LXI

Long chapitre pour commencer mes vacances ahah ! Rosael est de retour, plus en force que jamais ! Bonne lecture 🔥😏

27 mai 2015

07h 26, nouveau SMS :

Vous : Salut Maël. Un simple message pour te dire qu'il faut qu'on parle. Dès que tu es levé, appelle-moi.

Vous : C'est urgent.

Vous : Et important.

Appel entrant : Maël ♥, 11h 03

- Allô ?

- Salut Rosen ! C'était quoi cette avalanche de messages flippants ?!

- Ca va, c'était pas si affreux, arrête. 

- Tu es... OK, OK, c'était rien. Je me calme. Tu vas comment ?

- J'ai pas compris.

- Je m'empêche de péter un plomb là alors change de sujet s'il te plaît.

- Pourquoi tu t'énerverais ?

- Pourquoi ? Parce que ça fait deux jours que je n'ai des nouvelles de toi que grâce à Virgile et que ce type me tape sur les nerfs maintenant. C'est toi mon petit-ami et c'est à toi que j'ai envie de parler. Tu vois le truc un peu ?

- Désolé, je... J'ai pas réussi à gérer Maël. En sortant de l'hôpital, j'ai pas ouvert la bouche, j'ai pas mangé, j'ai rien fait, ça fait un jour que je suis dans mon pieu, chez mon père parce que je ne voulais pas retourner chez Virgile. Et depuis, je sais pas, je me sens vide. Je suis pas bien, c'est horrible. J'ai l'impression de me sentir comme une merde, de ne rien valoir. Sur internet, c'est le bordel, je me fais insulter, critiquer, démonter. Ils arrêtent pas de dire des horreurs, je reçois des SMS dégradants et blessants. J'arrive à passer au dessus tu vois, mais je vis plus. Je parle pas, je rigole pas, Virgile ne parvient pas à m'aider. Je suis juste une poupée qu'on bascule dans tous les sens. Je m'en prends plein la gueule parce que je t'ai embrassé et c'est vexant. Fin je sais pas, t'es canon et les gens s'arrêtent simplement au fait que t'as pas de seins et que t'as des couilles. Je comprends pas. Après, je m'en tape de leur avis tu vois, je t'aime et basta. Mais c'est quand ils me comparent avec ma mère. Ah oui, ça c'est pas arrêté ça. Mais je suis pas comme elle, certainement pas. Je comprends même pas pourquoi ils croient ça. Ça se voit non ? Je suis pas aussi pitoyable qu'elle. Je me sens pas bien, c'est vrai et je mange quasiment pas, c'est vrai aussi mais en même temps, j'ai été humilié, tu piges ? Je sais même pas je te dis tout ça, pourquoi je parle autant. J'ai pas lâché un mot hier après t'avoir parlé au tel, j'ai simplement demandé Virgile à l'hosto mais c'est tout. Et là, je m'arrête pas. Je dois être saoulant, désolé. Mais je me sens pas bien et t'es le seul à qui j'ai envie de parler.

- Rosen...

- Non Maël. Je sais que Virgile t'a expliqué pourquoi je voulais pas que tu viennes. Il m'a dit aussi que t'en avais marre que ce soit lui qui te dise tout. Et je comprends, c'est pour ça que je te parle autant là. Parce que je veux pas que tu crois que je te fais pas confiance. C'est pas vrai ça, je te fais confiance. Mais j'ai tout le temps peur de te faire fuir. Tu sais que je veux pas que tu viennes à cause de mes parents mais c'est normal : ils font flipper. Ma mère est dépressive et complètement à la ramasse, mon père est épuisé et il ne supporte plus rien. Je sais que ma daronne s'est tirée mais mon père a été obligé de l'appeler quand j'ai eu les soucis en rentrant la semaine dernière et là, elle est chez nous et c'est horrible parce qu'elle revoie son frère en moi. Ça fait mal de la voir, de croiser son regard blessé, je te jure. Je veux pas que tu vois ça, pas tant que toute ma vie est bancale. T'es la seule personne à qui j'arrive à me raccrocher avec Virgile. Mais lui, il trempe aussi dedans, il vit le désarrois avec moi parce qu'il voit ce que je vis constamment. Toi non et je veux pas, parce que tu changeras ta manière d'être avec moi. Je veux pas ça, tu comprends ? Je veux que tu restes le même, à me faire des blagues pourris, me draguer sans prendre de pincettes ni rien, je veux que tu restes le Maël génial que j'ai rencontré. Tu m'en veux pas hein ? S'il te plait, me fais pas la gueule, c'est juste que je veux te garder intacte. Tu comprends ?

- Oui Rosen, je comprends...

- Je suis désolé Maël, je suis pitoyable, je vaux rien là. Je sers à rien.

- Non bébé, pas du tout. Tu es épuisé et tu as perdu tes repères. Trop de choses se sont enchaînées et c'est normal qu'à un moment, tu craques aussi.

- Il y a pire que moi dans le monde.

- Sauf que là, seul toi m'importe.

- Ça s'arrangera, juste le temps que je me remette sur pied.

- Il n'y a aucune émotion dans ta voix Rosen.

- Je suis vide.

- Ça m'inquiète énormément là.

- Faut pas, c'est rien. Une simple passe.

- Rosen, tu ne vas rien faire, tu restes chez toi le temps que tout se tasse, OK ?

- Oui.

- Rosen...

- Ouais ?

- Ne tombes pas dans la dépression. C'est ce que tu fais, tu y plonges tête baissée là et ça m'effraie.

- Faut pas, je vais bien. Vide mais bien.

- C'est illogique, ne me mens pas.

- Ça va Maël, faut juste que tout se règle.

- Je sais, c'est ce que je t'ai dit mais très franchement, je n'aime pas du tout ton attitude là.

- C'est comme ça.

- Sans déconner, tu veux vraiment pas que je vienne ? Je viens pas chez toi, je prends une chambre d'hôtel si tu pré...

- Non Maël. Pas à Saint-Trop'. Tu viens pas.

- Tu as besoin d'avoir quelqu'un avec toi là !

- Non, j'ai besoin d'être seul.

- Surtout pas.

- Tu n'as pas vraiment le choix en fait.

- Je peux quand-même venir tu sais, j'ai mon permis et ce ne sont pas les heures de routes qui m'inquiètent.

- Mais si tu viens, je te quitte.

- Tu... C'est du chantage là ? Tu déconnes ?

- Je ne veux pas te voir à Saint-Tropez Maël, c'est tout.

- Mais tu veux me voir.

- J'ai besoin de te voir surtout.

- Va chez tes grands-parents.

- Bien tenté mon ange mais vu le bordel que c'est, ce n'est pas maintenant que je vais y foutre les pieds.

- Dans deux semaines, tu as fini les cours, tu peux y aller avant, surtout qu'on s'est que tu ne vas même pas retourner au lycée. 

- C'est pas ça, c'est ma mère Maël. Elle veut pas que j'y foute les pieds. 

- Putain mais on l'emmerde ta mère. Wow, merde, pardon, c'est sorti tout seul ! Je suis désolé hein !

- Pas de soucis, c'est exactement ce que je pense aussi.

- Je... Ouais mais quand-même, je... Ouais, désolé.

- Arrête de t'excuser. 

- Hum.

- Bon voilà, je t'ai parlé de ce que j'avais à te dire.

- C'était ça dont tu voulais me parler ?

- Ouais.

- Tu sais, tes messages étaient super froids et j'ai cru que t'allais me quitter. J'ai flippé tu sais.

-Pardon, je savais pas comment faire, j'ai lâché ça comme ça. Excuse-moi.

- Non, non, mais ça va, c'est simplement que ouais, avec tout ce qu'il s'est passé, j'ai eu peur...

- Je comprends. Virgile m'a dit que tu n'arrivais à dormir parce que t'avais l'image de moi à genoux devant l'autre type. Tu veux en parler ou je sais pas ?

- Tu m'impressionnes Rosen.

- Pourquoi ?

- C'est à moi de te dire ça, c'est toi qui a vécu un traumatisme, pas moi. Ça serait à toi de m'en parler, pas à moi.

- Le truc, c'est que j'ai rien à dire. Ça m'a blessé, vexé, anéanti, je me sens comme une merde, j'arrive pas à croire que c'est réellement arrivé. J'ai pas envie de retourner au lycée pour croiser le regard de tous ceux qui m'ont vu, j'ai pas envie de voir les gens se foutre de moi. Je n'ai pas envie d'être pris pour victime alors que j'ai rien fait. On m'a humilié et personne n'a les couilles de se dresser devant l'enflure qui a fait ça à part Virgile, qui d'ailleurs a été viré définitivement. Mais voilà, je veux pas y penser. Je sais que c'est arrivé et que ça a entraîné les autres moutons à me prendre pour la victime mais ça s'arrête là. Personne n'assume le fait que c'est un bâtard le type qui a fait ça et c'est leur problème, moi je reste pas là-bas alors je m'en tape. Je veux reprendre un autre départ, je veux pas rester sur ça tu vois. Je suis complètement démoli et j'ai envie de m'enterrer mais je veux pas bloquer, je refuse. Parce que si je le fais, je vais devenir comme ma mère. Et je veux pas. Jamais.

- D'accord bébé, je comprends. Je t'aiderai à te reconstruire, OK ? Je vais pas te laisser, je vais te soutenir. Tu n'es pas seul, Virgile est là et je suis avec toi aussi. On te laisse l'air dont tu as besoin mais on reste à côté, je reste avec toi, je t'aime d'accord ?

- Ouais, je... Ouais, merci mon ange. Je t'aime aussi, tu le sais hein ? 

- Je sais oui, je n'en doute pas.

- Tant mieux, c'est bien. Je veux pas que tu crois que je te fais pas confiance ni rien, c'est pas vrai.

- Je sais bébé.

- Cool alors.

- Oui. Au fait, tu viens de dire que tu restais pas à ton lycée, tu vas où ?

- Je sais pas, on regarde avec Virgile. Vu qu'on entre en première et qu'il faut regarder les filières, on chercher un truc bien et qui nous permettrait de nous casser aussi. 

- Mais t'es pas censé avoir rendu tes vœux ?

- C'est mon père qui va au lycée pour rendre le papier, j'y pose plus un pied là-bas. 

- Ouais, je comprends. Franchement, tu devrais essayer d'aller chez tes grands-parents.

- Je peux pas, je te l'ai...

- Oui je sais, mais ce sont eux qui te permettront le mieux de t'échapper de Saint-Trop bébé.

- Hum... C'est vrai mais c'est chaud avec les parents.

- Parles-en qu'à ton père. 

- Ma mère n'arrête pas de le coller pour lui parler de moi, lui rabâcher des trucs donc bon, c'est compliqué là.

- Essaye toujours.

- C'est pas possible Maël.

- Putain.

- Ouais.

- Merde, attends, j'ai double appel !

- ...

- ...

- ...

- Je suis là ! C'était Ariel, elle a besoin de moi pour son déménagement.

- Hein ?

- Ah ouais merde, je t'ai toujours pas dit. J'emménage dans son appartement, celui où t'es venu. Et elle, elle bouge dans un autre un peu après Toulouse, près de Portet-sur-Garonne car il y a une prison pas loin et qu'elle a été embauché. Donc je vais lui filer un coup de main.

- Ah mais c'est super, je suis content pour elle ! Tu la féliciteras de ma part.

- Oui t'inquiète pas. Mais il y a autre chose de plus important que je dois te dire !

- Je t'écoute... Ah non ! Je sais !

- De ?

- Tu as accepté dans l'école, c'est ça ? C'est pour ça que tu emménages ?!

- Oui bordel de merde ! Ils m'ont accepté bordel ! Mon père était tellement fier de moi quand je lui ai dit ! Ma soeur aussi ! Je suis tellement heureux sans déconner !

- Putain, un peu de joie enfin ! Je suis fier de toi Maël, je n'avais pas douté et j'ai eu raison, je savais que tu allais être pris. 

- Merci bébé, ça me fait plaisir... Je suis tellement content, je reste à Toulouse en plus, c'est tellement bien.

- J'avoue, c'est super, tu n'as pas besoin de t'embêter à trouver où dormir et tout en plus, t'as déjà ton appart' !

- Ouais, le proprio a été cool quand on lui en a parlé avec Ariel donc ça va, je suis content. Je vais récupérer mes affaires demain à Tarbes et après, basta, terminé, je vis à Toulouse.

- C'est vraiment une bonne nouvelle ça. Ca refait ma journée.

- Ca s'entend dans ta voix déjà, tu es beaucoup plus joyeux.

- Je vais être mielleux mais tu fais mon sourire Maël, tout le temps depuis qu'on se connait. Y'a que toi qui me fait aller bien, aussi bien surtout. Bon, mon Virgile aussi mais ce n'est pas pareil. Merci d'être dans ma vie.

- Mon bébé... Merci à toi d'avoir accepté de me laisser te prouver que les amitiés virtuelles étaient bonnes à prendre pour certaines.

- Ouais, j'ai bien fait de t'écouter. Tu es ma perle.

- Je t'aime Rosen.

- Ouais, je suis amoureux de toi aussi Maël.

- Euh, quoi ? Hein ? Je...

Appel terminé : Maël ♥ (41:58)

Appel entrant : Maël ♥, 11h 45

Appel manqué.

11h 46, nouveau SMS :

Maël ♥ : Non mais ça va pas de raccrocher pauvre abruti ! Mon coeur s'est arrêté de battre là !

Vous : Oh hé, sois content !

Maël ♥ : J'ai un sourire à la con sur les lèvres

Vous : En plus de ta tête de con, ça doit rendre vachement bien... 😏

Maël ♥ : T'es toujours obligé de niquer les moments mignons hein.

Vous : Quand c'est pas moi, c'est toi : j'anticipe là !

Maël ♥ : Vilain.

Vous : Je t'aime ❤

Maël ♥ : Moi aussi je m'aime !

Vous : Enfoiré !

Maël ♥ : Chacun son tour, c'est toi qui l'a dit

Vous : Gamin 😑

Maël ♥ : Love you ❤

Vous : Tu te donnes un genre là ?

Maël ♥ : J'essaye, mais ça marche pas

Maël ♥ : Je t'aime bébé ♥

Vous : Pas du tout non

Vous : Yep, c'est bien

Maël ♥ : Vas-y, je vais rejoindre ma soeur pour pleurer

Vous : Oooooh pauvre angel...

Vous : Je pleure aussi

Maël ♥ : ?

Vous : Je me fous de toi là

Maël ♥ : OK, je te laisse, mon coeur fait trop les montagnes russes avec toi. Il a assez vécu pour aujourd'hui là 😔

Vous : Hehehehe 😈

Vous : Fais le bisou à ta soeur ! Faites attention, je t'aime❤

Maël ♥ : Pas de soucis, je t'aime aussi❤

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