41 : Envoûté

En attendant, c'est toi que je vois.

J'arrive en cours stressé. Pourquoi ? Je crois que c'est assez évident vu comment il met mon cerveau dans tout ses états.

Sommes nous amis ?
Ou plus ?
Ou rien du tout et je me suis fait des films dès le départ ?

Je n'ai pas le temps de soupirer que Jacob et Raphaël arrivent. Le blond m'ébouriffe les cheveux comme bonjour et s'en va rejoindre les autres. Je le regarde faire jusqu'à ce que mes yeux tombent sur Andrew entrain de rire le bras autour des hanches d'une fille, Mia je crois. Mon cœur rate deux ou trois battements mais je ne les quitte pas pour autant du regard.

— Meï !

Raphaël claque ses doigts devant mes yeux et je le regarde enfin.

— Qu'est-ce qu'il y a ? il demande.

— Rien t'inquiète. J'ai pas beaucoup dormi cette dormi.

Il hoche la tête peu convaincu mais n'ajoute rien. J'évite de lui parler du baiser parce que je n'en sais encore rien moi même. Surtout devant ce que je viens de voir.

— Sinon ça va toi ? Je n'ai pas eu de tes nouvelles ce weekend, je demande pour changer de sujet

Il sourit.

— Dis plutôt que je t'ai manqué. Tu tournes trop autour du pot. Et oui, je vais bien. Mamie était là c'est pour ça.

Je fais une mine horrifiée et il rigole avant de mettre son bras autour de mon épaule. Sa grand-mère me déteste et pour je ne sais quelle raison.

— Elle t'aime bien. Elle est juste un peu compliqué sur les bords.

Je roule des yeux et nous entrons dans l'établissement. À l'intérieur, je ne peux m'empêcher de les guetter à nouveau alors qu'ils passent devant nous.

Cette fois, son regard tombe sur le mien mais il ne fait rien. Il n'enlève pas son bras ni vient me voir. Il tourne juste sa grosse tête et continue sa route. Je grogne intérieurement.

— Vous vous êtes disputés ? m'interroge Raph voyant qu'il m'a dépassé sans me dire bonjour comme à son habitude.

J'hausse les épaules. Si je pouvais, je déchiffrerais les actions du brun mais cela m'est impossible.

ılı.lıllılı.ıllı

Les cours sont fini il y a 30 minutes et je suis assise sur un banc à l'arrière de l'école l'envie de rentrer peu présente. En même temps, je n'ai pas grand monde qui m'attend si ce n'est que churros. Faut aussi dire que maman est de moins en moins présente vu qu'elle passe ses nuits libres chez Chrystian. Le travail elle aime dire. Le travail mon cul ouais. Je souffle et me lève.

Je sens une main arrêter ma hache. C'est lui.

— Qu'es-ce que tu veux ? dis-je acerbe.

— Hey ça va ?

J'enlève ses mains en me retournant vers lui.

— Je répète, qu'est-ce que tu veux ?

Il me fixe perplexe mais je ne me démonte pas. C'est lui l'idiot et moi la victime.

— Tu m'expliques ? il demande l'air de rien et je roule des yeux.

— Quoi ?

— Ça. T'es grave froide.

— Comme ça je suis froide. T'avais pas l'air dérangé de me traverser aujourd'hui.

— Qu'est ce que tu racontes ? il rattrape mes hanches et raffermit sa prise. Je t'évitais pas Chang. J'avais juste énormément de choses à faire aujourd'hui.

— Ah ouais, comme arrêter une autre fille comme tu le fais avec moi là tout de suite ?

Il semble enfin comprendre puisqu'il me lâche. Je croise les bras autour de ma poitrine et le regarde s'assoir sur le banc où j'étais.

— Écoute, je sais pas trop quoi dire Meï.

— Figure toi que moi non plus. Je veux pas faire ma jalouse mais on peut pas s'embrasser et le lendemain tu arrêtes une autres fille. Je suis pas un jouet Andrew.

— Je sais, il soupire avant de pousser ses cheveux en arrière. C'est juste que.. pardonne moi veux-tu ?

Il me sourit doucement et le peu de neurones qui me reste s'envolent.

— Je sais pas trop Drew.

Il se lève et capture mon cou, rapprochant considérablement nos têtes.

— Allez, je peux pas être un chevalier si j'ai pas de princesse.

Je glousse.

— C'est quoi cette technique ?

Il ne me réponds pas et m'embrasse juste. Je ferme les yeux et réponds à son baiser mes doigts se perdant dans ses cheveux que je tire légèrement. Est-ce normal que quelqu'un ait autant d'effets sur nous, parce que je suis envoûté.

Oui, totalement envoûté.

— Alors, tu me pardonnes ? il sourit en coin

— T'es fort chevalier. Très fort.

Il sourit et je fais de même. Il met son bras autour de mon épaule et propose de me raccompagner ce que j'accepte. On l'a enfin autorisé à conduire après avoir réparé sa voiture. Va savoir ce qu'il à fait. Il refuse de me le dire.

J'entre et il allume la radio. Nous ne parlons pas trop mais ça ne me dérange pas trop. Ce silence est plutôt apaisant.

Je secoue ma tête au rythme de la musique quand au milieu du refrain, je sens sa paume chaude se poser sur ma cuisse. Le contraste de ses doigts me parcourent de frissons et je le regarde sourire au volant. Il sait ce qu'il fait cet idiot.

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