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L'économie se déroulait,
Dos à dos,
Ulysse entendait Martin faire ses cartons.
Se rappelait leur peau à peau.
son visage,
Cet arrière goût de ne pas savoir tourner la page,
Et la nausée lui monta dans l'œsophage.

d'angoisse,
cette connasse.

Dans sa chambre à lui,
Ne restait qu'un matelas,
Karma
Un miroir,
Lui renvoyant le reflet de gros batard
Désormais peu bavard.

Les plans du dédale ,
ignorés,
piétinés.

Sans solution pour continuer de payer le loyer,
Martin devait déménager,
Quand Ulysse avait décidé de s'en aller.

Ils ne s'étaient plus du tout parlés,
Bonjour mois de mai.
Défais ce qu'il te plaît.

Le silence avait perduré,
Sans gaieté ,
Sans secret,
Cruel monde confiné .

Les voitures étaient chargés ,
Les adieux compliqués.

L'impression de vivre dans une salle d'attente,
Qui hante,
Comme un labyrinthe sans sortie.

Et le cours fut finit.

Les tripes désordonnées,
Les entrailles insufflées,
D'émotions exacerbées
Ulysse avait vomis.
Bouchant l'évier ,
par sa connerie,
Il s'était insulté ,
Et Martin comme il était gentil, était venu une dernière fois l'aider.
Une dernière fois.
Ulysse n'était qu'un pourri gâté,
Et à cette pensée il avait encore gerbé.

Martin lui avait masser les épaules , comme un véritable ami,
Sans remarquer, le PQ qu'il lui tendit.
Et il savait pas pourquoi mais Ulysse s'était alors mis ,
À chialer.
Sans putain de fierté.

- Tu sais..

Égo bousillé,
Mais Martin l'écoutait,
Un peu , encore, toujours, beaucoup ,
Trop d'espoirs fondés,
Démolis,
Tel les murs d'une impasse fleurie.

- Avec ça, ça va faire la quatrième fois en moins d'un an, que j'déménage mes meubles, mes souvenirs , mes vêtements ..
J'vais recommencé de zéro une énième fois c'est le même schéma qui s'répète infiniment.
J'crois que j'suis en quête d'un toit où j'me sentirai chez moi. Mais une fois que j'ai déposé toutes mes affaires, que les étagères sont bondées, les draps faits, les tapis alignés et que j'ai passé ma première nuit seul..
J'me demande où j'suis...

Les yeux bleus de Martin le fixaient,
Derrière ses lunettes à moitié éclatées.
Pupilles émues mais gardant leurs dignités,
sans couler.

- Et je n'suis pas chez moi.
Toujours pas.
J'suis juste.. Perdu au milieu de rien.
Un tas de fringues que j'mettrais plus, des vases vides, des plantes que j'achète compulsivement et qu'je laisse crever ,
Les clopes qui s'entassent dans plusieurs cendriers, des passions qui vont et viennent sans jamais s'terminer..
J'sais pas où aller.
Et j'suis effrayé de ne jamais trouver de maison qui soit mienne. Avant d'être coincé là , j'pensais que je me sentais partout chez moi , puis j'ai compris que c'était parce que j'étais nul part à ma place.
Ni avec ma famille, ni avec mes potes, même si j'leur offre petit déj, et confiot'. Que je voyais pas la différence entre vivre dans mon appart ou le leur. Parfois j'ai envie de tout envoyer valser , ne plus rien posséder et commencer à me sentir chez moi dans mon propre corps. J'ai pas peur de pas être en sécurité , j'dors la porte ouverte , j'ferme même pas à clé . Au fond c'qui me fait peur c'est pas d'me réveiller seul dans un autre appartement , c'est d'me réveiller seul avec ces pensées.
Et ça pullule, sans jamais s'arrêter, parce qu'encore une fois j'ai tout gâché,
J'ai tout niqué,
Alors qu'avec toi j'y pensais plus, j'y pensais pas, t'étais là et j'étais bien, j'aurai voulu l'rester, dans tes bras, même si putain tes lunettes elles sont pas droites Martin, et j'sais pas .. je sais plus, mais j'crois que j'suis foutu,
J'le réalise que là,
J'suis perdu.

Aucune sécurité,
Martin n'avait pas pleuré ,
Aucun cafard ,
À déplorer.
Puis d'un simple regard,
De ses putains d'yeux trop bleus,
La mer à boire,
Le lac a noyé,
Dedans il avait sauté.
Comme un naja pouvait chanter
Alors Martin a juste rétorqué :

- Viens avec moi. On va essayer d'le trouver, ton chez toi.

Ensemble ils s'étaient évadés,
Du labyrinthe qu'était leur appartement.
Dont Dédale avait les plans
Adieu confinement.

Les ailes recousues, prêtes à s'envoler,
Amoureux du soleil sans s'en approcher.
L'Iliade prenait fin,
Laissant derrière eux les combats,
Pour finalement revenir chez soi,

Produit intérieur brut.

Et l'écho de leurs âmes avaient perduré.

débutait l'Odyssée.

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