32 : Échec et mat
Mon meilleur sentiment ?
Toi.
Andrew
Bee: Allô ?
Moi : Euh salut. Je ne te dérange pas j'espère ?
Bee : Non t'inquiètes, j'étais sortie avec mes copines.
Je fronce les sourcils à travers mon écran.
Moi : Tu ne m'as pas dit que tu sortais ?
Bee : Tu sais Andrew, les plans de dernières minutes. Mais sinon, ça va ? C'est bien la France ? J'y suis déjà allé à pour un shooting mais bon, je n'ai pas pu rester assez longtemps pour découvrir la belle ville de Paris.
J'hoche la tête et souris. Ou du moins en apparence. Elle sait au moins que la France ne se résume pas à Paris non ?
Moi : Et ça va toi ? Tes fêtes et tout, elles sont cool ?
Bee : Grave ! Déjà que j'ai grow sur insta. Je me suis aussi faite repérer par une super agence de mannequins qui peut m'aider à booster ma carrière puissance 1000. Genre le rêve ! Mais ce que je trouve encore plus cool c'est le temps ici. Los Angeles c'est vraiment le paradis.
Moi : Ah ouais.. je suis heureux pour toi, je réponds même si mon enthousiasme semble s'être évaporée dans la nuit.
Déjà que cette conversation ne va nulle part, il faut en plus qu'elle me fasse bader sur mes vacances. Je soupire. En plus j'ai froid. Est-ce que j'aurai mieux fait de ne pas l'appeler tout compte fait ?
Moi : Bee, je peux...
Bee : Attends un peu j'ai un double appel. Je dois te laisser. Déso bébé, tu me diras ce que tu as à me dire après. Bye.
Je souffle et elle raccroche. Je crois que mon sac de merde est plein. Genre vraiment plein. J'ai essayé d'appeler les mecs mais impossible de les joindre dû au décalage horaire. Et puis Meï.
— Meï, me murmuré-je à moi-même.
Je souris. Elle me manque. On n'a plus vraiment eu de moments ensemble après la crêperie. Ironiquement le jour de mon voyage, Raphaël s'en allait aussi alors elle n'a pas pu venir me dire au-revoir. En même temps c'est son meilleur ami. Ils se connaissent bien avant moi. Je ne peux pas venir m'incruster de cette façon comme si elle n'avait pas de vie avant moi.
Moi alors pourquoi suis-je dégoûté ? On n'est que des amis n'est-ce pas ?
— Andrew !
Je sursaute pour voir mon oncle et mon père garé dans une voiture derrière moi. Ils semblent à la fois fâchés et soulagés mais je ne sais vraiment pas si j'ai envie de rentrer. En tout cas, pas maintenant.
— Entre mon garçon, dis mon oncle alors que je reste là à les regarder dans la voiture.
— S'il te plaît Andrew rentrons à la maison. Tout le monde est inquiet, ajoute mon père. Surtout ta grand-mère.
Il sort de la voiture et m'ouvre la portière arrière. Je traine des pieds jusqu'à l'intérieur et dépose juste ma tête contre la vitre. Nous roulons dans un silence pesant vu que personne n'ose réellement parler pour éviter de dire une connerie. Surtout en sachant que mon père a du tout raconter à son frère avec qui il est réellement proche.
Arrivé, je suis le dernier à rentrer dans la maison. Toute la famille est dans le grand salon de mes grands parents. Ma grand-mère se précipite à ma vue tout comme Suzy, Elijah et tante Mary. Il me serrent si fort que je peine à respirer.
— Lâchez le, vous ne voyez pas qu'il étouffe, déclare mon grand père après s'être levé de son canapé.
Ils s'exécutent et il me fait un signe de tête que je comprends immédiatement. Petit, il me faisait le même quand il voulait qu'on ait une discussion tout les deux. On s'enfermait ainsi dans son bureau pendant des heures ce que personne n'avait jamais vraiment compris. Mais le vérité est que l'on jouait aux échecs. Mon grand père n'est pas du genre très expressif. Un peu comme le papa de maman tout compte fait. Mais les deux ne sont nullement comparable.
Celui de mon père est meilleur en tout point.
Mon grand père monte et je le suis quelques minutes plus tard. En entrant, je ferme la porte derrière moi et m'assois de l'autre côté de l'échiquier où il est déjà installé.
— Alors, qu'est-ce ce qui c'est passé ? Pourquoi as-tu décidé de quitter la maison. Et ne me dis pas que c'est à cause de Carla parce que je ne te croirais pas, souris doucement l'aîné ce qui me fait sourire aussi.
— Oh si tu savais, ton petit fils est devenu une réelle merde.
Il fronce les sourcils.
— Ça, c'est à moi d'en juger.
— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée...
— Andrew, il souffle exaspéré.
Je soupire alors pour une énième fois et dénoue enfin ma langue. Pour la première fois depuis des années, je parle sincèrement à mon grand père. Sans chichis. Sans rien. Je parle de ma relation compliqué avec les filles, de la situation à la maison, de mon école, de Bee, avec qui c'est drôlement compliqué, de Meï et puis de ma mère et honnêtement, je me sens soulagé. Il m'écoute sans me juger. Il fronce certes les sourcils sur quelques gros mots mais rien de bien flagrant.
— Et cette fille là ? Comment ça se passe avec elle ? il demande en déplaçant son pion dans l'échiquier.
— Qui ? Meï ?
Il hoche la tête.
— Je ne sais pas trop. Un moment on n'est grave proche puis après c'est un peu bizarre. Du genre, on se fait des timide coucous dans les couloirs tu vois ? Et puis, elle est amoureuse du grand frère de son meilleur ami.
— Et ça te dérange ? demande-t-il curieux.
— Ça dépend. Si on parle du fait de savoir qu'elle souffre et se donne autant de peine pour un de mes amis qui est en couple, alors oui, ça me dérange, je réponds honnêtement.
— Et as-tu déjà essayé de lui poser des questions sur ses sentiments actuels ? Tu sais Drew, les femmes c'est compliqué. Un jour elles aiment ça et puis l'autre jour paf, c'est de l'histoire ancienne. Alors essaie de discuter de ça avec elle si c'est ça qui te dérange. Et par rapport à l'abeille, je rigole, parle aussi avec elle. Si votre relation n'est centré que sur sa personne parle lui en. Si sa jalousie te dérange, parle lui en aussi et vois si elle est prête ou pas à changer. Et si non, prends un décision drastique. La vie est trop courte pour souffrir mon garçon. Tu sauras déçu que la première vraie relation dans laquelle tu t'investis n'aboutisse a rien mais ce n'est pas grave. N'ai pas peur de réessayer. Tu seras toujours blessé par des gens peu importe ce que tu fais ou l'effort que tu fournis alors laisse les juste s'en aller. Et ce qui arrivera ensuite arrivera. Échec et mat.
— Belle partie, je dis en tendant ma main au petit vieux qu'il empoigne avant de se lever.
Arrivé à la porte, il se retourne vers moi.
— Et Andrew ?
— Oui ?
— Tu n'es pas une merde. La vie l'est.
Je souris et il me sourit aussi.
— Merci.
﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏
I am back !
Honnêtement, j'aime bien ce chapitre comparé au précédent. Je le trouve beaucoup plus fluide et facile. J'espère en tout cas que vous l'avez apprécié.
Mais genre je voulais aussi faire une petite update de ma vie parce que je fais chier.
Premièrement, j'ai un rhume. Rien de bien grave mais bon, c'est con d'avoir un rhume avec tout ce soleil.
De deux, j'ai rencontré l'amour de ma vie. Lol. Alerte spoiler, il est en couple avec une de mes amies. Mais bon, mon petit cœur s'en remet doucement.
Et puis de trois, j'ai enfin fini ces cours de merde. Donc je suis à la maison jusqu'à la rentrée :-)
Sinon, ça va vous ? N'hésitez pas à me raconter vos vies que se soit en privé ou par commentaires, je me ferai un plaisir de les répondre.
Bisous !
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