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Liliane 

Une fois à l'intérieur je remarque d'autres hommes en uniformes et un escalier menant à une grande salle avec plein de femmes.

-C'est une prison ? Je demande à l'homme qui me traine sans ménagement.

-C'est l'enfer. Me répond-t-il avec un rire écœurant.

On descend l'escalier pour rejoindre la grande salle, il y'a plein de femmes de tout âge.

Je me fais siffler plusieurs fois et j'entends des commentaires assez vicieux.

On approche d'une table assez particulière au fond de la pièce ou quelques femmes sont assises, l'une d'entre elle en particulier et carrément allongée sur sa chaise et une autre femme lui fait un massage des pieds en pleur, elle a le visage un peu défiguré.

-On a une surprise pour toi l'albinos.

Je comprends que c'est la femme qui est allongée, d'un coup de pied elle pousse la fille qui lui faisait un massage en la faisant tomber par terre, puis elle se lève en retroussant ses manches. Elle mesure au moins deux mètres de hauts et une carrure assez impressionnante, je présume qu'elle s'entraine tous les jours.

-Elle va partager ta chambre.

Son visage se referme. Puis elle serre les poings.

-Il est hors de question !

-Ce sont les ordres du patron. Je sais que vous allez bien vous entendre, essaie juste de ne pas trop la défigurer, sinon monsieur Gabrilov sera pas content.

-C'est ce qu'on verra. Dit-elle en me lançant un regard noir.

L'homme rebrousse chemin et s'en va me laissant là planter à fixer cette femme qui veut sans doute ma mort.

-Trouve-toi où dormir, c'est un conseil. Me dit-elle. Les autres femmes commencent à rire.

-Je n'ai pas besoin de tes conseils, ok ? Ce que je veux c'est un téléphone, vous en avez bien un caché quelque part ?

Elles commencent à rire comme si je venais de faire la blague de l'année, pourtant je sais très bien qu'il y'a forcément un téléphone quelque part.

-Tu crois vraiment que tu peux débarquer ici et nous demander de l'aide ? Me demande l'albinos en s'approchant de moi d'une démarche dangereuse.

-Si j'étais toi je ne ferai pas ça.

Elle s'approche encore plus de moi jusqu'à ce que je sente sa mauvaise haleine.

-Et qu'est-ce que tu vas me faire hein ?

J'affiche un large sourire en approchant ma bouche de son oreille.

-Si tu continues à m'agacer comme ça je ferai en sorte que ta réputation ici ne sera plus la même.

-Je n'ai pas peur de toi petite garce. Me répond-t-elle.

-Tu devrai. Je réponds.

Mais avant qu'on puisse dire quoi que ce soit d'autre. Un agent nous rejoint.

-Ça suffit ! Faites une distance entre vous !

Elle me lance un regard noir avant de me menacer.

-On se reverra plus tard blondinette.

Je soupire, il ne manquait plus que ça, j'aurai vraiment dû écouter les conseils de James bordel. Je dois absolument trouver un portable et sortir d'ici.

J'approche d'une table où se trouve une jeune femme brune elle doit avoir mon âge. Je prends une chaise devant elle, je remarque qu'elle tremble.

-Ça va ? Je lui demande.

Elle lève la tête vers moi l'air désorienté. Elle porte sous ses yeux des cernes énormes lui donnant un regard triste et impuissant, elle est très mince, sur ses bras j'aperçois des bleus prouvant qu'elle a reçu des coups.

-Personne ne va bien ici. Me répond-elle avec un ton hérité.

-Tu peux m'en dire plus sur cet endroit ? Je risque de demander.

Elle hausse ses épaules puis me fixe les yeux larmoyants.

-C'est l'enfer. On est là, enfermées contre notre gré à attendre que quelqu'un d'aussi pitoyables que les gens ici nous achète au prix fort.

Je savais que Gabrilov faisait du trafic d'être humains mais à leur construire une prison pareille je ne m'y attendais pas.

-Tu as déjà essayé de t'échapper d'ici ?

Elle rit amèrement.

-Comment ? Tu as vu la forteresse dans laquelle on se trouve ? Il y'a des gardes partout et en plus l'albinos nous surveille.

-Elle bosse pour l'homme qui nous enferme ici ? Je lui demande en évitant de donner le nom de Gabrilov si c'était une espionne elle pourrait mettre en péril mon infiltration.

-Oui. Répond-t-elle.

-Donc c'est la seule qui a un portable ici. Je conclue.

-Oui, mais elle est impitoyable, je ne crois pas qu'il existe une femme pire qu'elle dans ce monde.

Si tu savais...

Je n'ai plus le choix je ne peux pas rester ici, c'est une perte de temps, je dois absolument trouver ce téléphone.

Avant que je ne puisse penser à autre chose, je sens une main se poser sur mon épaule, je tourne doucement la tête pour rencontrer celle de l'albinos qui sourit comme une idiote.

-Les gardes sont parti, et si nous continuons notre discussion ? Me demande-t-elle en me faisant tomber de la chaise. 

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