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Julian Gabrilov
Je fais les cent pas dans mon bureau un verre de vin à la main. En fait je ne sais plus combien de verre j'ai bu jusque-là. Je n'aime pas être contrarié, je n'aime pas qu'une personne se mette en travers de mon chemin.
Ça fait une semaine que je suis rentré chez moi au Venezuela. Et voilà qu'un autre problème surgit.
-Monsieur, je crois que c'est une mauvaise idée.
Je me retourne vers mon garde du corps. Je déteste qu'on me donne des ordres ou qu'on me conseille. Je suis devenu ce que je suis en étant le seul capitaine de mon navire.
-Non, je ne crois pas. Je ne lâcherai jamais l'affaire pas tant que ce bâtard soit toujours envie.
Marc, mon premier fidèle s'avance vers moi essayant de calmer l'affrontement entre mon garde du corps et moi.
-Julian.
-Non, Marc, tu ne me feras pas changer d'avis. J'ai pris le contrôle de quasi toutes l'Amérique Latine. Je suis le numéro un du trafic de drogue et d'arme et ce n'est pas un connard qui se prend pour le roi du Mexique qui va faire échouer mon plan !
Marc soupire. Mais j'ai raison, je me suis battu pour en arriver là. Le Mexique est le seul moyen pour moi d'agrandir mon business jusqu'aux Etats-Unis, on aurait pu signer un contrat avec les Mexicains, mais apparemment ils veulent garder le business pour eux seuls. S'ils veulent la guerre pour lâcher prise, alors ils l'auront.
-Tu sais que les hommes que t'avais envoyé hier comme guetteur ont été tués, tu veux savoir comment ? Ils ont été découpés en morceaux et renvoyés dans des sacs poubelles avec un papier ou il y'avais écrit noir sur blanc : Ne vous approchez plus jamais du Mexique. L. Ce mec est un détraqué !
J'avale péniblement ma salive. On dirait que ce L a déjà déclaré la guerre.
-Et le pire dans tout ça, c'est qu'aujourd'hui on a tout fait pour traquer cet enfoiré, mais rien, on n'a trouvé ni nom ni base ni adresse ! Nada ! Au Mexique dans les quartiers les plus tordus, les gens connaissent L, mais personne ne l'a vu ! Là-bas « L » est une malédiction. Malheur à celui qui se confronte à lui. Tu comprends Julian, on ne parle pas de William Clayton ou d'Alec Petrov qui ont un peu de savoir vivre, là on parce de « L » je ne pense pas qu'il existe plus impitoyable que lui.
Je souris. Je croyais que Marc me connaissait assez bien, j'ai toujours été attiré par les défis, et si mon prochain défi était de traquer cet enfoiré, alors je le ferai.
-Je le traquerais, je le tuerais, et je prendrai son business ! C'est simple.
-C'est ce qui ont dit ceux qui sont passé avant toi, résultat : as-tu encore entendu parler de Gabriel Mendoza ?
Gabriel Mendoza c'était un trafiquant assez puissant en Bolivie.
-L l'a tué ! Sans scrupule.
-Et cette fois, c'est moi qui vais tuer L.
Je quitte mon bureau d'un pas décidé.
Je rejoins ma salle de bain pour rincer mon visage avec de l'eau froide. En regardant mon reflet dans la glace je me rends compte que je n'ai trouvé le sommeil depuis bien longtemps, les cernes qui se sont installés sous mes yeux en sont la preuve.
Hors de moi j'écrase mon poing contre le miroir.
-Oh mon dieu ! Ça va monsieur ?
Je tourne la tête vers Eliza qui vient d'entrer dans la pièce affolée.
-Tu es devenue médecin maintenant ?
-Je...je voulais juste savoir si vous alliez bien...
-Tu n'as pas à savoir si je vais bien, tu es ici pour faire la pute et satisfaire mes envies ! Compris ?!
Elle ne répond pas, elle semble terrifiée, et elle devrait.
Je m'approche d'elle, j'empoigne ses cheveux, puis je la tire tellement fort que ses pieds quitte le sol d'un centimètre.
-Vous me faites mal, je suis désolée. Dit-elle en pleurant.
-La prochaine fois je t'arracherais les cheveux !
Je la lâche.
-Va dans ma chambre, déshabille-toi, j'arrive dans une minute.
Elle m'obéit.
Je soupire. Je ne tarderais pas à la buter, il me faut une autre putain à présent, je commence à me lasser d'elle.
Tout mon esprit pense à ce putain de L, je dois absolument le tuer, je déteste que quelqu'un ait le contrôle sur moi.
Je dois l'éliminer, et pour ça, je dois me rendre au Mexique, je me rendrais sur son territoire et je le laisserais venir à moi.
Je me rends à ma chambre, je vois Eliza debout devant mon lit, nue et apeurée. C'est ce que j'aime. Je m'avance vers elle, ses larmes coulent sur ses joues comme un supplice. Je mets ma main sur son visage, puis je lèche sa joue en goutant le gout salé de ses larmes.
J'avais remarqué Eliza durant mon voyage en France, elle m'avait plus, je l'ai désiré, et elle était vierge et si innocente, je l'ai kidnappée, je l'ai ramenée au Venezuela et je l'ai baisé. Depuis ce jour elle est devenue mon vide couille. Mais en trois ans je me suis lassé d'elle.
D'un coup violent, je la tourne et je la pousse contre le mur, dos à moi je lui écarte les jambes et je la pénètre en savourant chacun de ses cris d'affolement et de souffrance.
Je fais des vas et vient violents et rapides, je vide en elle toute la colère que je ressens maintenant, je lui inflige toute la tension qui consume mon corps.
J'ai toujours éprouvé du plaisir à la douleur que je faisais subir. J'aime voir les gens souffrir par ma faute. J'aime entendre leurs cris d'agonie, j'aime les voir pleurer, crier et me supplier d'arrêter.
Je me retire d'elle, en sueur et en état de transe.
-Dégage maintenant. Lui dis-je. Elle quitte ma chambre en pleurant.
Je m'avance vers mon balcon, je m'appuie sur la balustrade et je contemple la nuit vénézuélienne, on est au mois de décembre, c'est la période des fêtes, pour certain c'est le meilleur cycle de l'année, pour moi ce sont des conneries. Je prends mon paquet de cigarette j'en sors une, je l'allume et je profite de chaque bouffée comme si c'était mon oxygène. Il fait très froid, mais mon corps ne réagit pas, j'ai déjà vécu bien pire pour qu'un vent glacial vienne m'agacer.
Demain matin j'irais au Mexique, et je réglerais ce conflit qui m'obsède.
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