42 : Poussin ?
De ta bouche cela sonnait comme
un si joli mensonge
Couché sur mon lit, je cherche maladivement un sommeil qui peine comme à son habitude à venir. Il est déjà 00h30 et Morphée ne veut toujours pas de moi dans ses victimes. Je souffle résigné. De toute façon ça ne sera pas la première fois que j'irai à l'école cerné.
Je me lève de mon lit et quitte ma chambre pour je ne sais où. Mes pas font un léger bruit sur le sol du couloir. Je traverse la chambre de maman qui est sans surprise vide. De garde jusqu'au lendemain. Je me sers un verre d'eau à la cuisine et pars rejoindre mon chat churros endormi sur le canapé.
Je sursaute quand j'entends des pas derrière moi.
— Tu ne dors pas ? je demande à Ava qui se trouve maintenant assise à mes côtés.
— C'est si évident que ça ?
Je roule des yeux face à son ton sarcastique mais ne dis rien. De toute façon, je n'ai rien à dire. Je caresse juste le pelage de mon chat toujours à la recherche de ce fameux sommeil.
— Meï ?
— Uhm ?
Elle prend une grande inspiration et dit ;
— Je ne déteste pas maman. Je veux dire, ça m'agace qu'elle soit en couple et tout mais le truc c'est que...
Je me retourne vers elle curieuse de la suite.
— C'est quoi le truc ?
— J'ai eu peur. Peur qu'elle nous délaisse encore plus. Peur qu'elle nous abandonne comme papa. Peur de pas être suffisante pour qu'elle aie voir un autre homme. J'ai eu peur Meï. Et regarde, j'avais raison. Elle passe son temps soit avec ce mec ou au taff. Et puis il y a toi aussi. Tu fuis la maison quand ça devient tendu. Tu m'abandonnes toi aussi. Pas que ta présence change grand chose, je souris. Mais putain Meï, j'ai l'impression de plus avoir de famille. Et puis il y a ce mec aussi..., elle baisse sa tête que je relève.
— Qu'est-ce qu'il a fait ce mec ?
Elle secoue négativement la tête.
— Je le répète, qu'est-ce qu'il a fait ce mec ? redemandé-je plus ferme.
— Il me fait du chantage.
— Quoi comme chantage ?
— Il a pris une photo de moi dans les douches du gymnase et il me menace de la faire fuiter si je ne fais pas ce qu'il veut.
Mes sourcils se froncent.
— Putain pourquoi tu gardes tout ça pour toi Ava ?
— Je sais pas. Peut-être parce que vous êtes pas là !
Elle se lève prestement du canapé et j'attrape sa main pour la forcer à se rasseoir.
— Écoute, je savais pas que tu traversais tout ça toute seule. Et je suis désolé que tu aies dû le faire mais maintenant c'est fini. Je te l'accorde, on n'est pas les sœurs les plus proches qui existent. Mais il est hors de question que quelqu'un s'en prenne à toi sauf moi. Elle sourit. Alors aujourd'hui après les cours je viendrai dans ton collège lui passer une petite visite à ce voyeur.
— Non, ne le fait pas. Il va me prendre pour une faible et-
— Ferme là la morpionne. Aies confiance en ta sœur.
— C'est ça le problème.
J'ignore son commentaire et ouvre mes bras.
— Qu'est-ce qu'il y a ? elle me demande en me fixant bêtement.
Je frappe sa tête par derrière et la pousse vers moi en fin de l'enlacer. Elle se débat au début mais finit par se laisser faire.
— Et je sais pas pour maman mais sache que je suis toujours là. Je suis et je resterai ta famille. Quoi qu'il arrive. On n'est une famille. Et peu importe les difficultés on le restera. Alors hésite pas si t'as besoin de moi.
Je la sens hocher la tête contre ma poitrine.
— Merci Meï, elle chuchote.
Je sens sa respiration se ralentir et la mienne aussi. Finalement je l'aurai ces quelques heures de sommeil.
ılı.lıllılı.ıllı
— Je besoin que tu viennes avec moi.
— Où ça ? demande Raph.
Je tire le bras de mon meilleur ami qui ne bouge pas d'un pouce.
— Allez Raphaël !
— Tant que tu ne me dis pas où on va, je ne te suis pas.
— Rohh t'es chiant. Je souffle. J'ai besoin que tu m'accompagnes au collège d'Ava. Elle se fait menacer par un voyeur de sa classe.
Il écarquille les yeux incrédules.
— Tu veux bien me suivre maintenant ?
— Et que comptes tu faire ?
— Je sais pas trop. C'est pour ça que j'ai besoin d'un gros bras comme toi.
Il rit avant de me regarder quand il voit que je ne rigole pas.
— Attends, t'es sérieuse ? Meï, j'ai peur des araignées alors aller terroriser un gosse... Non merci. Je passe. Demande à Jacob. Ou Andrew. Oui, a Andrew. Vous êtes proches non ?
— Ferme là Raphaël. Je t'attends dans la voiture dans 5 minutes, terminé-je sèchement
Je le quitte et rentre dans sa voiture. Je l'attends et il me rejoint quelques minutes plus tard avant de démarrer.
— Tu m'attends ici j'arrive, dis-je en alors qu'il se gare.
— Tu m'as pas fait venir ici pour rien quand même ?
Il fronce les sourcils.
— J'avais besoin d'un chauffeur. Venir faire la voyoute en bus c'est très peu pour moi.
Il roule des yeux et je quitte la voiture. Malgré mon instruction il sort aussi et me suis. Je l'entends dire derrière moi :
— Si un collégien doit te foutre une raclée, il est hors de question que je rate ça.
Un meilleur ami ? Un traître plutôt.
J'avance et vois ma sœur devant son école comme je le lui ait demandé ce matin.
— Il est où ? je demande à Ava.
Elle hésite mais finit par me pointer un garçon plutôt grand pour son âge au bout de la rue. Il est blond avec des yeux bleus. Le petit cliché quoi. Il parle avec deux garçons que je suppose être ses amis. Je ne perds pas de temps et m'en vais vers lui Ava et Raphaël en retrait comme pour me ramasser à la balayette après.
— C'est toi Elon ?
Le blond me regarde.
— Oui. Qu'est ce que tu veux ?
— Discuter.
— Discuter ? il rigole. Je ne discute pas avec les mamies moi.
Il tchek ses deux amis qui rient avec lui. J'ai oublié à quel point au collège il est si naturelle d'être débile pour certains.
— Écoute moi poussin, j'ai pas que ça à faire alors qu'est ce que tu veux ?
Poussin ? Il vient sérieusement de m'appeler poussin ? Non mais je rêve.
Je lui assène un puisant coup de poing au visage. Il me regarde incrédule mais se ressaisit assez vite et essaie de me rendre mon coup mais malheureusement pour lui j'attrape son poing dans ma paume et le lui tord. Il se plie de douleur et regarde ses amis pour leurs demander de l'aide mais ceux-ci fuient.
Je lui donne un autre coup dans les boules toujours en tenant sa main tordu. Entre ses supplications d'arrêter, je soulève sa tête et montre Ava au loin.
— Tu l'as vois cette fille ?
Il hoche la tête l'air toujours aussi perdu.
— C'est ma petite sœur. Et j'ai appris tes petites manigances alors, j'enlève son téléphone de sa poche. Ça. Je le jette parterre et l'écrase. Tu oublies. Si tu essaies de la faire chanter avec une copie de la photo j'irai personnellement voir ton directeur et je n'hésiterai pas à rajouter mon grin de sel sur l'histoire. Et laisses moi te dire, tu risques gros pour avoir en ta possession de la pédopornographie. Alors écoutes moi très bien. Tu vas rentrer chez toi, supprimer toutes les copies de la photo que tu puisses avoir et laisser. ma. soeur. putain. de. tranquille. Compris ?
Il hoche à nouveau la tête les larmes aux yeux. Je crois lui avoir cassé le bras. Oups.
— Et aussi, je me retourne vers lui. Si tu racontes à qui que se soit ce petit incident je te promets que je ferai plus que te casser le bras mon poussin.
Je rejoins mon meilleur ami et ma sœur qui me regardent ébahi.
— Je t'avais dit de me faire confiance, je dis en ébouriffant les cheveux d'Ava.
— Je suis choqué ! C'est décidé. Je quitte la natation pour le judo.
Je rigole.
— Arrête de dire des bêtises. En plus j'ai faim.
J'arrête ma sœur par les épaules et l'amène vers la voiture.
— Merci beaucoup Meï. Vraiment.
— T'inquiète la morpionne. Je serai toujours là. Promis.
﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏
Heyyyyyyyyy !
Ça fait un bail que j'avais plus écrit en fin de chapitre.
Ça va ? Perso moi Ouais.
J'suis grave fatigué mais bon..
Sinon, qu'en avez vous pensez de ce chapitre avec un peu d'Ava ?
J'espère que ça vous a plu.
Bisous.
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