65 : Ne boude pas mon choux à la crème

Vide.
Juste vide.

J'ouvre les yeux au son des notifications de mon téléphone. Sur l'écran, voir le nom de Chevalier me donne le sourire. Je m'étire alors légèrement avant d'entrer dans Instagram.

DrewChev_:
Tu es libre aujourd'hui ?

Moi :
Ouais pourquoi ?

DrewChev_:
Parce que j'aimerais qu'on fasse un truc toi et moi. Je sais pas, une pizza ? Cinéma ? Tout ce que tu veux ?

Je souris

Moi :
Bah tu peux passer à la maison, il y a personne jusqu'à ce soir.

DrewChev_:
J'arrive alors vers midi :)

Toute excité, je me lève et file sous la douche, il faut dire que depuis le début des vacances je ne suis qu'accroché à mon pc ou Raph alors avoir des nouvelles de lui me fait plaisir. Surtout qu'on a pas vraiment eu la chance de se parler depuis.

De retour dans ma chambre, je farfouille un peu partout en espérant trouver l'outfit parfait. Je veux appeler Simone à la rescousse parce qu'elle saurait parfaitement me conseiller pour la situation puis me rappelle qu'elle a encore cours jusqu'à la fin de la semaine.

Moi à sa place j'aurais pété un câble à coup sûr.

Résigné alors, je mets une robe parce que je la trouve passe partout. Je mets aussi un peu de fond de teint parce que les rougeurs ont en a marre. Hors de question d'encore finir comme une tomate. Et mets un peu du nouveau parfum acheté par Chrystian.

Sur le flacon il est écrit envoûtant.

Il a intérêt à l'être vu son prix ! En tout cas, on en aura le cœur net quand il viendra.

Au alentours de midi, je m'apprête déjà et m'installe sur le canapé en attendant le son de la sonnerie. Quand je l'entends enfin, je fais violence sur moi même pour ne pas voler vers la porte.

— Y a t-il de la place pour moi dans ton humble demeure ?

J'ouvre grandement la porte au brun alors qu'il y pénètre. Mon sourire qui était grandement étiré à sa vu s'estompe peu à peu alors que je remarque ses pupilles dilatés. Il me faut peu pour comprendre qu'il a dû fumer une bonne quantité avant de venir ce que je ne comprends pas vu qu'il m'avait dit vouloir arrêter.

— Andrew ça-, commencé-je avant d'être interrompu.

— Shuutt... J'ai juste besoin de toi là tout de suite.

Je suis prise au dépourvue alors qu'il m'emprisonne dans une étreinte qu'il semble avoir grandement besoin. Je dépose ma tête contre son torse et ferme les yeux. Écoutant son cœur battre dans sa cage thoracique.

— Ça va. Je suis là, je chuchote doucement. On ira botter le cul de la personne qui t'a mis dans cet état.

Il renifle et je sens mon cœur rater un battement. Si il y a bien quelque chose que je trouve douloureux c'est bien de voir quelqu'un que j'aime pleurer. Je me mords l'intérieur de la joue pour résister à l'envie de lui redemander ce qui ne vas pas. Mieux vaut le laisser s'exprimer de son propre chef.

Il se détache de moi et étire un fin sourire.

— J'avais presque oublié à quel point tu es géniale Chang.

Je souris et l'attrape à me regarder amusé.

— Quoi ? Me dit pas que j'ai un truc entre les dents, je demande paniqué en sortant mon téléphone pour me regarder sur l'écran.

— Non non, il sourit encore plus.

— Arrête de sourire Chevalier et dis moi ce qu'il y a.

— C'est juste que t'as rougi alors j'ai trouvé ça mignon.

Fond de teint de merde. On ne peut même plus faire confiance au maquillage ou quoi ?

— Arrête alors, ça me donne encore plus envie de rougir.

— Pas envie. Ça me fait rire de te mettre mal à l'aise.

— Je commence à te préférer en larmes.

— Grosse sadique va !

Je roule des yeux et esquisse un sourire puis lui demande de me suivre, ce qu'il fait. Nous montons dans ma chambre et je ferme la porte derrière nous pour plus d'intimité au cas où Ava ou maman rentre.

— T'as refait la déco ?

— Ouais, j'aimais plus l'autre.

— C'est cute.

Je me retourne et le remercie. Il faut dire que j'ai mis beaucoup de temps pour qu'elle soit dans les goûts actuelles toujours en me correspondant.

— Tu peux t'assoir si tu veux, je dis alors qu'il fait comme ci il n'était jamais venu ici.

Il s'exécute et je sors mon pc.

— Ça te dirait de voir un film ? je demande un peu perdue.

— Ouais mais je dois te dire un truc avant. Ça te dérangerait de m'arrêter la main ?

— Non bien sûr que non.

Je m'assois sur le lit avec lui et tient sa main fortement.

— Putain j'arrive pas à crois que je vais dire ça. il Inspire un grand coup. Donc hier, j'ai parlé à ma mère et ça m'a beaucoup fait réfléchir.  Je me suis rendu compte que je me suis toujours un peu comporté comme un connard avec toi. J'aurais jamais dû laisser ma santé mentale affecter la tienne parce que c'était petit de ma part. J'ai toujours justifié mes actions comme je pouvais mais je prends conscience que je t'ai blessé, abandonné, rejetté. Mais en réalité, je n'ai aucune excuse valable. Qui je veux être avec toi ne doit pas être quelque chose de compliqué. J'en ai marre des choses compliqués. Et honnêtement, ça sonne extrêmement cliché mais je suis à la recherche du bonheur. Peut-être pas absolu mais pour l'instant, mon bonheur c'est avec toi. Quand tu me tiens la main là tout de suite. Et je veux pas juste que l'on reste ce qu'on est tout de suite. Je veux plus avec toi. Je me projette pas forcément parce que c'est pas mon fort mais je me vois certainement quelque part avec toi plus tard.

— Donc en gros tu veux qu'on devienne officiel officiel ?

— Ouais. Mais pas de pression ehn. Bon, ça fait chier mais je peux encore-

Je rigole et il arque un sourcil.

— Alors, qu'est-ce qui est arrivé au grand Chevalier. Il a perdu sa langue ou bien ? je plaisante.

— Je sais pas trop mais je pense que tu devrais venir vérifier par toi même. Regarde, juste ici.

Il indique ses lèvres et je rigole.

— T'es sur ? Parce que j'ai pas de traitements pour les lèvres aussi.

— J'ai tout de même une petite idée de ce qui pourrait m'aider.

— Moi non.

— Attends je te montre.

Il caresse doucement mon visage et colle nos fronts ensemble. Je ferme les yeux et je sens ses lèvres se poser délicatement contre les miennes. Mon souffle s'arrête une seconde et je manque soudainement d'air. Il passe ses mains dans mes cheveux et j'attrape son cou pour intensifier le baiser. Nous nous arrêtons seulement à bout de souffle les fronts toujours collé les un contre les autres.

— Alors c'est un oui ?

— Pour ? je le taquine.

— Pour tu sais quoi. Fait pas l'amnésique Chang.

Je ris à nouveau.

— C'est un oui.

— Youpi !

Nous rigolons ci fort que mon ventre me fait mal.

— Plus sérieusement. Je suis grave content parce que plus personne ne peut te chiper. Tu m'appartient désormais.

— Doucement Cro-Magnon. Je n'appartient à personne ici.

— C'est ce que tu dis maintenant !

Je roule des yeux et il rigole.

— Ne boude pas mon choux à la crème

— Ew

Son rire contagieux me fait aussi rire.

— C'est un motif de rupture ce surnom.

Nous rigolons à nouveau.

— Sinon, ça te dit qu'on commande quelque chose à manger ? Je meurs de faim.

J'opine du chef et nous décidons de commander thaï.

— Au faite, pourquoi tu pleurais limite quand t'es venu ? je l'interroge oppressé par la curiosité.

— Pour rien enfaite. Je pense avoir fait un mini bad trip avant de venir et ça m'a un peu secoué je crois.

— Refait plus ça ok ? Tu m'as fait peut idiot.

— T'inquiète. Je serai plus responsable maintenant que j'ai une femme.

— Gros mytho, je souris en déposant ma tête contre son épaule.

J'arrive pas à croire que je suis officiellement la copine de Chevalier. Putain de merde j'ai envie de dire.

﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏

Hello!!!

J'ai enfin fini et quoi de mieux qu'un chapitre pour célébrer tout ça !!
En tout cas, j'espère que vous vous portez bien car me savoir loin de l'école me fait radier de bonheur.

Sinon, vos avis sur le chapitre ? Enfin officiel j'ai envie de dire !

Mais prenez soins de vous et de votre famille.
Bisou !!! ♡ ♡

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