31 : Lol
Fuck la 5G,
notre connexion dépasse les limites
Andrew
— Qui te fait sourire comme ça Chevalier ?
Je me retourne vers mon cousin Noé et roule des yeux.
— Désolé mais c'est pas tes affaires, je réponds en continuant à pianoter sur mon téléphone.
— Bah tant pis pour toi parce que j'ai drôlement envie de savoir.
Sur ceux, il arrache mon téléphone pour voir qui c'est mais heureusement pour moi, j'ai eu la justesse de l'éteindre juste avant.
— Allez Drew, c'est qui wesh ? Parle sinon je demande à Suzy qui elle ne se gênera pas de tout me raconter.
Je souffle. Il a raison en plus ce con. Mais c'est ma vie privée aussi !
Alors que j'hésite à déverrouiller mon téléphone ou pas, ma tante Mary entre dans le grand salon de chez nos grands parents.
— Vous venez les garçons, on vous attend pour le repas.
— Tu ne perds rien pour attendre, me chuchote Noé mais je rigole avant de le dépasser pour rejoindre les autres.
Cette année, le repas du réveillon est plus que spectaculaire. Une dinde pouvant faire deux fois la tête d'Eli, une tarte à la framboise parce que c'est la spécialité de Suzy, sans parler de la bûche. Je fonds.
Mais en attendant, je cherche où me situer à table. Il me faut trouver une place certes éloignés des parents mais pas trop près non plus des petits. Et pas trop près de Noé aussi parce qu'il risque de vite me souler avec ses questions bidons.
J'analyse encore un peu la table et décide de m'asseoir entre Julien, mon cousin le plus âgé puisque qu'il est en licence de commerce et Carla, sa petite sœur de 19 ans qui semble s'en battre les reins de ces rassemblements familiaux.
— Ah voilà les plus beaux ! dit grand-mère en nous voyant arriver.
Je souris. Je l'aime de tout mon cœur ma mamie. Encore plus depuis qu'elle m'a offerte l'un de ses plus précieux collier de perles pour me dire qu'elle est fière de moi.
— En attendant, on a faim alors si ils pouvaient bien s'assoir ça ne serait pas de refus.
Je roule des yeux. Un jaloux mon père, mais bon, on le pardonne, c'est lui paie les factures alors mieux vaux éviter de se faire virer avant même sa majorité.
ılı.lıllılı.ıllı
— Apportez moi un masque à oxygène. Je n'arrive plus à respirer, je dis en poussant ma tarte à moitié finie.
Qui aurait cru que j'aurai eu tout cet appétit ? Pas moi en tout cas.
Elijah rigole quand il me voit galérer à me lever de ma chaise.
— Viens m'aider aux lieux de rire petit morveux.
Il secoue négativement la tête.
— Aide moi sinon je te promets de chier en dessous de ton oreiller.
— T'es dégueulasse Andrew, se plaint la poupée de cire Carla en déposant elle aussi sa part de tarte qu'elle comptait engloutir.
— Nianiania. En attendant, tes potes de fac me trouvent grave craquant, je la taquine.
— Elles ont pitié de toi surtout. Tu fais pitié Andrew.
Ouch. Askip elle avait des choses à me dire la petite. Mais pas de bol pour elle, elle s'est attaqué à la mauvaise personne.
— Dit-elle alors que son ex a continué de sortir avec même après avoir gagné son pari.
Je dépose ma tête contre ma paume et la regarde de façon innocente un petit sourire en coin. J'avais promis à son ex de rien lui dire, mais ça c'était avant qu'il me pique mon flirt de l'époque.
— Quel pari ? elle demande incrédule.
— Tu ne-
— Andrew, Carla cessez ! Vous mettez tout le monde mal à l'aise avec vos gamineries, s'agace mon père en tapant du poing sur la table
Je roule encore une fois des yeux. Cette réaction est tellement inutile que j'ai envie de me moquer.
Mais l'image d'un moi sans abris m'empêche toujours de faire une connerie.
— Pourquoi faut-il toujours que tu foutes la merde ehn, ajoute mon père à mon intention visiblement agacé
Je mords ma lèvre pour éviter de dire une connerie et quitte de table pour monter dans la chambre que je partage avec Noé et la ferme à clé. Pas grave si il dort sur le canapé. Ce n'est pas comme si il ne me tape pas sur le système avec ses affreux ronflements.
Comme si j'avais tué un phoque dans une vie ultérieure, le père de ma mère m'appelle en Face time.
J'hésite mais fini par décrocher.
— Euh bonsoir général.
Je n'ai jamais pu l'appeler autrement vu qu'il ne m'a jamais laissé le choix.
— Bonsoir petit. J'ai appris que tu étais chez ton père.
— Oui.
— Bien.
Génance. J'ai déjà dit que j'ai été maudit dans une autre vie ?
— Et alors, toi ? Ça va ? Tu ne te sens pas trop seul ? je demande pour éviter de faire mourir la conversation.
— Non. Je n'ai besoin de personne.
— Et si quelque chose t'arrive général, tu n'es plus tout jeune tu sais ?
Il secoue la tête l'air agacé.
— Je n'ai pas besoin de quelqu'un j'ai dis. Si je t'appelle c'est pour te dire que ta mère cherche à te voir.
— Lol.
J'ai raccroché. C'est une blague n'est-ce pas ?
Je rigole nerveusement. C'est très très drôle vous ne trouvez pas ?
C'est si drôle que j'en pleure.
On frappe à ma porte. J'ouvre pour voir mon père qui s'apprête à m'engueuler
— Tu peux revenir plus tard s'il te plaît ? Ton ex veut me contacter.
Je m'attends à ce qu'il écarquille les yeux mais rien. Il me regarde fixement comme si il savait.
— Attends, t'es au courant ?!
— Oui, il dit d'une petite voix.
C'est quoi ce bordel ?! Je le bouscule et quitte la maison après avoir enfilé mon manteau.
Il fait froid mais j'ai l'impression que ce n'est rien tellement mon sang bout.
Qu'est-ce qu'elle veut dans ma vie ? N'est-elle pas heureuse où elle est ? Je grince des dents.
Il n'y a qu'elle pour me mettre dans cet état.
Je envie de crier mais je me retiens. J'essaie de respirer mais toujours rien. Jai besoin d'extérioriser tout ça. J'attrape alors mon téléphone les mains tremblantes et appel le seule numéro capable de me faire sourire dans ce genre de situations.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top