LII
20 mai 2015.
- Je cuisine quoi ?, je marmonne en me plantant devant la cuisinière, poing sur les hanches.
- Je n'avais pas fini de te dire en quoi consister le gage, souffle Maël, appuyé sur le bar avec un sourire en coin.
Je me tourne vers lui, sourcils froncés et m'inquiète vaguement quand je croise son regard malicieux. Je le sens mal pour moi. Vraiment très mal.
- Tu m'as simplement dit de cuisiner, je lui rappelle et il secoue la tête.
- Je n'avais pas terminé, ta beauté m'avait trop envoûté pour que je puisse me concentrer.
Je roule des yeux et m'apprête à râler quand il tend le bras au dessus du bar, attrapant mon épaule pour me tirer vers lui. Je me rattrape de justesse, plaquant mes mains contre le bar alors que ses mains capturent mon visage, ses lèvres à quelques centimètres des miennes. Je frissonne et plante mon regard dans le sien.
- Je savais que tu ne supporterais pas à ma beauté, je ricane et il pouffe en se rapprochant de moi.
- Je ne te supporte pas tout court, se moque-t-il et je lève une main pour lui pincer la peau. Aïe ! Ça fait mal abruti.
- Je sais, c'était le but recherché, je souris et il roule des yeux.
- Pour la peine, je vais être encore plus sadique..., murmure-t-il en venant déposer ses lèvres sur mon front. Etant donné que nous avons l'appart pour nous tout seul et que ma soeur ne va pas passer, je vais en profiter à fond...
Ses mains glissent sur mes épaules alors qu'il s'appuie sur le bar pour se rapprocher de moi. Une de mes mains glissent dans sa nuque quand son souffle s'échoue dans mon cou. Ses lèvres s'y déposent doucement, faisait frémir la totalité de mon corps.
- Tu cuisines torse nu, je veux me rincer l'œil.
Brusquement, je m'écarte et le fusille du regard. C'est vraiment un con quand il s'y met. Il éclate de rire, se retenant au bar alors qu'il a bien failli passer par dessus. Ma main frappe l'arrière de son crâne alors qu'il se redresse.
- Ta tête était épique bébé !
- Tu n'es qu'un enfoiré Maël. Pour la peine, tu te démerdes.
- Ah non, tu m'as dit que j'avais le droit de te demander ce que je voulais, s'exclame vivement Maël en m'empêchant de quitter la cuisine. Et puis ça va, ce n'est qu'un t-shirt.
- Je vais te le dire qu'une fois Maël parce que je n'ai aucune envie qu'on se prenne la tête OK ?, je marmonne en plantant mon regard dans le sien. Ce n'est que la deuxième fois qu'on se voit, c'est aussi la première fois qu'un mec m'attire et me drague. Très franchement, t'es en train de foutre un coup de pied dans mon monde alors ne me force pas à faire quoi que ce soit parce que j'ai déjà du mal à m'en sortir là. C'est clair ?
- Donc pas torse-nu ?, marmonne-t-il en retroussant sa lèvre inférieure et je roule des yeux, épuisé par son comportement.
- Je ne suis pas naïf Maël alors ne t'amuse pas avec moi de cette manière là, je lance et il fronce les sourcils.
- Ce n'est clairement pas prévu ça. Pourquoi tu n'arrives pas à me faire confiance ?
- Je te fais confiance, je ne sais juste pas jusque... jusqu'où ça peut nous mener tout ça, je murmure en montrant la pièce d'une main alors que mes joues rougissent.
- Rosen, souffle Maël en secouant la tête et je grogne alors qu'il attrape mon visage entre ses mains. Ne te fais pas de films et prends le temps comme il vient. D'accord ? On n'a pas quarante jours ensuite, on a moins de douze heures alors on ne va pas se prendre la tête pour ça, d'accord ?
- D'accord...
- Donc, torse-nu ou pas ?
- Tu es sacrément chiant, je siffle alors qu'il sourit comme un gamin. Tu n'as qu'à me l'enlever si tu y tiens vraiment.
Mon sourire doit le déstabiliser parce qu'il s'arrête de sourire et me fixe comme si j'étais un extraterrestre. En même temps, je ne réalise pas non plus que je viens de balancer ça. Mon ventre se contracte et mon pouls s'accélère légèrement quand Maël se mord la lèvre. Bordel, il est beaucoup trop sexy. Ses doigts glissent alors vers mes hanches, passant sous mon t-shirt doucement. Je frissonne alors qu'il empoigne mes hanches, me tirant vers lui. Mes mains s'appuient contre son torse, son visage se penche au dessus du mien et il sourit.
- Tu es sûr de toi bébé ?, souffle Maël en caressant mes lèvres des siennes.
- Ce n'est qu'un t-shirt, je déglutis et il rie délicatement en frottant son nez contre le mien.
- Peut-être, mais on parle de toi... Ne te plains pas si je ne te lâche pas après.
- C'est mon gage, je soupire quand ses mains remontent sur mon ventre.
- Tu as raison...
Je souris alors qu'il fait passer mon t-shirt par dessus ma tête, le posant sur le bar avant d'attraper mes hanches pour me plaquer contre son torse. Ses doigts glissent dans mon dos alors qu'il se baisse, déposant ses lèvres dans le creux de mon cou. Je n'ai clairement pas froid : mon corps s'embrase et je penche le visage en arrière, le laissant glisser dans mon cou. Ses lèvres survolent ma peau, y déposent certaines fois leur douceur. Mes doigts se resserrent autour de son haut quand il tire légèrement ma peau.
- Je suis à deux doigts de t'arracher tous tes vêtements bébé, souffle Maël et mon cœur s'emballe dans ma poitrine. Mais tu es bien trop jeune pour...
Je le fais taire en attrapant son visage, lui volant sûrement un baiser qu'il n'oubliera pas de si tôt. Ma langue rencontre la sienne durement et je mène la danse, ne lui laissant certainement pas le temps de répliquer. S'il croit que je suis un petit chiot perdu, il peut se foutre le doigt dans l'oeil. Mes doigts glissent sur le haut de sa nuque, tirant ses cheveux alors qu'il me presse contre lui. Mes dents mordent sa lèvre, la tire et je m'écarte une seconde avant de fondre à nouveau sur ses lèvres, laissant ma langue retrouver sa jumelle. Il gémit et un courant électrique parcourt mon corps de haut en bas, me faisant frissonner délicieusement.
Mais Maël coupe court à notre baiser, s'écartant de moi, le souffle court. Ses yeux se plantent dans les miens, luisant et mes dents agrippent ma lèvre. Il est putain de sexy sérieux. Je me lèche les lèvres, voulant garder la saveur des siennes.
- Tu es un vrai canon ambulant bébé mais là, c'est vraiment pas le moment de me chauffer comme ça, souffle-t-il en reprenant sa respiration.
- Je n'ai pas voulu te chauffer, je ricane en appuyant sur le dernier mot et il lève un sourcil. Bon, OK, j'ai profité mais je voulais juste te faire taire.
- Juste ?
- Tu disais de la merde. C'est pas parce que je suis jeune que je ne peux pas profiter, je marmonne et il rigole, se foutant ouvertement de moi. Tu m'expliques pourquoi tu te marres imbécile ?
- Parce que je sais que ce n'est pas le cas. Mais tu n'as que seize ans et je suis le premier gars avec qui tu es. Je n'ai pas dit qu'on était en couple, s'exclame-t-il rapidement quand il voit que je fronce les sourcils. Je dis simplement que je suis le premier type à qui tu roules une pelle de cette manière, non ?
- Si, et alors ?, je grince alors que je rougis.
- Alors on ne brûle pas les étapes et on y va tranquille. Surtout que tu n'es pas encore confiant à cent pour cent hein ?, rajoute-t-il et je détourne les yeux, gêné. Bébé, ça va, c'est bon, sourit Maël en relevant mon visage. Je comprends que ça ne soit pas facile, je te l'ai dit. Tant que tu ne me repousses pas comme si j'étais dégueulasse, ça me va.
- Je suis désolé, je souffle et il fronce les sourcils. J'assume pas du tout dehors. Au macdo, j'ai vraiment cru que les gens allaient se foutre de nous et tout ça, j'avais vraiment peur. Mais en fait, pas du tout et je sais pas, ça m'a rassuré sur le moment... Mais c'est pas comme ça partout et ça me traumatise... Je te jure, mon oncle, ça a pas été marrant de le voir à la sortie de l'hôpital et je veux pas subir la même chose, je...
- J'empêcherai ça, gronde soudainement Maël en me forçant en le regarder dans les yeux. Personne ne posera un doigt sur toi si c'est pour te faire du mal, c'est clair ? Ça ne t'arrive pas. Jamais.
Ses bras me serrent contre lui et je niche mon visage dans son cou, inspirant son odeur. Je suis tellement bien ici, avec lui, dans ses bras. Je soupire et il me relâche, déposant un baiser sur mon front avant de me tourner dos à lui et de me pousser vers la cuisine.
- Allez, aux fourneaux maintenant bébé ! J'ai faim !
J'éclate de rire alors qu'il fouille dans les placards pour trouver quoi faire. Je secoue la tête et lui file un coup de mains, donnant des idées qui passent, ou non. Et j'apprends ainsi rapidement que monsieur a horreur du jambon blanc mais qu'il raffole des bâtonnets de crabes, qu'il pourrait manger que des pâtes sans problème mais que les épinards lui manqueraient. J'ai grimacé quand il m'a dit qu'il adorait ça. Chacun ses goûts. Mais ce type est définitivement bizarre. Il m'a aussi dit que les champignons et lui, c'était une histoire d'amour. Et qu'il n'aime pas franchement les agrumes, préférant manger des compotes de pommes que le fruit lui-même. Très compliqué le garçon.
Une bonne heure après, on a terminé de cuisiner. Maël n'a pas arrêté de faire des conneries, de m'embêter et surtout, de meurtrir mes épaules et ma nuque à coup de morsures. C'est certain, je vais garder des marques pour les trois jours qui suivent. Je soupire en éteignant le feu sous les pâtes et Maël agrippe mes hanches, se collant à mon dos alors que ses lèvres atterrissent pour la énième fois dans mon cou. Et comme toutes les autres fois, je frissonne et me mords la lèvre inconsciemment. Ses dents mordent délicatement ma peau, je soupire et sa langue passe sur ma peau meurtrie. Ses doigts remontent sur mon ventre et je penche ma tête en arrière, le laissant maltraiter mon cou. J'aime beaucoup trop ça pour le repousser. Et puis, personne ne peut nous voir, il n'y a que nous. Juste lui et moi.
- Tu es beaucoup trop canon pour que je m'empêche de te toucher bébé..., grogne-t-il et je me tourne, posant mon index sur ses lèvres.
- Et toi, tu parles beaucoup trop. J'ai faim maintenant, je m'amuse alors qu'il se décompose.
Puis, sans que je ne m'y attende, il penche sa tête et mord mon doigt, me faisant crier de surprise. Il le relâche rapidement et je peste contre lui jusqu'au moment où ses mains agrippent mes fesses. M'arrêtant net dans ma phrase. Et merde. Je ne m'attendais clairement pas à ça. Le regard de Maël ne me lâche pas et son sourire suffisant me fout en rogne. Putain, c'est un profiteur à la con ce type.
- J'étais certain d'aimer ton cul bébé, se marre-t-il et je frappe le haut de son torse alors qu'il recule, me laissant tranquille.
- T'es vraiment un abruti sérieux, je grogne en me détournant pour récupérer les pâtes.
- Je sais. Mais c'est comme ça que tu m'aimes non ?, demande-t-il et je l'ignore simplement. Bébé ? Tu fais la gueule ?, se marre-t-il tout seul et je roule des yeux, toujours dos à lui. C'est tellement craquant...
- Pose pas un doigt sur moi ou je te castre Maël, je lâche froidement pour la forme et il ne rie plus du tout.
- T'es vraiment énervé là ?
Avec un sourire de psychopathe, je me tourne vers lui et hoche la tête. Sauf que ça n'a pas du tout l'effet que j'espérais : il éclate de rire et se plie en deux sur le tabouret du bar. Je me renfrogne et vexé, je m'assois à côté en l'ignorant du mieux que je peux. Ce connard se tape une barre en se foutant de moi. Génial, j'adore.
- T'étais tellement moche et pas crédible Rosen, rie-t-il comme un enfoiré et je me tourne vers lui, yeux exorbités et bouche grande ouverte. Non, encore plus moche que ça !
- Mais ferme la connard !, je crie en frappant l'arrière de son crâne alors qu'il continue de rigoler. Putain, t'es vraiment un enfoiré.
- Mais je t'aime, se calme-t-il en se penchant pour déposer un baiser sur ma joue.
- Si tu crois qu'il suffit de ça pour te faire pardonner, mets-toi le doigt dans l'oeil.
- Il faut faire plus ?, susurre-t-il alors contre mon oreille, se rapprochant de moi alors qu'une de ses glisse sur mon ventre.
- Qu'est-ce que tu fous Maël ?, je marmonne alors que ma respiration se coupe quand ses lèvres se déposent sur mon épaule.
- Je me fais pardonner.
Il me fait tourner sur le siège et ses lèvres se déposent sur les miennes. Elles se frôlent, se caressent, se découvrent pour la énième fois et je ne m'en lasse pas. Pas besoin de sensualité, de fougue, c'est un baiser doux, tendre où nos lèvres se pressent et s'embrassent avec une passion délicieuse. Quand il s'écarte, j'inspire et dépose un chaste baiser sur ses lèvres avant de lui sourire.
- Pardonner ?, murmure-t-il et je hoche la tête. Tant mieux, maintenant, on peut manger !
J'éclate de rire alors qu'il nous sert une assiette, content comme tout. On se met alors à parler de sa soeur, de lui, de leur enfance tout en mangeant. Et je rigole bien : c'était deux teignes et ils faisaient subir l'horreur à leurs parents. Maël ne me parle pas de mes parents et tant mieux, je n'ai aucune envie d'en parler, l'ambiance est bien réconfortante pour la pourrir avec des histoires aussi chiantes.
Alors qu'on termine de mettre nos plats au lave-vaisselle, Maël crie et court je ne sais où, me laissant en plan. Je roule des yeux et termine de ranger son bordel puis referme le lave-vaisselle avant de boire un verre d'eau. J'attrape ensuite mon sac, l'ouvre et récupère mon téléphone. Un message de Virgile.
Ducon : Je veux pas être gp alors tu te protèges Muchu. Et au fait, l'auberge c'est pas trop mal, y'a de la nana mdrrr ! Bonne soirée bg, on se retrouve demain, sois en forme 😏
Vous : Tg ducon, t'es vraiment un abruti. Bonne soirée à toi aussi et drague pas trop, tu vas toute les faire fuir😒
Ducon : Je t'emmerde profondément
Ducon : Pardon, c'est le rôle de Maël
Vous : J'vais te niquer demain
Ducon : Tu vas rendre jaloux Maël
Vous : J'te laisse, tu me saoules.
Ducon : Jtm Muchu😘
Vous : Pas réciproque. Kiss sur ton cul le roux😘
Ducon : T'es un enfoiré
Vous : Jtm aussi ❤
Ducon : C'est mieux ça ! Soumis😏
- Tu parles avec Virgule ?, souffle Maël dans mon dos et je sursaute. Pourquoi il est nommé Ducon sur ton téléphone ?
- Je voulais mettre P'tit con au départ mais ça rentrait pas, je souffle en verrouillant mon téléphone.
- T'es horrible avec lui, rie Maël et un sourire étire mes lèvres.
- Mais non, il sait que je l'aime, c'est le plus important, je roule des yeux alors qu'il s'installe à côté de moi, pull en main.
- Tiens, enfile ça, sourie-t-il comme un gamin et je fronce les sourcils, l'attrapant.
- Ton sourire me fait flipper, je marmonne en glissant le pull sur mon corps.
- Faut pas. C'est un cadeau en vrai.
J'écarquille les yeux et baisse vivement mon regard vers le bas en tirant le pull pour mieux le voir. Et je hurle. Mes bras s'enroulent d'eux même autour du cou de Maël alors que j'embrasse sa joue, trop heureux pour dire quoi que ce soit. Un pull de Linkin Park merde ! Il n'aurait pas pu mieux faire ! Mon sourire explose mes joues alors que j'écarte, secouant les manches comme un gamin. Il y a sûrement une taille de plus mais c'est trop bien, je suis trop à l'aise dedans. Je dois avoir l'air d'un bambin de deux piges mais je m'en balance, ça me fait tellement plaisir.
- Il est trop beau, merci mon ange, je souffle en tirant la capuche sur ma tête, toujours un rictus énorme sur le visage.
- Merde mon coeur bébé !, s'exclame Maël et je fronce les sourcils. Tu m'as appelé mon ange là !
- Et ?, je demande en penchant la tête sur le côté.
- OK, laisse tomber, marmonne Maël en secouant la tête et je retourne à la contemplation de mon cadeau. Il va me tuer ce gosse...
- Au fait, j'en ai un pour toi aussi, je relève le visage et il hausse un sourcil.
- Un cadeau ?
Je hoche la tête alors que je fouille dans mon sac. Et oui, j'ai géré cette fois. Je n'ai pas débarqué les mains vides : après le bijou -et maintenant le pull-, je savais qu'il fallait que je gère le truc. Je me mords la lèvre en sortant la boîte enroulée dans du papier cadeau. Maël retient un rire et je le fusille du regard.
- C'est le papier cadeau de Virgile, je te préviens. Il a une petite sœur qui kiffe Babar alors te marre pas. J'avais pas le choix, je grince et il hoche la tête, lâchant un petit rire quand-même.
Je lui tends finalement le cadeau qu'il attrape et il déchire Babar sans pitié, lui coupant la tête du reste du corps. Heureusement que la sœur de Virgile n'est pas là pour voir ça, elle pleurerait toutes les larmes de son corps. Ses doigts tremblent sur la boîte rectangulaire et je secoue la tête. C'est un véritable gamin lui aussi quand il s'agit de cadeau. Ses yeux se relèvent rapidement vers moi avant de descendre et d'ouvrir la boîte. Ses dents agrippent alors sa lèvre et ses doigts redessinent le bijou étalé dans la boite. Une chaîne en argent, du même style que la gourmette à mon poignet. Je trépigne sur mon siège quand il l'enlève de la boite et la place dans la paume de sa main, pour la regarder. Ses yeux brillent et il lève son regard vers moi, se penchant au dessus de moi pour déposer doucement ses lèvres sur les miennes. Ma main glisse dans sa nuque et je souris. J'aime tellement cette sensation : celle de mon ventre qui se retourne. Maël s'écarte et accroche le collier autour de son cou, un sourire immense plaqué sur les lèvres.
- Merci beaucoup, souffle-t-il en venant attraper mon visage entre ses mains.
- Comme ça, tu m'amènes partout avec toi aussi, je soupire quand il se rapproche de moi. Et j'ai pris le même modèle que mon bracelet. C'est pas trop génial ?
- Tu es un génie bébé, rit-il et ses lèvres se déposent chastement sur les miennes.
Son bras passe autour de ma taille et il me lève, me poussant jusqu'au canapé où je m'affale. En réalité, je lutte pour garder les yeux ouverts, je suis épuisé. J'ai tellement mal dormi ces derniers temps à cause du divorce que l'ambiance calme avec Maël me donne envie de m'enfouir entre ses bras et de m'y réfugier pour dormir des heures et des heures durant. Tellement réconfortant d'être ici.
- J'ai pensé à toi hier. On est sorti avec ma soeur et en passant devant un magasin, j'ai vu une caisse remplie de dessin animé en tout genre. Alors, j'en ai acheté trois quatre pour voir si c'était si bien que ça, se marre-t-il en s'agenouillant devant la télé, attrapant des boites. Nous avons Bernard et Bianca, Les minions, Cendrillon aussi, Cars et Balto. Ou sinon, j'ai des films d'actions.
- Balto, ça me va, je souris et il se tourne vers moi, un sourcil haussé. J'ai appelé mon chien comme ça quand j'étais gosse. J'aime trop ce dessin animé.
- Tu es vraiment un enfant...
- J'ai seize ans je te rappelle, je lance avec un sourire et il se tourne vers moi, le visage blasé.
- C'est vraiment quand tu veux cette excuse sérieux.
- C'est l'avantage d'être le petit, je rie et il roule des yeux et lance le film.
Quand il me rejoint dans le canapé, je lui fais une place ridicule sur le bord et il lève un sourcil comme pour vérifier si je suis sérieux. Pour l'emmerder, je détourne les yeux et me concentre sur le début du film. Mais c'est Maël, et c'est un détail que j'oublie souvent quand je veux l'embêter.
Il attrape mon bras, m'allonge dans le canapé, ma tête sur le rebord, et en une seconde, il se retrouve allongé sur moi, posé contre le dossier du canapé, son visage contre mon coeur, un bras autour de ma taille et une jambe entre les miennes. Je râle pour la forme mais il m'ignore et sa main passe sous mon pull, me faisant frissonner.
- Profite pas de la situation aussi, je grogne en passant une main dans ses cheveux alors que je cale mon autre bras derrière ma tête pour être mieux calé.
- Chut, je regarde le film, siffle-t-il et en tournant les yeux vers lui, je vois son sourire.
Abruti. Ses doigts dessinent des arabesques sur ma peau alors que je m'amuse avec ces cheveux. Le film tourne sous nos yeux et les miens commencent à se fermer. Etre dans cette position, avec Maël me rassure, me permet de réaliser que malgré la distance, on est ensemble. Il ne me lâche pas, il reste le même. Et il est toujours là, malgré tout, malgré mon caractère. Malgré que je sois un con et que je ne veuille pas me montrer en public.
Ce type est un mec en or, et je ne veux pas le laisser m'échapper. Je refuse ça plus que tout.
Il est à moi. Juste à moi.
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J'me suis trop chauffée, j'ai passé l'après-midi à l'écrire svp 😂
Bref, vous n'avez pas attendu cette fois ! Et j'espère qu'il vous a plu ... :3
Alors, notre petit couple, vous en pensez quoi ? *q*
Sachez que dans ce chapitre, vous avez appris tellement de choses sur moi aussi en réalité :')
Voilà, c'est tout pour moi ! J'voulais vous remercier parce que DT est à la 38e place du classement et je suis choquée parce que ça fait plusieurs jours et je m'en remets pas :o
Alors merci du fond du coeur, je vous aime tellement ! ❤
On se retrouve vite pour la suite, vous le savez...😏
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