Joyeux anniversaire : à moi

Comme le titre le laisse si subtilement deviner, aujourd'hui, c'est mon anniv'

Et on fête mes combien ? 19 ans. Je rentre peu à peu dans la cour des grands. Ceux qui vont payer des factures, avoir un boulot et faire leur vie sans papa et maman.


Les autres chapitres où je parlais de mon anniversaire, j'ai beaucoup évoqué mon rapport à l'âge en général et mon âge en particulier, ce que ça me faisais de prendre des années mais cette année, il n'y a pas tant que ça à dire. Alors je vais plutôt transformer ce chapitre en rantbook pour raconter ce qu'il s'est passé pendant cette année de mes 18 à mes 19 (parce qu'en vrai ça fait à peu près une année civile). Et Dieu sait qu'il y a des trucs à dire.


Je vais revenir sur certaines choses que j'avais dis dans des précédents chapitres pour remettre au goût du jour et en faire des updates. Ça me permettra aussi de me faire du bien, raconter ça en écrivant est une superbe thérapie. Je vais aussi essayer de faire dans l'ordre mais c'est pas gagné.



Donc, je reviens en premier sur la fin de mon premier semestre. J'avais déjà dis que c'était difficile pour moi, le distanciel et tout m'avait mis dans un grand mal et je n'arrivais plus à écrire quoi que ce soit pour mon plus grand malheur. Mes notes étaient vraiment catastrophiques et j'avais récolté au moins deux zéros (ce qui est censé être "éliminatoire", je devais redoubler d'office) mais ça ne s'est pas passé comme ça. Le deuxième semestre a commencé et j'ai eu une réunion avec la directrice de mon département et la professeure chargée des études et des élèves (c'était à cette deuxième prof que j'avais dis que je n'étais pas bien et qui m'avait redirigé vers un psy qui m'avais fait beaucoup de bien). Lors de la réunion, elles m'ont informé que j'étais en sursis. Qu'est-ce que ça veut dire ? Dans mon DUT, dans le système, nous avons 4 UE (Unités d'Enseignements) où nous devons avoir minimum 8 pour valider le semestre. Et j'avais (étonnamment, je vous jure, j'y ai pas cru) plus de 8 dans 3 d'entre elles et 7,5 dans la dernière.


Elles m'ont donc dit que si je validais le deuxième semestre, elles s'arrangeraient pour me valider mon premier en me rajoutant les points qui manquaient (elles m'ont aussi dit que si j'avais eu 7,75, elles se seraient arrangées pour me donner les points tout de suite mais 7,5 était trop donc j'étais en sursis). J'étais sur le cul. Je pensais réellement redoubler, je m'étais carrément préparée mentalement pour ça, mes parents aussi se disaient la même chose, on se disait que c'était pas grave, que ce n'était qu'un semestre à redoubler et puis redoubler, c'est pas la mort, ça permet de mieux réussir ensuite. Sauf que non. On me faisait passer en sursis. J'étais tellement choquée que je n'y ai pas cru au début. Mais non, c'était bien vrai. Je me suis donc bien investie dans ce semestre, c'était également beaucoup plus facile puisqu'on était de retour en présentiel (mon département possède des salles de classe suffisamment grandes donc c'était bon et les deuxièmes années sont partis en stage un mois avant nous, donc on avait encore plus de place pour la distanciation à respecter). Et bien sûr, la note du rapport de stage comptait pour beaucoup dans la validation du semestre.


Et aussi incroyable que cela puisse paraitre, je suis passée en deuxième année. Je l'ai appris par un ami pendant les vacances car j'avais loupé la réunion d'informations sur teams (j'y suis pas allée parce que j'avais pas vu le mail assez tôt, oups). Il m'a donc informé de ce qui s'était passé et qu'il y avait une élève qui était passée en deuxième année malgré ses notes. Je lui ai dit de pas chercher et que c'était forcément moi. J'ai donc pu dire à mes parents que je passais bel et bien en deuxième année, j'étais tellement heureuse parce que ça s'est joué sur le fil. D'autant plus que mon niveau social avait fait un bon puisqu'on pouvait enfin se voir et sortir, j'avais donc pu nouer des liens avec les gens.




Mais en parlant de liens avec les gens, ça me fait une transition toute trouvée pour parler d'un évènement qui s'est déroulé pendant mon stage. Puisque j'ai coupé les ponts avec ma meilleure amie dont j'étais amoureuse, Chloé, dont j'ai déjà parlé dans mon chapitre témoignage sur mon orientation et c'était déjà un beau bordel à l'époque mais là, accrochez-vous. En partant de Martinique, j'ai fini par rompre avec mon copain/meilleur ami, Thomas. Tout allait bien entre nous, il n'y avait plus rien et j'avais gardé mon meilleur ami, j'étais donc aux anges. Sauf que j'étais toujours amoureuse de Chloé malgré le fait que je sache qu'il n'y aurait rien entre nous, elle, trop amoureuse de son propre copain. Je gardais donc mes sentiments pour moi bien qu'elle soit parfaitement au courant de ce fait. Lors de l'été entre ma terminale et ma première année d'études supp', elle m'a avoué qu'elle serait jalouse si je tombais amoureuse d'une autre fille dans ma ville d'études mais m'a dit LE LENDEMAIN (je rigole pas, c'était littéralement le lendemain) "tu seras la demoiselle d'honneur à mon mariage". Qui s'est chopé un gros chagrin d'amour ? Moi, toujours moi.


Le temps passe, je fais ma vie et mes cours et au printemps, avant mon stage (donc cette année), j'ai fini (sous la pression de tous mes potes) par installer WhatsApp. Trop heureuse de pouvoir de nouveau parler à Chloé comme on le faisait au lycée. (elle m'avait d'ailleurs fait du chantage affectif pour que je l'installe mais bref). On retrouve notre relation d'antan, on se parle énormément souvent, de nouveau à coups de petits cœurs et de surnoms mielleux (ce qui n'arrange pas mon cas du "j'essaye d'effacer mes sentiments"). J'étais donc un cercle vicieux du "je veux garder notre relation telle quelle mais je veux oublier ce que je ressens pour elle". J'étais pas prête de m'en sortir et j'étais pas prête à lâcher quelque chose, sachant que ça me ferait du mal (même si c'était nécessaire).


Vient la période de mon stage. En plein milieu, Chloé poste un statut WhatsApp où elle parle encore une fois de parcoursup, ne sachant pas ce qu'elle devrait faire, rester en Martinique ou accepter la place et partir en France. Moi, en tant que superbe meilleure amie qui essaye d'enfouir mes sentiments, je lui conseille simplement de faire ce qu'elle souhaite, qu'elle fasse le choix avec lequel elle est le plus à l'aise et qu'elle fasse ce qu'elle veuille. Elle ne l'a visiblement pas bien pris puisqu'elle m'a renvoyé un audio me disant que je devais arrêter de lui dire ça parce qu'elle avait l'impression que je voulais absolument qu'elle vienne en France, que je la poussait à venir en France. Un peu perplexe face à ça puisque c'étaient pas mes intentions, je voulais juste vraiment qu'elle fasse comme elle le sentait, je lui ai répliqué que ce n'était pas ça et que la situation m'arrangeait qu'elle reste en Martinique ou du moins éloignée physiquement de moi.


Elle est partie au quart de tour, bien évidemment (puisqu'elle est très sanguine et très susceptible) disant que je l'abandonnais comme tous les autres. Je lui ai donc envoyé un audio trèèès long lui expliquant le pourquoi du comment. Que je voulais qu'elle reste éloignée physiquement de moi car je voulais quelque chose avec elle que je n'obtiendrais jamais. Je voulais me marier avec elle, avoir des enfants et une vie de famille avec elle, quelque chose de très sérieux. Mais je savais aussi que c'était quelque chose qu'elle ne pouvait pas m'offrir étant en couple avec son copain et ça se passait super bien, son copain étant un vrai sucre. Je ne voulais pas non plus être perçue comme la briseuse de couple alors que ce n'étaient pas mes intentions. Je lui ai aussi dit que pour oublier mes sentiments amoureux envers elle et ne garder que de l'amitié entre nous, il valait mieux qu'on reste éloignées sinon la proximité m'empêcherait d'avancer dans ma vie, m'attachant toujours à un espoir futile.


Elle n'a visiblement pas compris et nous nous sommes engueulées mais ce n'était pas la première fois alors je me disais que ça irait quand même. J'ai mis quelque chose en statut, du genre "t'es pas la seule à se débattre avec ses sentiments" ou une autre connerie de statut visé. Une autre amie à moi, Clémentine dont j'avais déjà parlé et qui suit l'affaire depuis le lycée et qui a vu tout le bordel donc, me demande ce qu'il se passe. Je lui explique et elle me dit d'attendre quelques jours et qu'on connait le très fort caractère de Chloé. Je suis d'accord avec ça et je me dis que ça devrait aller mieux dans 4/5 jours. SAUF QUE. Elle revient le lendemain, seulement le lendemain (on est donc très étonnées avec Clémentine) et elle me balance en fait qu'elle a fini par comprendre, que mes messages étaient un électrochoc et qu'elle avait finalement compris. Qu'elle se sentait comme la méchante de l'histoire et qu'au final, ce serait mieux pour toutes les deux de couper les ponts et ne plus se parler.


Je lui réplique donc que je ne suis pas d'accord, que je n'ai jamais voulu ça. Je voulais m'éloigner un peu d'elle pour oublier mes sentiments amoureux mais que je voulais rester sa meilleure amie. Je n'avais jamais voulu couper définitivement les ponts, je voulais conserver notre amitié. Elle ne l'a pas entendu de cette oreille et a préféré qu'on coupe tout, même notre amitié que je voulais conserver. Au final, nous avons convenu qu'il fallait le faire, qu'on n'avait pas d'autres alternatives sur le moment. Seul le temps pouvait régler cette affaire et il allait en falloir beaucoup. Je savais que je voulais revenir vers elle bien plus tard lorsque tout serait posé dans nos vies, qu'on serait posées, avec le boulot, le mariage, les enfants (ou pas d'ailleurs, chacun choisit). Mais pour l'instant, c'était trop tôt. J'étais donc en larmes, un soir de semaine (un jeudi pour être précise) et je venais de couper les ponts avec ma meilleure amie dont j'étais folle amoureuse depuis longtemps. Autant dire que j'étais pas au mieux de ma forme.


Et quoi de mieux pour compléter tout ça ? Une dispute le lendemain avec Thomas. Belle vie, hein. Je lui avait dis que je voulais l'appeler pour lui raconter tout ça parce que j'étais pas bien et parler avec lui m'avais toujours réconforté sauf que. Ça ne s'est pas passé comme prévu. On a fini par s'engueuler parce qu'il avait l'impression que je ne venais lui parler que lorsque j'avais des problèmes, d'autant plus des problèmes que je ne pouvais pas parler avec Chloé. J'étais outrée, Thomas était mon meilleur ami, je l'appelais littéralement pour des conneries que je pouvais même raconter à Chloé (genre, l'appeler à 2h du mat' à cause d'un film qui m'avait fait peur et j'arrivais pas à dormir). C'était parti du fait, je crois, que j'avais énuméré mes meilleur.e.s ami.e.s parce que j'en avais perdu une donc et aux meilleurs amis, je lui dit lui. Et il me dit que non. Que je croyais qu'on était meilleurs amis alors que non, qu'on était juste des ex qui s'entendaient bien. J'étais donc encore une fois au fond d'autant plus que c'était pendant la pause déj', donc je devais encore bosser avec cet esprit d'esprit l'après-midi.


En récapitulant, les trois pires jours de ma vie. Le mercredi, je m'engueule avec Chloé, le jeudi je coupe les ponts avec elle et le vendredi je m'engueule avec Thomas. C'est vrai que j'étais super bien. Pour l'histoire avec Thomas, j'en ai parlé avec d'autres ami.e.s (parce que je vous dis pas le nombre de personnes au courant pour tout le bordel des trois jours) et je finis par comprendre que je suis en faute dans l'histoire. Je laisse passer quelques jours pour laisser un peu passer tout ça et je reviens la semaine d'après pour m'excuser. Ce qui marche, alléluia. On finit donc par se réconcilier et de ce côté-ci, plus de problème. On est juste plus distants, on se raconte moins nos vies car on est pris chacun dans nos affaires mais j'adore prendre de ses nouvelles. Et j'étais tellement heureuse pour lui quand il m'a dit qu'il était toujours avec sa copine qu'il s'est trouvé et qu'il avait trouvé du taf.




On avance dans le temps et vacances d'été de rêves. Juillet avec mes parents et août dans le reste de ma famille. Rien de bien spécial ne s'est passé, j'étais juste incroyablement bien. Mais badaboum, que se passe-t'il à la rentrée ? En vrai, pas grand chose, les deux classes de la même option ont été mélangées et si au début, j'étais très sceptique, finalement tout s'est bien passé, les deux classes se sont bien mélangées, ect. C'est un peu plus loin dans le semestre que ça se corse. Dans le troisième semestre donc, que je viens de finir et je reprends avec le quatrième en janvier. Déjà, les projets tutorés. Ouh, les projets tutorés, tout un sketch.(Le projet tutoré se déroule sur toute l'année, là, on commence juste). Déjà, les projets qu'on nous a présenté n'étaient pas folichon et je n'avais pas de groupe. Une amie se joint finalement à moi, Ludivine. Notre stratégie était de voir ce que prenaient les autres groupes pour voir ce qu'on prenait à la fin. Sauf qu'on s'est retrouvées avec un projet pas folichon et un groupe de merde. On doit donc s'occuper de créer des parcours numérique pour le patrimoine d'une ville. C'était un projet groupé avec l'autre option de notre département mais au final, il n'y a que mon option, on est donc un peu dans la merde.


Et pour le problème des membres du groupe, comme dirait une connaissance de ma classe, j'ai des pots de fleurs dans mon groupe, ils sont là et ne bougent pas. Dans un projet de groupe, je déteste par dessus tout diriger. On me donne les ordres de ce que je dois faire et je le fais, point. Ça me convient parfaitement. Sauf qu'avec ces petits caractères et étant le plus fort caractère du groupe, je me suis retrouvée cheffe de groupe sans que je ne le veuille. Donc, moi, Ludivine, Léopold que je ne connaissais pas mais on m'avait dit "du moment que tu lui dis quoi faire, il le fait", Gaston petit con qui ne bossait pas et laissait faire tout le monde et Valentin qui essaye de faire quelque chose mais fait de la grosse merde. Je devais donc gérer 2 idiots sur 4. SAUF QUE, SINON C'EST PAS DRÔLE. Il se trouve que Gaston, mauvais influence qu'il est a déteint sur Léopold. Et Léopold non plus, a fini par ne pas bosser. Je me retrouve donc à gérer 3 idiots sur 4. Ludivine, ma seule grâce, que j'aime de tout mon cœur car elle est la seule à m'aider.


A un moment, nous avions une réunion avec la commanditaire du projet et dieu merci, mon meilleur ami si je puis dire dans mes études supp', François, est dans le deuxième groupe qui a la même commanditaire. Donc, je suis un minimum soutenue puisqu'on avait la réunion avec la commanditaire en même temps. Mais bien évidemment, pendant la réunion, Gaston et Léopold n'ont RIEN foutu, nous avons tous pris des notes sauf eux. Ils n'ont même pas fait semblant alors qu'ils étaient assis à côté de notre prof tuteure qui nous a accompagné pour la rencontre (alors qu'elle avait mille choses à faire). Ludivine leur a fait la remarque mais ils n'ont pas bronché en disant que ça servait à rien, puisqu'on allait tous écrire la même chose. Ludivine a répliqué que non, ils pouvaient écrire des trucs que nous, nous aurions pas eu le temps d'écrire. Mais ils n'ont quand même rien fait. A la fin de la réunion fut décidé d'une date pour une visite privée de la ville avec une guide de la ville. Visite prévue deux semaines à l'avance.


Oui, c'est important de préciser. Parce que la veille même de la visite, Valentin nous informe gentiment qu'il n'a plus de thunes pour se payer le biller de train pour se rendre dans la dite-ville. On a donc fini par y aller à 4 au lieu de 5.(Alors que bon, le lendemain de la visite, monsieur se pointe avec des oréos, donc gâteaux grave chers. La visite était prévue deux semaines à l'avance et le billet coûtait même pas cinq balles. Il pouvait juste se priver de gâteaux pour économiser ce putain de billet). Et pendant la visite, Ludivine enregistre la guide, moi n'ayant pas trouvé de magnéto sur mon tél, je prends des notes et des photos. Sauf que. Léopold et Gaston n'en branlent pas une. Ludivine et moi, à chaque étape de la visite parlions de ce qu'on pourrait faire pour le parcours numérique, on échangeait des idées et on se motivaient l'une l'autre. Et les deux idiots étaient , à rien faire, ne participant pas aux échanges d'idées. Je me suis énervée et en cheffe de groupe leur ai dit de prendre quand même des notes, ils m'ont ressorti l'excuse de la réunion, je les ai engueulé et ils ont fini par prendre des notes.


Mais après tout ça, vient l'heure de faire notre cahier des charges. ET ALORS LA. On s'était, pendant une réunion entre nous, répartis toutes les tâches (because il restait une semaine pour le rendre avant les vacances de la Toussaint). Donc le vendredi, on répartit les tâches et on dit qu'on fait tous notre boulot dans le week-end pour régler et peaufiner les détails dans la semaine. TOUT LE MONDE est d'accord avec ça. Ludivine, Valentin et moi mettons donc nos parties dans le drive prévu à cet effet sauf qu'en début de semaine, les deux zigotos restants n'avaient rien fait, rien rendu. Je suis donc énervé parce que je suis très stressée par la date de rendu. Le mardi midi, Valentin parle de la convention et me demande où ça en est (parce que c'était moi qui était chargée des mails avec la commanditaire et qui m'occupait de ça.) Je répons que c'est dans le processus administratif de la ville en question et qu'on peut rien faire pour le moment. Vient donc le sujet du cahier des charges. Je m'énerve sur le boulot toujours pas fait et en repartant en cours, Valentin me dit sur notre groupe discord que les deux abrutis sont dehors à prendre le soleil. Je vais donc les voir, armée de ma patience très fine.


ET ALORS LA. Comment dire qu'en revenant de la discussion avec eux, j'ai pleuré de rage à propos de ce bordel. Quand je suis allée les voir, Léopold a eu la décence de paraître gêné de n'avoir pas rendu son travail attendu mais sûrement pas Gaston. Tout fier de lui, il me sort qu'il n'était pas d'accord de faire son travail le week-end, qu'il pouvait le faire dans la semaine et qu'il n'avait jamais validé. Alors qu'il était avec nous pendant la réunion et a approuvé. Je les engueule en disant que je m'en fiche et de me donner le travail. Ils finissent donc par me le rendre dans la soirée. J'ai donc passé les jours qui restaient de la date limite à rectifier tout ça (parce que la partie de Valentin c'était de la grosse merde mais c'était réparable facilement) et Ludivine m'a rendu une fière chandelle sur la mise en page et la charte graphique du cahier et d'autres amies m'ont aidé pour peaufiner tout ça. Ce qui fait qu'on a pu le rendre à temps, dieu merci. Mais bon, on a toujours pas continué et refait de réunions parce que je veux pas bosser avec eux et aussi on avait pas le temps avec tous les devoirs, ça c'est vrai.


(Et pour ceux un peu paumés sur mes études, je suis en DUT Information-Communication, Métiers du Livre et du Patrimoine, sous-option bibliothèque. L'intitulé est très long donc tout le monde dit "Info-Com MLP")




Et au milieu de tous mes dramas, s'intercale un autre évènement, l'apprentissage du code et les leçons de conduite. Et comment dire que ça va PAS DU TOUT. Déjà, j'ai grave peur pour commencer. D'un peu tout et n'importe quoi, je dois bien l'avouer, j'imagine toujours le pire scénario avec le moindre élément. Et forcément, ça se répercute sur ma vision de la conduite où j'ai peur de tout. La toute première leçon qui n'en est pas vraiment une mais qui sert de base au moniteur pour savoir comment s'y prendre ensuite et combien d'heures j'aurais besoin, bah, j'ai pleuré. Et c'est pas la seule fois. J'ai pleuré à plusieurs autres leçons, au point où je voyais quasi plus la route (ce qui est grave dangereux, je vous l'accorde). Je n'ai pas vraiment voulu passer le permis, mes parents m'y obligent parce qu'avoir le permis est extrêmement important maintenant (d'autant plus que je veux habiter en campagne, là où tu en a tout le temps besoin).


J'ai eu des hauts et des bas, des moments où tout se passait bien et d'autres où j'étais sur le point de tout lâcher. Mais bon, je m'accroche parce que derrière il y a mon père qui risque de me foutre des coups de pieds au cul métaphorique. J'ai du soutien du côté de ma mère (mon père me soutient aussi, faut pas croire) parce qu'elle-même avait du mal quand elle a commencé et a dû mettre un an avant d'arrêter de trembler au volant (vive les anecdotes de famille). En plus, avec mes devoirs à foison, mon avancement dans le code est vraiment aléatoire et ça énerve mes parents qui me disent de me bouger parce que plus vite j'aurais le code, mieux ce sera. Je dois aussi avouer que je me sens coupable par rapport aux heures dont je vais avoir besoin. Je ne suis pas à l'aise du tout, j'avance EXTRÊMEMENT doucement alors que je dois avoir mon permis avant avril (je suis dans la merde) et mon père va devoir raquer beaucoup de thunes pour sa fille parce qu'elle est pas foutue d'y arriver. Voilà comment culpabiliser alors que je devrais pas. Mais bref. Je n'aime pas conduire mais je sais à quel point c'est nécessaire alors je m'accroche.


Il y a des moments où je m'en sors carrément mieux à force de faire mille fois le même machin. Mais bon, c'est à force d'habitudes. Mais que se passe-t'il quand je sors des minces et fragiles choses que j'arrive à maitriser ? Je refais de la merde et je me remets à pleurer bien évidemment. Parce que je sais faire que ça, hein. Il y a des fois où mon moniteur semble désespéré par moi et je le comprends, je suis pas une élève facile. J'espère que ça ira mieux par la suite, mes parents essaient toujours de me rassurer quand je les appelle à la fin d'une leçon. Je sais que c'est avant tout un travail sur moi-même et que je suis la seule à pouvoir faire quelque chose pour m'en sortir donc je suis obligée de m'accrocher et je le fais.




Mais pendant la première partie du semestre, il n'y a pas eu que mes batailles avec les loustics incompétents et mes pleurs en leçons de conduite. Il y a aussi eu le retour dans ma vie de ... Chloé. On l'attendait pas celle-là et moi non plus, je dois dire. A vrai dire, elle était rapidement revenue dans l'été pour me dire qu'elle allait bien, qu'elle se sentait mieux et me demander des nouvelles. Je lui ai répondu par pure politesse que j'allais bien, que j'étais passée en deuxième année et que j'étais contente de savoir qu'elle allait bien. A noter qu'elle est revenue me parler par mail (j'ai appris plus tard que c'était parce qu'elle avait supprimée mon numéro au printemps et que c'était donc son seul moyen de communiquer avec moi). Retour en automne. Elle revient donc PAR MAIL me voir et me demander mon numéro de téléphone. A ce moment-là, c'est la grosse panique dans ma tête (ça l'était déjà dans l'été quand elle était revenue). Ce mail était un gros choc pour moi, une vraie massue parce que je pensais cette histoire enterrée. Je ne répons pas pendant plusieurs jours parce que je ne veux pas répondre sous le coup de la colère ou de la tristesse, je veux prendre du recul avant d'envoyer quoi que ce soit, pour que toutes mes idées soient bien claires.


Sauf que (je pense qu'à ce niveau-là, on peut compter les sauf que) lorsque je rouvre la boîte mail pour lui répondre, elle a renvoyé un autre mail avec juste inscrit "chou ?". AH AH AH. Comment dire que j'ai complètement crisé quand j'ai vu ? Je ne voulais absolument pas qu'elle réutilise des surnoms de ce genre avec moi parce qu'on finirait inévitablement par replonger dans nos vieilles habitudes et ce ne serait bon pour aucune de nous deux. Je me prépare donc mentalement à répondre à ça (après avoir tenté en vain d'appeler mon fils de cœur pour péter un câble sur l'affaire). Je lui réponds donc que j'aimerais qu'elle évite de m'appeler à nouveau comme ça pour les raisons citées plus haut et que je ne voulais pas reprendre contact avec elle et lui redonner mon numéro car pas assez de temps s'était écoulé pour qu'on soit bien toutes les deux l'une avec l'autre. Je lui ai également souhaité d'être heureuse dans sa vie.


Après ça, je suis partie à la laverie, où, coup du timing et du destin, Clémentine et une autre amie en commun, Samantha, me préviennent que Chloé a également repris contact avec elles parce qu'elle était très distante avant. Qu'elle l'a fait parce qu'elle n'était pas bien en ce moment dans sa vie. Je me suis donc sentie coupable de l'avoir envoyé bouler comme ça alors que bon, c'était la bonne chose à faire. En rentrant de la laverie, je retourne sur ma boîte voir si elle m'a répondu. Elle l'a fait. Elle m'a répondu qu'elle voulait juste retrouver sa meilleure amie et rien d'autre. Qu'elle comptait emménager avec son copain donc de ce côté, tout était clair pour elle, qu'elle voulait juste le soutien de sa meilleure amie parce qu'elle traversait une mauvaise passe. J'ai fondu en larmes bien évidemment. Clémentine et Samantha ont un audio assez long de moi en train de pleurer sur l'histoire en me lamentant de savoir qu'est-ce que j'ai fait de mal. Pourquoi cette histoire ne finit jamais ? Je voulais conserver notre amitié, c'est elle qui n'a jamais voulu, qui voulait couper les ponts définitivement et voilà qu'elle revenait pour me dire ça.


Je lui ai donc répondu ça dans mon mail sauf que ça ne lui a visiblement pas plu. Elle m'a dit qu'elle l'avait dit sous le coup de la colère et que c'était plus valable maintenant. Sauf que je lui ai répondu une nouvelle fois qu'il nous fallait du temps et qu'il n'y en avait pas assez qui s'était écoulé. Seul le temps pouvait arranger tout ça. Au final, on s'est une nouvelle fois dit adieu mais cette fois-ci, je savais que c'était vraiment définitif. Je n'avais plus l'intention de revenir vers elle une fois que tout serait posé dans ma vie et qu'il n'y aurait plus rien. Je savais qu'on ferait nos vies chacune de notre côté et qu'on ne se recroiserait plus jamais. Ça a fait assez de mal de se rendre compte de ça. Mais d'un autre côté, m'en rendre compte et me l'avouer m'a fait un bien tellement fou, je me sentais comme libérée. C'est à ce moment-là que j'ai réellement compris que j'avais été dans une relation toxique avec elle et que j'avais fini par m'en libérer et je vous dis pas à quel point c'est incroyable de s'en rendre compte. Je me suis rappelé tous les petits détails qui me laissait perplexe ou avec la gorge nouée dans notre relation bien trop spécial et ambigüe.



Et récemment, il y a eu une autre affaire. J'ai perdu une autre de mes meilleures amies, une meilleure amie de primaire, ce qui fait encore un peu plus mal. Il n'y a jamais eu de dispute, jamais eu de confrontation, elle m'a juste ghosté et je m'en suis rendu compte trop lentement. On s'était jamais revues en vrai depuis que j'étais rentré de Martinique, ce qui fait près de 4 ans et demi sans se voir. A chaque fois que j'étais dans la même ville en vacances et que je lui proposais de se voir, elle trouvait une excuse, à chaque fois. Ce qui fait qu'on a jamais pu se revoir. Elle avait déjà eu des soucis avec son tél donc quand elle me répondait pas, je ne m'inquiétais pas. Et puis, je suis une éternelle naïve, elle m'aurait sorti une excuse bidon que je l'aurais cru. Pleins de trucs se sont passés (que je la flemme de raconter après un chap aussi long où je raconte mes problèmes en long en large et en travers ). Bref, j'ai juste fini par réaliser, me faire à l'idée. J'ai simplement eu la haine. Je n'étais pas triste ou déçue, j'avais la haine. Si elle voulait mettre fin à notre amitié, qu'elle me le dise tout simplement, qu'elle ne me ghoste pas, qu'elle ne me donne pas de faux espoirs, j'aurais aimé qu'elle me le dise. Pas cette fausse transition en douceur où j'espérais plus qu'il ne se passait de choses.




Mais bref. Il n'y a pas eu que du négatif dans ma vie cette année, c'est juste les évènements les plus marquants. Mon passage inespéré en deuxième année est un évènement marquant et pourtant il est positif. Mes vacances d'été se sont bien passées, mon troisième semestre a été génial malgré le projet tut, je suis bien plus sortie avec mes amis, je suis même allée en soirée pour dire, ma vie sociale a fait un grand bond. Mes cours se passent très bien, mes notes sont globalement bonnes. Et puis, toutes ces déceptions amicales et plus ou moins amoureuses m'ont permis un petit peu de m'endurcir. Je sais que je resterais très tolérante mais il y a des choses que je ne tolérerais plus, notamment qu'on se foute de ma gueule à ce point. J'ai perdu des amies, ok, mais la vie s'arrête pas là. Si elles sont parties de ma vie, c'est que ça devait être comme ça. Mon cercle d'ami.e.s s'est réduit mais c'est très bien comme ça. J'ai appris à faire la distinction entre ami.e.s et connaissances et mine de rien, ce genre de choses est très importante.


Tout le monde dit qu'on perd des ami.e.s avec l'âge et je pensais pendant longtemps passer au travers mais au final, non, ça touche tout le monde et si ça doit être comme ça, alors ça l'est. Ils sont partis de ma vie, grand bien leur en fasse, c'est que je n'avais pas besoin d'eux dans ma vie, je n'ai pas besoin d'eux pour avancer. Avec l'âge, on se rend également compte qu'on a pas besoin de parler tous les jours, tout le temps avec quelqu'un pour savoir que cette personne est ton ami.e et qu'elle serait là pour toi si tu en as besoin. Chacun a sa propre vie et ses trucs à faire.  On ne peut pas se parler tout le temps et il faut faire avec, ce n'est pas ça qui va ruiner votre amitié si vous avez une vraie amitié solide.


(Petit disclaimer de fin que j'aurais peut-être dû mettre plus haut : tous les prénoms utilisés dans ce chapitre pour qualifier mes ami.e.s ne sont pas leurs vrais prénoms. Je ne veux pas mettre leur vrais prénoms pour des raisons de vie privée même si j'étale ma vie bon)



Woah. La longueur du chapitre. Je pensais honnêtement pas écrire autant mais ça a fini comme ça sans que je m'en rende compte. Bien évidemment, j'ai écris ce chapitre à l'avance pour rassembler toutes mes idées et ne pas perdre autant de temps le jour même de mon anniv' quand je vais le poster. J'ai préféré faire un chapitre un peu long pour celui-ci, pour prendre le temps de tout raconter comme je le voulais et aussi parce que je n'aime pas vraiment faire de chapitres rantbook. Ça ne fait plus aussi mal qu'avant de raconter tout ça, c'est pour ça que je l'ai écris ici, parce que je sais que je suis passée au-dessus et que ça va mieux. Même si vous le lisez pas en entier, ce n'est pas grave, c'est aussi avant tout pour moi que j'ai fais ce chapitre. Et si vous avez lu en entier, merci infiniment d'avoir pris le temps, ça signifie beaucoup.



Et sinon, bonnes fêtes de fin d'années, bon réveillon, bonne année par la même occasion. Prenez soin de vous et pensez à vous avant tout.

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