fermeture des portes;
Mourir
Tomber
S'effacer
Vous savez, ma vie a toujours été joyeuse et palpitante. J'étais heureux avec ma mère et ma petite sœur, on formait une belle petite famille à nous trois. Nous n'avions besoin de personne pour sourire, on se suffisait à nous-même. Avant l'arriver du carnet, je passais beaucoup moins de temps dans ma chambre, limite je montais que pour me branler. C'était une belle époque.
J'avais aussi beaucoup d'amis quand j'étais un gosse, même si j'aimais rester seul. Je n'ai jamais eu de problèmes à l'école, j'étais vraiment l'enfant lambda que tout le monde aimait et connaissait. C'est grâce à cette attitude qu'avaient les autres envers moi que j'ai gagné autant d'assurance au fil des années. Eh ouais, bébé Jimin n'était pas devenu grand d'un claquement de doigts.
J'avais des notes passables aussi, j'étais vraiment NUL en maths. Et ça, même mon prof de cosinus à rectangles carrés n'arrivait pas à le changer. La logique ne m'était pas franchement familière, et puis de toutes façons les maths, ça sert à rien.
Me faites pas de paragraphe pour me dire que si, c'est utile, pARCE QUE JE LIRAI PAS.
Mon père a quitté ma mère à la naissance de Farah, ils ne s'entendaient plus après les fêtes de Noël sûrement. Ils ont coupé tous liens qu'ils avaient entre eux, et je n'ai jamais cherché à savoir qui c'était. Peut-être parce que j'avais peur, que ça allait me faire un choc, me rendre tout bizarre ou... Parce que j'avais une putain de flemme ? Non mais imaginez mon père c'est un acteur porno que je regarde tous les soirs, ça ruinerait MA VIE ENTIÈRE. J'AURAI UN ACTEUR EN MOINS A REGARDER.
Pourquoi je vous raconte ça maintenant ? Parce que depuis tout à l'heure ma vie repasse devant mes yeux le temps que mon corps accepte la mort. C'est chiant, ça fait 3 heures que j'attends, je commence sincèrement à avoir mal au dos.
Comme si les dieux m'avaient entendu, la lanterne cinématique qui regroupait mes souvenirs s'éteint, et je pu enfin ouvrir les yeux et découvrir mon nouveau... "chez moi".
J'étais allongé sur la terre poussiéreuse des enfers.
Je m'étais relevé, toussant comme un dingue. Tout était gris. Le sol, le ciel, les arbres... Tout semblait être enseveli sous un nuage de fumé, un peu comme devant mon ancien lycée.
L'horizon était sombre, sans limite, souvent brouillé par des silhouettes marchant sans but. J'en avais déduis que c'était sûrement des shinigami, comme moi, et je dois avouer que j'ai été assez déçu de la non-badassitude du paysage.
- C'est moins classe que ce que je pensais... soupirais-je en époussetant mon haut taché de sang.
- C'est le but. lâcha une voix fluette derrière moi. L'enfer c'est la souffrance et l'ennui... le GRAND ennui...
Je me retournais, mon cœur faisant un bond dans ma poitrine. Je ne pu m'empêcher de sourire en voyant la chevelure blonde de ma shinigami.
- Yeri...
La jeune fille se gratta la tête d'un air distrait, visiblement agacé de me voir ici.
- T'aurais dû me dire quand même que tu voulais te buter. fit-elle d'un ton boudeur. J'aurais trouvé des moyens moins... sanglants.
Je laissai échapper un rire tandis qu'elle eu un sourire gêné. Visiblement, Yeri n'était vraiment pas douée pour faire la conversation.
- J'ai pas l'air d'avoir changé..
- Tu te transformes en shinigami au fur et à mesure. expliqua la démone. Mais tu vois pas le changement.
- Mhm..
C'était bizarre. J'étais mort et ça, j'arrivais pas vraiment à réaliser. Des centaines de questions se bousculaient dans ma tête : est ce que j'arrivais à capter internet ici ? non parce que le prochain chapitre d'Eldarya est sensé sortir demain et j'ai très envie que Nevra me soulève-...
- Ou est Jung-... commençais-je avant de ressentir une force puissante à travers ma gorge.
Je m'étais arrêté net, surpris de ma réaction. Lentement, une point d'agacement se mit à germer dans mon esprit, me rendant encore plus perplexe. Je m'étais relevé vers Yeri, le visage déformé parce qu'il semblait être... de la colère ?
- Yeri...
- Quoi ? fit-elle en caressant Ombeline qui était apparue de nul part.
- Pourquoi je...?
Ma phrase se perdit lorsque je vis le visage de Jungkook à travers le nuage de fumée. Il était toujours aussi grand, toujours aussi attirant, toujours aussi frais et classe. A ses côtés volait Seulgi, qui tenait son Death Notice Me Senpai sous son bras.
- Jimin ! s'exclama Jungkook, en me lançant un sourire.
C'est là que j'eus envie de vomir.
- Oh, Jungkook. fit Yeri, sans prêter attention à Seulgi.
- Oui, moi aussi, je vais extrêmement bien. fit cette dernière d'un ton ironique.
- Ok ?
- Putain, Jungkook s'était approché de moi et mis sa main sur mon front, comme pour me caresser légèrement, tu m'as fais peur, pourquoi tu nous as tué ? Tu aurais dû attendre encore-...
C'est aussi là que ma main s'était éclatée contre sa joue, lui transmettant toute ma rage et ma haine. Il resta la bouche entrouverte, choqué de mon acte, n'osant pas me remettre en question tout de suite. Yeri et Seulgi, qui avaient commencé une discussion à part, me regardaient avec une mine effarée, comme si j'étais un coupable.
Mais qui était vraiment le coupable ? Qui était le gros enculé de l'histoire ? Qui osait me toucher ?
- Wow, Seulgi essaya de faire redescendre la tension de la situation qu'est ce qu'il se passe putain ?!
- Ohh, plein de choses. J'eus un petit rire. Un œil arraché, de la peau déchiquetée, des sentiments volés...
Yeri me prit par le bras et me tira vers elle, comme si elle avait prédit une seconde gifle dans les prochaines secondes.
- Mais... Jungkook respirait bruyamment, comme s'il était la proie d'une crise d'angoisse. Cha...ton... ?
- Oh, je crois que j'ai compris. fit Yeri en souriant.
Seulgi se tourna précipitamment vers elle, paniquée de voir son maître dans cet état critique. La démone me lâcha, me jugeant momentanément stable, et m'observa avec un petit sourire.
- Quoi ? l'agressais-je, la voix dure. Qu'est ce que t'as compris ?!
- Je t'avais dis que j'étais follement amoureuse de ma senpai mais qu'en mourant, le charme du Death Notice Me Senpai s'annulait. me répondit Yeri en haussant les épaules. Je pensais que t'avais compris.
Un silence suivit ses paroles.
- Attends... C'était la petite voix de Jungkook qui avait parlé. J'ai peur de mal comprendre...
- Jungkook... Tu l'as fais tomber amoureux de toi, et il était bien écrit dans les règles qu'il t'aimerait jusqu'à sa mort. Sa mort est passée, point final, échec et mat, hasta luego babe.
Je m'étais mis à trembler, moi aussi.
J'avais l'impression de sortir d'un grand bain, de sortir d'un corps qui n'étais pas le mien. D'avoir été libéré d'un poids immense, mais d'avoir trouvé quelque chose d'encore plus lourd.
Seulgi prit Jungkook par la main et nous murmura un "au revoir" faible. Elle le tira jusqu'à elle et l'emporta loin derrière le nuage d'horizon, me laissant aux mains de ma démone psychédélique, qui se délectait de la tournure des événements.
- Manipuler les sentiments des humains n'apporte jamais quelque chose de bon. fit une petite voix divine, clôturant cette longue aventure. C'est pas pour rien qu'un humain normal ne peux rien faire quand on ne l'aime pas. Maintenant, Jungkook est destiné à aimer et côtoyer quelqu'un qui le déteste, et ce, jusqu'à la fin des temps. Destiné à être l'arroseur arrosé, hein...? L'amour, ça pue vraiment.
FIN
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