Chapitre 32

Vestar cria ses ordres qui se répandirent. Des hurlements de sauvages résonnèrent et l'équipée retrouva un courage qu'elle avait presque perdu. Ils sortirent leurs armes et firent front derrière lui lorsqu'il s'avança vers les portes, Alrek à ses côtés.

D'instinct, Vestar se déporta sur le côté. Quelques secondes plus tard, un carreau se plantait là où il s'était tenu. Il ramena son attention sur Elina qui hurlait à ses hommes de fermer les portes. Autour d'elle, c'était le chaos. À l'intérieur des murs de Northedge, les habitants se révoltaient et repoussaient les soldats que la reine usurpatrice avait rallié à sa cause.

Des paysans se mirent entre les portes et les maintinrent ouvertes. Vestar s'engouffra dans Northedge en passant sous les bras tendus de deux femmes aux visages contractés par la force dont elles usaient contre les lourds battants.

La débandade qui avait lieu était telle qu'il resta figé. Il savait que Northedge était peuplée mais il n'aurait pas cru qu'il y avait autant de monde. Lorsqu'il avait parcouru ses rues tortueuses, il n'avait vu qu'une partie de sa population disséminée sur des kilomètres. Ici, tout le monde était concentré au même endroit, les corps se pressant les uns contre les autres. Il n'était pas question d'armes mais de combat au corps à corps. Seuls les soldats étaient armés et parvenaient à faire de nombreux dégâts en dépit d'être submergés par les civils.

- AU ROI VESTAR ! beuglèrent plusieurs personnes.

Le cri fut repris et répercuté aux quatre coins de la place principale de la capitale. Le combat se poursuivait dans les rues étroites et sinueuses qui partaient de la vaste place avec plus de difficultés. Hommes, femmes et enfants s'unirent pour repousser les hommes d'Elina en hurlant comme de véritables barbares.

Partout où il allait, Vestar ne voyait que des corps sur le sable. Il ramassa une épée tombée au sol et alla trancher la gorge d'un garde qui frappait une vieille femme qui avait osé tenter de le désarmer. Le lourd soldat échoua face dans le sable brûlant. Vestar aida la vieille femme à se relever. Elle essuya le sang qui coulait de sonnez et cracha.

- Nous allons tous mourir à cause de vous. Et votre cher et tendre va mourir aussi et la guerre reprendra. Incapable.

Elle cracha derechef et s'éloigna en boitillant.

Ses mots étaient durs à encaisser. Le pire était qu'elle avait raison. Si les hommes d'Alrek n'arrivaient pas, ils allaient se faire massacrer. Il fallait qu'il fasse partir son fiancé. Qu'il le protège. Si Alrek mourait... Il préférait ne pas y penser.

Il lutta pour rejoindre le blond, si visible au milieu de la foule avec sa tignasse blonde. Il ramassa une épée abandonnée sur le corps d'un soldat. Elle était trop légère pour lui mais c'était toujours mieux que ses dagues.

Il se fraya un chemin jusqu'à son fiancé qui se battait de toutes ses forces contre deux hommes. Une goutte de sueur dévalait le côté de son visage. Sa façon de se battre ne fonctionnait pas contre les brutes auxquelles il faisait face. Il ne pouvait pas faire autrement que d'utiliser sa force plutôt que son esprit. Heureusement qu'il était naturellement doué pour combattre.

L'affrontement prit de nouvelles proportions lorsque des flèches enflammées se mirent à pleuvoir. Vestar leva la tête vers le ciel. Les mercenaires envoyaient des volées par-dessus les murs. Ils allaient mettre le feu à toute la ville.

L'esprit de Vestar partait dans tous les sens. Il fallait qu'ils parviennent à se débarrasser des mercenaires et à rouvrir les portes. Au milieu du chaos qui venait de se déclencher, cela semblait être deux objectifs inatteignables.

Elina avait fui dans son château avec une poignée de ses gardes. Elle avait compris que ses mercenaires s'étaient retournés contre elle. Ils préféraient encore brûler toute la capitale plutôt que de laisser quiconque sur le trône. Il fallait se débarrasser d'eux au plus vite avant qu'ils ne réussissent.

Il jeta un regard vers Alrek qui était épaulé par Hardan et trois autres gardes. Il s'en sortirait. Il fallait qu'il y croit. Sinon, il ne pourrait pas agir. Il ne ferait que penser au danger dans lequel il l'avait plongé. S'il lui arrivait quoi que ce soit, ça serait de sa faute. Il fallait qu'il fasse confiance à Hardan et à ses soldats pour protéger leur roi.

Il courut à travers les masses de corps étroitement pressés les uns contre les autres. Il brisa la porte de l'armurerie de Northedge et alla chercher une arbalète. Le mouvement avait réveillé la faiblesse de son épaule mais il serra les dents et partit vers le chemin de ronde qui passait sur les fortifications.

Il avança accroupi jusqu'à réussir à voir les mercenaires. Ils étaient cinq et lourdement armés. Toutefois, ils semblaient être arrivés à court de flèches. C'était un avantage inespéré.

Il n'était pas doué avec une arbalète. Il préférait pouvoir atteindre son ennemi directement plutôt que de devoir rester à distance. Il inspira profondément et relâcha la corde. Le carreau alla se planter dans l'épaule du mercenaire qui tituba en arrière, son regard cherchant qui avait osé lui tirer dessus.

Vestar se dissimula et avança quelque peu pour pouvoir viser un autre mercenaire. Il continua à leur tirer dessus, parvenant à en tuer un et à en blesser trois. Il était plutôt fier de lui même s'il avait espéré faire mieux.

Avec un soulagement intense, il vit les renforts débarquer au grand galop. Ils étaient entourés d'un nuage de poussière qui leur donnait un air éthéré. Les mercenaires encore debout n'eurent aucune chance face à l'armée qui leur tombait dessus.

- OUVREZ LES PORTES ! hurla Vestar. OUVREZ LES PORTES !

Son appel fut entendu parmi ses hommes qui s'organisèrent rapidement pour forcer les lourds battants à s'ouvrir. De l'autre côté, les isstadiens forcèrent le passage et se déversèrent dans la citadelle. Vestar ne put qu'admirer la vitesse avec laquelle ils comprirent la situation et prirent le contrôle du combat.

De son perchoir, il chercha Alrek du regard. Ses longs cheveux blonds tranchaient dans la foule. Il se tenait sur les marches du château et paraissait fouiller la foule du regard. Vestar redescendit et fendit la foule pour atteindre l'entrée du château. Le soulagement qui transparut sur le visage de son fiancé fit louper un battement à son cœur. Le blond dévala les escaliers pour venir le percuter de plein fouet et le serrer contre lui.

- Tu vas bien, souffla le jeune roi. Je ne te trouvais pas et j'ai cru mourir d'inquiétude.

Vestar recula pour pouvoir le regarder. Un bleu colorait la peau de sa joue et un filet de sang coulait sur son front. Il l'essuya, l'estomac noué.

- Je vais bien. Toi, par contre, tu es blessé.

- Ce n'est rien. Juste un coup en traître. Laissons mes hommes reprendre le contrôle de la ville et allons nous occuper de ta mère.

Le blond lui prit la main et ils poussèrent les portes du château. Le hall était étrangement vide. Ça n'annonçait rien de bon. Elina devait s'être retranchée dans la salle du trône ou dans ses quartiers. Il ignorait si elle avait appliqué le plan de protection de base ou elle tenait toujours à faire la fière. Il se massa les tempes et considéra les deux options.

- La connaissant, elle doit être assise sur le trône en nous attendant, souffla-t-il. Mais elle doit avoir prévu quelque chose.

- Quoi ?

- Je n'en sais rien. Rien de bon.

- La plupart de ses hommes sont dehors, elle n'a plus qu'une faible défense.

- Je ne parierais pas là-dessus. Je l'ai prise pour une idiote mais j'avais tort. Elle doit avoir dissimulé un petit contingent dans l'optique ou nous passerions les portes.

- Je peux passer devant avec quelques hommes pour voir si la voix est libre, proposa Hardan.

Vestar hésita. Si c'était le guet-apens qu'il redoutait, ça serait du suicide. Il devait trouver autre chose pour forcer Elina à sortir de sa cachette ou, au moins, à révéler ses plans.

- Que veux-tu faire ?

- Je n'en sais rien.

Il fallait qu'il se reprenne. Qu'il se calme et réfléchisse. Il n'avait pas beaucoup de temps. Il fallait que son instinct et son intuition se remettent en route. Qu'il oublie qu'il s'agissait de sa mère. Il devait la voir comme une ennemie. Comme rien d'autre. Elle ne devait plus être que ça. Une ennemie.

Et il en était incapable. Quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse... C'était sa mère et il ne parvenait pas à lutter. Il était totalement désemparé.

Il tourna la tête vers Alrek et chercha le soutien dont il avait désespérément besoin. Il ne pouvait pas réfléchir et gérer la situation. Il ne pouvait tout simplement pas.

- Allons voir dans la salle du trône avec prudence, décida Alrek. Capitaine, envoyez un éclaireur. Nous devons garder un maximum d'hommes avec nous.

Hardan sélectionna l'un de ses soldats les plus anciens et Vestar donna la direction de la salle du trône. Ils patientèrent. Quelque chose travaillait Vestar. Un détail, une idée. Une intuition.

Sa main alla saisir celle d'Alrek.

- Je sais où elle est.

- Où ?

Il ne répondit pas tout de suite.

- Vestar ?

-  Je dois y aller seul. Je... Je refuse de t'emmener là-bas.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a eu ?

Il secoua la tête, refusant de répondre. Les souvenirs remontaient à la surface. Il sentit la sueur glaciale couler le long de sa nuque. Il en était certain, désormais. Elle était là-bas. Pourquoi n'y avait-il pas songé plus tôt ? Il se sentait stupide.

- Juste... Reste là. D'accord ?

- Je n'aime pas ça, Vestar. Qu'est-ce qui se passe ? Où est-ce que tu vas ?

- Reste là. Fais ça pour moi. S'il te plaît.

- Vestar...

- Je t'en prie, Alrek.

Il détacha sa main de la sienne et s'éloigna. Il regarda Hardan.

- Empêche-le de me suivre. S'il te plaît.

Il n'attendit pas de répondre de la part du capitaine. Il s'éloigna à grandes enjambées vers le fond du château. Il retrouva le couloir familier, si sombre et étroit. Il se souvenait de cette route comme s'il l'avait prise la veille. Son estomac se serra et la nausée lui remonta dans la gorge. Il serra les poings et se força à continuer à descendre dans les sous-sols.

Il retrouva sans mal les différents embranchements qui le mèneraient droit vers le donjon. Ses pieds savaient où ils allaient. Son esprit se noyait dans les souvenirs, dans la terreur. C'était irrationnel. Il ne risquait plus rien.

La porte apparut au bout du couloir et il se figea. Il inspira profondément et la poussa.

Tout était tel qu'il s'en souvenait. Le sol carrelé et taché. Les murs de roche brute. Les tables alignées à droite. Les chaînes à gauche. La chaise dans le coin du fond. Rien n'avait changé si ce n'était l'odeur. Celle du sang l'avait cédé au moisi et à la poussière.

- Tu m'auras faite attendre, siffla Elina.

Elle se leva de la chaise et s'approcha pour sortir de l'ombre. Pas que ça ait été réellement nécessaire. Il n'avait pu la manquer.

- Désolé, je ne voyais pas l'intérêt de me presser.

Il maudit le trémolo dans sa voix. Il n'avait pas su le retenir. Être dans cette pièce... C'était difficile. Les images étaient toujours aussi vives, aussi paralysantes. Son sarcasme était sa dernière défense.

- Pendant un instant, j'ai cru que tu n'oserais pas venir. On dirait que tu as plus de courage que je ne t'en donnais le crédit.

- Il semblerait.

- Tu ne tentes pas d'actionner la fibre maternelle ? C'est étonnant. Tu as l'air si désemparé !

- Tu n'as rien d'une mère. Honnêtement, je plains Anda qui a dû te subir durant toutes ces années. Je ne m'étonne plus qu'elle soit à moitié folle.

- Tu ignores de quoi tu parles.

- C'est probablement une bénédiction.

- On sait tous les deux que, si tu veux ton trône, tu dois me tuer. Et tu ne le feras pas. Tu n'en seras pas capable. Tu n'oseras jamais assassiner ta mère de sang froid.

Il ne pipa mot. À rien ne servait de tenter de nier. Elle avait raison. Il ne pourrait pas le faire. En dépit de tout ce qu'elle lui faisait subir, elle restait sa mère et elle avait le pouvoir sur lui. Elle le savait. Nier serait une perte de temps.

- Venir ici était une erreur, reprit-elle. Surtout si tu n'as pas le courage de faire ce qu'il faut pour récupérer ton trône. Tu oses te proclamer roi alors que tu es incapable d'agir comme tel. Tu vas faire tuer tout ton royaume avant même que je rende mon dernier souffle.

- Je n'en serais pas si sûre, si j'étais toi. En un an de règne, tout ce que tu as accompli, c'est obtenir de jolies robes au détriment de ton peuple. Tu l'as affamé et appauvri au maximum. Il te hait et tu ne pourras jamais mettre un pied hors de ce château sans te faire lapider. Tu n'as aucune chance.

- Tu es bien naïf ! Ils n'oseront jamais s'en prendre à moi. Surtout une fois que j'aurais pendu ton corps sur la place publique.

Qu'elle lui dise aussi crûment qu'elle comptait se débarrasser de lui le choqua. Si lui était incapable de s'en prendre à elle, elle n'aurait aucune hésitation. Comme pour le prouver, elle fit glisser la dague qu'elle avait dans la manche jusqu'à sa main et laissa la lumière des torches la faire briller. Il ne broncha pas.

Il avait l'espoir qu'elle fasse la bravache et qu'elle ne le fasse pas réellement. Il espérait qu'elle tente simplement de le provoquer. Cependant, il voyait dans son regard que ses espoirs étaient vains. Elle était déterminée. Il n'était qu'un obstacle entre elle et le trône qu'elle convoitait depuis tant de temps.

Il la laissa s'avancer, arme à la main. Il banda les muscles, sentant son instinct se mettre en branle. Il ne laisserait pas tuer. Il ne pouvait pas faire ça à Alrek. S'il mourrait, son fiancé serait assassiné. Il devait le protéger. Les rôles s'étaient inversés et il était la seule chose qui protégeait Alrek d'une exécution. Les céraméens haïssaient trop les isstadiens pour qu'il en aille autrement. Il allait falloir du temps pour réparer l'erreur de leurs pères.

- J'ai l'impression que tu attends la mort, mon cher fils. Tu as été assez idiot pour venir ici sans ton chien, totalement seul. Que dois-je en déduire ? Tu te penses assez fort pour me tuer ? Ou tu espères que je te tue et tu préfères qu'il ne soit pas là pour assister à ça ?

Vestar ne répondit pas. Il garda un œil sur la lame avec laquelle elle jouait.

- Alors ? Ai-je raison ? Je doute que tu sois venu seul ici, entre tous les autres endroits où j'aurais pu te recevoir, sans avoir songé ne pas en ressortir vivant. Si tu avais vraiment voulu survivre à notre rencontre, tu aurais laissé ton cher et tendre approcher.

- Tu parles beaucoup mais n'agis pas, rétorqua-t-il aussi calmement que possible.

Il sentait la tension augmenter entre eux. Elina allait frapper. Sa patience arrivait à son terme. Elle avait espéré qu'il réagisse, qu'il déclenche une dispute qui l'aurait poussé à la tuer. C'était étrange, en y songeant. Elle voulait qu'il la tue. Pourquoi ?

Et puis, il comprit. S'il la tuait, il serait un matricide. Elle n'aurait pas été jugée pour ses crimes et le royaume se rebellerait contre un roi qui aurait tué sa propre mère. Peu importait qu'elle ait usurpé le trône et les ait appauvri au maximum. Elle était sa mère et la mère avait une figure très importante à Ceramos. S'il la tuait, elle gagnait.

- Je ne te donnerai pas ce que tu veux, dit-il froidement. Je ne te tuerai pas.

- Quel dommage ! Parce que, moi, je vais te tuer.

Elle bondit soudain vers lui avec une agilité qu'il n'avait pas vue venir. Il esquiva la dague. Malgré tout, elle parvint à égratigner son cou. Un sifflement échappa à Vestar et il pivota, sa main assenant une grande gifle à Elina. Elle chuta violemment et laissa échapper sa dague. Vestar voulut donner un coup de pied dedans. Toutefois, sa mère devait s'être attendue à une telle possibilité car elle se jeta sur les tables pour récupérer le premier outil à sa portée.

Elle lui lança un marteau au visage avant de se saisir d'un couteau. Le premier le heurta dans l'épaule et l'envoya dans le mur. Il eut à peine le temps d'esquiver le coup de couteau qu'elle tenta de lui assener. Il la repoussa de toutes ses forces. Elle revint aussitôt à la charge, tel un taureau enragé. Il ne put que faire un pas de côté pour l'éviter.

Elle devait s'être entraîné. Il ne pouvait en aller autrement. C'était une femme de cour, pas une guerrière. Or, elle était rapide et frappait avec force. Elle devait forcément avoir reçu un quelconque entraînement en prévision de leur affrontement. Ça ne faisait que rendre les choses d'autant plus effrayantes. Comment en était-elle arrivée là ?

Il hurla lorsqu'elle parvint à lui planter sa lame dans son dos. Il heurta le sol de plein fouet, le souffle coupé. Il se força à rouler sur le dos pour esquiver un second coup. Il se releva aussi vite qu'il put et s'éloigna. Il fallait qu'il la maîtrise. Toutefois, elle était entrée dans une frénésie violente et incontrôlée qui la rendait difficilement atteignable. Elle était décidée à en finir et elle ne se laisserait pas faire.

Lui aussi voulait en finir mais pas de la même manière.

- Arrête ! cria-t-il. C'est sans espoir, pour toi.

- Bats-toi ! fut sa seule réponse. Réagis ! Cesse de me traiter comme une incapable !

C'était donc ça, le vrai problème. Elle avait besoin de reconnaissance, de prouver sa valeur. Rien de plus. Elle pensait qu'en devenant reine, elle montrerait à tous qu'elle n'était pas qu'un accessoire, la preuve d'une alliance bancale. Elle prouverait qu'elle était capable de plus que d'organiser des bals et autres réceptions.

Il esquiva une nouvelle attaque de sa mère. Il percuta l'une des tables. Le coin s'enfonça dans sa hanche et il grimaça. Il fit de son mieux pour s'éloigner et se protéger mais elle était si désespérée qu'elle se contenta de lancer son couteau droit vers lui. Il cria lorsque la lame se ficha dans le bas de son dos. Il heurta le carrelage, son menton éclatant sous l'impact. Il se retrouva sonné par la soudaine douleur.

La porte claqua et il crut qu'Elina allait le laisser agoniser là, seul, dans cet endroit honni. Au lieu de ça, des pas résonnèrent, trop nombreux. Il tenta de se relever, poussant sur ses bras en crispant tellement les mâchoires qu'il se fit mal.

- Non, ne bouge pas. Reste là. Ça va aller.

- Alrek ?

- Je suis désolé d'arriver si tard. J'ai cru qu'elle allait te tuer... !

Les doigts du blond passèrent dans ses cheveux pour le rassurer et pour se rassurer lui-même.

- Ce n'est pas mortel, lui assura Alrek dans un souffle. Ça va aller. Allons-y doucement.

Alrek demeura à ses côtés. Il ne lui lâcha pas la main, même lorsqu'il perdit connaissance, assommé par la teinture que lui fit respirer le soigneur.

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NdlA : Et voilà ! L'affrontement entre Vestar et sa mère ! Qu'est-ce que vous en avez pensé ? Dites-moi tout !

Il ne reste plus que deux chapitres après celui-là ! Qu'est-ce que vous pensez qu'il va se passer ?

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