Le trente-et-un octobre, aux environs de seize heures, dans la maison de Christopher, en présence de l'hôte, son frère, Changbin et moi, nous préparions la fête qu'allait mener les australiens pour cette soirée au thème de peur et frissons, alors qu'a cette heure nous étions encore habillé de nos vêtements de tous les jours, abordant du noir, blanc, gris ou bien du jaune fluorescent pour le rouquin, expliquant "qu'il l'avait acheté récemment et qu'il voulait trop le mettre" et le bondinet nous avait regardé désespérément mimant sur sa bouche un "qu'est-ce qu'on faire de lui ?" puis nous avions pouffer avant que je ne me charge de la décoration, comme : où mettre les goblets, accroché les affaires achetées récemment pour l'occasion tel des citrouilles ou des fantômes très mal représentés à coller aux murs, même des guirlandes qui nécessitaient l'aide d'un escabeau et de Felix pour me passer les guirlandes noirs et oranges qui affichait fièrement un "Joyeux Halloween", c'était kitch mais Chris avait insisté pour les prendre, je ne cherchais plus vraiment à comprendre mon ami lorsqu'il s'agissait de la décoration d'intérieur, le laissant faire dans les limites, évidemment, et très souvent, avec le noireaud, nous nous regardions en se disant silencieusement que l'année prochaine on laisserait passer moins de mauvais goût mais chaque fois le visage heureux et enfantin de notre ami nous faisait rapidement oublier nos convictions. Alors je les accrochais en pensant que Chan était vraiment quelqu'un avec des goûts particuliers des fois. Même Felix regardais les acquisitions d'un drôle d'air, peu convaincu des choix de son frangin face à ceux-ci. Nous étions tous concentrés sur nos tâches, finissant rapidement et nous laissant le temps suffisant pour nous préparer à l'étage pour ne pas détruire si vite notre dur labeur puis c'était plus simple de faire un maquillage dit effrayant avec un glace, soit grâce à la salle de bain ou bien l'objet de la mère emprunté dans la chambre des parents. Je pris l'escabeau en main avant de me diriger vers le garage en bas de l'immeuble, laissant mes amis monter se changer, ouvrit la porte, et en allumant la lumière je découvris une nouvelle fois le bordel organisé qu'était ce lieu de four-tout, mais cette fois-ci j'y découvris un rat mort. Eurk, quelle joie ! Alors je déposais rapidement ce que j'avais dans les mains, avant de fermer le garage n'oubliant pas de fermer la porte avant de retourner dans le bâtiment et de monter les marches quatre par quatre, me trouvant assez vite devant la porte de l'habitation de mes amis Anglophones mais je me sentais observé, et me figeait avant de me retourner brusquement et de faire le tour de moi-même, observant chaque recoin malgré la récente pénombre, pris de panique en ne trouvant rien je rentrais vite dans l'appartement avant de déposer mon dos contre la porte et de soupirer tout l'air que j'avais dans mes poumons. J'avais eu une drôle de réaction là, personne ne pouvait entrer dans l'immeuble sans clés ou code puis quel voisin bizarre pourrait m'observer en ce début de soirée ? Je me frottais la nuque.

"-Sûrement l'effet d'Hallow... commençais-je à haute voix."

      Mais je fus interrompu par un cri masculinement aiguë venant de l'étage. Pas une, pas deux je me montais les marches aussi vite que je pouvais pour ouvrir la porte de la chambre de Chan et d'y découvrir un Changbin rigolant, assis nonchalamment sur le lit et Chang tenir ses vêtements contre son coeur et les yeux fermés.

"- Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?

- Changbin a dit qu'il y avait une araignée dans ma chambre !!"

      Je retenais mon souffle et plissais les yeux. Pardon ? Il avait crié pour une araignée ? C'était une blague, n'est-ce pas ? Je tournais le regard vers le noireaud qui me regardait, une grand sourire aux lèvres, secouant la tête désespéré mais amusé de la réaction de notre ami. C'était Halloween, des choses pouvaient être bien plus effrayantes aujourd'hui mais non, Christopher était bien plus effrayé par un insecte qu'autre chose. Je soupirais soulagé que ce ne soit que ça avant que le noireaud ne me dise que mon costume était dans la chambre de Félix car c'était celui-ci qui me le prêtait alors je me dirigeai vers son repère avant de toquer et de rentrer lorsqu'il m'autorisa. Mes yeux observaient où le rouquin pouvait être, ils le trouvèrent la tête dans son armoire qui semblait très occupé à chercher quelque chose dedans alors je pénétrais dans la pièce avant de m'asseoir sur le lit lui, demandant ce qu'il cherchait.

"- La fin de ton costume, tête de linotte !

- Elle va se calmer la carotte ?"

      Pour tout réponse je reçu les vêtements sur la tête, par vengeance, alors je rigolais doucement avant d'observer les morceaux de tissus, demandant quel était ce fameux déguisement que j'allais porter toute la soirée ?

"- J'ai fais un combo, genre vampire ailé..."

      Hein, pardon ?

"- Je pensais que le vampire allait être trop simple donc tu seras plus une créature des enfers bizarre."

      Puis il se tourna vers moi, les bras croisés et me détaillant comme s'il se posait la question de si c'était une bonne idée avant de lancer un "ça va le faire !" avant de m'inciter à me changer, fouillant denouveau dans sa penderie, alors je lui demandais ce qu'il allait porter ce soir, enlevant déjà mon haut et mon pantalon et d'observer les vêtements qu'il m'avait prêté.

"- Un loup-garou, j'ai envie d'être bestial ce soir."

      Je rigolais à pleine voix, Felix ? Bestial ? La meilleure de l'année ! Il me répétait que ce n'était pas bien de se moquer mais je n'arrêtais jamais vraiment de rire avant qu'il ne se retourne, une moue boudeuse sur le visage et je lui promis de me calmer, c'était plus pour le rassurer que la vérité. J'avais déjà enfilé un haut blanc très fluide mais le pantalon prenait plus de temps, il était de cuir et moulant chaque partie de mes jambes et de mon bas ventre, lorsque je réussi finalement à le boutonné, je demandais:

"- Tu es vraiment sûr de toi ?"

      Alors il se retournait vers moi, une masse de vêtements entre les bras et à ma vue il rougit avant d'avancer ses deux lèvres et d'hocher la tête. J'étais validé, il posa ses tissus sur son lit avant de prendre les ailes sur celui-ci et de me dire de me retourner, j'exécutais avant de lever les bras pour faciliter le passage des brettelles de l'accessoire pour les passer autour de mes épaules et de me tourner vers mon ami qui me regardait avant de chuchoté un "magnifique", que j'entendis distinctement alors je voulais m'en amuser, m'écartant, me mettant à marcher comme un top model, faire des tours dans la chambre, essayant de temps a autre de reproduire des expressions que des vampires pouvaient avoir dans les films, sous le rire de mon ami avant de sortir théâtralement de la pièce, allant rejoindre les deux autres jeunes hommes puis quand je fus au seuil de la porte, je leurs lançait d'un ton charismatique :

"- Vous ais-je manquer ?"

      Alors mes deux acolytes me regardèrent, le choc se vit dans leurs regards avant que Changbin ne lance un "tu es baisable, Jisung", suivit d'une réprimande de Christopher qui lui dit "ton langage !" et que je n'aille m'asseoir à côté du noireaud qui ne m'avait pas lâcher du regard et je lui lançais un "t'enflamme pas tu veux" puis Christopher observa mon visage, concentré avant de chercher sur son bureau les ustensiles qui pourrait me faire complètement rentrer dans la peau du personnage et de commencer à me maquiller, pendant de longues minutes, discutant de tout et de rien pendant ce temps.

      Dix-neuf fût l'heure à laquelle les premières personnes sonnèrent à la porte et c'était Felix qui avait voulu ouvrir pour que tout le monde le compliment sur son costume, sûrement, alors que nous ne l'avions toujours pas vu, étant toujours entre nous trois, à perfectionner le nôtre. Lorsque Chan me tendit le miroir pour que j'observe le résultat final j'en fût époustouflé, je ne savais pas que je pouvais être aussi beau, et je pris une grande confiance grâce à cela, demandant si j'étais beau, voulant une confirmation de la part de mes amis.

"- Mais bien-sûr que tu es beau !

- C'est Minho qui va baver le plus cette soirée, lançait Changbin, entre deux coups de pinceaux sur les lèvres de la part de notre ami.

- Hé !, rétorquais-je, sentant mes joues brûlées."

      Pourquoi je rougissais en faite ? Il avait juste énoncé une hypothèse mais était-ce le nom de mon "copain" qui m'avait fait réagir ? Je me regardais dans le miroir, changeant les angles toutes les deux secondes en pensant "Est-ce qu'il ressemble à ça, transformer ?" si oui, il devait être très beau, plus qu'à la normale.
      Quelques secondes plus tard, l'australien blond affirma qu'il avait finit son travail et qu'on allait enfin pouvoir descendre rejoindre les invités, après quelques longues minutes où la sonnette n'avait pas arrêté de retentir dans l'appartement, alors nous nous regardions tous les trois dans le miroir de l'armoire. Christopher avant opter pour un clown dit sexy, et Changbin était juste un semi-zombie. Puis nous sortions de la chambre à la queue-lele, moi closant la marche et fermant la porte au passage avant que nous ne descendions les marches et que les regards ne se tournent vers nous, les invités étant curieux de ce que nous pouvions porter et un sourire nerveux s'affichait sur mon visage, je ne connaissais pas les trois-quarts des personnes alors qu'ils étaient, pour la plupart, du lycée. J'observais la foule dès mon pied au sol, souriant aux gens qui me disaient que mon costume m'allait à ravir, quand d'autres me saluaient ou encore quand ils me faisaient signe que c'était sympa comme tenue pour ce thème et intérieurement je remerciais Felix pour ça. 
Et mon regard tomba sur lui, les bras dans le dos, ne cessant de me fixé de la tête aux pieds avant de s'avancer vers moi  et j'avais oublié le monde autour, la fête et il n'y avait que lui, cette démarche, nous abordions presque le même costume sauf que ses ailes étaient définitivement plus belles et mieux fabriquées, semblant plus réelles et ma bouche s'ouvrît d'elle-même. Il était à tomber par terre. Quand il fût proche de moi, je n'arrivais pas à décrocher mes yeux de ses pupilles argentés, même ses lentilles étaient sublimes ! J'étais jaloux, où les a-t-il eut ? Il abordait un sourire, ce fameux sourire qui nous faisait oublier qui nous étions, et tout droit sortie des rêves.

"- Tu es magnifique."

      Puis il embrassa le coin de ma bouche, tendrement, un de ses bras s'étant faufilé dans mon dos tout aussi délicatement.

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