Le dernier homme - défi relevé par Fabienm

Et voilà mon défi relevé par fabienm! Merci à toi!
C'est totalement grâce à toi si ce projet a vu le jour!!! ;)

    Je me souviens de l'époque où, encore tranquille, je fumais ma première cigarette devant ma tasse de café du matin. Je ne le savais pas encore mais, c'était les jours heureux, ceux où je me prenais la tête sur des problèmes ordinaires. Payer le loyer, trouver une femme pour vaincre la solitude, manger régulièrement, sortir les poubelles,..., parfois casse burne mais toujours gérables. Et y'avait un avantage de taille, c'est moi qui menait ma barque, souvent à la dérive, mais j'étais quand même aux commandes de ma vie passable. Plus rien à voir avec maintenant. Ah ce café et cette cigarette, comme ça me manque ! Tout me manque, y compris ma solitude. Dire qu'à l'époque, mon seul souhait était de trouver un vagin confortable et accueillant où fourrer ma queue, des bras tendres, ne serait-ce que pendant dix minutes. Maintenant, je donnerais tout ce que j'ai pour que ma bite demeure au repos ne serait-ce qu'une journée. Juste une putain de journée sans me faire baiser. Fini les litres de café, l'alcool, la bouffe grasse. Maintenant, c'est deux expresso maximum, des repas à base de légumes bios, d'algues et de brocolis, des fruits et tout plein de merde bonne pour ma putain de santé. Elles me font faire des massages, des bains de boue, du sport, fini les clopes. Bref, non seulement elles cherchent à me maintenir en vie, mais en plus en bonne santé. Je ne me retrouve seul que lorsque je vais aux chiottes et encore, ma merde est analysée. Je suis nourri, logé, blanchis gratuitement, une vie de luxe complètement merdique. La seule chose dont je rêve, c'est d'un bon steak et d'une bière.
- Mâle Alpha ?
- Simon, c'est Simon mon nom.
- Votre séance de fertilisation doit commencer dans dix minutes.
- Ok. Combien ce matin ?
- Trois.
- Ben voyons. Bon, de toute façon j'imagine que vous me trouverez un médicament si mes couilles se mettent à flétrir.
- Des testicules ne peuvent pas flétrir, c'est impossible.
- Vivre le fantasme de chaque homme sur la Terre non plus, et pourtant, non seulement je le vis, mais en plus je le regrette.
La première femme était une belle asiatique de trente ans, pour la première de la matinée, c'était sympa. La seconde était une cadre de la compagnie pharmaceutique, grosse, moche, j'ai eu vraiment du mal à aller jusqu'au bout. Heureusement, elle contractait magnifiquement son périnée, ça m'a bien aidé pour lâcher la purée. Son parfum m'est resté dans la bouche presque deux heures. Je prenais mes vitamines lorsque la troisième est arrivée. J'ai failli en lâcher mon verre.
- Salut Simon.
- Emilie, si je m'attendais à ça. Comment va ton chien ?
- Il est mort il y a un an.
- Ravi de l'apprendre.
- Toujours aussi raide hein ?
- Et toi toujours le visage aussi froid.
- Moi qui pensais que le fait de voir toutes les femmes du monde faire la queue devant ta porte t'aurais rendu plus aimable...
- Et moi qui pensais que le temps t'aurais rendu plus humaine, faut croire qu'on s'est tous les deux plantés. Ceci dit, détrompe-toi, malgré les apparences, je suis loin d'avoir une vie de rêve. Qu'est-ce que tu fiches ici ?
-Je veux un enfant, c'est pas comme si j'avais le choix.
- Hahaha, tu plaisantes j'espère ? Cet enfant, tu me l'as demandé un mois avant de me quitter et de me foutre à la rue tu te rappelles ? J'espère que oui, parce que moi, je m'en rappelle très bien, comme de ton sourire de satisfaction lorsque tu m'as dit que j'étais cocu.
- Écoute, cette situation me rend aussi mal à l'aise que toi. Mais j'ai plus vraiment la possibilité de choisir mes mecs et si ça peut te satisfaire, ça fait des années que je n'ai pas baisé. Mais je veux un enfant Simon, tu le sais, j'en ai toujours voulu un.
- J'en ai rien à foutre de ce que tu souhaites, fallait y penser avant. Il est hors de question que je satisfasse les caprices de ta petite gueule. Ta chatte, même si dans le temps je la vénérais et qu'il m'a fallu un paquet d'années et de séjours en asile pour l'oublier un peu, elle peut toujours courir pour se faire ramoner par ma teub. Même si t'étais la dernière femme sur Terre, je préfèrerai ma main plutôt que de te fourrer. C'est un des seuls avantage d'être le dernier homme tu vois, je n'ai plus peur d'être seul, je le suis constamment. Je n'ai plus peur d'être abandonné, de ne plus être aimé ou d'être trompé. Tu n'as aucune signification pour moi et tu n'auras jamais l'enfant que tu m'as demandé, tout comme je n'ai jamais eu ton respect. Maintenant tire toi.
Tête haute et regard incendiaire, Emilie est sortie de la pièce à l'instant même où j'ai commencé à me haïr tout en me disant qu'elle l'avait cherché. L'amour pardonne tout. Tant pis pour les spermatozoïdes et le devoir envers l'humanité, j'en avais ma claque pour la journée. Je suis allé dans le salon et j'ai trouvé une bouteille de Porto. Ensuite, en fuyant dans le sac de la secrétaire, j'ai fini par mettre la main sur un paquet de cigarettes mentholées, ça ferait l'affaire. J'ai traversé le couloir et me suis réfugié dans la chambre. Aujourd'hui, le dernier homme sur Terre avait envie de boire.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top

Tags: