Le fantasme - défi relevé par Poledra
Allez, c'est reparti pour un tour!!!
Voici ma version du deuxième défi...
Tu vois, la petite minette, blonde avec les cheveux complètement éclaircis par le soleil, qui a pris un joli petit coup de soleil sur les épaules et qui picole dans ce bar avec ses potes tous en couple alors qu'elle est toute seule et qu'elle vient de se faire larguer à peine 15 jours avant, c'est moi.
J'm'appelle Lucie. Ça veut dire lumière ou un truc comme ça, je crois.
Tu m'étonnes qu'avec le coup de soleil que je me tape, je dois éclairer.
Bon, plaisanterie mise à part, on en est bien à notre 2ème ou 3ème bière et moi, je ne tiens pas forcément très bien l'alcool. Ça craint.
En plus, on vient de se taper une semaine de rando autour du Mont-Blanc alors, avec la fatigue, je tiens encore moins bien l'alcool et bref, t'as compris, je suis toute guillerette.
Et y'a ce mec, là-bas, accoudé au comptoir du bar.
Un dieu. Grand, blond, carrément bien foutu. Il doit avoir 30 ans à tout casser.
Il parle avec le barman et le mec à côté de lui. En tout cas, il y a un truc de certain, c'est qu'il doit être du coin. Il le porte sur lui qu'il est chez lui ici.
Un de mes potes vient de raconter une blague complètement débile et on se marre tous.
Sauf que quand je ris, on me remarque toujours. J'ai pas un rire horrible, non, au contraire. Il parait qu'il est cristallin. Et voilà que le bel apollon se tourne vers moi. Et qu'il me sourit.
Et puis, sans prévenir, avec son pote, ils se lèvent et viennent vers nous. Franchement, normalement, ça n'arrive que dans les films un truc pareil.
- Vous avez l'air de bien vous marrer par ici. On peut se joindre à vous ?
- Pas de souci. Dit un de mes potes
- Qu'est-ce que vous faites à Cham ?
- On vient de faire le tour du Mont-Blanc et on reste pour la fête demain.
- Oh, c'est cool. Et vous avez aimé nos belles montagnes ?
- Ouais carrément. Mais on les connaît bien. On vient ici au moins 2 fois par mois.
- Vous êtes d'où ?
- Lyon. Et vous ?
- On est d'ici. De vrais chamoniards.
- Comme ça doit être sympa d'être là en permanence.
- Plutôt oui, on n'a pas à se plaindre.
- Et vous faites quoi dans la vie ?
- On est guide, tous les deux.
Putain. On est en train de parler avec des guides. Jusqu'à maintenant, j'ai pas encore ouvert la bouche. Mais là, je crois que ma mâchoire est en train de tomber par terre.
Allez, faut que je t'avoue, à toi qui es en train de me lire, les guides, c'est un peu mon fantasme. Ouais, t'as bien lu, mon fantasme.
Tu peux trouver ça ridicule. Mais y'a l'aura de la profession, leur uniforme mis uniquement pour la fête des guides (enfin, je crois), leur carrure, leur mentalité. Et moi, ça me plait.
Bien plus qu'un militaire, un gendarme ou un chippendale.
Je crois entendre vaguement mes potes se présenter mais je ne suis pas là. Je vois des doigts qui claquent devant mes yeux...
- Eh, Lucie ! Ça va ?
- Oui, oui. Désolée.
- Salut Lucie, moi, c'est Fred. Et lui, c'est Zian. Ouais, il a hérité du seul prénom ou presque typiquement savoyard.
Donc, mon bel adonis (je vais passer tous les noms de dieux, éphèbes ou je ne sais quoi) s'appelle Fred. Fred. C'est banal. Mais putain, ça lui va bien.
- Enchantée.
- Moi de même.
Je suis redescendue sur terre. Complètement.
On continue à boire. Et putain, je sais que je devrais pas, j'ai déjà bien assez bu comme ça. Mais on est là, entre potes avec ces deux mecs. La soirée est sympa et... Et puis merde, je vais pas me trouver des excuses quand même.
Plus la soirée avance, plus on est bourrés et plus Fred me fait du rentre dedans. Ce qui n'est absolument pas pour me déplaire. Un coin de mon cerveau me dit que je ne devrais pas. Il me dit que je devrais être triste et pleurer mon ex, que j'étais avec lui depuis longtemps et j'en passe mais je me laisse faire.
Et voilà que les 1h du mat' arrivent. Et que le bar ferme.
On est là devant les portes fermées et on a l'air de 2 cons. Ça se voit qu'on se plait et qu'on a pas envie de se quitter. Et puis sans prévenir, il m'embrasse. Je me laisse faire.
Mes potes ont bien compris que je ne rentrerai pas tout de suite et ils nous laissent rien que tous les deux.
Rappelle-moi de les remercier à l'occasion.
Fred continue à m'embrasser et je me serre un peu plus contre lui. Ça commence à devenir un peu chaud entre nous et se peloter en pleine rue, c'est bien sympa mais là, ça ne nous suffit plus.
Et là, il me demande si je veux venir chez lui.
Évidemment que je veux ! Putain, il est canon, il embrasse trop bien, il est guide... Pourquoi je dirais non ?
Je bredouille un « oui » entre deux baisers et il m'entraine à deux pas. Il ouvre la porte de son appart tant bien que mal sans cesser de m'embrasser.
A peine la porte refermée, on commence à se déshabiller. Il est encore plus beau torse nu.
Je passe mes mains sur ses abdos parfaitement dessinés alors que d'une main, il dégrafe mon soutien-gorge.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, on est nu comme des vers dans son lit.
On fait l'amour comme des bêtes.
Et je me dis que j'ai bien fait de le suivre. C'est vraiment un bon coup !
Si c'est ça de réaliser son fantasme, je veux bien recommencer tous les jours.
Après avoir recommencé 2 autres fois, on s'endort finalement dans les bras l'un de l'autre.
Je crois que je rêve que j'ai la main sur le sexe de Fred. Je lui gratte les couilles. C'est bizarre que je fasse ça. Ça me perturbe et j'ouvre un œil. Je regarde le réveil. Il est à peine 7h. Je me dis que je peux encore dormir un peu et je referme les yeux.
J'essaie de me rendormir mais une envie pressante d'aller au petit coin me prend.
Je me lève et me dirige vers les toilettes.
Qu'est-ce que je me sens lourde ! Ça doit être du à tout l'alcool que j'ai ingurgité hier soir. Pourquoi j'ai bu autant sérieux ? Ça m'apprendra, tiens...
Je m'assois sur la cuvette des toilettes et...
Mais... Mais... Putain de bordel de merde. C'est quoi ce truc entre mes jambes ?
Je dors encore, c'est pas possible autrement. Je suis en train de faire un cauchemar.
Je sors des WC en trombe et je file dans la salle de bain. Il me faut un miroir...
Noooonnnnn. C'est pas possible, vraiment pas possible.
Je me pince, je me regarde encore et encore.
Putain, c'est pas un cauchemar. Enfin si c'en est un mais il est réel.
Je ne suis plus moi. Je suis Fred.
Je le vois dans la glace mais il n'y a que moi dans la pièce.
Je retourne dans la chambre et je vois mon corps endormi enroulé dans les draps.
Je me réveille complètement paniquée.
Aussitôt que mon corps ouvre les yeux, aussitôt ma bouche s'ouvre en un cri horrifié.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est quoi ce bordel ?
-Je... J'en sais rien... Si tu crois que ça me fait plaisir d'être toi... Le premier truc que j'ai vu, c'est ta queue alors excuse-moi...
-Comment ?
- Putain, mais merde, je n'en sais rien. T'aurais pas une idée brillante là, tout de suite pour qu'on retrouve chacun notre corps ?
-Non. Désolé. Ptètre qu'on devrait refaire l'amour ?
-Désolée, mais je vais pas y arriver. Tu me demandes de bander pour une fille... C'est pas mon truc les filles.
-Ouais mais c'est le mien et tu es dans mon corps. Je sais comment je fonctionne. Viens par là.
Je m'approche timidement et il commence à caresser son, enfin mon sexe. Je dois avouer que c'est agréable mais franchement, je suis tellement obnubilée par tout ça que rien ne se passe. Vu comme il est doué, je devrais avoir une gaule d'enfer. Mais non.
-Ça ne marchera pas. Oublie. J'ai beau être dans ton corps, c'est ma tête qui commande et elle me dit que c'est pas le moment.
-Ouais, mais dans 1h30 à tout casser, je dois être en uniforme devant la maison des guides et si on ne trouve pas une solution, c'est toi qui y vas.
J'essaie de me détendre. Je tente des postures de yoga. Mais j'arrive pas à les faire. C'est vraiment pas souple pour deux sous un mec !
On se rend à l'évidence. Je dois me rendre à la fête à sa place.
Il me rassure en me disant qu'il sera là mais franchement, ça ne marche pas vraiment.
Jusqu'au moment où il sort sa tenue d'apparat.
Quand je la vois, je ne peux pas m'empêcher de penser que j'ai toujours rêvée d'être à leur place. Que j'ai toujours rêvé d'être guide de haute montagne. Que je les ai toujours admirés le jour de la fête que je n'ai jamais loupé depuis 15 ans au moins. Et que pour une fois, je pourrais avoir droit à tout ça.
Il me tend les vêtements un par un.
Un boxer. Facile.
Les chaussettes qui font partie de la tenue. Plus dur. Ouais, tu as bien lu. Je suis obligée de m'asseoir pour les mettre tellement il est raide, mon beau corps d'athlète. Pourtant il m'avait pas semblé quand on faisait des folies de nos corps cette nuit. Mais bon, j'étais dans le mien, de corps, à ce moment-là.
Le pantalon knickers qui s'arrête sous le genou. Facile. Jusqu'au moment où je me suis mise à bouger. Putain. Il est en laine. Et ça gratte. C'est horrible sérieux. Comment ils peuvent supporter ça ?
Il me passe la chemise en rigolant.
-On fait moins la maligne hein ?
-Ta gueule.
-T'es vraiment charmante, tu sais. Bon, en fait, faut que je t'avoue, je suis un poil allergique à la laine. C'est pour ça que c'est si horrible.
-Comment tu fais pour supporter ?
-Je souffre en silence. Même les mecs arrivent à faire ça. Bon, ok, j'avoue. Dès que la cérémonie est finie, je me change.
Il me tend ses chaussures de rando. Putain, elles sont immenses !
-Je fais pas du 36 fillette, moi, mademoiselle !
-J'te le redis ou c'est pas nécessaire ?
-Vas-y. Ça m'amuse de te voir comme ça.
-Ta gueule.
-Désolé mais non. Je me marre trop.
Une fois que j'ai mis les grolles, il me passe sa veste. En laine, elle aussi. Je fais bien attention qu'aucun morceau du tissu ne me touche. Forcément, c'est peine perdue.
Il se marre toujours en me tendant sa corde et son piolet.
J'en ai ras le cul qu'il se moque de moi alors je lui dis :
-Tu sais, si tu veux m'accompagner, il faut aussi que tu t'habilles et tu vas mettre mes fringues à moi, mec !
Son visage change de couleur.
-Euh, tu peux te tourner steuplé ?
-Tu rêves ? Tu viens de te foutre ouvertement de ma gueule depuis un bon quart d'heure. A moi de me marrer maintenant...
Je ramasse mes vêtements et lui tends.
Il commence par mettre ma culotte en dentelle. Putain, il se débrouille bien ce con. Il la fait glisser tout doucement le long de mes jambes.
Il met ensuite mon short et se tourne complètement vers moi et me prend mon soutif des mains. Il le met sans se presser. D'une manière assez experte je dois dire.
On dirait qu'il prend son pied à faire ça devant moi finalement.
Je sens que mon pantalon et mon boxer deviennent serrés. Putain... Me dis pas que je suis en train de bander. Pour moi en plus !
Je me tourne, le visage cramoisi.
Il se marre encore plus et finit de s'habiller.
-Je savais que j'y arriverais. Bon, par contre, ma jolie, on recommencera plus tard parce que là, on est grave à la bourre pour la messe.
-Non ? Me dis pas que tu vas à la messe.
-Ben si. Tous les guides y vont. Croyants ou pas. Alors, bouge mon joli ptit cul et suis-moi. On va prier le Seigneur que tout redevienne comme avant. Tu as intérêt de prier avec ferveur parce que moi, je me trouve assez bien dans ton corps.
Si je pouvais l'étriper, enfin m'étriper sur le champ, je le ferai. Mais je tiens trop à mes coups de soleil...
Sur le trajet pour aller à l'église, qui est beaucoup trop court à mon goût, il essaie de me briefer sur la conduite à tenir.
Malheureusement, c'est hyper difficile parce que :
1- Je marche comme une gonzesse d'après lui
2- On croise beaucoup trop de gens qu'il connaît et je dois « me » présenter à eux alors que je les connais même pas
3- Cette putain de laine me gratte de partout et en plus, il fait une chaleur à crever.
On arrive finalement à l'église.
Je m'ennuie comme un rat mort pendant tout le début de la cérémonie mais je fais semblant et apparemment personne n'y voie que du feu.
Faut dire que je n'ai besoin de parler à personne et que je ne pense qu'à une seule chose. Demander au bon Dieu s'il existe de tout remettre d'aplomb.
Ça passe finalement beaucoup plus vite que ce que je croyais. Et nous voilà tous, sur le parvis de l'église, tous les uns à côté des autres. On attend la suite des événements.
Je me mets à côté de Zian. Et d'autres guides que j'ai déjà croisés depuis le temps que je viens là.
Ça dure longtemps. Longtemps. Et en plus, il fait de plus en plus chaud. Franchement, être habillé en laine un 15 août ! Mais où va-t-on ?
Et puis, petit à petit, je me prends au jeu. Il y a tellement de gens qui sont là pour fêter ces hommes exceptionnels. Et je sens enfin ce que les guides ressentent.
Le prêtre bénit les cordes et les piolets et ça m'émeut.
Puis chaque guide est appelé. J'ai un petit temps de latence avant de répondre à mon nom mais je me reprends vite. Je vois que Fred m'applaudit en me faisant un clin d'œil.
Puis, les nouveaux guides reçoivent leur médaille. Et encore une fois, je suis émue. Parce que je suis avec eux. Ce sont mes frères d'armes aujourd'hui.
Les meilleurs clients sont aussi récompensés. Ce sont tous des alpinistes chevronnés. Ils ont fait des courses de dingue avec leur guide.
Et enfin, c'est fini. Tout le monde se disperse et Fred me rejoint.
-Tu t'en es vraiment bien tirée.
-Merci.
-Bon, par contre, maintenant, on va se changer, la journée n'est pas finie. Je dois aller aider à installer la buvette aux Gaillands puis je fais une démonstration de highline.
Je manque de m'étrangler...
-Tu veux dire que je vais devoir faire tout ça ?
-Je crois bien que oui. A moins d'un miracle. Et là, tout de suite, je n'y crois pas.
On part pour aller chez lui. Et je lui prends la main. Il se laisse faire. On est là à déambuler dans Cham, comme deux amoureux.
Une fois chez lui, l'ambiance déjà étrange entre nous devient électrique.
Il me plait. Même quand il est dans mon corps alors je me penche et je l'embrasse. C'est un peu étrange de sentir mes lèvres de l'extérieur.
Il me rend mon baiser et commence à se déshabiller. C'est aussi sexy que quand il mettait mes fringues il y a quelques heures à peine. Et il entreprend de m'enlever les fringues que j'ai sur le dos.
C'est bizarre mais aussi très excitant.
Comme la veille, on se retrouve sur son lit en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Et on fait l'amour. C'est bon, putain ! Et à un moment, je sens une différence subtile... Je suis plus légère. Je comprends tout de suite que je suis de nouveau dans mon corps.
Il s'en rend compte lui aussi et me sourit tendrement.
-On dirait que ça a marché.
-Oui.
-C'était bien d'être moi ?
-C'était complètement bizarre au début mais après, ce n'était pas si désagréable.
-Tu veux bien m'accompagner pour le reste de la journée ?
-Je crois que oui.
-Super ! J'aurais été trop triste que tu m'abandonnes comme ça après ce qu'on vient de vivre.
En disant cela, il m'embrasse sur le front.
Et tu sais quoi, il me plait. Il me plait vraiment ce mec.
Mon guide.
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