Chapitre 1
Ce sera une histoire extrêmement courte.
À la base elle devait faire seulement un chapitre mais je trouvais que c'était trop peu donc j'ai continué en développant davantage pour faire plus de chapitres.
J'ai tenté de traduire ce que disais Marinette donc c'est extrêmement approximatif.
Bonne lecture ;)
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- Adrieeeeeeeeeeeeen !
Le garçon en question se retourna vers la provenance de cette voix qui appartenait à la jeune fille qui courrait vers lui. Adrien ne monta pas dans le train et attendit son amie, devant la portière. Au coin de son champ de vision, il put voir Kagami s'arrêter aussi, à l'intérieur du train. Elle le fixait, c'était certain mais, étrangement, le blond n'arrivait à détourner son regard de Marinette, qui arriva bientôt à sa hauteur. Lorsqu'elle arriva face à lui, elle fouilla son sac, déplia un papier avant de le remettre à l'intérieur, et en tira un autre qu'elle lui tendit, les joues rouges.
- Tiens, commença-t-elle pour appuyer son geste, lis le dans le rain, enfin je veux dire, le train. Adrien lui prit le papier plié des mains. Je ne t'ai jamais parlé de ça avant mais, j'ai beau chercher de partout, je crois, elle fit une pause, je crois que tu es la seule personne qui peut m'en donner, finit-elle en rougissant davantage.
Le blond ouvrit la bouche, s'apprêtant à lui demander de quoi pouvait-elle bien parler, mais la brune ne lui laissa pas le temps de répliquer et s'enfuit en courant, heurta un passant dont elle implora le pardon avant de continuer sa course. Adrien la suivit du regard, jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ de vision, puis ses yeux s'attardèrent sur la feuille qu'il tenait entre ses mains. Il reprit ses esprits lorsqu'il entendit un raclement de gorge, de la part de Kagami, lui rappelant qu'il devait monter dans le train.
Les deux adolescents avaient pris place dans les sièges qui se trouvaient derrière ceux de leur parent respectif. Une fois assis, Adrien s'empressa d'ouvrir le papier. Ses yeux parcoururent l'écriture fine de sa camarade de classe et s'ouvrirent de plus en plus au fil de sa lecture. Il s'arrêta sur les derniers mots, en bas de page, qu'il relut plusieurs fois, afin de s'assurer que c'était bien réel.
"Je t'aime"
Marinette... l'aimait. Le blond posa ses mains sur ses cuisses, laissant le papier caresser son jean, et releva son visage vers le plafond, laissant son dos se percuter avec le dossier du siège. Elle l'aimait, et il ne s'en était même pas rendu compte. Il sentit la main de Kagami se poser sur son avant bras. Ce geste lui rappela qu'il avait osé demander des conseils à Marinette, alors qu'elle-même l'aimait. Adrien se sentit bête, il avait du lui faire tellement de peine... Des milliers de pensées embrumaient son esprit, il ne savait que penser.
- Adrien ? l'interpella la voix de Kagami, tu vas bien ?
- Je... je reviens, répondit-il en se levant, la feuille à la main, vers les cabinets se trouvant à l'autre bout du train.
Kagami le suivit du regard en se mordant la lèvre, elle comprit que le blond avait besoin d'être seul et que, par conséquent, sa présence n'était pas vraiment désirable.
Une fois dans les cabinets, Adrien alluma le robinet d'eau fraîche et s'en aspergea le visage. Il regarda son reflet dans le miroir, en quête de réponse. Le blond savait qu'il avait été troublé par cette lettre mais il ne comprenait pas pourquoi. Sa tête était remplie de question, il rabattit mécaniquement l'abattant des toilettes avant de s'asseoir dessus. Ses coudes posés sur ses genoux, il tenait ferment sa tête entre ses deux mains. Il ne comprenait plus rien, par exemple : comment avait-il pu ne rien voir ? Le jeune homme repensa à la conversation qu'il avait eu avec Marinette et, surtout, à ses dernières paroles : tu es la seule personne qui peut m'en donner, et il comprit.
Il était le seul qui pouvait lui donner l'amour dont elle avait besoin.
Ses pensées se dirigèrent vers Luka, parlait-elle de lui lorsqu'elle avait dit qu'elle "avait beau chercher" ? Avait-il, involontairement, ruiner les chances du guitariste avec sa camarade ? Étrangement, cette conclusion fit déferler en lui une vague de satisfaction qui l'étonna lui-même. Ne devrait-il pas, au contraire, se sentir coupable ? Après tout, il était amoureux de Ladybug, il devrait se sentir mal de priver Marinette de l'amour qu'aurait pu lui donner Luka. Cette réflexion sonna faux à son oreille. Il enfonça davantage son visage entre ses mains, décidément, Marinette avait un pouvoir sur lui dont il ignorait jusque là l'existence.
Plagg, lui, se contenta d'observer son porteur, sans rien dire. Il ne comprenait plus rien, Adrien lui rabâchait sans cesse son amour inconditionnel pour Ladybug et, une déclaration d'amour plus tard, voilà qu'il se retrouve enfermé dans les toilettes d'un train à ruminer les mots de sa camarade de classe. Le kwami pourrait même voir les rouages du cerveau du blond tourner, encore et encore, au fur et à mesure des questions qu'il se posait. Plagg finit par abandonner sa recherche de logique et se contenta de tapoter gentiment l'épaule d'Adrien. Ce dernier ne sembla même pas remarquer son geste ce qui vexa légèrement le kwami, qui avait dû déployer d'incommensurables efforts pour lui témoigner son soutien.
Quel ingrat, râla-t-il intérieurement.
Adrien resta ainsi dans les toilettes pendant trois quarts d'heure, il se décida à sortir lorsqu'il constata que c'était au moins la trois cent cinquante et unième fois (sans exagération bien évidemment) qu'il se posait les même questions. Il était enfermé dans une boucle infinie et n'arrivait pas à penser à autre chose qu'à Marinette. Elle était là, dans toutes ses réflexions, qu'elle guettait de ses yeux bleus, s'immisçant dans chaque brèche de ses pensées qui s'ouvrait, réduisant ainsi les espoirs qu'Adrien avait de l'oublier, même le temps d'un instant. Il reprit sa place aux côtés de Kagami, qui le regardait silencieusement. Le blond, sans lui adresser un regard, mit ses écouteurs et ferma les yeux.
Il voulait oublier, oublier cette lettre, oublier Marinette, oublier Ladybug, oublier le monde qui l'entourait.
Juste une minute.
Sans s'en rendre compte, Adrien venait de plonger dans un profond sommeil, bercé par les mélodies qui résonnaient dans ses oreilles, sous l'œil attentif de Kagami, qui ne comprenait pas ce qui pouvait bien le tourmenter autant.
Cela faisait maintenant un moment qu'elle connaissait Adrien mais jamais, ô grand jamais, elle ne l'avait vu dans un état pareil. Ses cheveux blonds étaient légèrement en bataille et elle put voir quelques gouttes d'eau s'écouler de ses mèches, signe qu'il avait du s'asperger d'eau. Elle continua son inspection lorsque ses yeux s'attardèrent sur les mains d'Adrien, il tenait fermement le papier que Marinette lui avait donné au point qu'il en était légèrement froissé. Elle tendit, légèrement, sa main vers le papier puis se ravisa avant d'être prise du grande curiosité, qui lui fit prendre le papier des mains d'Adrien. Un coup d'œil vers le concerné lui montra qu'elle ne l'avait pas réveillé. Kagami s'empressa de déplier la feuille qu'elle s'empressa de lire. Ses doigts se crispèrent lentement sur le papier au fur et à mesure qu'elle continuait à parcourir l'écriture de Marinette. Elle savait que cette dernière aimait Adrien mais elle ne l'en pensait pas capable de le lui dire. Kagami finit par remettre le papier à sa place -sous la main d'Adrien, qui dormait toujours. Ses yeux se perdirent dans le visage du blond, comment cette lettre avait pu le tourmenter à ce point ? Après tout, des déclarations comme celle-là, il devait en recevoir des centaines par jour. Alors...
Pourquoi serait-ce différent avec Marinette ?
N'étaient-ils pas juste amis ? Kagami soupira d'exaspération et contempla l'extérieur par la fenêtre.
Adrien se réveilla au bout de vingt-cinq minutes, loin de se douter des tourments qui hantaient sa voisine. Il tenta de se distraire comme il le pouvait : en lisant un livre qui était censé lui permettre de perfectionner son chinois, en regardant des vidéos sur internet avec son portable, en traînant sur les réseaux sociaux, en écoutant la playlist que Nino lui avait préparé, en se perdant dans la contemplation du siège face à lui... Le tout formait une spirale infernale dont il crut qu'il ne sortirait jamais. Il faisait tout, tout pour ne pas penser à Marinette et à cette foutue lettre mais, malheureusement, c'était plus difficile que prévu. Le blond continuait à effectuer cette boucle pendant le reste du trajet soit une heure et trente minutes.
(D'après Gabriel Agreste)
(L'heure exacte est très importante)
(Enfin pour lui parce que honnêtement, Adrien s'en fiche pas mal)
Kagami, quant à elle, l'avait observé sans rien dire. En même temps, elle n'avait pas vraiment de sujet de conversation à lui proposer et il semblait si concentré par ce qu'il faisait -même la contemplation du siège en face de lui lui requérait beaucoup d'attention- qu'elle n'osait pas l'interrompre. Lorsqu'elle comprit qu'ils étaient arrivés à destination, elle poussa un soupir de soulagement.
Adrien, quant à lui, était, encore une fois, absorbé par le siège face à lui et ne se rendit même pas compte de leur arrivée. Kagami puisa dans le peu de patience qui lui restait et attendit, attendit, encore et encore, que le déclic se fasse. Elle décida, au bout de quelques secondes, que c'était beaucoup trop long et secoua le bras du blond, qui sortit de sa transe en un sursaut.
- Mais qu'est-ce qui te pr-
- On est arrivé, le coupa-t-elle.
- Oh, se contenta-t-il de répondre, comprenant petit à petit le sens de ses paroles.
Il fallut quelques secondes encore, qui étaient de trop pour l'escrimeuse, pour que l'information monte à son cerveau et le fasse se lever de son siège. Adrien laissa sa camarade passer devant et lui emboîta le pas.
Kagami leva les yeux au ciel en soupirant.
Décidément, ce week-end allait être très long.
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