Bonus #1
Allez, le premier bonus mdrr ! J'espère qu'il vous plaira ! Si vous avez des propositions, dites les, j'essayerai d'y répondre 😉 En attendant, bonne lecture 🔥
24 juin 2015
- Sérieux Virgile, ça ne fait que deux jours qu'il est parti, souffle mon pote en attrapant sa clope entre ses lèvres.
Je le fusille du regard avant de me détourner, tapant dans la balle qui atterrit dans les cages de foot.
- C'est déjà trop, je grogne avant d'aller chercher la balle à deux mètres de nous.
- Je pourrais presque croire que tu es amoureux quand tu dis ça, se marre-t-il et cette fois, je roule des yeux. Mais je sais que ce n'est pas le cas. Tu ne l'aurais pas laissé aller rejoindre Maël sinon.
- C'est vrai... Mais merde quoi, j'ai pas eu de messages !, je siffle brusquement en renvoyant pour la énième fois le ballon dans les buts.
- Fous lui la paix, il est avec son mec et il veut en profiter, m'arrête alors Louis en posant une main sur mon épaule. Et tu sais qu'il est entre deux bonnes mains.
- Je veux même pas savoir ce qu'elles font, ces mains !, je m'écris en m'écartant et il éclate de rire, un bras autour du ventre.
Il en pleure carrément. Je soupire et me laisse tomber au sol, attendant qu'il se calme tout seul. Je ne sais même pas depuis combien de temps on est ici mais maintenant, il fait presque nuit. Les lampadaires se sont allumés dans la rue et le stade est aussi éclairé.
C'est Louis qui m'a dit de le rejoindre. Parce qu'il savait que j'allais tourner en rond en attendant que mon meilleur ami rentre. Je passe ma vie avec lui alors évidemment, en être séparé, c'est dur.
- Arrête de tirer cette tronche, j'ai l'impression qu'on vient de t'amputer d'une main, râle Louis en s'asseyant devant moi.
- N'abuse pas.
- Pourtant...
J'envoie mon pied dans son tibia et il geint avant de me foudroyer du regard, massant son os douloureux. Il m'emmerde. J'ai le droit d'être mécontent. La journée est passée et je n'ai pas eu un seul message de Rosen. Pas un. Ca ne devrait pas autant m'énerver, mais je n'arrive pas à me calmer.
- Tu veux une taffe ?
- Va te faire foutre avec ta merde, je réplique en fronçant les sourcils devant sa cigarette.
- Même Rosen est moins chiant que toi, sourit-il en se laissant tomber en arrière pour s'allonger.
- Tu essayes d'insinuer quoi là ?
- Que tu me les brises, annonce-t-il en tournant vaguement la tête vers moi et je lève mon majeur. Au fait, tu as hâte de partir ? On en parle jamais.
Je détourne subitement les yeux, les braquant vers les cages où le ballon est resté. Toulouse. Je meurs d'envie d'y aller pour recommencer à zéro, voir du paysage, rencontrer de nouvelles personnes. Pouvoir tout simplement quitter cette ville qui m'en fait voir de toutes les couleurs.
Mais je ne le veux pas non plus. J'ai tout ici, ma famille, mes amis, ma routine. Tout ce qui me donne envie de me lever le matin. Je n'ai pas envie de tout laisser parce que mon monde s'est formé dans cet endroit et que j'y ai grandi et évolué.
- Virgile ?, souffle Louis en se redressant pour me faire face.
- Je sais pas.
- De ?
- Je sais pas si c'est une bonne chose, je réponds en plantant mon regard dans le sien.
Il fronce les sourcils et se laisse tomber sur les genoux alors que je remonte les miens contre mon torse, enroulant mes bras autour. Il jette sa clope et pose ses doigts sur mes épaules pour se maintenir.
- Dis pas n'importe quoi. Pourquoi ça serait mauvais ? Tu vas vivre quelque chose d'unique et partir loin d'ici !
- Sauf que j'ai tout ici, je réplique en roulant des yeux.
- Tu n'auras plus Rosen.
Mon cœur se serre alors. Je ne peux pas être loin de lui. C'est impossible. En à peine quelques années, il est devenu ce qu'il m'est de plus cher et je ne supporterai pas de l'avoir loin de moi. Je grince des dents et ferme les yeux, laissant mon front retomber sur mes genoux.
- Je ne veux pas te mettre un ultimatum, reprend Louis en passant une main dans mes cheveux, comme il en a l'habitude -soit disant il n'a jamais eu l'occasion de toucher des cheveux roux et qu'il veut en profiter- et je ronchonne pour la forme. Mais on sait tous les deux que si il part à l'autre bout du monde, la première chose que tu feras, ce sera de le suivre. Et puis, tu reviendras toujours ici pour voir tes parents ainsi que nous donc ça ira. Tu ne perdras rien, ça ne te sera que bénéfique de partir et...
- Si on s'éloigne tous à cause de la distance ?, je le coupe alors et ses mouvements dans ma chevelure s'arrêtent.
- Tu es pessimiste, marmonne-t-il et je secoue la tête, toujours collée à mes rotules.
- Je dis simplement que ça pourrait arriver. Qu'est-ce qu'il se pas....
Ses doigts tirent sur mes joues pour relever mon visage et ses yeux se plantent froidement dans les miens, me coupant ainsi la parole. Un index pointé vers moi, l'autre main qui m'empêche de bouger le visage, il m'interdit d'ouvrir à nouveau la bouche.
- Je t'arrête de suite abruti. On ne va pas se perdre de vue, OK ? Tes parents habitent ici donc tu seras obligé de revenir. On a des téléphones, Facebook, Snapchat, on va réussir à se parler. On a plein de solutions, ajoute-t-il quand je m'apprête à répliquer. Et s'il le faut, on repassera aux lettres. Alors ne dis pas que ça peut arriver, c'est clair ?
- Je veux pas partir loin de vous, je murmure alors et il écarquille les yeux avant de se reprendre et de soupirer en passant une main sur son visage, gardant l'autre contre ma joue.
- Et je ne le veux pas non plus, soupire-t-il faiblement. Mais Rosen a besoin de partir pour se reconstruire et il a besoin que tu sois là. Tu as besoin d'y être aussi, reprend-il en replongeant ses iris dans les miennes.
- Je sais, mais ça me fait peur.
Je détourne les yeux, les laissant retomber sur l'herbe où on est assis et Louis s'écarte de moi en soupirant. Il ne pourra pas changer ça : la peur me ronge. Je n'en ai pas parlé à Rosen, il culpabiliserait et serait capable de décider qu'il faut qu'on reste ici. Or ça, je le refuse. Je glisse mes mains sur mon visage en étendant mes jambes de part et d'autres de Louis, qui s'est assis en tailleur devant moi. Puis je repose mes mains derrière mon dos et laisse mon regard voguer sur le ciel.
- Tu devrais faire mannequin, lâche-t-il alors et je baisse la tête dans sa direction, un sourcil levé. Tu es un putain de canon et je suis sûr que tout le monde se battrait pour t'avoir.
- Tu dis ça parce que tu veux me chopper, je ricane en me remettant à contempler l'étendue au dessus de nous.
- Pas que.
Brusquement, je me redresse et le fixe en papillonnant des yeux. De quoi ? Un sourire mange son visage alors qu'il joue avec les brins d'herbe entre ses doigts. Je secoue la tête et la laisse retomber en arrière. Il ne lâchera pas un mot de plus, je le sais.
- Tu penses qu'on peut crever d'amour ?, je demande alors en pensant à Rosen, qui n'a toujours pas envoyé de message.
- Ouais. Tu en es l'exemple parfait, pouffe-t-il et je me marre aussi. Je comprends pas votre relation en vrai. C'est tellement inhabituel.
- J'ai été là quand il le fallait, je lance en me redressant pour pouvoir le regarder jouer avec son briquet à cramer le sol. Ca nous a rapproché et avec le temps, on ne s'est jamais séparés. C'est tout simple.
- Mais tellement fort, murmure-t-il en sortant son paquet de clopes.
Et je comprends soudainement pourquoi sa voix est basse. Mes lèvres se pincent et j'attrape vivement son paquet avant qu'il n'en sorte une merde. Ses yeux se relèvent vers moi et je soupire, reposant le paquet à côté de nous et glissant un bras autour de ses épaules pour le tenir contre moi. Son visage se calle contre mon épaule alors qu'il s'excuse. Encore. Et je le rassure. Toujours.
S'il s'est si bien entendu avec Rosen, c'est parce que lui aussi a été blessé et anéanti par le passé. L'histoire est tout con mais destructrice comme pas deux. Une amitié incroyable, un pote qu'on considère comme sa vie. Puis une erreur, une engueulade et tout est terminé. Deux âmes brisées qui ne peuvent plus se retrouver. Perdre sa meilleure amie l'année avant-dernière a été un coup dur pour lui et rencontrer Rosen l'a aidé à remonter la peine il y a quelques mois. Ils passaient leur temps ensemble, à se reconstruire mutuellement. Le baiser qu'ils ont échangé à peut-être rendu fragile leur amitié mais l'un comme l'autre sait qu'au fond, ils ne se lâcheront pas.
- J'arrive pas à passer au dessus, souffle Louis et je ferme les yeux, appuyant ma tête contre la sienne. Ca fait mal.
- La douleur s'estompera avec le temps, je réponds en glissant ma main sur son dos. Ca ne sera pas facile, c'est sur mais tu t'en remettras.
- J'ai l'impression qu'elle est morte quand tu dis ça, grogne-t-il et je souris vaguement.
- Dans ton cœur, elle l'est. Mais dans la réalité, elle est en bonne santé, souriante et tu n'as plus à t'en inquiéter. Son bonheur devrait te rassurer.
- Je croyais être le seul à la faire sourire.
- Comme je croyais être le seul pour Rosen. Mais les gens grandissent, évoluent, rencontrent d'autres personnes. Et soit, toi tu gardes ta place, soit tu es remplacé et là, tu dois à ton tour avancer et découvrir ce que la vie a à t'offrir.
- Je crois que vous m'avez été offert...
Ouais, c'est ce que je me dis souvent aussi. On ne rencontre pas certaines personnes par hasard. Elles sont faites pour rentrer dans nos vies et tout bousculer, tout changer, remettre de l'ordre. Comme Louis pour Rosen.
- Heureusement que tu es là Vir'.
Comme moi pour Louis. Parce que dans ses amis, je suis sûrement l'un des seuls à vraiment prendre à cœur sa détresse et essayer de la panser. Rosen aussi mais il a déjà à gérer avec ses blessures. Et malgré qu'ils s'entraident, l'un comme l'autre a besoin d'une personne stable. Celle que je suis.
- Pourquoi tu dis ça ?, je demande et ses doigts passent sur mes hanches.
- Parce que tu me rassures.
Cette fois, mes lèvres s'étirent réellement et je resserre mon emprise autour de lui. Je suis trop sentimentaliste.
- La fois où j'ai embrassé Rosen, c'était pas vraiment voulu, il balance alors et je pouffe. Chut, écoute. J'étais bourré et défoncé mais j'avais encore les idées à peu près claires et je te promets, je comptais pas faire ça. J'en avais pas forcément envie, mais je sais pas, au même moment il m'a regardé avec toute la détresse du monde et j'ai voulu le rassurer. Et connement, j'ai fait la première chose qu'il m'est passé par la tête. Je voulais juste lui changer les idées mais je pensais pas engendre un tel cataclysme dans sa vie. Et quand je vois où il en est aujourd'hui, je me dis que je suis super heureux de l'avoir fait quand-même. Ce simple bisou d'un mec bourré a changé sa vie et je suis putain de fier de dire que j'y ai participé. Je voulais le sauver et j'y suis parvenu par un acte minime.
- Je te l'ai toujours dit, tu es un mec génial, j'ajoute quand il souffle contre mon cou pour relâcher la pression. On avait tous pigé qu'entre toi et Rosen, c'était pas comme nous autres. C'est pour ça que je vous ai forcé à discuter : il fallait remettre les pendules à l'heure. Vous êtes faits pour être pote et ça ne pouvait pas s'arrêter juste pour ça.
- Merci... Tu es mon ange gardien sérieux, il pouffe et je ris en fixant le ciel, le gardant contre moi. Mais tu sais, si lui je voulais pas l'embrasser intentionnellement, je...
- Tais-toi, je le coupe brusquement parce que je savais que ça allait arriver.
Il se crispe et j'expire en le serrant contre moi. Je le connais. Je savais qu'il allait sortir une connerie comme ça. C'était obligé parce que ce n'est pas la première fois. Ni la dernière le connaissant. Il y a des fois, comme celle-ci, où je regrette énormément de l'avoir rassuré parce qu'il en profite. Je soupire et laisse ma main passer sur sa nuque et attraper une mèche que j'enroule autour de mon index.
- Pourquoi ?, finit-il par demander et je mords la lèvre et réfléchis vivement avant de dire une connerie.
- Parce que si ça n'a pas foutu la merde entre toi et Rosen, il n'est pas sûr que ça ne fasse pas la même chose entre nous. Je ne suis pas de ce bord-là et je n'ai pas envie d'essayer non plus, je rajoute et il s'appuie plus fortement contre moi, me surprenant.
Je tombe alors sur le dos et grogne quand il s'affale contre moi, nichant son visage dans mon cou, un bras autour de ma taille et une jambe entre les miennes. Putain de profiteur de mes couilles.
Mon téléphone sonne alors dans mes poches et je l'attrape rapidement, sans bouger d'un centimètre. Un message de mon con de meilleur ami. Enfin. Et pile au bon moment.
Rosen : Salut mec ! J'ai enfin récupéré mon téléphone (l'autre abruti l'avait caché et on est sortis toute la journée donc je l'avais pas). J'espère que ça va et que tu ne t'ennuies pas trop sans moi ! Voilà, kiss kiss mon poulet
Vous : Petit con, je vais décapiter Maël. T'inquiète, je trouve des trucs à faire, je suis pas désespéré ! Amuse-toi aussi, après c'est moi qui vais t'accaparer ! Kiss mec
Plus de réponse. Evidemment. Je roule des yeux et repose mon téléphone. Je vais démolir Maël à coup de casserole un jour.
- Il va bien, arrête de t'inquiéter, reprend Louis et je hoche la tête. Y'a des fois où j'ai l'impression que tu es une vraie mère poule avec lui.
- En même temps, il n'a plus vraiment de mère, je lâche et Louis se fige avant de resserrer ses doigts sur ma hanche.
- Désolé, c'était pas...
- Je sais, je le coupe en braquant mes yeux vers le ciel noir. Il est tard, on devrait rentrer.
- Pourquoi ? Tu ne vas faire que te prendre la tête une fois tout seul dans ta piaule, râle-t-il et je pouffe, sachant qu'il a raison.
- C'est vrai. Alors, on se fait un foot, faut que je bouge.
Il accepte facilement et se relève doucement, s'étire et me tend sa main que j'attrape. Sauf que Louis est un enfoiré qui tire profit de toute situation qu'il trouve génial. A peine sur mes deux pieds, il passe un bras autour de ma nuque et se colle à moi, son sourire mangeant la moitié de son visage et ses yeux plantés dans les miens. Un véritable gamin. Mes doigts se posent sur ses hanches, cherchant à garder une certaine distance sans le repousser non plus.
- Qu'est-ce que tu fous encore ?, je souffle et il rit.
- Rien du tout.
- Alors lâche-moi et va chercher le ballon.
- Si je le fais, j'aurai le droit d'avoir ce que je veux ?, il demande en levant un sourcil et cette fois, je roule des yeux exagérément. Ca veut dire oui ?!
- Non ! Pourquoi tu insistes autant ?
- Parce que j'en crève d'envie.
Sa réponse est si sincère et son regard si sérieux que je comprends qu'il ne déconne plus du tout. Mes doigts s'enfoncent dans sa peau sans que je ne m'en rendes compte et les battements de mon cœur s'emballent aussi. Je n'arrive pas à réagir, à parler. Je déglutis, surpris par la tournure des événements. J'ai toujours su que je lui plaisais, il me l'a assez répété pour ça. Mais merde, jamais avec cette intensité.
- Laisse tomber.
Il se détache subitement de moi, coupe le contact visuel et part chercher le ballon, me laissant comme un con, les bras ballants. Je ne peux pas accepter, ça va tout foutre en l'air, je me connais. J'assumerai rien. Je frotte mon visage de mes deux mains, cherchant à m'expliquer sans le vexer.
Quand il revient vers moi, ballon aux pieds, je me lance et inspire.
- C'est pas contre toi, je commence et il roule des yeux. C'est simplement que ce n'est pas mon délire et tu le sais... Je ne veux pas tout foutre en l'air, OK ?
- Je ne te demande pas de m'épouser ni rien, répond-il en me défiant du regard, s'arrêtant devant moi, bien trop près en réalité de moi.
- C'est déjà trop et ça aussi, tu le sais, je marmonne en tentant de me dépêtrer de la connerie qui s'annonce.
- Arrête, ça détruit pas tout. Ca fait pas sauter toute une amitié, tu es toujours dans l'excès. Tu es juste trop coincé pour essayer quelque chose dont tu as envie, il crache finalement et je baisse les yeux.
Et merde.
- Je suis pas con Vir'. Je suis gay, je vois quand j'intéresse un mec. Et même si tu n'es pas ce "bord-là", j'ai cramé tes regards. Tu aurais pu me repousser un nombre de fois incalculables quand je te prends dans mes bras, quand je te colle un peu trop. Rien qu'il y a cinq minutes ! Sans déconner, deux potes ne se collent pas comme ça, il siffle et je ferme les yeux. Je suis loin d'être un abruti, j'ai bien pigé que la fois où j'avais embrassé Rosen, tu ne m'en voulais pas à cause du bordel que j'avais foutu dans sa tête, mais parce que je l'avais fait consciemment. Ca t'a juste emmerdé que je l'embrasse lui.
- Le fait que tu l'aies foutu en vrac aussi, je le coupe alors en plantant mes yeux dans les siens. Ce n'est pas toi qui a ramassé les petites miettes brisées de son cœur. Donc si, je t'en ai voulu pour ça. Personne a le droit de le blesser, même toi, je grince en pointant un doigt vers lui. Peu importe que tu crois qu'au fond tu me plais ou je ne sais quoi, il n'y aura rien parce que ça va tout foutre en l'air. Je pars dans deux mois, tu penses vraiment que c'est une putain de bonne idée ce que tu veux faire ? Très franchement, je pense pas. Donc abandonne toutes les idées que tu as, c'est le mieux.
- Va te faire foutre.
J'écarquille les yeux devant la violence de ses mots alors qu'il me fusille du regard. Je crois que j'ai merdé.
Ses doigts agrippent alors ma nuque et il me tire vers lui, me surprenant. Je n'ai pas le temps de réagir que ses lèvres sont déjà sur les miennes. Rapide, concis, il s'écarte déjà et se détourne, me relâchant.
- Ramène toi, je vais te laminer.
Il jongle avec le ballon alors que mon pouce frôle mes lèvres. C'était beaucoup trop furtif pour que je puisse en profiter, pour apprécier. Je ne sais pas du tout ce que j'ai ressenti et je n'aime pas cette sensation. Je soupire, passe une main dans mes cheveux et le suis, prêt à prendre la raclée qu'il me prédit. Ses yeux se relèvent vers moi quand je passe à côté de lui pour rejoindre les cages et sa main attrape mon poignet. Putain, il cherche quoi ?
- Désolé, souffle-t-il et je secoue la tête, retire sa prise et continue d'avancer.
Sauf que je m'arrête et me tourne vers lui. Il fronce les sourcils quand je me plante juste à ses pieds. Je dois faire flipper aussi à ne pas lâcher un mot. Mais pas besoin, il a compris. Un sourire en coin nait sur son visage que je capture avant de l'embrasser. Réellement. Pas le simple smack de tout à l'heure, non. Mes lèvres bougent contre les siennes, ses dents mordent ma lèvre inférieure et je fais pareil. On joue, on se découvre autrement. Je le rapproche de moi, continuant de l'embrasser comme si tout en dépendait.
Et quand je décide finalement d'y mettre fin, le sourire sur ses lèvres me fait du bien. Mon cœur s'allège et je passe une main dans ses cheveux.
- Merci, murmure-t-il doucement et je hoche la tête.
Je dépose un baiser sur sa joue puis rejoins enfin les cages, le cœur plus souple et un putain de rictus heureux sur le visage.
- Le seul et l'unique, je lui rappelle alors en me plaçant correctement.
- On verra ça...
J'éclate de rire et il tape dans la balle que je rattrape avant qu'elle n'atteigne le filet. Ce n'était qu'un baiser. Juste un et c'est tout.
Je soupire et secoue la tête, désireux de repousser ce qui m'envahit. Dans deux mois je ne serai plus là alors autant de ne pas bloquer.
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