Ça ne va pas.
Ça ne va plus...
Je suis en train d'étouffer
Plus le temps passe, plus je sens l'étau se resserrer autour de moi.
L'étau d'une société qui n'est pas faite pour moi...
Je me sens loin, pas à ma place, je rêve d'apprendre, de tout savoir sur le monde, de comprendre chaque chose, de l'entendre résonner avec sa propre mélodie et non avec celle qu'on lui a donnée.
Mes larmes semblent bloquées dans un autre monde, celui qui m'appartient mais dans lequel je ne suis pas.
Comme si celui-ci ne pouvait que me rendre heureuse et ne faire couler aucune larme sur mes joues.
Pourtant je crois que ce sont ces rivières d'émotions qui construisent un monde, un véritable monde qui appartient à celui qui l'habite et pas à celui qui le créé.
Mon cœur se sert, je me sens emprisonnée comme jamais auparavant. Chaque appel que je lance reste perdu dans les airs... Plus personne n'entends. Tout le monde parle mais plus personne ne sait écouter. Je me perds sans arrêt dans les aléas du temps, je n'arrive pas à comprendre quel est mon rôle ici. Sourire sur les lèvres, les apparences prennent le pouvoir et la vérité est oubliée.
Je me sens fausse dans cet univers hypocrite...
J'ai cru que les mots pouvaient me permettre de survivre encore, les lire d'abord, puis les écrire. Je pensais avoir besoin de quelqu'un, mais chacun me déçoit à sa manière. Je ne trouve pas celui qui devait me ramener chez moi. Mais peut-être n'existe-t-il pas ? J'ai peur de ce que le monde peut me faire, je n'ai jamais réussi à en faire partie, je me cache en son sein comme un agent double. Qu'arrivera-t-il lorsque je serai repérée ? Ma fuite n'a fait que m'éloigner, ma poursuite vers la vérité m'a rapprochée du mensonge, j'ai tant erré dans ses veines sombres que j'ai fini par couler hors de lui. Mais le blessé ce n'est pas lui, c'est moi.
Brisée au plus profond de moi, une plaie grande ouverte qui laisse bâiller mes réalités. Pourtant personne ne les voit...
Regardez, regardez moi ! Mon reflet se disperse comme dans un miroir brisé. Ça y est, les mots ont prit mes émotions. Un maigre échappatoire face à la prison dans laquelle je suis.
Je cherche toujours ma clé.