59 : Je peux te faire un câlin ?
Je continue à croire que tu es une mauvaise
grippe dont je dois me débarrasser
Andrew
— Elle t'a vraiment écrit ça ? le regard de Peter alterne entre mon téléphone et moi avant de retourner sur l'écran comme pour être sûr que c'était elle.
Je soupire et passe mes doigts entre mes cheveux.
— T'as vraiment merdé alors.
— À qui le dis-tu.
Je m'assois sur mon lit avant de tomber sur celui de dos. Les bras étalés dans une position d'étoile de mer. Je fixe par la suite le plafond une sensation étrange dans le creux de la poitrine. Je ne saurais vraiment la d'écrire mais je crois qu'une grande partie est une énorme. Non. Gigantesque boule de culpabilité.
Je me sens affreusement coupable et franchement, je ne sais plus trop quoi dire ni faire. Dans ma tête, je me disais que si je demandais des excuses ça ferait l'affaire mais là j'ai l'impression que ça ne sera pas suffisant. Rien ne le serait réellement quand j'y pense.
Sans surprise, le choc a été violent et brutal. Même pour moi qui ait vécu un ascenseur émotionnel en quelques mois. Mais encore, rien n'était comparable à son message. Je veux dire, qui peut espérer un tel pavé où quelqu'un nous déverse ses émotions de la sorte ? Pas moi en tout cas. Surtout que je n'y étais pas préparé et encore moins capable d'accepter la vérité. J'étais le méchant de l'histoire. Ou comme dirait-on, le mouton noir.
J'étais celui qui a percé sa bulle pour s'y infiltrer et le laisser vide après.
— Et que comptes tu faire ?
— On est censé se rejoindre au terrain de jeu en bas de chez moi ce soir.
— Pas ça. Ce que tu comptes lui dire. Tu sais très bien que tu ne dois pas merder avec tes mots là Drew. Elle a pleuré pour toi et c'est pas quelques chose à s'en venter.
— Je sais. Je sais. Mais j'ai comme l'impression d'être vidé Peter. À force je me demande si j'ai vraiment quelque chose à lui apporter. Quelque chose de positif tu vois ? Mais je trouve pas et ça me fait vraiment me demander si j'en vaux vraiment le peine qu'elle se tue à ce point pour moi. Je prends une profonde inspiration. Mais d'une autre façon, je sais que j'ai besoin d'elle. C'est tout aussi vital pour moi parce que j'ai pas arrêté de penser à elle. Ce voyage m'a juste fait considérer le fait que j'aimerais qu'on soit plus elle et moi. Je veux vraiment pas la perdre. Mais je veux pas qu'elle souffre. Surtout pas pour moi.
Il m'écoute attentivement et tapote mon épaule.
— J'espère vraiment que vous aurez votre happy ending.
— Je l'espère aussi.
ılı.lıllılı.ıllı.
J'enfile un sweat par de dessus mon t-shirt et resserre les cordes de mon jogging. Je mets ensuite un peu de parfum avant de mettre quelques bagues, mes lunettes médical et prendre mes clés. Je quitte ensuite la maison les mains moites.
Ça y est. L'heure du moment décisif arrive et dire que je suis prêt serait mentir. Je n'ai ni préparé de discours ni rien. J'ai juste dormi le reste de la matinée jusqu'à 17h où je me suis réveillé pour me préparer. Je n'avais tout simplement plus la force pour rien. Dans des situations comme celles-ci, j'aurais fumé mais j'essaie de rester clean. Je veux aller mieux et si je dois le faire, je crois que je dois arrêter ces merdes.
Arrivé, je m'assois sur une balançoire et regarde le ciel. Les nuages sont présents mais beaucoup moins encombrant. Le soleil déferle ses derniers rayons avant son couché et les oiseaux volent vers je ne sais où.
J'ai peur. Si peur. Je veux pas la perdre. Mais quelque part je l'ai déjà fait.
Je baisse les yeux et allume mon téléphone. Elle devrait être là dans quelques minutes. Je ferme les yeux et prends une grosse inspiration qui cale dans ma gorge.
— Hey.
J'ouvre les yeux et la regarde s'asseoir sur la balançoire d'à côté.
— Hey.
— Ça va ?
— Je suppose. Et toi ?
Elle hoche simplement la tête puis remets une mèche derrière ses cheveux. Le soleil lui donne son moment de golden hour alors que son teint semble virer vers une couleur miel.
Je me fais un face palm mental alors qu'elle se tourne vers moi. Désormais au courant que je l'observais. Niveau discrétion on peut faire mieux.
— Alors, tu voulais qu'on parle ?
— Euh ouais. Mais je sais pas par où commencer enfaite.
La conversation est tellement maladroite et timide que si je regardais ça d'un point de vue extérieure, j'aurais ri. Mais malheureusement, je suis l'antagoniste jusqu'à présent.
— Meï, je sais que j'ai déconné. J'ai fait le beau et tout mais j'arrive plus. Tu me manques. Affreusement même.
Ses yeux s'encrent dans les miens alors qu'elle pince ses lèvres.
— Je sais aussi que je ne te mérite pas. Depuis le début enfaite. Je l'ai toujours su. Mais tu sais pour une fois, j'ai pas voulu écouter les red flags en moi qui me disaient de rien faire. je rigole nerveusement. Mais le problème c'est que je suis vraiment un con. Un gros imbécile. Mais un imbécile désolé. Sincèrement désolé. Et je sais encore une fois que c'est pas assez suffisant mais c'est tout ce que je peux t'offrir Meï. Je peux pas t'en donner plus. J'arriverai pas même si j'essayais. Je pourrais pas même si tout mon être veut se déchirer en mille morceaux pour t'exprimer mon regret mais je peux pas.
Je fuis son regard et le focalise à la place sur mes doigts qui arrêtent les chaines de la balançoire.
— Je peux pas revenir en arrière. Je peux pas t'effacer de ma vie et faire comme si de rien n'était, je poursuis. Je peux pas. Et comme je peux pas faire tout ça, j'ai juste mes excuses bidon qui valent que dalle. Comprends moi Meï parce que j'ai jamais voulu te faire autant de mal. T'es trop importante pour moi. T'es là première fille que j'ai vraiment kiffé. Et j'aime trop ta façon de m'écouter, me conseiller, sourire, tes cheveux, mes t-shirts sur toi, tes caresses, ta douceur, ta gentillesse. Enfaite, j'aime presque tout chez toi. Je t'aime pour toi et je suis à nouveau désolé si je t'ai fait sentir si bas.
Quand j'arrive enfin à la regarder, je vois qu'elle pleure et tout de suite, je me lève avant de m'accroupir devant elle et essuyer ses larmes.
— Hé, pleure pas. S'il te plaît. Je veux plus que tu pleures. Surtout pas pour moi.
— C'est ju..juste..que..
Elle hoquet tellement que j'attrape ses mains entre les miennes. Heureusement, elle ne les enlève pas.
Elle reste encore comme ça avant de retirer ses mains d'entre les miennes et essuyer ses yeux avec la manche de son pull. Quand elle est enfin calmée, elle prends la parole.
— Le truc c'est que veux pas souffrir pour toi Andrew. Je veux pas me lever le matin avec l'incertitude que tu vas me lâcher. Mon père m'a déjà fait le coup et putain je peux pas. J'en ai marre de tout ça. De toi, de moi, de tout. Et pourtant, je veux sincèrement te croire. Mais pour l'instant, il me faut du temps. Je peux pas digérer tout ça
L'idée que je n'aurais peut-être pas de deuxième chance me blesse profondément. Néanmoins, je respecte sa décision. C'est elle avant tout.
— T'inquiète Chang. Je t'attendrai. Le temps qu'il faudra. J'te promets.
Elle me sourit légèrement.
— C'est idiot mais je peux te faire un câlin ?
Elle hausse les épaules et se lève à son tour de la balançoire. Tout les deux debout, j'attrape délicatement son dos et la serre contre moi, sa tête sur ma poitrine. Je suis tellement chamboulé que je suis sûre qu'elle peut entendre mon cœur qui bat la chamade.
Et c'est à cet instant précis où je me suis réellement demandé si j'étais quelqu'un de bien. J'ai fait du mal à ma famille, mes amis, Bee, Meï. Tout compte fait, peut être Bee avait raison finalement, je suis pas une si bonne personne.
Encore moins pour Chang.
﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏
Helloooo
Je vous gâte là -fin, je crois-. J'essaie de combler le vide que j'ai laissé comme je peux alors je poste autant de chapitres vu que mon inspi me le permet.
Alors, vos avis ?
Un p'tit chapitre un peu plus sentimentale et tout et tout. Mais j'espère que vous l'aimez sincèrement parce que je l'aime bien.
En tout cas j'espère que vous vous portez bien.
Prenez soins de vous en tout cas.
Bisous !!
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