51 : Du tout
Je serai ton coffre fort.
Avec moi t'auras pas besoin d'être fort.
— Je n'arrive pas à croire que je dise ça mais J'AIME LA SAINT VALENTIN ! scande Raph en tripotant la chaîne que lui a envoyé Rachel avec leurs initiales dessus.
Je le regarde et soupire mis contente mis rageuse. Comparé à mon ami qui m'a abandonné dans le célibat, je trouve que cette fête craint. Déjà qu'elle me rappelle juste de ma romance raté, il faut aussi que je supporte de voir des gens vivre leurs best life en s'embrassant et s'échangeant des cadeaux alors que moi comme chaques années, je n'ai que mes propre yeux pour pleurer seule devant un one man show.
Mais cette année, c'est encore plus critique vu que même mon entourage fermé est en couple. Sans parler du fait qu'ils semblent décidé à me faire chier avec leur amour à la con.
Suis je rageuse ? Non. Ou un tout petit peu. Mais bon, ça n'a pas d'importance.
— Allez Meï, souris un peu, c'est la fête de l'amour, rigole Raph toujours sur les nuages alors que nous marchons vers notre classe commune.
— C'est la fête de l'amour et nianiania, je mimique en roulant des yeux.
Mon meilleur ami rigole et s'arrête pour sortir quelque chose de son sac mais je ne l'attends pas et continue d'avancer.
— Mais attends-moi la naine !
— La naine t'encule fort crétin. Et pour la énième fois, 1m71 c'est une taille normale et très descente.
— Peut-être mais pas pour moi, il répond avant de finalement me rattraper. Tiens, c'est pas grand chose mais si ça peut te faire taire..
Je regarde le sac qu'il me tend et m'empresse de l'ouvrir. Dedans il y a une veste à lui que j'essaie de chiper depuis des millénaires. Je le regarde et saute sur lui toute contente.
— Merci merci merci merci !
— Wow calme toi.
— C'est trop gentil en plus. T'aurais vraiment pas dû Raph.
— Bah t'as que me le remettre alors.
Je le pousse légèrement sur le côté et il rigole.
— Je voulais de base t'offrir un, il avance et chuchote dans mon oreille, un vibro, puis se sépare de moi et continue, pour accompagner tes nuits solitaires mais je suis dit que tu saurais pas t'en servir.
Je le regarde à la fois choqué et dégouté.
Il rigole à nouveau.
— Putain Meï c'est une blague.
— Bâtard va. Tu m'as fait peur en plus.
— Ouais j'ai vu. Ta tête était épique !
Je soupire. Pour un gamin c'est un gamin.
— Bouge de là, on n'a cours en plus.
Les cours du matin se déroulent de bon train. Ça a été difficile pour moi de devoir faire certains cours sans Andrew mais je suppose que je dois bien m'y faire car après tout, il ne reviendra sûrement qu'en avril.
Mais en attendant mon cerveau est toujours focalisé sur son anniversaire qui est dans 5 cinq jours. Argh ! Ça m'énerve parce que je pourrais même pas le lui souhaiter. Il s'est déconnecté de tous ses réseaux et je le soupçonne d'avoir changé de numéro. Le mec veut vraiment disparaître quoi.
ılı.lıllılı.ıllı
Je regarde la pizza toute sèche que la nouvelle cantinière me sert et étire un sourire faux qu'elle me rends tout aussi plastique que le mien. Je m'en vais ensuite m'asseoir avec la bande complète y compris Raph qui se sent beaucoup plus à l'aise avec eux.
À défaut d'un coeur brisé, il m'a au moins laissé ses amis, pensé-je sarcastiquement.
— Alors ma Valentine, ça roule ? me salue mon favoris après Raph, le dénommé par sa mère, Peter.
— Sûrement plus que cette pizza qui me supplie littéralement de ne pas la manger.
Toute la table rigole alors que je suis tout à fait sérieuse. Cette chose ne m'inspire clairement pas confiance et à moins de vouloir finir malade, je compte uniquement me nourrir de mon yaourt.
— Mais en vrai ça va ? Tu tiens le coup ? demande cette fois Ethan concerné.
— Ouais, je rigole sans aucune émotion. C'est pas comme si j'avais le choix.
Il me sourit et continue à me regarder. Gêné, je tourne la tête et regarde vaguement la cafète. Me yeux s'attardent très peu sur les tables, en tout cas, jusqu'à ce que je voie une visage qui me semble familier avec une fille de mon cours de français.
Je plisse les yeux pour enfin le remarquer. Ce casque, c'est Milo. Mais il fait quoi ici ? Je veux dire, on est clairement en deuxième trimestre. Je continue à l'observer curieuse jusqu'à que ce qu'il lève la tête et me regarde. Il semble tout aussi surpris mais au lieux d'être aussi décontracté que lui, je me retourne prestement gêné et ne retourne plus la tête jusqu'à la fin de la pause.
Alors que je m'apprête à déposer mon plateau, une main se dépose sur mon épaule ce qui me fait sursauter.
— Putain tu m'as fait peur ! je m'agace en regardant Milo.
— Ah, on se tutoie maintenant ?
— Non.
Je roule des yeux et ramasse mon plateau qui était tombé sur le choc. Au moins c'était une assiette en plastique.
— Désolé, je ne voulais pas te faire peur.
Je soupire à nouveau et dit,
— Ça va. C'est pas grave.
Il me sourit timidement et je lui en rends un qui se veut sincère même si il est fake.
— Meï tu viens ?! je me retourne vers Peter qui m'appelle vu qu'on a les cours suivants ensemble.
— Ouais ouais j'arrive.
Je dépose mon plateau et m'éclipse sans plus. Arrivé à la hauteur du black, il depose sa main sur mon épaule.
— Alors avec le frère de Maddy il y a quelque chose ?
Je me retourne vers où Milo et moi étions et il n'y est plus.
— Du tout.
— Cool alors.
— Pourquoi ? je demande.
— J'ai vraiment besoin de parler ?
Je roule des yeux. Encore et toujours Andrew apparemment.
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