Joyeux anniversaire : à moi

Mais de qui peut-on bien fêter l'anniversaire ? Oh, mais que suis-je bête, c'est dans le titre. C'est donc aujourd'hui mon anniv'. (enfin, avec du retard mais c'est pas grave, on va faire comme si de rien n'était)



Et ce sont les combien ? Pour ceux qui me suivent depuis un moment, vous pouvez le deviner (bien que j'en doute très fortement puisque vous devez très probablement vous en foutre). Donc, pour tout le monde, ce sont mes 20 ans. Je dois dire que je ne pensais pas que cela me ferait autant d'effet d'écrire cela. Bien que je me fiche un peu de mon âge, cela fait toujours un petit effet de rentrer dans une nouvelle décennie. Les 20 ans, c'est quand même quelque chose, on me prendra sans doute un peu plus au sérieux ou peut-être pas après tout.



Comme l'année dernière et comme je compte l'instaurer désormais, ce chapitre anniversaire sera un chapitre rantbook. Je ne m'étale jamais sur moi en temps normal, vous avez dû vous en rendre compte, les informations que vous avez de moi se résument à ces chapitres où j'en raconte tout de même beaucoup. Je préfère faire de gros chapitres où je déballe tout d'un seul coup plutôt que beaucoup de petits chapitres éparpillés au vent qui risqueraient de soûler tout le monde. Je vais donc vous raconter ma vie de mes 19 ans à mes 20 ans. Le dernier semestre de mes études supérieures et ma vie depuis et dieu sait que j'ai un tas de choses à raconter.



Je vais revenir en premier lieu sur l'évènement qui se déroule tout au long de ma dernière année de DUT et qui se découpe donc entre mes 19 et mes 20 ans, le projet tutoré. Pour ceux qui se souviennent de mon dernier chapitre anniversaire, c'était déjà bien le bordel étant donné que je m'étais retrouvée avec des débiles profonds et que je n'avais qu'une seule grâce dans tout ça, ma compatriote Ludivine. Je me suis donc arrêtée au rendu du cahier des charges. Et étonnamment, nous avons reçu une bonne note, c'est-à-dire qu'on avait au moins la moyenne.



Tout le long de l'année, on était censés se réunir pour travailler sur le projet en dehors des heures de cours puisqu'on avait pas d'heures de cours prévues dessus et qu'on devait se débrouiller, c'était le but. Sauf qu'étant donné que je n'avais strictement pas envie de voir leurs tronches aussi souvent (je les voyais déjà suffisamment en cours), on ne faisait quasi jamais de réunions. Donc on était pas prêt d'avancer. D'autant plus que pour le projet, nous avions besoin d'une application sur laquelle on allait mettre nos parcours patrimoine avec nos quizz, etc. Mais on a eu les accès extrêmement tard donc on a pu s'y mettre assez tard pour essayer de comprendre comment l'application fonctionnait. On a fait plusieurs réunions avec la commanditaire pour qu'elle nous explique un peu mieux comment tout fonctionnait mais une grosse part du travail était tout de même de fouiller par nous-mêmes pour comprendre comment tout était agencé.



Vers la fin du projet et des dates limites, nous étions clairement dans un objectif du « tant que c'est fait », autrement dit, on ne cherchait pas la perfection, on voulait honnêtement se débarrasser un peu de tout ça. Vient finalement le moment où nous devions rendre le compte-rendu du projet tutoré. Encore une fois, nous nous répartissons les tâches pour savoir qui allait écrire sur quoi. Encore une fois, c'était une belle catastrophe. Bien que cette fois-ci, tout le monde rendait à peu près à l'heure, le problème restait le même, le contenu. Bon Dieu qu'ils écrivaient mal. En dehors de l'orthographe, grammaire, etc. dont je me chargeais car la plupart étaient dys, c'est simplement qu'ils ne savaient pas expliquer correctement, leurs tournures de phrases étaient affreuses. Je suis désolée pour eux mais on aurait dit que des collégiens pouvaient écrire la même chose, voire mieux.



Je m'occupais donc d'absolument toutes les corrections, quelles qu'elles soient. Je suis quelqu'un qui se couche tôt et se lève tôt mais de très nombreuses fois, j'ai dû me coucher beaucoup plus tard qu'à l'habitude pour faire toutes les corrections nécessaires. Et malheureusement pour moi, je fonctionne très mal à partir de certaines horaires, mon cerveau refuse simplement de comprendre les choses. Pas très pratique lorsque je dois me concentrer à fond pour ne rien louper. Il y a eu quelques engueulades à quelques moments mais lorsque je leur ai bien fait comprendre (en les engueulant) qu'on devait plier cette merde pour avoir notre diplôme, ils ont fini par s'y mettre sérieusement, notamment Gaston qui, humblement a essayé de m'aider avec les corrections (bien que ça m'ait pas beaucoup aidé parce que son orthographe aussi n'était pas bonne) mais le geste est là.



Le stress qui a accompagné la rédaction de ce compte-rendu est clairement l'un des pires que j'ai vécu dans ma vie, et dieu sait que je stresse TOUT LE TEMPS. Lorsqu'enfin toutes les parties étaient là et corrigées, Ludivine a pu s'occuper de la charte graphique. La matinée de rendre le compte-rendu, il nous restait deux heures de vide avant l'heure de rendu final et nous nous sommes posées dans notre salle étudiante pour peaufiner tout ça car il y avait des choses que je voulais rectifier. A ce moment-là, l'ambiance dans la salle était si tendue parce que toutes les équipes étaient dans la même situation que nous. Avec Ludivine, nous avions fait tellement de modifications. Dès qu'on pensait que c'était définitivement fini et qu'on pouvait l'envoyer, on se rendait compte qu'il y avait des éléments qui n'allaient pas et nous revoilà parti pour encore modifier.



Nous avons fait au moins 5 ou 6 comptes rendus tellement ça n'allait pas. Et lorsqu'enfin tout était bon et que l'on pouvait finalement envoyer à notre prof référente, je suis sortie dehors pour téléphoner à ma mère et enfin me libérer de tout le stress de ce truc. Mais si vous pensiez que tout ça était fini, grosse erreur. Parce que voilà maintenant, l'ORAL. Et comment vous dire qu'avec mon équipe de timides, j'étais bien partie. J'étais la seule qui était vraiment à l'aise à l'oral. D'autant plus qu'on était en retard sur ça aussi parce qu'il n'y avait qu'une semaine entre l'envoi du compte-rendu et la soutenance de projet (c'est comme ça que ça s'appelle), et bien évidemment, comme on s'était concentrés à mort sur l'écrit, on avait strictement rien de préparé pour l'oral.



D'autres groupes avaient fini l'écrit à l'avance et s'étaient préparés à mort pour la soutenance tandis que nous, on était à la traîne. Je me suis donc retrouvée, coach vocale et coach de théâtre. En écrivant nos parties et en les lisant pour voir ce que ça donnait et notre temps, je me suis rendue compte qu'ils ne savaient vraiment pas parler à l'oral. J'ai donc dû leur dire exactement à quel moment ils devaient mettre des pauses, comment ils devaient dire leurs phrases, sur quelle intonation pour que ça rende à peu près correct. J'étais tellement stressée que j'ai eu énormément de mal à m'endormir la veille et que j'ai appelé Thomas en pleine nuit pour me rassurer.



Vient finalement le jour de la soutenance où l'on avait d'ailleurs appris que les premières années devaient y assister, donc en plus du jury des profs et de nos camarades qui passaient dans la même salle que nous, il y avait de parfaits inconnus. Quelle joie dites donc. D'autant plus que BEAUCOUP de premières années avaient choisi la salle où j'étais puisque les projets étaient un peu répartis par thématique dans les salles et visiblement, ça intéressait. Sauf que du coup, on s'est retrouvés trop nombreux pour la salle choisie au départ. Les premières années sont rentrés en même temps que nous donc on avait pas la priorité pour s'asseoir. Ludivine a fait une crise de panique au vu de tout ce monde et je l'ai accompagné aux toilettes pour se calmer. Nous avons finalement pu changer de salle en laissant les deuxièmes années rentrer en premier.



Sur six groupes, le mien passait en deuxième. Au moins, on se disait qu'on serait débarrassés plus vite. Le premier groupe était celui de François, qui se déroulait dans la même ville. Ils avaient vraiment fait quelque chose aux petits oignons. Puis, vient nous. Autant vous dire que c'était la folie. Valentin avait appris son texte par cœur parce que ça lui convenait mieux sauf que du coup, il se mettait à parler d'un ton extrêmement monotone, style google trad et sa posture. Dieu, sa posture. Je vous jure que c'est pas une blague, il se tenait exactement comme un sims, je me retenais de rire tout du long. Léopold, qui parlait assez bien mais beaucoup trop bas, les seules personnes qui l'ont entendu, c'était les profs et ceux aux premiers rangs. Gaston, ça allait dans l'ensemble même si on savait pas trop quand ses phrases allaient finir et reprendre puisque son rythme était très bizarre. Ludivine s'en est sortie comme une cheffe malgré sa crise de panique juste avant et j'étais trop fière d'elle.



J'ai pris la parole en dernier car j'étais celle qui parlait le plus fort et avec la plus grosse présence, je pouvais donc reprendre l'attention de tout le monde qui s'était évaporée. Et moi, bah, j'avais l'air d'une présentatrice météo même si les profs n'ont pas ressenti ça et qu'ils ont dit que j'étais la meilleure à l'oral. Et disons que j'ai dit d'énormes bêtises pendant mon passage que je préviens que vous ne devriez pas faire la même chose. J'en avais tellement marre, j'étais tellement au bord, je voulais tellement jeter ça pour ne plus jamais en reparler que je ne me suis pas rendue que je me suis mise à tailler mon groupe tout le long de mon passage. Il y a cependant, un moment, où j'étais parfaitement consciente de ce que je faisais et j'en avais tellement marre que j'y suis allée au culot pur et simple (ne faites pas ça pendant vos épreuves s'il vous plait).



Dans le retour sur expérience, j'ai dit que c'était une bonne expérience pour nous car cela nous apprenait, comme dans le monde du travail, à travailler avec des gens que nous n'apprécions pas forcément. Et que, comme dans le monde du travail, le plus important était la politesse et l'hypocrisie. Est-ce que j'ai carrément abusé, ouais et je m'en fiche. Lorsque les profs purent nous poser des questions et donner leurs commentaires, nous nous sommes fait descendre comme on s'est jamais fait descendre. Nous avons fait des fautes dans le diapo (que je n'ai pas vu tellement j'étais fatiguée et tellement je voulais tout gérer seule), nous avons fait des erreurs historiques qui auraient pu être facilement rattrapable si on avait demandé de l'aide à notre prof référente, on a descendu l'appli tout le long de la soutenance. Bref, rien n'allait et l'un des profs s'est tourné vers les premières années pour leur dire qu'ils avaient maintenant un exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire en soutenance.



D'un côté, j'avais envie de me tirer une balle de honte, de l'autre, j'étais trop heureuse que tout soit enfin fini. Mais bon, notre passage désastreux en soutenance m'a tellement traumatisé que j'en ai fait un cauchemar quelques semaines après où les profs nous obligeaient à repasser la soutenance tellement c'était affreux la première fois.



Et après le projet tutoré, il y avait le stage de deuxième et fin d'année qui durait cette fois-ci deux mois au lieu d'un mois comme l'année d'avant. J'ai mis énormément de temps à trouver mon stage, je ne rigole pas, j'ai dû faire une trentaine de demandes sur quasi toute la France (enfin, là où je pouvais être logée). Mais j'ai finalement pu être prise en stage dans une ville que je connaissais un peu en étant logée par mes grands-parents (je devais prendre le bus matin et soir mais pas grave, j'étais avec mes grands-parents). Cette fois-ci, pour ce stage, on devait accomplir une mission tout du long.



Je n'arrivais pas à contacter celui qui devait être mon maître de stage mais j'ai eu un avantage étant donné qu'il lui arrive d'être prof à mon département. J'ai donc pu tout simplement aller lui parler lors d'une pause d'un autre cours. J'ai donc reçu ma mission de stage et j'ai vraiment eu de la chance sur ce coup-ci puisque j'ai eu une mission qui m'intéressait dès le départ « valorisation des fonds SFFF/contes et ados ». (Et pour ceux qui ne le savent pas (comme moi au début) SFFFF veut dire Science-fiction/fantastique/fantasy. Pendant mes deux mois, j'ai donc été chargée de trouver des moyens de les mettre en valeur vis-à-vis du public pour qu'ils soient plus empruntés ou simplement pour les faire connaître.



J'ai adoré ma mission, j'ai pu découvrir beaucoup de titres et je me suis aussi découvert un intérêt pour la SFFF que je ne me connaissais pas ou que je connaissais moindre. J'ai aussi eu de la chance parce que je me suis retrouvée avec une autre deuxième année mais d'un autre IUT. On a donc pu se serrer les coudes, comparer comment ça se passait dans nos IUT et simplement rigoler ensemble. Ces deux mois ont été extraordinaires pour moi, une fois de plus, ça m'a simplement confirmé que la bibliothèque était ce que j'ai toujours voulu faire et que je ferais indéniablement. L'écriture de mon mémoire a par contre été beaucoup plus difficile pas seulement parce que le nombre de pages augmentaient mais aussi parce que, comme c'était un mémoire, on ne devait pas seulement raconter ce qu'il s'est passé mais faire des recherches approfondies.



Du coup, toute mon intro était une explication de l'histoire de la SFFF en bibliothèque et sa représentation en bib. J'ai fait ENORMEMENT de recherches pour ça et je peux dire que je suis pas peu fière. Je ne dirais pas que je suis devenue une spécialiste mais j'en sais quand même maintenant beaucoup. Mais évidemment, comme le projet tutoré, quand l'écrit est fini, il y a l'oral (sinon, c'est pas drôle). Et là, je peux vous dire que mon diapo est vraiment pas folichon. On a tous eu du mal avec les consignes donc franchement que ce soit pour le mémoire ou le diapo, le problème ne venait certainement pas des élèves mais plutôt de leur manière d'expliquer les consignes.



Au final, j'ai utilisé le meilleur ami de tous les étudiants AKA Canva. J'ai fait un truc à la va-vite, clairement, j'en avais tellement marre que mon cerveau avait du mal à coopérer. Vient finalement le jour de la soutenance et ... eh ben je me suis bien fait sacquer encore une fois. Décidément, les soutenances, c'est peut-être pas fait pour moi. Lors de ma mission, j'avais réalisé quelque chose qui sortait un peu de cadre exact de ma mission mais que je devais réaliser quand même pour que ça reste cohérent et ça m'a porté préjudice parce que ce n'était pas l'intitulé de la mission, bla bla bla.



Mais bon, après le projet tutoré et le stage, j'ai l'honneur de vous dire que je suis finalement bel et bien diplômée de mon DUT Information-Communication Métiers du Livre et du Patrimoine, option Bibliothèque. *emoji fiesta*



Et maintenant que la partie scolaire est passée, nous pouvons attaquer l'autre grosse partie de cette année, mon permis, bien évidemment. Alors, comme je m'en doutais je n'ai pas réussi à le passer avant d'avoir mon diplôme, à vrai dire, je n'ai même pas réussi à passer le code avant de finir mon année. Mes parents ont donc dû trouver une autre auto-école après que je sois revenu à la maison. Après beaucoup de persévérance, j'ai finalement réussi à avoir mon code (dieu merci) avec seulement deux fautes (il faut en avoir cinq ou moins pour l'avoir). Au fur et à mesure de mes leçons de conduite, je me sentais de plus en plus à l'aise et j'ai même réussi par arrêter de pleurer.



Au bout de près d'une cinquantaine d'heures de conduite (oui, tout ça), j'ai finalement passé l'épreuve du permis le 23 novembre que j'ai ... raté. Oui, bon, bah, on ne peut pas tout avoir du premier coup. De toute façon, à chaque fois que j'en parle avec quelqu'un de mon entourage, tout le monde me dit qu'ils l'ont eu au bout de plusieurs tentatives, c'est juste que je suis dans la moyenne quoi. Bon, pour les erreurs, je me suis placée du mauvais côté dans un rond-point, la sortie était à gauche et je m'étais placée à droite mais j'allais aller sur la voie de gauche (ce n'est qui n'est pas autorisée), l'inspectrice a donc pris mon volant pour me remettre dans la voie de droite. Je n'ai également pas assez freiné dans une voie de stockage pour tourner et l'inspectrice a dû me signifier à voix haute (et plusieurs fois) que je devais vraiment freiner).



Au vu donc de mes erreurs, je devais attendre un mois pour le repasser (parce que le délai d'attente pour repasser le permis varie en fonction de ton nombre d'erreurs etc.). Je pouvais donc le repasser à partir du 23 décembre mais avec les vacances, nous avons jugé avec les monitrices que je le repasserais le 6 janvier (ce qui est très bientôt étant donné que mon chapitre est très en retard). Par rapport à ça, je me sens assez à l'aise pour le repasser. Je sais quelles erreurs j'ai fait et comment je dois faire pour ne pas les reproduire. J'ai conduit assez d'heures et si je me concentre suffisamment, tout devrait bien aller. Je me met simplement moi-même des bâtons dans les roues.

EDIT : mon permis a été annulé et reporté pour je ne sais quelle raison et je dois maintenant passer le 18 janvier. Est-ce que j'en ai marre de tout ça ? Putain, vous imaginez même pas à quel point. J'ai l'impression que je vais jamais me sortir de ça.



Revenons rapidement sur le travail. Puisque les métiers des bibliothécaires auxquels j'aspire font partie de la fonction publique, je vais devoir passer le concours de la fonction publique. Et pour s'inscrire à un concours de la fonction publique, autant vous dire que c'est le parcours du combattant. Pourquoi ? A cause de la pré-inscription, de l'inscription et du bordel que constituent les sites gouvernementaux et l'administration française. J'aime plus que tout mon pays mais bordel l'administration faut faire quelque chose. Bon, j'ai finalement réussi à m'inscrire dieu merci mais c'était pas une mince affaire. D'autant plus que j'ai bataillé avec moi-même pendant très longtemps pour savoir si je postulais pour la catégorie B ou C (parce qu'il y a trois catégories : A, B, C). J'ai toujours su que je ne voulais pas de la catégorie A parce que ce n'est que du management et qu'il n'y a pas de travail de terrain.



Ce qui m'attire dans ce métier, c'est justement le travail de terrain, et rester dans des bureaux à donner des ordres aux gens, hors de question. En plus, le management, j'ai déjà donné avec le projet tutoré et je refuse de recommencer, c'est trop de la merde. Mais je devais encore choisir entre le B ou le C. Mon cœur penchait vachement plus pour le C parce que ce sont vraiment les tâches de bases, celles qui constituent le cœur du métier. Mais évidemment, c'est payé au lance-pierre puisque de toute façon les métiers de la culture sont payés au lance-pierre (je vous en foutrais moi, des « pays de la culture »). Au final, pour le salaire et pour éviter de repasser plus tard en interne un autre concours, je pars directement vers le B puisque je peux le passer avec un BAC+2. Je vais donc, à partir du 25 mai, passer le concours d' « assistant (principal) territorial de conservation du patrimoine et des bibliothèques ».



Dans un registre un peu similaire, puisque je n'ai pas de taf en attendant mon concours, je suis retournée habiter chez mes parents. Jusque-là, rien d'anormal me direz-vous. Beaucoup de jeunes font cela en attendant de se lancer pleinement dans la vie active. Mais voilà, mes parents ont déménagé et leur nouvelle maison n'est pas conçue pour les enfants étant donné que mon frère et moi avons tous les deux fini nos études, que nous n'avons pas de taf et que nous sommes retournés chez les parents. Il y a donc une chambre d'ami (que mon frère a) et moi, j'habite dans les combles. E vrai, ça va, mes parents ont arrangé un coin et je considère ça comme mon perchoir donc ça passe.



Mais bien évidemment, le problème principal, c'est la santé mentale. Puisque mon frère et moi sommes tous les deux bien, bien, bien pressés par nos parents pour trouver du taf et s'en aller. Autant dire que notre santé mentale est pas la plus dingue du monde (même si on aime nos parents, je tiens à le souligner). Et dans le registre santé mentale, attaquons sur un autre point. L'autisme. J'ai eu plusieurs connaissances autistes et lorsqu'elles me parlaient, je me reconnaissais dans beaucoup de points mais je laissais ça dans un coin de ma tête. Et récemment (il y a deux/trois mois), je suis tombée sur de plus en plus de reels sur insta (reels puisque je n'ai pas tik-tok) qui abordait le sujet de la santé mentale et plus particulièrement de l'autisme. Et je me suis reconnue dans beaucoup trop de facettes.



J'ai donc commencé à faire mes propres recherches. Et je suis maintenant intimement convaincue que je suis autiste. Même si bien évidement, il y a une chance que je ne le sois pas, c'est pour ça que j'ai une liste de pour et de contre. Est-ce que je suis cinglée ? Oui, peut-être aussi. Comme je ne pouvais pas le garder pour moi, j'en ai parlé à ma meilleure amie qui a fait un bon paquet d'allers-retours en HP et qui s'y connait en santé mentale. Elle m'a donc encouragé à aller voir un spécialiste qui pourra me diagnostiquer. J'ai toujours voulu faire ça dans le dos de ma famille parce que je savais que peu importe ce que je dirais, ils ne me croiraient jamais et essayeraient de trouver une excuse pour absolument tout ce que je leur dirais.



Mais n'en pouvant plus, je me suis décidée à en parler à mon frère pour savoir si je devais le dire à nos parents pour des rendez-vous psy. Sa première réaction ? Me rire au nez. Sa deuxième réaction ? Démentir. Sa troisième réaction ? Trouver des prétextes à tous les faits de ma liste. Voilà, donc pour en parler à ma famille, c'est mort. Ma meilleure amie m'a dit qu'ils ne pourraient de toute façon rien dire si je leur collais un papier marqué d'un diagnostic de TSA (trouble du spectre autistique) noir sur blanc. Je vais donc attendre d'avoir mon permis, me prendre mes rendez-vous, y aller seule et revenir ou non avec ce papier.



Si ça se trouve, je ne suis effectivement pas autiste et je me suis montée la tête pour rien. Mais pour le savoir, j'ai besoin de l'avis d'un spécialiste et pas quelqu'un qui me « connait » (parce que je suis celle qui me connait le mieux). A vrai dire, peu importe le résultat, la seule chose qui compte pour moi, c'est de me connaître et de me comprendre un peu mieux. De simplement comprendre comment je fonctionne pour pouvoir agir en conséquence.



Dans cette année, même s'il y a eu du négatif, il y a également eu du positif. C'est comme ça que ça marche toujours et que ça marchera toujours. Oui, je suis anxieuse à propos d'un diagnostic que je pourrais ou non avoir mais j'ai réussi à avoir mon diplôme et je vais bientôt passer le concours pour le métier auquel j'ai rêvé toute ma vie.



Comme d'habitude, pour un chapitre rantbook qui est un résumé d'une année de vie, le chapitre est assez long. Mais pour ceux qui sont allés jusqu'au bout, je vous remercie infiniment d'avoir pris le temps de me lire, ça signifie beaucoup pour moi.



Sinon, j'espère que vous avez passé de bonnes fêtes, un bon réveillon du nouvel an et bonne année à tout le monde. Et que tout ce que vous souhaitez soit de votre côté et à une prochaine fois.


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