Ça🎈~1
Hey, voici le premier chapitre.
Il n'y a pas de spoils à l'intérieur sur Ça chapitre 2 (peut-être une mini allusion, et encore assez subtile) donc vous pouvez vous lancer dans la lecture sans crainte.
Par contre je n'oublie pas les anciennes habitudes, je reste fidèle à moi-même. Une fanfiction tout en musique ! Donc une fois encore, je vous demande de jouer le jeu et d'écouter les morceaux pour plus d'immersion.
Et n'oubliez pas qu'à la fin vous avez une section défis ouverte pour le chapitre 2 ;) Je vous demanderais de bien vouloir me laisser vos idées/défis dans cette section s'il vous plait. C'est très important la participation pour l'évolution de cette histoire mais je ne vous apprends rien, pas vrai ?
Bonne lecture !
Ça ♦ 1
Cela faisait si longtemps.
Une éternité, depuis qu'elle avait posé les yeux sur elle. Un sentiment nostalgique l'envahi peu à peu aux nombreux souvenirs que renfermaient ces lieux exceptionnels. Une époque où elle vivait au jour le jour, sans aucun soucis en tête, juste profiter de ce que la vie ici pouvait lui accorder.
Les valises tombèrent lourdement sur le trottoir d'asphalte juste en face d'une veille maison bleue à lattes blanches. La façade avait vieillie et le bois avait déteint avec le temps mais cette maison avait encore tout son charme de l'époque. Il n'y avait plus de jardin, juste des mauvaises herbes qui entouraient la petite propriété qui curieusement, n'avait pas été ravagée par le temps ni les cambrioleurs.
Une charmante petite maison au coin de la rue Jackson. Presque intact, inhabitée depuis l'année 1989.
De l'autre côté du trottoir Emily se laissa lentement sourire, les yeux humides sous le poids des émotions qui se bousculaient en elle. A ses pieds, ses valises témoignaient de l'instant touchant qu'était les retrouvailles d'une ancienne vie.
Tout doucement, des paroles d'une ancienne musique firent échos dans son esprit.
Elle était rentrée à la maison à Derry dans le Maine.
oOoOoOoOoOoOoOoOoOo
Vingt-sept-ans. Un sacré nombres d'années quand on y réfléchissait bien.
Le nombre exact depuis la dernière fois qu'Emily avait mis les pieds dans sa ravissante petite maison. Un lieu d'habitation qu'elle avait toujours soignée du mieux qu'elle pouvait et même après tout ce temps d'absence, l'intérieur était encore relativement propre !
Enfin mise à part la couche de poussière qui recouvrait l'intégralité des anciens meubles cachés sous des draps blancs pour les conserver. Vraiment étonnant que personne dans cette ville ne l'avait cambriolé ou tout simplement squatté les lieux pendant ces années car le mobilier étant toujours là, les gens dépourvus de toit auraient très bien pu s'y rendre.
Pas aussi étonnant tout compte fait. Derry avait toujours eu un étrange effet sur les habitants, depuis la nuit des temps. Ou peut-être qu'une certaine entité démoniaque y était pour quelque chose ... Même pendant son hibernation il dégageait de puissantes auras néfastes sur les humains.
Emily sourit puis prit une profonde inspiration alors qu'elle examinait attentivement l'intérieur de sa maison sombre. Les fenêtres avaient été barricadées, ce qui empêchait la lumière du jour de pénétrer dans les pièces. Néanmoins elle pouvait voir que plusieurs toiles d'araignées séjournaient au plafond et dans les recoins. Quelques cafards égarés filaient sous les meubles, des moutons de poussières roulaient au sol, des feuilles mortes, une odeur de renfermée, de la tapisserie jaunie ...
D'un coup de main à l'interrupteur à sa droite, elle découvrit avec joie que le courant était toujours présent. Assez curieux en effet mais heureusement que la mairie n'avait pas pris la décision d'arracher cette maison par manque cruel d'activité ! D'ailleurs elle ira en ville plus tard récupérer les papiers de la propriété toujours à son nom, déterminée à reprendre son ancienne vie là où elle l'avait laissée, vingt-sept ans en arrière.
Bon ! Il était dorénavant temps de faire un gros coup de ménage pour rendre ce lieu à nouveau vivable !
Emily posa l'appareil électronique qu'elle avait en main sur la commode à sa gauche et l'activa aussitôt d'une pression sur son bouton central. Sa toute vieille radio argent toujours en état de marche. Il y eut un long grésillement puis les premières paroles commencèrent à émaner des hauts parleurs, donnant ainsi le rythme à prendre.
Tommy used to work on the docks, union's been on strike
He's down on his luck, it's tough, so tough
Gina works the diner all day working for her man
She brings home her pay, for love, for love !
Emily attrapa les draps blancs et d'un coup de bras furieux, elle les arracha un à un, s'imaginant un instant être à la place du chanteur. La poussière vola par vagues dans les airs qu'elle chassa en tournoyant les draps.
Woah, we're half way there
Woah, livin' on a prayer !
Take my hand, we'll make it I swear
Woah, livin' on a prayer !
Elle récupéra un balai pour l'utiliser non pas pour faire les sols mais pour chanter dans son manche telle une folle dingue. Enfin plutôt mimer les paroles endiablées de Livin' On a Prayer de Bon Jovi. Elle jeta ses cheveux comme le ferait un rocker en adaptant chacun de ses mouvements au rythme entraînant de la musique qui coulait actuellement dans ses veines.
Woah, livin' on a prayer !
Déchainée, elle jeta son balais d'une main à l'autre, ignorant délibérément le monde extérieur pour ne faire qu'un avec la chanson. Elle colla le manche contre sa poitrine puis se tourna brusquement vers son ancienne télévision toujours là après tout ce temps. Elle leva la main vers elle tout en claquant son pied sur le sol, faisant semblant d'hurler pendant que les vibrations l'emmenait dans un monde bien à elle.
Take my hand, we'll make it I swear
Woah, livin' on a prayer !
Livin' on a prayer !
Une pure délivrance. Elle voulait rire, elle voulait pleurer, crier ce qu'elle avait sur le cœur. Emily se sentait tellement extatique qu'elle pourrait sauter dans les bras du premier passant qu'elle croiserait dans Derry.
Vivante aux sons même des notes de la chanson, elle poursuivit son ménage en se mettant cette fois-ci à balayer mais toujours en gardant un rythme se raccordant aux paroles. Elle secoua sa tête de gauche à droite, agrippant les derniers draps pour les jeter sans ménagement derrière elle avant de s'attaquer aux planches qui recouvraient les fenêtres.
Une fois le salon baigné dans cette aveuglante lumière du soleil, Emily glissa théâtralement toute la longueur de son couloir menant à sa cuisine. D'un léger rebond à sa démarche elle s'attaqua à l'évier ainsi qu'à la table recouverte d'anciens journaux puis les placards, les sols, le réfrigérateur dans lequel avait pourrie ce qu'était autrefois une pomme et ainsi de suite jusqu'à ce que cette pièce ressemble à nouveau à une cuisine.
Jamais personne n'avait fait le ménage avec autant d'entrain qu'Emily. Peut-être parce qu'elle n'était pas humaine ? Peut-être le fait qu'elle était si heureuse de revenir dans cette ville ? Peut-être ... L'euphorie de bientôt retrouver celui qu'elle avait aimé autrefois ?
Un sourire illumina ses traits puis elle se mit à rire hystériquement. Un rire qui venait du cœur, celui qui prodiguait de la joie à ceux qui l'entendaient.
Lorsqu'elle revint au salon pour récupérer certaines de ses valises vulgairement abandonnées à l'entrée, ses pieds se prirent dans le vieux tapis poussiéreux ce qui l'entraina à trébucher contre la porte sous l'escalier. Maudissant tranquillement sous son souffle, Emily fronça les sourcils puis leva ensuite les yeux vers ladite porte.
De ses doigts fins elle traça amoureusement le bois blanc, de nombreux souvenirs en tête, le cœur pesant. Oui, elle était de retour chez elle. Après tout ce temps à vadrouiller dans le monde la voilà à nouveau où tout avait commencé. Cela la rendit émue. Elle n'avait presque que des bons souvenirs dans cette maison mais également dans la ville de Derry et plus particulièrement avec une créature de l'ombre.
Créature qui reviendra bientôt à la vie.
Toujours en activité, la radio passait les vieilles chansons au fur et à mesure que la maison se remplissait à nouveau de vie. C'était un long travail qui demandait patience et rigueur mais bientôt les meubles retrouvèrent leurs couleurs d'origines et les objets décoratifs remplacèrent les cafards ainsi que la poussière.
Emily ne voyait pas le temps passé tellement elle était plongée dans sa tâche. Tout lui semblait parfait, éprise par son propre petit monde. A tel point qu'elle ne fit même plus vraiment attention au reste.
Evidemment, quelques curieux décidèrent de venir jeter un œil après avoir entendu tout le raffut venant de cette maison considérée comme abandonnée depuis des lustres. Des voisins qu'elle n'avait jamais vus auparavant. Les gens avaient l'air sympathique aux premiers coups d'œil. Un couple fit signe à la jeune femme qui astiquait farouchement la fenêtre donnant sur la rue principale, leurs regards intrigués sur la très ancienne voiture bleue garée devant la clôture fatiguée.
De cette dernière débordait encore quelques cartons notamment dans le coffre ouvert où ils pouvaient lire une grande lettre A écrite sur la devanture de chacun. Le jeune couple s'échangea un regard puis repartit ensuite vers leur domicile, leur curiosité d'autant plus forte maintenant.
Une nouvelle dans la ville ! Ils avaient hâte de faire connaissance avec la jeune femme aux cheveux platines qui écoutait des tubes des années quatre-vingt à fond la caisse.
A l'intérieur, Emily n'avait d'yeux que pour son ménage. Forcément qu'elle avait vu les gens à l'extérieur mais pour le moment elle n'avait pas le temps pour des présentations dignes de ce nom. Elle se dépêcha d'atteindre la porte d'entrée pour récupérer un autre de ses cartons qui ne demandait qu'à être déballer.
Looking in your eyes I see a paradise
This world that I've found is too good to be true
Standing here beside you, want so much to give you
This love in my heart that I'm feeling for you
Une savonnette en main, elle tournoya sur elle-même pour répandre les bulles dans son mouvement gracieux. Son sourire s'agrandit tandis qu'elle chanta avec les deux chanteurs de Starship, Nothing's Gonna Stop Us Now.
Let 'em say we're crazy, I don't care about that
Put your hand in my hand baby don't ever look back
Let the world around us just fall apart
Baby we can make it if we're heart to heart
Emily se pencha d'un côté à l'autre rythmiquement tout en encerclant avec amour le tapis vert qu'elle venait de sortir d'un carton autour de son corps. Elle s'élança vers le salon puis le déroula efficacement de toute sa longueur entre le salon et le couloir principal.
And we can build this thing together
Stand this stormy weather
Nothings gonna stop us now
And if this world runs out of lovers !
We'll still have each other
Nothing's gonna stop us
Nothing's gonna stop us now !
Cette chanson, tant de souvenirs l'accompagnait.
Pour la jeune femme en plein ménage ces paroles signifiaient beaucoup pour elle. Ignorant le petit tiraillement constant dans son cœur, Emily se mordilla la lèvre inférieure avant de s'intéresser plus particulièrement à ses rideaux blancs qu'elle s'empressa de repositionner sur les tringles prévues à cet effet à chacune des fenêtres du salon.
Oh, all that I need is you
All that I ever need
And all that I want to do
Is hold you forever, and ever and ever !
Maudite radio. Elle l'avait fait exprès pour la rendre dans cet état émotionnel instable ! D'un léger reniflement aux lourds souvenirs d'une histoire d'amour insolite qu'apportaient ces mots, Emily récupéra ses sacs poubelles noirs de la cuisine pour les mettre devant sa clôture en attendant de les emmener à la benne à ordure. Il y en avait des choses à jeter ! Toutefois elle avait vraiment hâte de troquer certaines décorations avec de nouvelles qui correspondaient déjà plus à l'époque actuelle.
Une fois qu'elle rentra à nouveau dans sa maison qui commençait vraiment à ressembler à quelque chose d'intéressant, elle soupira de contentement en passant son bras sur son front humide de sueur. Bon ! Sa maison avait enfin une seconde jeunesse ! Ce fut difficile mais ils y arrivaient petit à petit.
A cette dernière pensée, Emily fronça doucement les sourcils. Elle se retourna ensuite vers la porte d'entrée ouverte pour passer un bref petit coup d'œil à l'extérieur ensoleillé et plus particulièrement à sa vieille Buick sagement garée devant la propriété. Son froncement de sourcils s'approfondit tandis que ses yeux noirs s'arrêtèrent sur plusieurs cartons dans le coffre qui n'avaient pas encore été récupérer.
Curieux ...
Légèrement surprise par cette observation elle revint dans le salon pour constater que sa pendule indiquait bientôt les dix-huit heures. Wow ! Le temps était passé si vite aujourd'hui ! Elle avait commencé son ménage ce matin à dix-heures et il était déjà presque l'heure du souper. Flute alors, le temps lui échappait si facilement.
Où est-il ? Elle se posa ensuite la question dans sa tête.
D'un faible haussement d'épaules Emily commença ses recherches dans la maison. D'abord un rapide petit tour dans la cuisine puis sous la table avant de revenir à son salon où elle se baissa à genoux pour pouvoir inspecter le dessous de la table basse face à la télévision qu'elle avait pris soin de remplacer par un nouvel écran plus performant.
Non plus ... Ses sourcils noirs se creusèrent d'avantage.
«Andy ?» Appela-t-elle à haute voix, de plus en plus inquiète par ce silence pesant après avoir coupé le son de sa radio.
Dorénavant soucieuse, elle se dépêcha de monter les escaliers menant à l'étage supérieur, étage ouvert sur le salon et couper par un garde du corps qui avait été réparé grâce à certains pouvoirs psychiques. Mais une fois en haut son cœur fit une embardée douloureuse. Où était-il ?! Bon sang, elle n'avait même pas fait attention à l'heure ni à son entourage pendant ses corvées minutieuses.
«Andy !» Cria-t-elle plus fort, presque désespérément.
Elle ouvrit brusquement la porte de sa chambre mais elle était toujours intacte, rien n'avait été bougé ni même effleuré. Ni les nouveaux draps de son lit qui sentaient bon la rose ni le mobilier ou encore sa grande armoire en bois face au lit.
Rien.
Emily s'apprêta à visiter la salle de bain lorsqu'un petit bruit de craquement venant de la pièce de l'autre côté du couloir l'en dissuada. Tout doucement elle marcha en sa direction, se rendant compte que la porte de cette dernière était entre ouverte et que l'intérieur de la chambre était encore relativement sombre.
Sans geste précipité, elle poussa la porte en bois d'un léger grincement pour examiner la pièce toujours vide ou presque. Ses yeux s'adaptèrent à la pénombre puis finalement son cœur arrêta de courir d'anxiété. A la place, un petit sourire soulagé envahi ses traits de visage. Maintenant détendue, elle s'approcha calmement du petit placard qui faisait face à la porte par laquelle elle était entrée, à sa gauche une poupée aux yeux bleus lumineux qui se tenait debout indiquait de son index l'armoire.
Emily s'accroupit sur ses genoux puis déglutit lorsqu'elle ouvrit tranquillement la porte pour révéler le petit garçon caché derrière. Il était recroqueviller afin qu'il puisse se glisser à l'intérieur du placard exigu, tenant ses jambes contre sa poitrine, la tête cacher dans ses genoux. Il ne faisait absolument aucun bruit mise à part quelques petits reniflements par-ci par-là.
«Hey, est-ce que ça va ? Tu n'as même pas récupérer tes cartons.» Demanda prudemment la jeune femme. Elle n'obtint aucune réponse alors elle leva sa main pour caresser les cheveux roux foncés en désordres du jeune enfant. Ce geste affectif sembla suffire car l'instant d'après il redressa son visage vers elle.
«Je n'aime pas cet endroit.» Admit-il d'une petite voix inquiète.
«Pourquoi cela ? C'est pourtant une jolie maison, tu ne trouves pas ? Nous sommes en sécurité ici.» Répondit aussitôt Emily, le front sillonné lorsque le garçon haussa nonchalamment les épaules.
«Pourquoi nous déménageons tout le temps ? L'autre maison était bien ...» Marmonna-t-il ensuite tristement, à deux doigts de verser des larmes.
«Nous en avons déjà parlé Andy.» Rétorqua la jeune femme d'un ton ferme sans retirer sa main de ses cheveux.
Elle prit ensuite une profonde inspiration puis se réinstalla mieux sur ses genoux afin qu'elle ait une meilleure posture face au placard. D'un petit coup d'œil à sa gauche elle vit la poupée silencieuse lui lever significativement les sourcils, l'incitant à répondre honnêtement au garçon. Elle se racla la gorge pour reprendre d'une voix plus douce.
«Pourquoi tu ne lui donnerais pas une chance ? Apprend à la connaître avant de la juger, tu pourrais être surpris tu sais. Fais donc un tour des lieux ! Et après, tu pourrais me rejoindre en bas pour m'aider à sortir les dernières araignées ?» Emily haussa ridiculement les sourcils, ce qui lui valut un rire de son fils.
«Je les aimes bien.» Dit-il d'un léger rire en posant sa tête en arrière contre le bois pour regarder sa mère dans les yeux.
«Je sais.» Chuchota la jeune femme, un sourire mélancolique aux lèvres.
Elle pencha la tête sur le côté puis attrapa doucement le menton d'Andy dans ses doigts, frottant avec amour son pouce sur la peau douce de son visage dorénavant dépourvu de peur et d'appréhension. Son brave enfant ... Elle caressa une dernière fois sa joue avant de se redresser de toute sa hauteur pour faire un petit étirement suivit d'un bâillement.
«Bon, je te retrouve en bas alors !» S'exclama-t-elle après avoir attrapé la poupée vivante sous son bras qui émit un son plaintif à ce geste.
Andy ne dit rien mais regarda sa mère disparaître avec son meilleur ami Chucky derrière la porte de sa nouvelle chambre. Il pouvait encore entendre les injures de la poupée dans l'escalier alors qu'ils rejoignaient tous deux le salon, le laissant seul pour se familiariser avec les lieux.
D'abord il compta jusqu'à cinq dans sa tête, ses mains moites agrippant fermement son jean bleu marine. Puis tout doucement, après avoir repris courage, il sortit de son petit placard dans lequel il se sentait tellement en sécurité pour affronter le monde extérieur. La pièce était sombre à cause de la planche qui recouvrait la fenêtre à sa gauche alors il prit l'initiative de la retirer pour permettre à la luminosité d'envahir la pièce.
Le papier peint de cette dernière était d'une couleur bleue ciel assez agréable malgré quelques morceaux déchirés et les auréoles autour de la fenêtre. Une fine pellicule de poussière flottait dans l'air, il y avait même un petit dépôt sur la commode à gauche de l'entrée ainsi que sur la rambarde du lit à côté du placard.
Contre le mur à sa droite se trouvait un grand miroir ainsi qu'un bureau assez grand sur lequel reposaient des dossiers d'une autre époque. Andy s'autorisa un petit coup d'œil pour voir que la plupart comportaient sur l'histoire de cette ville, Derry.
Timidement, le jeune garçon s'aventura dans le long couloir, abandonnant un instant sa chambre pour faire ce que sa maman lui avait demandé tout à l'heure. Donner une chance à cette énigmatique maison qui avait un drôle d'effet sur lui. C'était inexplicable. Mais il ressentait une étrange pression dans son cœur qui le déstabilisait un peu.
Passant le bout de ses doigts tout le long de la tapisserie couleur crème du couloir, Andy s'approcha de la première porte qui se présentait à sa gauche. La salle de bain. D'un rapide coup d'œil il l'analysa mais il ne s'agissait que d'une simple salle d'eau avec une vieille baignoire douche ainsi qu'un lavabo, un miroir, un placard, un porte serviette et des carreaux blancs en guise de revêtement.
Pendant quelques secondes, il s'autorisa à se regarder dans la glace. Sa peau était toujours d'une pâleur inquiétante mais au fil des années il avait fini par s'y habituer. Ses yeux bruns aux reflets rouges le fixaient longuement en travers le miroir, ses cheveux oranges foncés encadraient son maigre visage pour s'arrêter à hauteur d'épaules.
Sentant une pression inconnu derrière sa nuque, Andy détourna aussitôt les yeux du reflet qui lui faisait tant peur. Sa respiration avait soudainement pris de l'ampleur. C'était très rare qu'il se regarde plus de dix secondes car à chaque fois qu'il le faisait il craignait qu'une créature horrifique bondisse de la glace pour le dévorer. Une créature qui lui ressemblait, peut-être son propre démon ?
«Ressaisit-toi Andy. Tu es courageux, ne l'oublie pas.» Murmura fébrilement le garçon aux mains moites.
Tout en se mordillant nerveusement la lèvre inférieure, le garçon se dépêcha de traverser le couloir pour aller jeter un œil à la nouvelle chambre de sa maman. Il ne fut pas étonner de découvrir que toute la pièce avait d'ores et déjà soigneusement été rangée et qu'une délicieuse odeur de fleur imprégna son odorat fin à l'ouverture de la porte. Sur le chevet à côté du lit séjournait un bouquet de roses blanches.
Quelque chose attira son regard au sol. Une petite créature noire et velue qui tentait de trouver une échappatoire le long du mur, sous la fenêtre ouverte qui donnait sur le jardin envahi par les mauvaises herbes et les ronces.
Andy se précipita vers l'araignée pour ensuite, très délicatement, la récupérer dans ses mains. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il sentit les nombreuses pattes de la petite créature sur les paumes de ses mains, cherchant un moyen de s'évader de sa nouvelle prison.
«N'ai pas peur, je ne te veux aucun mal.» Rassura le garçon d'une voix débordante de gentillesse.
Immédiatement après ces mots l'araignée arrêta de se déplacer dans ses mains. Fier de lui, Andy reprit son exploration en compagnie de son Arachnide qu'il libérera une fois dehors. Il descendit au salon pour voir que sa mère finissait de ranger les cartons vides sous l'escalier à l'intérieure d'une petite pièce dépourvue de lumière, la radio jouant en sourdine sur l'un des meubles à côté de la télévision.
«Alors ? Tu cherches les derniers cartons ?» Demanda joyeusement Emily après s'être retourné vers l'enfant au pied de l'escalier, les mains à ses hanches en attendant sa réponse.
Andy se contenta simplement d'hocher la tête dans l'affirmative, nettement moins sur ses gardes que tout à l'heure ce qui rassura un tant soit peu l'adulte constamment préoccupée par son bien-être. Il lui esquissa un petit sourire timide puis s'approcha ensuite de la porte menant à l'extérieur où attendait la voiture. Il vit ses propres cartons dans le coffre, son cœur coulant un peu plus dans sa poitrine.
«Bon, quand il faut y aller, faut y aller !» Se consola-t-il après avoir libérer l'araignée dans le jardin.
Une nouvelle vie dans une nouvelle ville.
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A l'heure du diner il n'y avait presque plus de bruit dans la maison. Le soleil s'étant couché à l'horizon, la noirceur de la nuit s'installait peu à peu sur Derry, préparant les habitants à une douce nuit plutôt chaude pour un début de mois de Septembre.
Emily leva les yeux de son assiette pour observer son fils à l'autre bout de la table ronde qui jouait actuellement avec sa nourriture, perdu dans ses pensées comme la plupart du temps. Sur la chaise à sa droite se tenait la poupée aux cheveux roux qui suivait chacun de ses mouvements avec attention, son regard bienveillant l'encourageant à manger son repas.
Un petit reniflement s'échappa d'elle.
C'était à la fois drôle et touchant à quel point son fils et cette poupée dangereuse pouvaient être aussi proches, allant jusqu'à avoir la même coupe de cheveux. Non pas qu'elle s'en plaigne car de toute manière, Andy n'avait pas d'autres amis. Quelque chose qu'Emily souhaitait plus que tout au monde changer dans un bref délai parce qu'il méritait d'être aimé à sa juste valeur. Il était un petit garçon tellement attachant ...
«Tu ne manges pas ? Tu n'as même pas touché à ta viande !» Précisa Emily en pointant sa fourchette dans la direction de l'assiette à peine entamée de son fils.
«Je n'ai pas faim. Et je n'aime pas la viande, elle sent la peur.» Rechigna ce dernier, le nez plisser de dégout.
«Fait un effort s'il te plaît. Tu as besoin de force pour demain. En plus elle est très bonne !» Insista Emily après avoir fourrée une fourchette de nourriture dans sa bouche, cherchant à l'inciter à faire de même.
Andy prit une profonde inspiration avant de soupirer bruyamment par la bouche. Il n'avait pas faim et de toute manière il détestait la viande, elle le savait, alors pourquoi voulait-elle le forcer tout à coup ? D'un coup d'œil à sa droite il vit Chucky imiter la mastication avec sa petite bouche, ce qui le fit sourire. Poussant alors le morceau de steak avec sa fourchette il récupéra ensuite un brocoli qu'il mit en bouche pour faire plaisir à sa maman.
Un silence retomba dans la cuisine rapidement rompu par une petite voix.
«Pourquoi je dois aller à l'école demain ? De toute façon c'est inutile ! J'apprends toujours la même chose là-bas !» Rechigna Andy en s'enfonçant dans son siège, abandonnant son repas.
«Andy.» Réprimanda doucement Emily en levant les sourcils à son fils. Toutefois elle se redressa puis posa ses mains à plat sur la table ; «tu as besoin de te sociabiliser et puis nous apprenons toujours quelque chose de nouveau à l'école ! Peut-être que tu vas te faire de nouveaux amis ici ? Derry est une ville très particulière.»
«Non ! Je n'ai jamais d'amis parce qu'on se moque toujours de moi à cause de ça !» Andy éleva la voix tandis qu'avec ses mains il désigna les marquages à son visage.
Emily déglutit difficilement. Les marques étaient à peine distinguables sur sa peau pâle néanmoins avec un peu de concentration l'on pouvait voir que la peau à ses joues comportaient comme deux cicatrices distincts. Légèrement foncés, les traits descendaient de ses yeux pour finir aux commissures des lèvres. Evidemment elle savait pertinemment ce que cela signifiait mais surtout de qui il les avait hérité mais Andy ...
Andy lui ne savait strictement rien de ses origines. Ni de ce qu'il était en réalité.
«Ecoute. Je sais que c'est difficile mais si jamais quelqu'un à l'audace de se moquer de toi je veux que tu me le dises immédiatement, est-ce bien clair ? Personne n'a le droit de te faire du mal, rien ni personne.» Somma Emily en resserrant violemment sa prise sur ses couverts.
Au lieu de répondre le garçon hocha la tête, les yeux baissés sur ses mains au-dessus de ses genoux. Il ne voulait pas se comporter comme un bébé mais il détestait l'école avec passion et pour plusieurs raisons que celle évoquée à l'instant. Donc il soupira de défaite. Il entendit vaguement sa mère se lever de la table puis ramasser la vaisselle. Il sentait dans l'air qu'elle était en colère mais cette colère n'était pas dirigée vers lui ce qui le rassura énormément.
Une petite main se posa sur son bras droit. Andy sourit en levant les yeux à la poupée qui penchait la tête sur le côté, cherchant à lui redonner le sourire avec sa drôle d'expression faciale qui terroriserait plus d'un. Il tapota gentiment sa petite main avec la sienne tandis que sa mère préparait quelque chose sur le comptoir.
«Joyeux anniversaire Andy !» Chantonna joyeusement Emily en se retournant pour dévoiler un gros gâteau au chocolat dans ses mains.
«Wow ! Mais il est immense ? Chucky ne mange pas je te le rappelle, maman !» Rit de bon cœur Andy, un large sourire aux lèvres face aux nombreuses bougies sur la surface du gâteau. Sourire qu'il perdit après avoir fait le calcul d'une rapidité hors norme.
«Il en manque ? Je n'en vois que douze ?» Remarqua-t-il, un peu perplexe.
«Tu es censé avoir douze ans, souviens-toi !» Emily pointa son index au visage d'Andy, les yeux plissés à son enfant qui se contenta de soupirer exagérément. Elle échangea ensuite un sourire malicieux avec lui.
«D'accord, d'accord ! Je ferais attention. Mais je ne promets rien OK ? J'aime bien voir le visage des gens quand je leur dis mon vrai âge, c'est vraiment très marrant ! Ils ont la bouche qui se tord et les yeux qui s'exorbitent, un peu comme ça !» Andy imita ses propos par les gestes en tirant grossièrement sur ses lèvres.
«Alors imagine quand je leur dis le mien !» Plaisanta Emily en riant plus fort avec son fils lorsqu'elle tira également sur son visage pour former des rides.
«Oh zut, les bougies fondent. Vite Andy !» Rappela soudainement Chucky d'une voix joviale en pointant du doigt les bougies presque disparues.
«Tu vas faire un vœu ?» Demanda doucement Emily, les mains jointes sur ses genoux tandis qu'elle fixait le visage de son fils qui venait tout juste de fermer les yeux.
Sans rien dire Andy prit une profonde inspiration puis souffla l'intégralité des bougies d'un souffle qui faillit faire s'envoler les serviettes et les assiettes. Il sourit alors que sa mère creusait dans le gâteau pour lui servir une part de ce dernier.
«C'est un peu cliché mais ... J'ai fait le vœu de rencontrer mon père.» Avoua-t-il rêveusement, les lèvres toujours tirées vers le haut.
La main d'Emily s'arrêta net dans son mouvement entre le gâteau et l'assiette blanche sur le côté. Le sourire qu'elle portait venait de brusquement s'effacer de son visage. Bien-sûr qu'elle s'y attendait mais de l'entendre à voix haute était une toute autre histoire. Finalement d'un raclement de gorge, elle tendit la part de gâteau à Andy qui se précipita pour la manger, insouciant de la gêne qu'il venait d'instaurer.
Le dessert se consomma dans le plus grand des silences.
Une fois terminée, Chucky dévoila son cadeau à Andy qui était en fait un crayon cassé rafistoler avec du ruban adessif et entourer de bolduc jaune pour l'aspect festif. L'enfant le remercia d'un rire à son étrange cadeau qu'il promit d'utiliser à l'école malgré son état déplorable. C'était le geste qui comptait avant tout !
Puis vint le tour d'Emily. Elle se dirigea vers le réfrigérateur puis tout en se tenant sur la pointe des pieds, elle attrapa une boite rouge avec un nœud vert.
«C'est pour toi. J'espère qu'il te plaira.» Lui dit-elle après avoir posée la boite rectangulaire sur la table face à Andy.
«Oh chouette alors, merci ! Je l'adore déjà !» Répondit-il d'un sourire espiègle en attrapant la boite contre sa poitrine.
«Mais ouvre-le gros bêta !» Emily leva les yeux au plafond face aux âneries de son garçon.
Ce qu'il fit sans plus tarder. Il ouvrit soigneusement le papier au lieu de le déchirer, faisant bien attention de ne pas abîmer la boite en dessous. Il n'aimait pas casser les choses même quand elles paraissaient insignifiantes comme du papier cadeau. C'était précieux, tout était précieux un peu comme la vie.
«Whoa, c'est ... Incroyable.» Andy perdit subitement ses mots à cause de l'émotion, en admiration totale.
La grande boite noire rectangulaire s'agissait d'une panoplie complète de feutres et crayons de couleurs d'une très grande marque. Un cadeau qui n'avait pas de prix. Accompagnée de feuilles blanches de plusieurs tailles adaptées à ce type de papeterie.
Andy glissa ses doigts sur la surface lisse de la boite ainsi que sur l'écriture argent aux nombreuses courbes délicates. Il était très doué en dessin et avait toujours rêvé de posséder ce type de crayons pour ses futures œuvres. Il se mordit l'intérieur de la joue, se retenant de pleurer de bonheur. Mais ce n'était pas tout. Il restait une dernière boite à ouvrir.
Celle-ci était un peu plus petite que la précédente mais arborait le même papier cadeau à la seule différence que le nœud autour était blanc au lieu de vert. Comme tout à l'heure, Andy retira le papier cadeau jusqu'à y dévoiler la surprise derrière qui le laissa sans voix.
«Est-ce que ... Tu l'aimes ?» Demanda prudemment Emily en se rongeant l'ongle, anxieuse.
«Oh oui, je l'adore même. Il est magnifique !» Acquit lentement Andy en plein émoi face à la peluche qui lui souriait gentiment dans sa boite brune. Il le caressa avec sa main pour se rendre compte que cette dernière était d'une douceur inégalable.
Une peluche clown en costume gris qui tenait un ballon rouge par la ficelle. Son sourire était grand et ses yeux d'un beau bleu charmant. La matière de son costume ressemblait à de la soie. D'un petit regard avisé il comprit tout de suite que c'était sa mère qui l'avait confectionnée dans ses heures perdues. Cette peluche sera incontestablement sa préférée !
«Merci. Pour tous vos cadeaux sensationnels ! Vous êtes géniaux.» Remercia sincèrement le garçon en regardant à la fois sa mère face à lui et à Chucky qui demeurait silencieux, un léger rictus écœuré sur son visage alors qu'il dévisageait la superbe boite à crayons.
«Tu as fait exprès pour que mon cadeau soit pourri !» Commenta ce dernier, frustré, en jetant son crayon cassé sur la table.
Emily et Andy se mirent à rire à l'accusation ridicule de la poupée qui avait dit cela dans le seul but d'amuser la galerie. Après quelques petites tapes taquines à son ami boudeur, le jeune enfant se leva pour offrir une chaleureuse accolade à sa mère qui méritait absolument tous les remerciements de la terre.
Pour tout ce qu'elle avait fait pour lui.
Ils restèrent dans cette position quelques longues minutes, aucun d'eux ne voulant rompre ce câlin affectueux tout en se murmurant des mots d'amour à l'oreille. Ensuite, après avoir rangé la vaisselle sale dans le lave-vaisselle et remercier sa mère d'un baiser sur la joue pour la surprise, Andy sorti de table avec ses cadeaux pour récupérer les derniers cartons et ainsi les amener à l'étage dans sa nouvelle chambre.
Emily attendit patiemment que son fils soi hors de vu pour perdre son sourire, ce qui ne manqua bien évidemment pas à la poupée toujours assise sur sa chaise face à elle. Cette dernière fronça les sourcils, intriguée, puis pencha la tête sur le côté quand l'adulte commença à avoir les yeux larmoyants. Il s'exprima d'une voix moqueuse.
«Il lui ressemble de plus en plus. A croire qu'il était tout seul lors de la conception !» Fit-il remarquer sournoisement.
La jeune femme émit un petit gloussement approbateur.
«Oh oui il lui ressemble énormément, mais son caractère c'est le mien.» Corrigea Emily d'un léger rire nostalgique en jouant pensivement avec sa serviette, les yeux perdus sur une tâche sur la nappe.
«Quand vas-tu lui dire la vérité ?»
Emily leva les yeux vers Chucky. Il n'y avait pas de trace de malice sur son visage de plastique faussement sympathique mais une réelle préoccupation. Forcément qu'il s'inquiétait pour Andy tout comme elle l'était de plus en plus au sujet de son avenir sur cette terre !
«Bientôt.» Répondit-elle mystérieusement avant de récupérer les deniers détritus de la table pour les jeter dans la poubelle. Un moyen pour elle de sortir de la conversation qui s'égarait sur des pistes obscures.
«Il a le droit de savoir. A propos de lui avant qu'il-» Chucky fut brusquement couper.
«Avant quoi ? Qu'il ne sorte de son sommeil ? Qu'il ne recommence son régime alimentaire à base d'enfant ? Pourquoi sommes-nous de retour ici à Derry à ton avis ? Je ne veux pas le brusquer, il doit le comprendre par lui-même.» Admit la jeune femme tendue, les lèvres pincées.
«Es-tu sûre qu'il l'acceptera ?» Poursuivit la poupée d'un haussement de sourcils. Il vit les muscles dans le dos d'Emily se crisper à cette question.
Elle ignorait s'il parlait de son fils ou s'il parlait de Ça mais dans les deux cas elle priait pour qu'ils s'acceptent mutuellement et que leur rencontre se passera pour le mieux. Après tout, il la voulait plus que tout cette progéniture ! De plus, il avait fait preuve de clémence à l'époque et avait prouvé à maintes reprises qu'il était doté de la capacité d'aimer. Malgré ses réticences à l'admettre.
Alors pourquoi pas avec Andy ?
Sauf que cette entité démoniaque était de nature solitaire depuis la nuit des temps. C'était d'ailleurs cette dernière pensée qui l'inquiétait le plus. Et s'il prenait Andy pour concurrent ? Qu'il décide de le chasser ou pire encore, le tuer ? Mais alors, qu'était ce sentiment qui la rassurait tant à son égard ? Sans doute que son amour intarissable pour Ça y était pour quelque chose dans cette affaire.
«Je n'en doute pas.» Répondit-elle après quelques secondes d'intense réflexion. Elle balança le torchon dans l'évier puis se dirigea ensuite vers l'escalier.
«Tu es inquiète pour lui, n'est-ce pas ?» Répliqua la poupée sur sa chaise, les yeux virant un instant au rouge avant de revenir au bleu.
Emily s'arrêta dans ses pas entre la cuisine et le couloir à cette prochaine question. Elle ferma un instant les yeux puis prit une profonde inspiration en mettant sa main sur le mur pour le soutien. Non pas inquiète, morte d'inquiétude serait un bien meilleur terme pour la décrire actuellement ! Ils n'avaient jamais été aussi proches du réveil de l'entité de Derry depuis la naissance d'Andy, vingt-cinq ans plus tôt.
«Quelle mère ne le serait pas ?» Renvoya-t-elle froidement à son interlocuteur, ses doigts tiquant contre le mur.
Puis sans un dernier regard à la cuisine Emily repartit vaquer à ses propres occupations et ainsi essayer de sortir de ses pensées tumultueuses.
A suivre ...
J'aime beaucoup ce premier chapitre pour être tout à fait honnête avec vous. J'espère de tout cœur que vous aussi. Mon petit Andy, c'est devenu la prunelle de mes yeux ! Mais accrochez-vous car les prochains chapitres seront très importants pour la suite où nous allons en apprendre plus sur Andy ;) Avant ... Le grand retour de Pennywise ! *-*
Je sais que j'en demande énormément mais un max de retour please pour m'encourager à poursuivre cette histoire qui demande beaucoup de temps et de persévérance. Je suis très motivée certes mais n'hésitez surtout pas, ça fait toujours plaisir ^^
/SECTION DEFIS\
Thème du chapitre suivant -> premier jour d'école !
A bientôt, VP
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