LXIX

Petit chapitre qui j'espère sera à la hauteur ahah ! Je me suis bien amusée en l'écrivant :3 Bonne lecture 🔥

7 juin 2015. Maël

Appel entrant : Virgule, 11h 54

- Hey mec ! La forme ?

- Rosen m'a appelé en pleurs.

- Hein ? Quand ? Pourquoi ? Tu as des nouvelles depuis ?

- Ce matin, à sept heures parce qu'il avait fait un cauchemar mais depuis, non, je n'ai pas de nouvelles. Il ne répond plus à mes messages.

- Et merde... Je vais lui en envoyer un, savoir comment ça va.

- C'est injuste qu'il te réponde et pas à moi.

- Ouais, mais quand il va pas bien, c'est vers toi qu'il se tourne alors qu'avant, j'étais numéro un sur sa liste.

- Tu deviens jaloux Virgule ?

- Ta gueule. Je serai toujours premier dans sa vie Maël-le.

- J'espère bien, tu es son meilleur pote en même temps.

- Je ne te volerai pas ta place, t'inquiète pas. Mais au fait, en parlant de meilleur pote, le Paul, tu lui parles toujours ?

- Non. Rosen t'a rien dit ?

- Bah non.

- J'aurai cru.

- C'est pas une balance, Maël. Si tu lui parles de quelque chose, il le garde pour lui sauf si tu lui dis qu'il peut en parler.

- C'est simplement qu'avec l'histoire qu'il y a eu, j'aurai pensé qu'il allait te sauter dessus pour tout te dire. Ça me paraissait logique.

- Ouais, vas-y, explique parce que je comprends pas grand chose.

- En retournant à Tarbes pour récupérer mes affaires, on s'est vu. Il m'a balancé qu'il était tombé amoureux de moi et que c'était pour ça qu'il bousillait chacune de mes relations. Et quand il a vu qu'avec Rosen, ça marchait vraiment, il m'a dit qu'il préférait couper les ponts. Donc, à l'heure actuelle, je n'ai plus de meilleur ami.

- Merde, je suis désolé.

- C'est comme ça. Et puis, il m'a dit qu'il me laissait pas, juste le temps que de son côté, il se relève. J'imagine même pas ce qu'il a dû vivre...

- Ouais, tu m'étonnes... Rosen avait réagi comment quand tu lui as dit ça ?

- Bien. Il comprenait parfaitement que je me sente mal et c'est même lui qui m'a dit qu'il fallait que je réponde à son message.

- Je suis choqué.

- Pourquoi ?

- Rosen déteste ce mec. Bon, j'abuse peut-être un peu mais je suis vraiment surpris qu'il n'est pas tapé une crise. Il est du genre possessif et assez con.

- Comment ça ?

- Il y a un an, un gars de notre classe a voulu devenir mon pote. C'était un mec qui adorait passer des heures sur son ordi, comme moi et donc on a rapidement sympathisé. Rosen s'est senti délaissé alors qu'on passait toujours autant de temps ensemble. Puis du jour au lendemain, l'autre mec a arrêté de me parler. J'ai pas compris pourquoi et quand je lui ai demandé, il m'a dit d'aller parler à Rosen. Je l'ai fait et j'ai beaucoup rigolé. Enfin, pas sur le coup mais pas longtemps après. Rosen m'a dit qu'il l'avait menacé le plus simplement du monde. Il l'avait choppé dans un couloir et lui avait balancé que si il le revoyait encore une fois avec moi, il lui coupait les couilles. Il a vraiment dû être menaçant mais j'ai eu beau l'imaginer dire ça, j'y arrivais pas.

- Il est terrifiant, je sors avec un criminel en réalité.

- Fais gaffe à toi oui !

- Ouais, c'est ce que je vais faire !

- Tu sais Maël, Rosen a vraiment peur d'être abandonné après ce qu'il s'est passé avec sa mère...

- Je ne vais pas le lâcher.

- Ce n'est pas ce que j'ai dit. C'est simplement qu'il est trop collant par moment alors il faut que tu le freines si il va trop loin. Rassure le mais ne deviens pas son pantin.

- J'ai la vague impression que ça t'est arrivé...

- J'ai failli être son jouet : il a tellement peur de finir seul qu'il essayait en quelque sorte de me forcer à faire ce qu'il aimait pour que je reste avec lui et tout ça. Rien de méchant en soit, Rosen n'est pas un gros manipulateur mais sa peur a fait qu'il influençait ma manière d'être par moment mais ma mère m'a ouvert les yeux et de là, on a repris une relation plus saine. C'est sûrement pour ça qu'on est aussi proche : je suis le seul à savoir le garder stable et équilibré. C'est aussi pour ça que je te préviens : t'es un mec bien et j'ai pas du tout envie qu'il agisse pareil avec toi.

- Je ferai attention alors.

- C'est le mieux.

- Tu es un mec bien aussi Virgule, tu prends tellement soin de lui.

- On a grandi ensemble sur pas mal de points et faut dire que j'ai vécu beaucoup à ses côtés. Il est putain d'important à mes yeux, c'est mon frère. Je le laisserai pas.

- Il te lâchera pas non plus.

- Je m'en doute.

- Bon, maintenant que ces effusions d'amour sont terminées, tu envoies un message à Rosen ?

- Ah ouais merde, j'avais oublié, je fais ça de suite !

- D'accord.

Appel terminé : Virgule (12:53)

12h 46, nouveau SMS :

Virgule : J'ai eu Rosen, il va bien, encore un peu secoué mais ça va. Pas d'inquiétude, preux chevalier

Vous : D'accord, merci le dragon

Virgule : Dragon ? Sérieux ?J'ai vraiment la gueule du méchant ?

Vous : Je peux t'appeler Golum aussi

Virgule : Pourquoi tu me files les pires personnages ?

Vous : J'ai mieux : Scar

Virgule : T'es un monstre :il a tué Mufasa et je ferai jamais une telle chose !

Vous : Ou alors John

Virgule : John ?

Vous : Jigsaw

Virgule : No comprendo

Vous : Saw ?

Virgule : Cisse ?

Vous : J'vais me pendre

Virgule : Avoue c'était drôle

Vous : Tu viens de ruiner ces films cultes.

Virgule : Abuse pas, j'ai juste donné une touche d'humour à ces films sanguinaires de barges.

Vous : Film thriller* et sanglant*et extraordinairement bien fait* de barges

Virgule : J'aurai plus dit : films ignobles* et sans intérêts* de barges

Vous : Ils sont vraiment pas mal pourtant

Virgule : Ouais bah tu les regardes tout seul alors

Vous : Qui a dit que je voulais les regarder avec toi ?

Virgule : Y'a le 8 au ciné, je suis sûr que t'aurais aimé m'inviter

Vous : Evidemment mon chou à la crème ! Je rêêêêve de le voir avec toi

Virgule : Cette ironie...

Vous : Puis, je l'ai déjà vu, dès sa sortie

Virgule : C'est bien, t'es un grand malade

Vous : Juste un fan

Virgule : Un fan furieux

Virgule : Mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Virgule : C'était bien hein ?

Vous : J'ai même pas réussi à comprendre où c'était marrant

Virgule : Un fan furieux = un fou furieux

Virgule : Sérieux Maël, fais un effort là !

Vous : Nul

Vous : Vraiment très très nul

Vous : Ça vole bas, très très bas

Virgule : Je suis un artiste incompris de toute façon

Vous : Ah bah ça, c'est certain...




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