35 : Chrystian
Je suis heureuse.
Lol je rigole
— Tu es sur que tu vas tenir le coup ? me demande Raphaël inquiet.
— Sois en rassuré.
Il me fait un bisou sur le front et je ferme la porte derrière moi. Aujourd'hui c'est le 31 décembre et comme plan ? Rien du tout.
Raphaël m'a bien proposé de dîner avec lui et Rachel mais j'ai poliment refusé. Horrifié d'être la troisième roue du carrosse. En plus il me semble que maman ait quelque chose derrière la tête vu comment elle s'attelle en cuisine.
— Tu as besoin d'aide ? je demande en la rejoignant.
— Oui s'il te plaît. Tu peux commencer par couper les oignons ? La recette dit qu'il faut les couper en dés.
J'hoche la tête et attrape les oignons que je commence à découper. Quelques larmes perlent au coin de mon œil et je me retiens stupidement de pleurer. Ma mère me jette un rapide coup d'œil et se met à rigoler.
— C'est pas drôle, dis-je en reniflant.
— Essuie toi à la place. Tu as de la morve qui coule de ton nez.
J'attrape l'essuie tout, me nettoie et lave mes mains avant de continuer.
— Meï, on peut parler ?
Son ton est si grave et soudain que je m'arrête pour rapidement balbutier un oui.
— Ce n'est peut-être pas le moment mais je sais qu'après le départ de ton père ça a été assez compliqué pour Ava et toi. Et je sais aussi que je n'est pas été la meilleure mère ou la plus présente qui soit et je suis tellement désolé pour cela. J'essaie...,elle s'arrête pour souffler lourdement et je dépose mon couteau pour la prendre dans mes bras par derrière...de faire de mon mieux tu sais.. j'essaie d'être un maximum présente... Et..
— Je le sais maman. Ne pleure pas s'il te plaît, je l'interrompt.
Je dépose ma tête contre son dos et la serre plus fort. Elle attrape mes mains qu'elle caresse doucement.
— Pour la première fois, je dois approuver que Meï a raison, dis Ava en s'approchant elle aussi de nous. Sûrement témoin du spectacle.
Je roule des yeux mais reste silencieuse. Les coups bas c'est pour plus tard, songé-je sur le moment.
Elle rigole et nous nous faisons un câlin collectif où elle nous embrasse par la suite toutes les deux la joue.
— J'espère que vous ne m'en voudrez pas, je l'entends souffler alors que nous nous séparons.
J'évite de l'interroger sur le sujet et continue à couper les oignons.
À 19h nous avons terminé et Ava, Chen et moi nous nous préparons pour ce soir. Pour le nouvel an, ma grand mère aka la sorcière nous a agressée. pour qu'on porte des tuniques traditionnelles.
La mienne malgré son joli coloris et design me gratte légèrement.
Je descends les escaliers pour voir ma mère dans un accoutrement similaire. La sorcière semble être au anges puisqu'elle sourit à s'en déchirer la mâchoire.
— Enfin vous ressemblez à quelque chose ! elle s'exclame en allumant une bougie.
Je roule des yeux et la dépasse pour aller me servir un verre d'eau à la cuisine. Elle ne peut pas être comme ces grand-mères normales qui apportent des cookies et racontent des histoires de leurs jeunesses à leurs petits enfants ?
— Meï, va m'acheter des bougies au magasin. Je n'en ai plus, dit-elle en me rejoignant.
— Bonjour la politesse, je murmure dans ma barbe.
— Qu'es-ce que tu as dit ?
— Je m'en vais de ce pas.
— Bien.
Je soupire et troque mes chaussons pour des basquettes. Est-ce normal qu'elle m'agace à ce point ?
ılı.lıllılı.ıllı
Je suis à peine entré que j'entends un cri suffoqué. Je dépose le plastique sur la table de l'entrée et me précipite jusqu'au salon. Devant moi, ma mère tient la main d'un homme d'âge moyen.
C'est un assez grand brun aux quelques mèches grises. Il porte une veste qui je pense être coûteuse par dessus un col roulé blanc et ses petits yeux au iris bleu sont encadrés de lunettes rondes qui je dois malheureusement l'avouer lui vont assez bien.
Je décroche mes yeux de l'inconnu et regarde à nouveau ses doigts scellé avec ceux de ma mère et enfin la réaction de la famille.
La sorcière se ventile avec sa main comme pour éviter de s'évanouir. Ça ne m'étonnerait pas de savoir que c'est elle qui a lâché le cri quand je suis entré. Ensuite, Chen, Thao et Sun sont légèrement en retrait. Tout comme oncle Jian même si sa femme essaie de " réanimer " sa belle mère.
Je finis par regarder Ava qui n'a jusque-là rien dit. Son visage est neutre alors je n'aperçois aucune émotion conséquente. Je souffle en attente de la suite.
— Chrystian, je te présente ma famille. Et maman, les enfants, Jian et Naya, je vous présente Chrystian mon copain.
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