Chapitre 5

NdlA : Oui, ce chapitre aurait dû apparaître hier ! Ne me tuez pas, j'essaie désespérément de récupérer les données de mon disque dur et le logiciel que j'utilise utilise toutes les capacités de mon PC. Ca fait deux jours qu'il tourne pour analyser et récupérer et c'est vraiment long (mais bon, j'avais BEAUCOUP de trucs dessus donc... C'est un peu logique...) BREF ! Le chapitre est là et je vais poster le second chapitre de Sixtine juste après celui-ci tant que j'ai un peu de répis ! (Je bosse sur ma récup' depuis 5h30 du mat' en étant allée coucher à minuit... Non, je ne suis pas dingue, c'est juste que la lumière du pc m'empêchait de dormir mais je ne pouvais pas l'éteindre sans tout perdre donc, j'ai fait des concessions XD !

Et maintenant, bonne lecture ! N'oubliez pas de me dire ce que vous en pensez à la fin !

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Vestar se figea, ne parvenant pas à accepter ce qu'il voyait. Il parvint à se retenir de se frotter les yeux pour s'assurer qu'il était bel et bien réveillé. Cela faisait plusieurs heures qu'il marchait à l'aveugle, épuisé, une migraine vicieuse pulsant entre les yeux. Ses jambes ne le portaient presque plus, il mourait de soif et, pendant un instant, il fut sûr de faire face à un mirage.

- Bienvenue dans ta nouvelle demeure, chien, lui cracha Hardan en lui donnant un coup de pied dans le dos.

Vestar retrouva sa place contre la cuisse de la monture princière. L'animal lui avait servi de bâton de marche durant une vaste partie du trajet depuis la maison du conseiller Linus. Il était trop épuisé pour fournir un effort total.

Le prince s'arrêta en au haut de la colline à l'herbe verglacée et coupante pour regarder sa demeure en silence. Vestar examina la vue, ne parvenant toujours pas à croire que ça soit possible.

Le château royal se tenait au bord d'une cascade à l'eau cristallisée par le gel. Le soleil d'hiver faisait scintiller les longues traînées d'eau qui dévalait le flanc de la cascade. Un pont étroit à l'air fragile traversait la demeura royale qui s'élevait sur un minimum de cinq étages. Les murs étaient blanchis par le vent et l'eau salée, les toits pointaient vers le ciel comme des lances. Tout autour de la bâtisse, des jardins étouffés par la neige prenaient l'allure d'un labyrinthe sinistre. Derrière le château, un vaste lac verglacé bordé d'arbres décharnés et aux branches lourdes de neige réverbérait les rayons du soleil.

Vestar ne parvenait pas à dépasser le fait que le château se trouvait au bord d'une cascade. Que tout ce qui le reliait à la terre était les deux bras de ce pont massif. Il suffisait d'un rien pour que la cité royale s'effondre et soit avalé par le tumulte de la cascade.

Et il allait devoir vivre là-dedans. Pour une durée encore inconnue, il allait devoir vivre dans ce château suicidaire.

- On dirait que le chien a la trouille ! ricana Hardan.

D'autres soldats rirent. Vestar leva les yeux vers le prince, préférant ne pas alimenter le moulin de ses détracteurs. Alrek d'Isstad se tenait droit comme un pique, la posture légèrement raidie. À l'œil de quelqu'un non-entraîné, rien ne paraissait. Vestar, lui, voyait la légère tension dans la nuque et les épaules à l'apparition d'un muscle à la base du cou du prince. Il voyait la crispation des mains sur les rênes à la façon dont un tendon ressortait sur ses avant-bras. Le prince ne paraissait pas pressé de rentrer chez lui.

D'un coup de talon, Alrek relança son cheval et ils reprirent la route vers le pont. Vestar déglutit en s'approchant. Il y était. Sa prison. Derrière lui, l'escorte royale se plaça en une seule file, chaque cheval dans les sabots du précédent.

Le pont était si étroit que Vestar avait l'épaule droite collée contre le cheval et la gauche frôlant les piliers qui bordaient le bord et soutenaient la rambarde. S'il regardait, il pouvait voir la chute à pic sur une bonne centaine de mètres. Il garda les yeux rivés droit vers la grille qui bloquait l'entrée au terrain royal. Les gardes commençaient à s'y entasser, l'arme au poing. Vestar tressaillit lorsque Hardan siffla une séquence aiguë. Vestar la grava dans sa mémoire. Tout ce qu'il pouvait apprendre sur les gardes royales et leurs codes, mieux c'était. Il ne pouvait pas savoir quand ça lui serait utile.

Les grilles s'ouvrirent et le prince continua sans prêter attention aux soldats qui lui faisaient la révérence et le flattaient sur son retour couronné de succès.

L'allée de graviers remonta jusqu'à une écurie bâtie tout en longueur, dans le même style que le château. Vestar recula pour le laisser descendre de cheval et céder les rênes à un palefrenier qui faillit tourner de l'œil lorsque ses doigts effleurèrent les gants d'Alrek. Il s'enfuit pratiquement à l'intérieur de l'écurie pour ne plus avoir à faire face à son prince. Prince qui s'était déjà détourné et s'éloignait à grands pas vers la massive entrée du château. Deux statues de chevaliers le regardèrent de haut lorsqu'il passa entre elles à la suite d'Alrek.

L'intérieur du château était agréable chaud. Les murs étaient d'une teinte beige et des chandeliers de bougies jetaient des ombres dorées de tous les côtés. Le luxe était latent mais pas étouffant. C'était agréablement décoré, même. Il y avait de nombreuses fenêtres qui laissaient respirer l'atmosphère parfumée à l'encens pour couvrir l'odeur de fumée qui empestait les couloirs et les pièces pour chauffer le château.

Vestar suivit le prince le long d'un long couloir couvert des portraits des précédents rois d'Isstad. C'était très impersonnel, presque dédaigneux. Au moins, à Northedge, les anciennes générations avaient une pièce qui leur était destinée et pas un seul couloir. C'était en partie ainsi qu'ils montraient leur respect pour leurs ancêtres.

Au bout du couloir, ils se retrouvèrent devant deux grandes portes ornées de moulures finement dessinées à la main et rehaussées d'or. Vestar n'eut pas besoin de poser la question pour savoir qu'il s'agissait de la salle du trône. Le prince s'arrêta devant et pivota pour lui faire face.

- Tu attends ici. Les knähund ne sont pas permis dans la salle du trône.

Vestar ne dit rien mais recula jusqu'à s'appuyer contre le mur. Les yeux gris du prince s'attardèrent sur lui quelques secondes avant qu'il ne tourne les talons et ne passe les portes que les deux servants ouvraient pour lui. Vestar se laissa glisser à terre et étendit ses jambes, les laissant se reposer. Il grimaça en sentant la tension dans ses muscles. Enfin, il pouvait se poser et relâcher ses muscles douloureux. Jamais il n'avait autant marché en si peu de temps. Toutefois, le pire restait encore à venir.

Il choisit de ne pas prêter attention aux deux valets de porte qui lui jetaient fréquemment des regards méfiants. Il put lire leur conversation silencieuse sur leurs lèvres. Telles deux commères, ils ne purent que parler de lui, de ses origines, de sa présence, de son statut auprès du prince. Vestar roula des yeux et appuya l'arrière de sa tête contre la pierre tiède. Il ignorait comment ils se chauffaient mais c'était agréable.

Il dut somnoler pendant un moment. Ses yeux se rouvrirent lorsque les bottes des valets claquèrent sur le sol. Les portes s'ouvrirent en silence de l'intérieur et Vestar se passa une main sur le visage en se levant. Ses jambes étaient raides, les muscles froids le lançant méchamment. Si le prince avait remarqué quoi que ce soit, il ne laissa rien paraître. Il avança tout droit, ne lui adressant pas un regard. Cependant, Vestar se douta qu'il devait lui emboîter le pas. Il serra les dents, dissimulant la douleur qui avait pris d'assaut ses membres inférieurs.

Traverser le château et ses couloirs permit à Vestar de tracer un premier plan dans son esprit. Il sut que se souvenir de tous les tournants qu'il avait pris allait être compliqué. C'était un véritable labyrinthe d'escaliers, de couloirs interminables et de pièces colorées. Le prince n'accorda pas le moindre regard à quiconque en faisant son chemin jusqu'à ses quartiers. Pas que quiconque osât lui adresser la parole.

Il poussa la porte et pénétra à l'intérieur de sa chambre. Vestar hésita sur le seuil en voyant qu'il y avait déjà un serviteur à l'intérieur qui ravivait le feu dans la cheminée.

- Entre et ferme la porte, ordonna Alrek.

Vestar obtempéra,observant le serviteur aider le prince à enlever sa cape et son épais manteau de fourrure. Il lui jeta un regard froid qui surprit Vestar. Une fois libéré de ses épais vêtements, Alrek se tourna vers lui alors que le serviteur patientait à côté de lui, la tête baissée, les mains pressées l'une contre l'autre au bout de ses bras ballants.

Il ne put s'empêcher de remarquer que le garçon n'avait rien pour lui. Ses cheveux étaient longs et ternes, si abîmés et fragiles que ses tresses étaient à peine visibles, de courts morceaux de cheveux rebiquant de tous les côtés. Sa peau était d'un blanc maladif et d'épais cernes bleus soulignaient un regard de veau. Son visage était creux, ses lèvres à peine visibles, le nez taillé en angle droit. Il était tout en longueur, presque plus grand que son souverain, mais si maigre que ça en devenait laid. Malgré les couches de lin et de laine, ses os ressortaient.

Le petit salon des quartiers princiers était sombre. Comparé aux autres pièces du château, il manquait de vie et d'éclat. Les murs bruns étouffaient la lumière venue de l'extérieur. Des poutres en bois brut soulignaient l'espace. Les meubles étaient assortis, massifs bien que magnifiquement garnis de moulures uniques. Le sol était couvert de fourrures d'ours, de loups, de cerfs.

S'il était entièrement honnête, Vestar préférait cet endroit tamisé et naturel. Toutes ces couleurs éclatantes lui donnaient mal à la tête.

- Dès demain, Skuti t'apprendra ce que tu dois savoir, énonça Alrek, les yeux posés sur Vestar. Pour ce soir, tu te contenteras de te tenir correctement à table. C'est-à-dire que tu ne resteras là où je te dirais d'être et que tu garderas le silence. Est-ce clair ?

- Très.

- Je te prierai de t'adresser à moi avec un peu plus de respect. Je ne pense pas que cela beaucoup demander, n'est-ce pas ?

- C'est, au contraire, énormément me demander.

De la main, Alrek fit signe à son serviteur de sortir. Skuti s'inclina et disparut hors du petit salon.

- Comment devrions-nous faire, dans ce cas ? Nos termes étaient pourtant clairs.

- Nos termes ne m'obligeaient nullement à vous cirer les bottes. Ils parlaient seulement d'un échange de bons procédés.

Un éclat d'acier traversa le regard du prince. De l'amusement ? De la colère ?

- Revoyons-en les termes. Ici, tu m'appartiens. Je peux faire ce que je veux de ta vie mais je sais que m'en prendre à toi n'aura aucun effet. Si le besoin est, je trouverai quelqu'un pour prendre les coups à ta place. Apprécierais-tu cela ? Voir un innocent fouetté à ta place ?

Vestar lui jeta un regard froid, gardant sa réponse pour lui.

- Tenons-nous un accord ?

- Il semblerait, Seigneur.

Il appuya délibérément sur le terme avec tout le sarcasme qu'il put. Alrek ne releva pas et se débarrassa de ses gants qu'il jeta à Vestar. Il les rattrapa par pur réflexe. D'un vague geste de la main, le prince lui désigna un meuble. Il fallut à Vestar ouvrir plusieurs tiroirs avant de trouver le bon.

- Tu dîneras après la soirée, reprit le prince depuis les tréfonds de chambre. Les autres mangeront avec leurs maîtres et ça sera pour toi l'occasion d'observer comment ils se comportent et ce qui leur est permis ou non. La seule consigne que je te donne et que j'exige que tu respectes pour ton propre bien est de ne pas regarder le roi. Je ne veux pas qu'il voit ton visage.

L'exigence du prince laissa Vestar perplexe. Pourquoi était-ce si important ? Ce n'était pas comme si le roi ignorait qu'il était céraméen. Ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait dissimuler.

Il y eut un silence. Des pas. Et puis, Alrek reprit.

- Si quelqu'un te parle, tu ne réponds pas tant que je ne t'en aurais pas donné l'autorisation. Je suis ton maître et je décide si tu parles ou non.

- Ne serais-je pas vu comme impoli ?

- Non.

Le prince sortit de la chambre, changé. Il pointa aux lacets qui pendaient dans son dos et Vestar s'approcha pour les nouer. Il aurait aimé pouvoir profiter de cette proximité pour lui enrouler l'un de ses lacets autour de la gorge et serrer. Sauf qu'il ne le pouvait pas et que Alrek le savait aussi bien que lui.

On frappa à la porte et Skuti réapparut lorsqu'il fut autorisé à entrer.

- Sa Majesté votre père vous attend, Seigneur.

- Bien.

Vestar termina de nouer le pourpoint du prince et le suivit hors de ses quartiers. Il ne prêta pas attention au jeunot qui le fixait d'un regard noir. Il sentait que le jeune Skuti allait lui causer des problèmes. Il devait détester qu'on lui prenne sa place auprès du prince héritier. Après tout, servir la famille royale était un privilège. Se faire remplacer par un céraméen, rien de moins... Son orgueil et sa fierté devaient souffrir.

Ils retournèrent au rez-de-chaussée ou deux valets en livrée ouvrirent les portes de ce qui devait être une salle de bal. Vestar haussa un sourcil en voyant l'immense table qui prenait toute la longueur de la pièce. Trois lourds chandeliers oscillaient au-dessus, leurs centaines de bougies procurant chaleur et lumière.

La centaine d'hommes assise autour se leva brusquement à son entrée et s'inclina. Alrek les salua froidement en s'installant en bout de table, dos aux portes. Vestar s'assit sur ses talons à côté de lui, se forçant à baisser la tête.

Les conversations n'eurent pas le temps de reprendre que les portes s'ouvraient à nouveau sur le roi. Vestar lutta contre lui-même pour ne pas jeter un coup d'œil vers le roi. Il imita Alrek et se leva et s'inclina devant le roi Caspar. Ce dernier enroula ses bras autour de son fils et le serra puissamment contre lui.

- Enfin te voilà rentré, mon fils ! Et couronné de succès ! Très bientôt, nous pourrons unifier le nord et le sud en un seul territoire face auquel Rhesad et Udlica ne pourront pas faire face !

- Ne commencez à pas voir trop grand, père, répliqua simplement Alrek en se reculant. Notre contrôle sur Ceramos est encore minimal.

- Ne sois pas si pessimiste ! C'est un jour de fête ! Nous sommes ici pour célébrer ton succès ! Alors installe-toi et cesse de faire cette tête !

Le roi relâcha son fils et partit à l'autre bout de la table pour prendre place sur son siège. Siège qui ressemblait plus à un trône qu'aux sièges des autres convives. Vestar reprit sa place aux pieds du prince, lui jetant un regard en biais.

Alrek trônait avec grâce et rayonnait de confiance et d'autorité. Sa posture était détendue, une main sur la table, l'autre sur l'accoudoir, les doigts à quelques millimètres des cheveux de Vestar. Son visage paraissait calme mais ses yeux examinaient les invités avec attention et calcul.

- Je vois que vous avez cédé aux demandes de votre père et pris un knähund, Seigneur, remarqua un homme à quelques places de là.

- En effet, répondit simplement le prince sans s'intéresser à lui.

- N'est-ce pas un céraméen ? osa un homme aux traits si doux qu'il pouvait passer pour une femme.

- Vous voyez que si ! répliqua une autre. Aucun isstadien n'aurait ce teint de barbare !

Plusieurs personnes pouffèrent. Le prince n'eut aucune réaction.

- Pourquoi avoir choisi un barbare, Seigneur ? insista l'homme. Alors qu'il y a tant de jeunes isstadiens qui ne rêvent que d'être à votre service !

- Auriez-vous un problème avec mon choix de compagnon, lord Saga ?

- Je disais juste que...

- Vous devriez apprendre à vous taire, la coupa l'homme à sa droite. Vous, les demi-nobles, vous ne comprenez rien.

- Qu'y a-t-il à comprendre ? répliqua un autre homme à la voix de perruche. Tout ce que je vois, c'est un barbare au visage d'ange.

Un sourire faillit venir jouer sur les lèvres de Vestar. Visiblement, les standards de beauté étaient plus ou moins similaires entre Ceramos et Isstad.

- C'est une déclaration ! Quelle meilleure façon de marquer la victoire d'Isstad sur les céraméens qu'avec Sa Seigneurie le prince héritier prenant pour knähund un céraméen ?

Des murmures d'approbation parcourent l'extrémité princière de la tablée. Les conversations commencèrent à se mêler en un brouhaha informe lorsque la nourriture commença à être servie. Vestar serra les poings en sentant son estomac gronder et se tordre douloureusement. Il mourrait de faim. L'odeur des gibiers et des légumes rôtis le faisait saliver. Il était si affamé qu'il ne parvint pas à se concentrer sur les discussions qui avaient lieu autour de lui. Pas que ça ait de l'importance puisqu'ils parlaient tous si vite qu'il avait du mal à suivre. Il parlait un isstadien correct mais, là, il faisait face à un véritable défi.

L'homme à sa droite se pencha et fixa son regard rougi par l'alcool qui coulait à flot sur lui, examinant son corps et sa tenue.

- Tu ne manges pas, chien ? lui demanda-t-il avec une forme de curiosité emplie de mépris.

Vestar ouvrit la bouche avant de se souvenir de la règle du prince. Il leva les yeux vers lui qui guettait sa réaction. Il saisit le subtil mouvement négatif de tête d'Alrek. Il garda donc le silence, laissant l'homme mariner.

- Votre chien doit être défaillant, Seigneur. Il ne parle pas.

- Il parle très bien. Et ce n'est pas un chien, lord Valdemar. C'est mon compagnon. Rhëad n'est pas un chien, n'est-ce pas ?

- Non, bien sûr que non.

Vestar baissa le regard vers les pieds du lord où il pouvait apercevoir un coussin couleur émeraude et deux genoux dessus. Pour la première fois, Vestar osa regarder autour de lui et chercher les autres knähund. Il réalisa vite que tout le monde en avait un. Il remarqua aussi que les paires étaient toujours du même sexe. Était-ce une obligation ou un choix logique ?

Les autres knähund étaient nourris à table ou par leurs maîtres. Il était le seul à devoir se taper sur le ventre et à prier pour que cette soirée se termine rapidement.

Il dût pâlir lorsque, une fois le dernier plat desservi, il vit entrer un homme portant un lourd tambour qu'il posa sur la légère estrade qui semblait être destinée aux musiciens. Une femme le suivait et elle s'assit sur le bord de l'estrade, laissant sa robe bleu nuit s'étaler autour de ses jambes.

- La soirée ne fait que commencer, lui murmura Alrek à l'oreille.

Cette fois, Vestar n'hésita pas à lui jeter un regard mauvais. La silhouette d'un sourire frôla les lèvres du prince avant qu'il ne détourne le regard vers la scène.

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