40 : Ne t'arrête pas s'il te plaît
Tu crois plaire ?
Au fond, toi même tu te détestes.
— Putain je vais tomber, braille Andrew apeuré.
— Mais non. Allez, je te tiens le main.
J'arrête les deux mains du brun alors qu'il arrive enfin à se tenir debout sur mon skate. Son excitation et sa joie se retranscrivent sur tout son visage. Je souris grandement à mon tour. Encore plus quand il réussit à légèrement avancer même si je le tiens toujours.
— Tu vois, tu y arrives. Allez, je te lâche.
— T'es malade, tu veux que je m'éclate ?
Il descend de la planche et dépose son bras autour de mon épaule. Me surplombant de toute sa hauteur. J'hume malgré moi son parfum dont je ne me lasse plus.
Ça fait trois semaines qu'on est collés comme ça. Pas h24 non plus mais la plupart de nos temps libres. Il faut dire que depuis qu'il n'est plus avec la mannequin, il a du temps à consacrer et je suis heureuse d'être la petite chanceuse.
— Tu veux qu'on aille au McDo ? me demande Drew alors que nous avançons sans vraiment savoir où nous allons.
— Non, j'ai envie d'un gros steak juteux.
Il hoche la tête et m'amène dans un dîner à la déco purement américaine. Des néons violets, des sièges de la même couleur mais pastel, un carrelage aux tons noirs et blancs et une jukebox des plus mignonne. J'adore l'endroit. L'atmosphère à l'aire tellement chaleureuse
Nous nous asseyons l'un en face de l'autre et un serveur vient prendre notre commande. Je me retourne vers le brun qui me regarde avec insistance.
Niveau discrétion il frôle le -1.
— Je sais que je suis trop belle mais cache toi un peu, je le taquine.
Il roule des yeux puis finit par sourire.
— C'est juste que ça fait plaisir d'avoir ces moments là tu ne trouves pas ?
J'hoche la tête. C'est le même sentiment qui m'accapare depuis maintenant une semaine. Sauf qu'à la différence, c'est mon cœur qui s'emballe quand il me propose une ballade comme celle-ci.
— Dommage que les matchs recommencent bientôt.
Je fais une mine boudeuse qui le fait directement rire. Avec incompréhension, je le regarde se moquer de moi.
— Tu devrais te voir, on dirait un mélange de Shrek et Alvin des chipmunks.
Je lui brandis mon majeure vexé.
— Ça va, je rigole.
Nous mangeons et quittons l'endroit sa veste au dessus de nos têtes. Il s'est mit à pleuvoir, et n'ayant pas de parapluie, nous n'avons eu d'autres choix que de l'utiliser comme telle. Abrité à l'arrêt, nous attendons le bus assis et trempé.
Je me moque de ses boucles qui tombent sur son visage. Il secoue sa tête, et repend l'eau de celle-ci sur moi. Je souffle.
— Arrête. Je capture sa tête être mes doigts. En plus t'es tout décoiffé comme ça.
Je ne résiste pas à l'envie que j'ai de les remettre en place et fourre mes doigts dans sa tignasse brune. Je suis tellement concentré par ce que je fais que je ne vois même pas qu'il fait de même avec mes cheveux en les remettant derrière mes oreilles. Je lève les yeux vers ses iris grises et nous nous regardons mains dans les cheveux de l'autre.
L'envie de l'embrasser m'empoisonne les poumons tellement je respire avec difficulté. Il me regarde et mords sa lèvre. Je grogne et rapproche sa tête de la mienne. Nos nez s'entrechoquent et nos lèvres se caressent doucement avant de s'emmêler. Une volé de papillons déclarent domicile en moi. Pas de toute. Celui-ci est mille fois meilleur que celui de Calvin. Nos lèvres se séparent après un court échange et je peine à ouvrir les yeux encore bouleversé.
Je m'apprête à nous séparer quand cette fois, il m'agrippe le visage et colle nos fronts ensemble.
— Ne t'arrête pas s'il te plaît, murmure t-il en scellant à nouveau nos lèvres entre-elles.
Celui-ci est beaucoup plus passionné, intense, voir même langoureux. Je sens mon cœur battre si fort que ma cage thoracique en tremble. Tout comme mon corps qui réagit à ses doigts sur mon cou. C'est peut-être à cause de ses bagues mais peu importe. Ça ne rends pas la chose moins exquise.
C'est l'arrivée du bus qui interrompt notre baiser.
— Putain, il souffle entre ses dents agacé.
Je rigole et me lève du banc de l'arrêt sous les gémissements mécontents du brun. Il finit par bien vouloir me suivre et nous prenons place dans l'habitacle.
Assis, il sacrifie son téléphone et nous lançons la playlist que l'on a composé quelques mois auparavant.
Je ferme les yeux et re-visualise la scène de plus tôt. J'ai encore du mal à y croire. Je me décide enfin à ouvrir les yeux à la réalité et guette le brun qui a lui aussi fermé les yeux.
Le son de la musique calmant les pulsations de mon cœur, je le détail. Ses cheveux humides et ses lèvres rosés. C'est considéré comme une agression de vouloir autant les toucher ?
— Arrête d'autant me fixer. C'est effrayant.
Je roule des yeux.
— Dit-il alors qu'il à fait la même chose plus tôt.
— C'est une question de point de vue. En plus c'est toi la psychopathe qui me regarde dormir.
Je glousse.
— Pousse toi au lieux de dire des idioties. Je descends bientôt.
Il hausse les épaules et me laisse passer.
— Chang ?
Je me retourne et le vois debout.
— T'as oublié un truc.
— Quoi ? je demande concerné. J'ai bien pris mon skate pourtant.
— Ça
Il me donne un chaste baiser et je souris comme une idiote.
En même temps, impossible de pas l'être auprès de Chevalier.
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