de sa clavicule et qu'il y laissa un petit baiser à son passage. Même en public il lui faisait de l'effet, c'était vraiment divertissant et terriblement délectable.

If you... just smile

«Maman ? Je crois que j'ai trouvé quelque chose !» Appela Andy qui tourna dans le rayon pour trouver sa mère seule et plantée devant la lingerie pour femme.

«Euh, est-ce que ça va ? Tu m'as l'air bizarre ...» Le garçon pencha la tête sur le côté puis leva un sourcil interrogateur. Elle était immobile et extrêmement rigide, comme si elle avait vu quelque chose de choquant.

«Je ... Cherchais quelque chose ! C'est tout, pas besoin d'un faire un fromage non plus.» Dit-elle avec vigueur une fois sortie de son engourdissement. Elle sourit à Andy qui n'avait pas l'air convaincu par son explication puis se détourna des sous-vêtements et tapota le haut de la tête de son fils quand elle passa à côté d'une démarche légère.

«Maman agis étrangement en ce moment. Je me demande ce qui lui prend.» Se demanda Andy en posant son index sous son menton, distrait, suivant sa mère enjôlée du regard.

«J'ai ma petite idée. Mais tu es trop jeune pour l'entendre.» Expliqua Chucky, un petit sourire vicieux aux lèvres. Il était sûr et certain d'avoir vu le clown se volatiliser après qu'ils arrivèrent dans le rayon.

Une fois sorti du magasin, le trio se dirigea ensuite vers la demeure des Lloyd où déjà plusieurs voisins faisaient d'ores et déjà la fête dans le jardin autour d'un barbecue improvisé. A quatre heures de l'après-midi ?! Voilà qui était étonnant mais bon ici dans le Maine et plus particulièrement dans la ville de Derry, plus rien ne les surprenaient en fin de compte.

Emily salua joyeusement la mère de Dean avec sa main libre tandis que de l'autre elle tenait le gâteau qu'elle avait réalisé en équilibre. Une fois les salutations faites et les bises polies échangées, ce fût Andy qui donna le cadeau emballé à Rebecca. Ce qui lui valut un gros merci et un baiser mouillé sur la tête en guise de remerciements.

Beurk.

Dean était vraiment heureux de ne pas être tout seul car mise à part Andy, aucun enfant n'avait accepté de venir à la fête. Forcément, étant donné qu'il était le seul à vouloir s'approcher du monstre de l'école et qu'il était devenu son ami, tout le monde pensait qu'il était fou et qu'il ne méritait plus leur attention.

Mais cela lui importait peu. Pourquoi vouloir pleins d'amis alors qu'il avait Andy ?

«Mais qu'est-ce que c'est que ce petit bout de chou ! Il est trop mignon !» Coqueta Rebecca en se penchant vers la poupée qu'elle venait de remarquer et qui se tenait à côté du fils de sa voisine. Elle posa ses mains sur ses genoux puis lorgna cette dernière qui tenait la main de son propriétaire. Les yeux lumineux de Chucky se posèrent sur la poitrine généreuse de la femme et ...

«Coucou ma petite salo-» Il ne put finir car deux mains se collèrent brusquement à sa bouche.

«Chucky !»

«C'est Chucky !»

S'écrièrent Emily et Andy à l'unisson, tous deux ayant réagi au quart de tour avant que la poupée ne dise une seule sottise en mettant leurs mains sur son visage. C'était vraiment moins une. Au regard confus de la femme blonde, Emily s'empressa d'expliquer que ce jouet répétait les âneries qu'il entendait dans la journée et que c'était les paroles d'un vieux monsieur ronchon au magasin de tout à l'heure.

Heureusement pour eux, Rebecca goba le mensonge puis s'intéressa d'avantage au cadeau qu'elle avait reçu et qui se composait d'un assortiment de tablettes de chocolat de la part d'Andy et de produits de beauté cent pour cent naturels de la part de celle d'Emily.

Les deux enfants ainsi que Chucky, après avoir reçu l'accord de leurs mères respectives, se dépêchèrent de rentrer dans la maison. Dean voulait absolument faire visiter les lieux à son ami mais surtout et avant tout sa chambre ! Au passage et durant son baratin infini, il présenta son Lévrier brun et blanc à Andy mais la réaction de ce dernier était des plus vindicatives.

L'animal poilu se mit à grogner, avec force. Le chien plaqua ses oreilles contre sa tête tandis qu'il se baissa sur ses pattes avant en signe de menace, ses yeux bruns scrutant la poupée mais aussi l'étranger qui dégageait une odeur qui lui déplaisait énormément. Immédiatement, Andy se crispa puis gémit de peur en prenant quelques pas méfiants en arrière, les mains levés.

«Je ne comprends pas, habituellement Rufus ne s'attaque à personne ! Il est très gentil. Ne fais pas attention à lui Andy.» Dean posa une main rassurante sur l'épaule du garçon apeuré à côté de lui. Il lui sourit avant de caresser la tête de son chien qui suite à ce geste se calma.

Cependant le regard d'Andy était toujours fixé sur l'animal à quatre pattes. Il attendit patiemment que Dean disparaisse dans l'autre pièce pour faire la chose suivante. Tout à coup, il se pencha vers le chien puis il dévoila ses dents de piranha pour lui grogner dessus comme il venait de le faire mais en deux fois plus fort jusqu'à ce que Rufus n'émette des miaulements plaintifs et ne file la queue entre les pattes.

GRAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Il n'aimait pas les chiens.

«Bien joué Andy.» Félicita son meilleur ami à côté de lui qui lui levait le pouce.

Andy ricana de bon cœur. Les deux retrouvèrent ensuite Dean dans le salon en train de raconter les aléas de sa vie mouvementée sans même s'être rendu compte de leur absence. A croire qu'il vivait dans son propre univers bien à lui. Le garçon en question se retourna dans leur direction puis d'un coup de langue sur ses lèvres pour les humidifier, il haussa les sourcils et raconta une petite anecdote.

«Hier soir je suis allé manger au restaurant chinois avec mon oncle et ma mère, tu sais celui dans la rue Roosevelt ? Eh bah il y avait des gens très louches qui frappaient leurs chaises sur leur table. Ils criaient des trucs trop bizarres. Il y avait des morceaux de verres et de nourritures absolument partout ! C'était un vrai massacre !» Expliqua-t-il à la va-vite en agitant frénétiquement ses mains pour imager ses paroles.

«Attends, tu es sérieux ? Pourquoi ils faisaient un truc pareil ?» Andy leva les sourcils d'incrédulité.

«J'en sais rien mais après j'ai reconnu un humoriste dans leur groupe. Tu devrais voir ses sketchs, ils sont trop marrants.» Ricana Dean en emmenant son ami et la poupée à l'étage vers sa chambre pendant qu'il poursuivait son histoire folle.

«Pendant que maman et oncle Tom payaient la note, j'ai pris mon courage à deux mains et je suis allé le voir. Je lui ai récité l'une de ses phrases favorites qu'il utilise souvent dans ses spectacles sauf que ...» Dean s'arrêta dans sa diatribe endiablée pour regarder le sol, clairement attristé.

«Sauf que quoi ?» Répéta Andy après s'être accoudé au mur à côté de la porte menant à la chambre de Dean. Il croisa les bras sur sa poitrine et attendit.

«Ben le gars m'a attrapé le bras et à commencer à m'insulter d'enfoiré ... Il avait l'air fou furieux ou peut-être effrayé, j'en sais rien. En tout cas il lui manquait une case, ça c'est sûr ! J'ai eu peur sur le coup mais après ses amis l'on calmé et maman est venue me chercher.» Finit Dean d'un haussement d'épaules perplexe, une petite moue peinée aux lèvres.

«Très étrange, en effet. Je me demande ce qu'il avait ce type pour s'en prendre à toi.» Songea Andy en levant le menton pendant qu'il réfléchissait sur la question.

Il sentit un petit remorqueur sur sa jambe et quand il baissa les yeux, il vit que Chucky lui tenait la jambe de pantalon. Il essayait de communiquer avec lui par le contact visuel car ses yeux reflétaient une sorte de curiosité mélangée à quelque chose qu'il ne pourrait définir par manque d'expression faciale.

Peut-être que l'homme inconnu avait vu ... Pennywise ? C'était peut-être pour cette raison qu'il était aussi nerveux ? Mais alors, pourquoi s'en prendre personnellement à Dean ? De nombreuses questions sans réponses mais il tâchera de demander à son père pour espérer avoir des explications plus concrètes.

Si encore il acceptait de lui répondre.

Finalement Chucky leva les yeux au plafond puis tapota son index contre sa tempe à plusieurs reprises, indiquant que Dean perdait tout simplement la boule. Ce qui fit rire Andy avant qu'il ne suive son ami bavard dans la pièce qu'il venait d'ouvrir pour dévoiler une chambre dans un bordel pas possible ... Des vêtements de tous genre jonchaient le sol crasseux, des jouets, des boitiers de jeux-vidéos, des chips, des trous dans la tapisserie jaune, des chaussettes puantes, des trucs pas très nets par-ci par-là.

Andy sentit tous les muscles de son visage se lisser de consternation. Lui n'avait jamais eu ce problème car sa mère veillait toujours à ce qu'il range ses affaires après avoir fini de les utiliser. C'était stupéfiant de voir les différences d'éducation mais encore là c'était carrément une question d'hygiène qui était remise en doute !

Mais sa vision fût brusquement obstruer ...

«Je te présente Bouli !» S'exclama joyeusement Dean.

Par les grosses parties génitales d'un rat mâle blanc et noir.

Andy couina puis bondit rapidement en arrière en se prenant les pieds dans Chucky qui faillit s'enfoncer la tête la première dans le bois de la porte. Contrarié, il frappa la jambe de son meilleur ami mais ce dernier n'avait d'yeux que pour le rat obèse que l'autre enfant tenait en l'air sous les pattes avant. Il avait l'air horrifié, ce qui était tout à fait normal après avoir été confronté par une vue aussi désagréable que celle-ci.

«Euh ... Salut ?» Déglutit nerveusement Andy, collant un sourire grossier sur ses lèvres.

«Il est laid ce gros boudin pleins de poils ! Est-ce que c'est vivant ton truc ?» S'intéressa Chucky derrière les jambes d'Andy en désignant le rat toujours en suspension dans les airs qui frétillait ses petites moustaches.

«Bien-sûr qu'il est vivant Bouli ! C'est mon meilleur ami à moi. Je le nourris quatre fois par jour et il reçois toujours un dessert quand il est sage.» Rétorqua Dean en plaquant aussitôt son rat dodu contre sa poitrine pour lui faire un câlin.

«Ceci explique cela.» Chucky adopta une expression ennuyée.

«Qu'est-ce que tu as contre Bouli ?! En plus ça rime avec Chucky ! Il fait même du skateboard avec moi ! Enfin pas vraiment ... Mais il est dans mon blouson quand j'en fais !» Objecta le garçon aux cheveux bouclés bruns, les sourcils froncés et ses mains protectrices autour de son Bouli d'amour.

«T'inquiète pas Dean, il te taquinait juste.» Andy reprit la parole d'un haussement d'épaules et d'un petit sourire narquois. Il s'approcha de son ami pour poser une main sur son épaule ; «moi je l'aime bien ton Bouli.»

Manifestement, d'après la tête de Dean, cette déclaration eue pour effet d'apaiser l'atmosphère. Suffisamment pour que le trio change de sujet et se mette à faire le tour de la chambre affreusement sale. Malgré son profond dégout, Andy garda à l'esprit que son père vivait actuellement dans les égouts de la ville et qu'il y avait donc bien pire que cette chambre en bien triste état en termes de lieux de vie.

Environ une bonne heure plus tard, les garçons commencèrent à s'ennuyer jusqu'à qu'une brillantissime idée ne fleurisse dans la tête de Dean. Et s'il allait dormir chez Andy ce soir ? Partageant son idée avec le concerné qui accepta presqu'instantanément, les trois se précipitèrent à l'extérieur pour désormais convaincre leurs mères.

Mise à part quelques mises en garde niveau horaire à cause de l'école le lendemain, les deux femmes ne voyaient aucune contrainte et donc accepta avec facilité, au plus grand bonheur d'Andy et de Dean qui ne perdirent pas une seule seconde pour rejoindre la maison bleue à lattes blanches de l'autre côté de la rue Jackson. Chucky, ayant du mal à suivre les grandes enjambées, plaida pour que les deux plus grand garçons l'attendent mais en vain.

Jusqu'à ce qu'Andy ne s'arrête à côté de la voiture d'Emily.

Cette vieille Buick Invicta des années soixante qui ne semblait pas avoir pris une seule ride avec le temps. Au sens figuré bien évidemment. Il fallait dire qu'Emily prenait grand soin de son véhicule caractéristique en la chouchoutant chaque jour de la semaine et en lui adressant de douces paroles lorsque personne n'était à l'extérieur pour la juger.

Dean s'arrêta dans sa course quand il vit qu'Andy venait de s'abaisser devant le capot et qu'il murmurait des mots à la voiture en stationnement. Dubitatif, il se rapprocha mais le garçon aux cheveux roux foncés en avait d'ores et déjà fini avec sa conversation à sens unique car l'instant d'après, il ouvrait la porte de sa maison.

Eprouvant une curiosité accrue au sujet de cette voiture mais aussi de la méfiance, Dean passa devant le capot mais non sans lorgner avec insistance à cette dernière d'une couleur bleue verte. C'était vraiment étrange, il ne saurait le décrire mais il avait comme l'impression qu'elle l'observait ...

«Tu viens ?» Cria Andy sur le paillasson à côté de la poupée effrayante.

Dean avala, se sentant perturber avant de prendre ses jambes à son cou et de rejoindre son ami en attente pour lui.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Le soir venait de tomber sur le territoire du Maine.

Emily étant rentrée depuis une bonne demi-heure déjà, elle pouvait entendre les rires et des bruits sourds à l'étage supérieur de la maison. Elle n'eut pas besoin d'user de ses pouvoirs psychiques pour comprendre que les deux garçons et Chucky se trouvaient dans le grenier. Sans réelle surprise tout compte fait car son grenier ruisselait de trésors anciens et de reliques d'autres mondes.

Pensive et souriante, la jeune femme aux cheveux platines décida qu'il était temps de préparer à manger et de faire des quantités plus conséquentes pour accueillir l'estomac sans fond du nom de Dean. Enfin, d'après les mots exactes de sa mère bien-sûr ! Les deux femmes avaient longuement discutés et Emily devait admettre que Rebecca était une femme très intéressante en plus d'être sympathique et respectable.

C'était juste dommage qu'elle soit tombée sur un mari aussi bête ...

Un peu peinée par ce constat qui semblait se répéter, elle alluma l'interrupteur de la cuisine pour commencer les préparatifs qui raviront sans aucun doute son fils chéri mais aussi leur hôte surprise. D'un claquement de doigt, elle activa sa radio argent et la laissa choisir les morceaux de musiques qui l'entraîneront dans des rythmes fous pendant qu'elle fera la cuisine, espérant secrètement être rejointe par un certain clown au costume gris à froufrous.

Dans le grenier, Andy venait d'ouvrir un très vieux coffre dans un coin un peu à l'abandon et sans source de lumière. A vrai dire ils avaient eu besoin des yeux lumineux de Chucky pour voir où était la serrure ... Sans lui, ils n'auraient même pas réussi à trouver le trou !

«Wow ! Incroyable ! Ta mère collectionne vraiment énormément de choses dis donc ! Elle aime les costumes aussi. Les costumes, les masques, les objets tranchants, les poupées, les statuettes en bronze, de tout et n'importe quoi !» S'émerveilla Dean lorsqu'il plongea son regard dans le coffre rempli à ras bord d'objets divers.

«Ce n'est pas n'importe quoi. Ce sont des reliques d'autres univers. Mais chut ! C'est un secret, OK ? Ma mère deviendrait folle si elle apprenait que je te l'ai dit ...» Murmura Andy, le dos courbé d'anxiété.

Ici-bas il vit que Chucky lui faisait le geste du coupe-gorge pour accompagner ses pensées au sujet de sa mère.

«Couic !»

Super.

«T'inquiètes pas mec, je suis une tombe. Trop fort ! Regarde un peu ça !» S'extasia ensuite Dean après avoir récupéré un chemisier bleu un peu poussiéreux ainsi qu'un vieux chapeau, un holster, un lasso, un pistolet, des bottes en cuirs et un foulard.

«Cette tenue à appartenu à un très grand homme une fois ... Arthur, je crois qu'il s'appelait. Arthur Morgan. Ma mère me racontait souvent des histoires de cowboys et qu'elle avait eu un béguin pour un afro-indien de la bande. C'est dommage que l'histoire se soit aussi mal finie pour eux.» Expliqua Andy d'un sourire mélancolique aux nombreux souvenirs qui envahissaient sa tête des soirées passées aux côtés de sa mère et de ses histoires originales.

«Je suis Arthur le cowboy !» Dean imita une voix grave tout en mettant le chapeau sur sa tête, une grimace aux lèvres et la main gauche posée sur sa hanche pour adopter une posture atypique.

Andy rit aux pitreries de son ami puis s'intéressa ensuite à une drôle de boite allongée hexagonale assez petite pour tenir dans ses mains. Pas très lourde, faite en bois avec des gravures et une fleur blanche représentée sur la devanture. Une rose blanche. Il l'ouvrit timidement pour voir un ancien appareil de cryptage en métal doré avec des anneaux qui comportaient les lettres de l'alphabet. Six anneaux pour être un peu plus précis.

D'un soupir las, il le rangea à nouveau dans sa boite puis dans le coffre pour sortir d'autres articles qu'il jugeait intéressants. Une cape noire, un artefact métallique en forme de griffe qui avait une lueur bleuâtre en son milieu, un vieux haut-de-forme brûlé extravagant avec un ruban rose autour et une étiquette de prix dessus, une broche en or représentant une main, des bouts de papiers, une LED ronde bleue, et pleins d'autres trucs cool.

Comme le disait si bien Dean, des babioles de tous genres notamment des tissus et des vêtements mais aussi un bout de boit tout au fond ...

Rectification. Pas un bout de boit, une baguette noire avec des motifs incrustés sur la longueur.

Avant qu'il ne puisse la récupérée, Dean le devança pour imiter quelqu'un qui faisait de l'escrime, toujours vêtu des habits de cowboy. L'image était très comique. Décemment comique pour faire rire la poupée vicieuse qui s'était installée sur une boite en hauteur les jambes croisées et les mains sur ses genoux. Chucky prenait un malin plaisir à observer chaque fait et geste des garçons, surveillant surtout Dean et protégeant son meilleur ami de toutes éventuelles menaces qui pourraient surgir de nulle part.

«Faut encore qu'on aille à la fête foraine un de ces quatre mon pote.» Dean poinçonna son coude dans les côtes d'Andy muni d'un petit sourire ironique.

«Ah, oui c'est vrai. Faut que je regarde avec mon père s'il n'a pas prévu de chasser avec moi prochainement.» Répondit le garçon aux marques étranges en passant ses mains sur son T-shirt.

«Attend, tu as enfin rencontré ton père Andy ?!» S'exclama ensuite Dean, les yeux écarquillés à cette découverte. Il vit Andy se raidir et entendit Chucky émettre un petit rire niais.

«Oui ... Oui, c'est ça ! J'ai rencontré mon père, enfin ! Et quand je parle de chasse, je ne parle pas de chasse à l'enfant hein, mais de la chasse aux ... Aux poissons !» Corrigea prestement Andy de plus en plus nerveux. Il grinça des dents quand il se rendit compte de la connerie qu'il venait de dire. Sa main vola automatiquement à son front tandis que Chucky haussa le ton de son rire abruti.

«Quoi ?» Fût la seule chose que Dean réussi à dire.

«Non, je voulais dire qu'il adore les enfants.» Reprit aussitôt le garçon roux mais l'expression choquée de Dean ne changea pas pour autant, bien au contraire. Ses yeux s'agrandissaient tellement qu'il craignait qu'ils finissent par rouler sur le plancher.

«Mais qu'est-ce que ça sent bon ! Tu ne trouves pas ? Allons manger !» Andy rit nerveusement puis attrapa la manche de son ami perplexe pour le tirer vers les escaliers, jetant un regard noir à Chucky qui se payait littéralement de sa tête.

«OK ?» S'hébéta Dean, un sourcil levé tandis qu'il traînait les pieds derrière Andy tout à coup survolté.

Cependant personne ne remarqua la petite peluche clown aux yeux oranges brillants assise sur l'une des étagères du fond.

Le trio redescendit dans le plus grand des calmes jusqu'à la cuisine où Emily avait préparé une magnifique table avec au menu, raclette. C'était le paradis sur terre. La soirée prit une toute nouvelle tournure autour de ce plat emblématique qui chassait absolument toute négativité. Les rires s'élevèrent, la joie et la bonne humeur partagées pendant que la petite famille se régalait autour d'un délicieux repas copieux.

Mais toute bonne chose avait une fin. Les festivités surprises se terminèrent et la vaisselle devint la préoccupation suivante. A quatre, c'était relativement simple pour tout nettoyer et tout ranger donc environ une bonne quinzaine de minutes plus tard, les deux garçons et Chucky furent contraint de monter pour se mettre au lit pour la nuit. Enfin mise à part la poupée car elle n'avait pas forcément besoin de sommeil.

Emily rit doucement sous son souffle puis secoua la tête aux bruits sourds qui retentissaient à l'étage. Déplaçaient-ils des armoires ou quoi ? En proie au doute, la femme déposa son torchon sur le rebord de l'évier puis décida d'aller jeter un œil à l'étage et plus particulièrement aux enfants agités.

Une fois qu'elle atteignit la dernière marche, le bruit cessa soudainement et à la place des rires et des cris il n'y avait plus que des petits chuchotements qui émanaient de la pièce au bout du couloir. Levant un sourcil amusé, elle déambula jusqu'à la porte entre ouverte où elle pouvait voir une lumière tamiser s'infiltrer par l'ouverture. Elle poussa la porte pour se retrouver face à un spectacle épatant.

Les deux garçons étaient d'ores et déjà sous les couettes en pyjamas, Chucky à côté du lit de son fils en train de lui chanter sa fameuse chanson du meilleur ami.

Dean se trouvait sur un matelas sur le sol de l'autre côté, étreignant son propre doudou qu'il avait pris soin de ramener pour la nuit tout en écoutant la drôle de chanson de la poupée. Au bruit du grincement de la porte, les trois têtes se tournèrent vers Emily qui venait de pénétrer dans la pièce, les mains sur les hanches.

«Je vois que vous êtes déjà coucher. Je suis fière de vous. Moi qui pensait devoir me battre ...» Se dit-elle à elle-même d'une secousse de sa tête.

«Le sommeil est beaucoup trop sacré Madame Brown.» Répliqua Dean d'une petite voix fatiguée.

«Emily.» Emily sourit puis cligna de l'œil au garçon qui rougit légèrement mais qui finit par hocher la tête en accord.

Ensuite elle se rapprocha du lit de son fils pour venir s'assoir sur le bord du matelas. Andy demeurait étrangement silencieux, la peluche clown tenue fermement contre sa poitrine. Il la regardait sans rien dire, son jeune visage à moitié caché dans la couverture bleue. Toutefois Emily pouvait voir qu'il souriait timidement alors qu'elle levait sa main pour lui caresser les cheveux avec amour. Jusqu'à ce que son regard ne se pose sur un objet intriguant ... Qui n'avait strictement rien à faire dans une chambre d'enfant !

«D'où tu sors ça Andy ?!» S'écria Emily en attrapant la culotte rouge suspendue au pied du lit.

Au lieu de lui répondre, l'enfant haussa les épaules, ne sachant pas lui-même d'où cela venait exactement. De plus il n'avait absolument pas envie de trahir le Monsieur qu'il avait rencontré dans la rue !

Emily voulut insister mais elle s'aperçût que les paupières d'Andy tombaient de plus en plus, signe qu'il était sur le point de s'endormir. Poussant un soupir découragé, elle détourna les yeux pour regarder Chucky à sa gauche qui tirait la même tête innocente que son fils. Apparemment elle n'allait pas avoir d'explications sur le pourquoi du comment sa culotte rouge était dans cette chambre ni comment elle avait mystérieusement réapparue.

A l'extérieur dans le cerisier du jardin, sur une branche qui faisait face à la fenêtre d'Andy, Pennywise utilisait ses jumelles pour regarder la scène qui se déroulait à l'intérieur. Il se tenait à quatre pattes sur la branche qui menaçait à tout instant de craquer à cause de son poids conséquent.

«Andy ...» Murmura le clown, un filet de bave s'écoulant le long de son menton.

Il avait tout entendu de la conversation dans le grenier mais aussi celle dans la cuisine et ... Dans la chambre. Oui, en gros il avait fait de l'espionnage depuis le début de soirée. Ben quoi ? Il voulait juste s'assurer que son compagnon et sa progéniture étaient en sécurité notamment avec ce garçon humain qui avait envahie leur vie privée. C'était primordial, vital même.

Néanmoins la jalousie rampa dans son bas ventre tel un ouragan furieux. Personne n'avait le droit de s'approcher d'eux à part lui.

Pennywise grogna doucement sous son souffle tandis qu'il dirigeait ses jumelles sur la femme platine qui venait d'embrasser affectueusement leur enfant sur le front en lui souhaitant une bonne nuit. Leur enfant ?! Leur progéniture ! Se corrigea-t-il rapidement d'une secousse de son corps entier, grinçant des dents lorsque les clochettes retentirent à leur tour. Il attendit que la lumière de la chambre ne s'éteigne pour changer de branche de justesse avant que l'autre ne craque.

Patience ... Il n'aimait pas être patient ! Où était passé Emily ? D'un coup d'œil panoramique et d'une étude olfactive, il put la localiser dans la maison. Elle était dans sa salle de bain en train de se changer pour la nuit, retirant sa robe de son corps sinueux pour enfiler sa fine petite nuisette nacrée.

Le clown frissonna d'anticipation, riant nerveusement sous son souffle. Il attendit qu'elle rejoigne sa chambre pour l'observer dans le silence et dans la discrétion la plus totale, du moins il l'espérait. Admirer sa beauté, sa sensualité, ses gestes raffinés ... Pendant qu'elle se préparait pour le lit.

Environ une bonne heure passa après qu'Emily ait éteint la lumière et se glissa sous les couettes pour prendre un peu de repos. Dehors, Pennywise continuait de la contempler dans le noir de la nuit, ses yeux luisants au clair de lune. Tous un tas de sentiments se glissaient en lui et plus particulièrement dans son cœur factice alors qu'il admirait la beauté sereine dans le lit de draps blancs satinés.

Mais l'amour, l'amour était l'émotion principale.

Le clown laissa sortir un petit gémissement tandis qu'il pencha sa grosse tête sur le côté, ses yeux bleus fixés sur la forme féminine qui prenait de lentes et régulières respirations. Même à cette distance il pouvait voir qu'elle souriait dans son sommeil, sourire qui compressa sa large poitrine. Il voulait tant la toucher, faire glisser ses doigts le long de sa nuisette soyeuse puis sur sa peau humaine.

Comme des années auparavant, lorsqu'il découvrait pour la première fois ce qu'était les émotions positives.

Fasciné mais étourdi par la flopée de sentiments qui se bousculaient, Ça bondit de sa branche pour atterrir élégamment sur le sol herbeux ci-dessous. Il passa ses mains le long de son costume avant de prendre une profonde inspiration et de se tourner vers la maison. D'un geste de son index, la fenêtre au-dessus de lui s'ouvrit très lentement, laissant pénétrer la brise légère dans la chambre. Il prit une profonde inspiration puis commença à chanter.

«I love you to muuuuchhh !» Hurla-t-il du haut de ses poumons, du haut de sa voix graveleuse.

Les chiens de tout le quartier se mirent à aboyer comme des fous pour l'accompagner.

«Emily, I love youuuuuuuuuuuuuuuu !» Grinça-t-il avec passion même si cela ressemblait plus à un couinement désespéré.

Même pas une minute plus tard, les lumières voisines s'allumèrent et les voisins agacés par le bruit horrible passèrent leurs têtes par les fenêtres pour voir quel énergumène criait comme ça au beau milieu de la nuit. Quel genre d'animal était en train de crever ?!

Mais Pennywise s'en fichait. Il voulait appeler son compagnon, lui faire comprendre qu'il portait encore un grand intérêt pour elle et qu'il ne l'oubliait pas. Que les émotions étaient toujours là ... Pour elle.

«Ain't ne mountain high enough ! To keep me from getting to you babe !» Gueula-t-il, la main poétiquement sur le cœur et l'autre tendue à la fenêtre ouverte.

Il décida de chanter la chanson qu'Emily avait écoutée lorsqu'elle s'était enfin persuadée de s'offrir à lui, vingt-sept ans passés. L'entité démoniaque sourit atrocement, pas le moins du monde perturber par les animaux qui l'accompagnaient durant son chant nocturne extrêmement casse oreille.

Aouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh ! Répondirent les chiens du voisinage.

«Pitié ! Que quelqu'un lui abrège les souffrances à ce taré !» Hurla quelqu'un à plusieurs pâtés de maisons.

«My love is alive ! Way down in my heart !» Pennywise sourit quand la lumière baigna la chambre d'Emily mais aussi celle de sa progéniture de l'autre côté.

«Qu'est-ce qui gueule comme ça ! C'est insupportable ! Maman !» Pleura Andy en trébuchant jusqu'à sa fenêtre, la mâchoire serrée et les mains sur ses oreilles. A moitié conscient, il attrapa quelque chose au pif et le balança vers la source du bruit.

En même temps que sa mère.

Le clown bondit en arrière lorsque deux objets inconnus volèrent dans sa direction, l'un entrant directement en contact avec sa tête bulbeuse et lui arrachant un cri indigné. Il se frotta activement le crâne alors qu'il dévisagea l'étrange petite sphère rouge et blanche sur le sol à ses pieds. Un cadeau de son enfant ?! Génial !

Gloussant de plaisir à peine mesuré, Ça s'accroupit pour récupérer l'objet sphérique dans ses gants sales puis l'autre cadeau qui venait de la part d'Emily. Une paire de chaussettes, en boule. Décidemment, les deux même endormis savaient parfaitement bien visé ! A croire que son compagnon avait transmis ses gênes d'orientation à leur précieuse progéniture car il avait des atouts vraiment fabuleux.

Il rigola gaiement tout en serrant les deux cadeaux improbables contre ses pompons rouges, les yeux remplis de malice. D'un claquement de doigt, il les envoya tous deux au fin fond de son égout sur sa pile d'objets de collection en construction autour de son chapiteau de la mort. Retenant un autre rire guttural dans son torse, le clown envoya un baiser dans les airs à la fenêtre qui était à nouveau fermée.

«Je reviendrais.» Murmura-t-il, son visage blanc s'assombrissant tandis que son sourire s'élargit diaboliquement.

Il plongea dans la bouche d'égout la plus proche, laissant la maison et ses habitants revenir à leur sommeil profond.

Ça avait quelqu'un a libéré pour fêter le retour des ratés.

A suivre ...

/SECTION DEFIS\

J'ai besoin de nouveaux défis pour la suite ! Des placements de mots, de phrases, de situations compromettantes, amusantes, ridicules, tristes, peu importe. Peut-être en rapport avec les ratés ? Emily va les rencontrer ;)

Défis Ça 10 :

ODemonKillO -> Que Dean a un chien et qu'il grogne sur Andy, mais Andy lui grogne dessus en retour avec ses dents de piranha. + Andy écoute dans son Walkman «Outai papaoutai» + Tout le monde dort chez Emily, Pennywise en profite pour grimper dans l'arbre à côté de la maison et avec ses jumelles il observe Andy dormir pour plus d'informations. Il se prend une pokéball en pleine tête. + Emily commande deux pizzas, une au 99 fromages et une autre végétarienne qui s'appelle Tortue pour Andy. + Que Dean viens à la maison dormir, et que plus tard ils jouent à se déguiser. Ils trouvent une malle où il y a pleins de costumes et un chapeau de cowboy qui appartenait à Arthur Morgan de RDR2 et aussi que pendant que Dean est là, ils mangent raclette. + Andy va chez Dean et que un moment Dean lui montre son gros rat avec ses grosses bouboules. + Placement du mot ; «Cowabunga !» (wow, ça en fait des défis ! XD je me suis éclatée).

TFomegastar -> placement du mot ; «gigolo».

ElyseDuScorpion -> Pennywise chante «I love you to much» sous la fenêtre d'Emily. + Andy embrasse Chucky accidentellement.

Levia666 -> Andy veut faire un peu d'humour en détendant l'atmosphère mais instaure un malaise en parlant de son père à Dean.

Bouboune29 -> Et si Em allait faire les boutiques avec le petit et que vers la fin elle regarde côté lingerie pendant que Andy est plus loin et que notre clown préféré se pointe alors qu'elle regarde un ensemble hyper sexy.

MichleVaro -> -Essayer de placer Schtroumpf ou schtroumpfement.

J Super ! Merci pour la participation ! Je vous dis à bientôt !

VP


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top