Bonus #4
23 juillet 2015
- Je pars dans une semaine.
- Je sais Vir'.
Je tourne les yeux vers lui, alors que mes orteils s'enfoncent à nouveau dans l'eau du lac. Assis à l'arrière du pédalo, on profite de la chaleur du soleil. Son visage à lui est penché en arrière et ses lèvres recrachent la fumée de sa cigarette. Il fait soudainement battre ses pieds dans l'eau, tirant une nouvelle fois sur sa clope.
- Je veux que tu viennes avec moi, quelques jours, je lance et ses yeux se baissent vers moi.
- Ce n'est pas une bonne idée, il souffle en jetant son mégot dans l'eau et je lui frappe l'épaule. Hé !
- L'environnement abruti, je râle et il hausse les épaules. Ce que tu peux être con.
- OK, OK, j'ai compris, il grogne en tendant le bras pour reprendre son mégot. Content ?
- Très. Tu viens avec moi alors ?, je demande et Louis pince les lèvres en plantant son regard dans le mien.
- Mauvais plan et tu le sais.
- Pourquoi ?
- Sérieusement ? Tu me poses vraiment la question ?, il ricane et je roule des yeux. On ne peut pas continuer ce petit jeu.
- Je t'avais prévenu, je réponds froidement en détournant alors le regard. Donc ne viens pas me le reprocher.
- Ce n'est pas moi qui t'ai sauté dessus pour t'embrasser.
- Je ne t'ai pas sauté dessus !, je réplique en le dévisageant. Je t'ai donné ce que tu voulais.
- L'excuse pitoyable pour me dire que tu le désirais aussi, il se marre et je marmonne dans ma barbe, mécontent. Je ne viendrai pas Virgile. Je ne peux pas.
- Pourquoi ?, je répète, toujours en boudant, bras croisés sur mon torse.
- Ca voudrait dire passer les quelques jours avec toi et je ferai une connerie. Tu le sais aussi bien que moi, il soupire en baissant la tête et je pose mon regard sur lui.
Ouais, j'en suis conscient. Depuis que je l'ai embrassé, je crois que ça n'a jamais été aussi tendu entre nous. Je ne pensais pas qu'on ferait plus attention à nos gestes, nos mots mais pourtant, c'est le cas. On n'a aucune envie de foutre le bordel entre nous alors que je vais partir. Et j'ai beau essayé de m'en cacher, notre baiser m'a bousculé. Je comprends mieux ce qu'a ressenti Rosen quand Louis l'a embrassé, même si les intentions étaient totalement différentes. Ce mec est envoûtant et j'ai tenté de me l'enlever de la tête, de rencontrer d'autres personnes mais rien n'y a fait. Il n'y a eu que lui, après mon meilleur pote. Qui, d'ailleurs, est déjà installé à Toulouse avec son père. J'attends encore un papier qui prouvera que je peux habiter avec eux pour partir et il doit arriver dans la semaine. Ensuite, une autre pour faire les cartons et je pars. Loin de mes parents, de mes amis et de Louis.
- On se verra quand tu reviendras, ne t'en fais pas, il souffle quand il voit que je ne réponds pas. Je ne vais pas t'oublier en claquant des doigts.
- Mais ça va tout changer, je réplique en faisant bouger mes orteils dans l'eau. Je suis pas stupide hein.
- Tu es vraiment pessimiste, il grogne. Pour l'instant, tu es encore là, on pourrait pas en profiter au lieu de déprimer ?
- Tu vas me manquer Louis. Et je sais que c'est réciproque.
- Tu veux que je te dise quoi Vir' ?, il s'emporte alors en attrapant mon menton pour me forcer à le regarder. De rester ici, avec moi ? De laisser Rosen se démerder ? De te faire du mal parce que tu seras loin de lui ? De ne faire que ce que moi je veux pour ne pas être heureux au final ? C'est ton bonheur que je veux, et celui de Rosen. Je sais qu'on se reverra, même si tu pars. Ca sera dur au début mais on arrivera à garder contact. Alors arrête de croire que le monde s'arrête de tourner parce qu'on ne passera plus nos week-ends ensemble. Maintenant, est-ce qu'on pourrait s'amuser le peu de temps qu'il nous reste ?
- A une condition, je murmure et il fronce les sourcils, gardant ses yeux rivés dans les miens. Viens avec moi à Toulouse quelques jours.
- Je veux une autre condition.
- Pourquoi tu refuses de venir ?, je grince et il pince les lèvres. Tu n'as pas vraiment envie qu'on reste amis peut-être...
- Arrête de dire des conneries, il me coupe froidement. Tu sais très bien que je ne te veux pas comme ami. Et si je refuse d'aller à Toulouse, c'est parce que je n'aurai jamais le courage de partir et de te laisser. Tu comptes m'en vouloir ?
- Non, je souffle dépité car je le comprends. Mais je veux pas m'éloigner, Louis...
- Donne-moi la seconde condition, je pourrais peut-être mieux y répondre, il sourit avec douceur, glissant ses droits sur mon dos avant de s'écarter de moi. Mais en attendant que tu réfléchisses, je vais me baigner personnellement !
J'écarquille les yeux alors qu'il entre dans l'eau sans problème, sans grimacer. Mais il fait comment ?! D'accord, on est en juillet, l'eau est censée être chaude mais, faut pas abuser, elle n'est pas à trente sept non plus.
- Tu veux pas venir ? Elle est hyper agréable, il murmure en venant poser ses mains à côté de chacune de mes cuisses.
- Dégage, je veux pas tomber malade, je râle en le repoussant du bout du pied sur son torse.
Erreur. Il ricane, s'écarte, attrape ma cheville et me tire dans l'eau, passant un bras autour de ma taille pour me retenir. Je me crispe, l'eau est putain de gelée ! Sans aucun problème, j'enfonce mon poing dans l'épaule de Louis qui éclate de rire, posant ses doigts sur le haut de mon crâne pour m'enfoncer la tête sous l'eau. Je me retiens de justesse de respirer et la ressors rapidement. Je vais le noyer.
Déjà, il s'enfuit dans le lac, mais je le rattrape rapidement, choppe son épaule, glisse une main dans sa nuque et l'enfonce sous l'eau sans problème, avant de l'aider à remonter. Et avec un grand sourire, je lui donne mon autre condition.
- Je veux que tu m'embrasses.
- Quoi ?
Il s'arrête de rire, ses mains sur mes hanches et, sur la pointe des pieds, il se mord la lèvre. Je remonte ma main dans ses cheveux, replaçant ses mèches alors que l'autre continue d'appuyer sur sa nuque.
- Tu joues à un jeu dangereux, il murmure en m'attirant contre lui, déposant un baiser dans mon cou.
- Parce que tu fais quoi là ?, je pouffe en le forçant à se reculer. J'ai dit m'embrasser, pas me faire un suçon.
- Pourtant, la seconde option me plaît beaucoup plus, il se marre en serrant ses doigts sur ma peau.
- Plus tard, je le coupe sérieusement et il me fixe, une lueur sauvage dans le regard. Là, maintenant, je veux vraiment que tu m'embrasses.
- Pourquoi ?, il me demande alors en glissant une main sur mon torse pour la glisser dans mes cheveux et poser son front contre le mien. Pourquoi je ferai ça ?
- C'est ma condition et...
- Pourquoi tu me dis de faire ça alors que tu as été le premier à le refuser ?, il se reprend quand il voit que je n'ai rien compris, et mes joues rougissent. Tu m'as dit que tu ne voulais pas faire exploser notre amitié mais là, c'est ce que tu fais.
- Je ne sais pas, j'en ai...
- Si tu ne sais pas, c'est que tu n'en as pas envie, il m'arrête et cette fois, je fronce les sourcils.
- Si tu m'avais laissé finir ma phrase, tu aurais su que j'en meures d'envie, je grogne et tente de me dégager de ses bras sauf qu'il m'en empêche en m'enlaçant fermement.
- Ne déconne pas avec ça. Tu vas partir Vir', il soupire en glissant son visage contre mon épaule. Et on ne sait pas quand on se reverra.
- Maël et Rosen ont bien réussi à s'aimer à distance, je réplique d'une petite voix.
- Ce sont eux, ils ont commencé comme ça, ça leur a permis d'être un peu plus facile. Mais maintenant, ils se voient constamment. Nous, ça sera le contraire. Et je ne suis pas sûr de le supporter.
- Donc tu refuses ma condition.
- Je refuse de t'embrasser car je pourrais pas te laisser partir après. Tu sais que j'ai besoin de toi pour ne pas m'enfoncer à nouveau. C'est déjà assez dur comme ça et...
- Je serai toujours là Louis, même à cinq cents kilomètres, OK ? Ce n'est pas la distance qui va m'empêcher de te soutenir, ne l'oublie pas.
- Les rôles se sont inversés, il ricane alors et je fais pareil. Dire que c'est moi qui te rassurais il y a un mois...
- Je n'étais pas aussi dingue de toi à ce moment là. Mais tu m'as ouvert les yeux, et tu le sais, je souffle près de son oreille, déposant mes lèvres sur sa joue. C'était loin d'être un baiser amical au stade...
- Tu ne devrais pas jouer à ça..., il marmonne en me mordant l'épaule et je couine avant de tirer son visage en arrière. Virgile...
- Ferme-la et embrasse-moi bordel.
Il ne se fait pas plus désirer et ses lèvres viennent retrouver les miennes, dans un soupire de plaisir. Mes mains voyagent sur ses cheveux, les siennes s'accrochent à mes hanches et nos langues se retrouvent avec une délicatesse tellement agréable. Ca m'avait manqué, cette sensation grisante de ne vivre que pour ce moment. Ses doigts glissent le long de mon dos, et il me force à me coller un peu à lui. Chose que je fais rapidement.
Je dois partir, pour Rosen. Mais j'ai aussi besoin de Louis. Tellement besoin. Je ne sais pas si c'est de l'amour, une amitié bien plus profonde qu'une autre, mais j'ai besoin de lui. De le savoir à mes côtés, de pouvoir l'aider. Il n'a pas la place à Rosen mais il en est arrivé au même niveau : la seconde personne la plus importante de mon monde. Et bordel, que je l'aime.
- Je vais avoir un mal de chien à te laisser partir, il grogne contre mes lèvres avant de m'attirer à nouveau à lui.
C'est tellement réciproque. Alors je profite à fond de ce moment, je le savoure et je retiens tout ce qu'il me faut, toutes ces émotions, ces sentiments qu'il me fait ressentir. Car quand je serai loin d'ici, c'est de ça dont j'aurai besoin pour aller mieux. De ces souvenirs là où il fait de mon monde un paradis.
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Hehe, un nouveau petit bonus sur VirgilexLouis (je me suis révélée avoir une affection pour eux finalement :')) ! 😍
J'espère qu'il vous a plu :3 Vous en pensez quoi de leur relation ?
En attendant, merci infiniment pour tout ! Cette histoire a dépassé les 100k de vues ❤ et je vous jure, j'en ai eu les larmes aux yeux car j'y tiens énormément ! Hehe, ça explique aussi le second tome, je vous l'avoue :3 Bref, MERCI du fond du cœur, je vous aime ! 💜
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