23 : Miiaaoouu

Ramasse tes larmes et remet les dans ton sac.
Demain tu pleureras pour quelqu'un d'autre qui n'est pas moi.


Je suis pour la énième fois cette semaine entrain de bouffer mes pauses assise dans la bibliothèque du lycée fiche à main et stylo dans l'autre. Essayant tant bien que mal de faire entrer ce bric a brac que sont mes cours dans ma tête.

J'ai un examen concluant le premier trimestre dans pas longtemps et dire que je ne suis pas prête n'est qu'un quart de ma situation actuelle. Car voyez-vous, je ne suis pas du genre à être doté d'une intelligence suprême. Et encore moins d'une aptitude à trouver le système éducatif facile. Avec mes treize de moyenne, je n'arrive tout juste qu'à ne pas passer pour la débile de service et éviter les embrouilles avec ma mère qui ne rigole nullement avec mes études malgré son éducation assez laxiste.

La sonnerie retentit et je soupire. Dans l'ironie qu'est la vie, j'ai cours de math et honnêtement, ce n'est nullement la joie. Je pense un instant a sécher mais je me résigne. Ma mère est déjà sur mes talons depuis mon 09/20 dans mon test d'anglais alors, je tente du mieux que je peux d'éviter de la contrarier.

Je me lève finalement à contre cœur de ma chaise et me dirige vers mon cours après avoir littéralement jetté mes affaires dans mon sac.

— Hey, me salue Daisy. Ma voisine de banc attitré pour ce cours.

— Hey.

J'ouvre mon cahier fatigué mais pas Daisy apparemment puisqu'elle tente de faire perdurer la conversation.

— Alors ça va ?

Okay, c'est bizarre. On n'a jamais dépassé la limite de "tu as une gomme ?"

— Uhm..oui mais tu veux quelque chose en particulier ?

— Noooon.., je la regarde intensément. Ou si enfaite. Mais un tout petit petit truc. J'ai appris que tu traines avec Drew alors je me suis dis que tu pouvais aider ma copine à avoir un rendez-vous avec lui.

Je souffle et dépose mon stylo au bout mâchouillé sur la table.

— Si tu ne l'as pas remarqué je ne suis pas cupidon désolé.

— Allez, entre filles on s'entraide bien non ?

— Oui mais non. Je suis comme qui dirais dans l'incapacité de t'aider.

— Et pourquoi ?

Je souffle légèrement agacé.

— Parceque.

— Nan mais pourquoi tu me prends pour une conne ? Dis moi si tu le suces, tranquille.

Je m'étouffe avec ma salive et rougis immédiatement.

— Vu comment tu es toute rouge, j'ai juste.

— Noon. Bien-sûr que non. On n'est juste amis.

— Pour le moment ou bien sur le long terme ?

— Et pourquoi cela ? je l'interroge en essayant d'ignorer ses sous-entendus.

— Parce que Drew n'est pas du genre à faire "ami, ami" avec une fille.

J'ai envie de lui dire "qu'es-ce que tu en sais ?" mais je me tais. De toute façon ça ne sert à rien de débattre avec elle. Je me contente de me retourner vers le tableau jusqu'à à ce que la prof entre avec 10 minutes de retard. Je souffle. Ces quelques minutes ne sont rien devant les 1h50 suivantes.

ılı.lıllılı.ıllı

Je range mes affaires dans mon casier et soupire. Je suis vraiment fatigué que ce soit physiquement ou émotionnellement. J'ai l'impression que l'école me draine toute mon énergie. En plus, je soupçonne ma mère de sortir avec quelqu'un même si elle ne nous en a pas encore officiellement parlé. En attendant, je continue à faire semblant de ne pas être debout quand elle sort en catimini.

— Ça pète la forme à ce que je vois.

Je me retourne pour voir Raphaël.

— Tu ne t'imagines même pas à quel point je suis crevé.

— Ma pauvre. Je te raccompagne ?

— Je comptais te le demander. Merci beaucoup.

— De rien p'tite.

Je lui souris reconnaissante et nous entrons dans le pick-up garé dans le parking.

— Au faite..

— Quoi ?

Il démarre et j'ouvre les yeux pour le regarder.

— Rachel et moi allons nous rencontrer pour Noël.

— Attend, sérieux ?! je m'exclame tout à fait heureuse

— Ouais. Il a été difficile de convaincre ses parents mais on n'a réussi.

— Tu as déjà rencontré ses parents ? Ça avance vite dis-donc Harris.

Il rigole.

— C'était rien de bien formel. Juste un zoom dans notre cuisine.

— C'est tout comme. J'ai trop hâte de la rencontrer.

— Sur ce point là...

— Quoi ?

— Ne te fâche pas okay.

— Tu me fais peur Raphaël, qu'es-ce qu'il y a ?

— C'est moi qui vais chez elle.

— Ah d'accord...Attend quoi ?!

— Je m'en vais chez elle ? il répète peu sûr de lui-même.

— J'ai bien compris. Mais pourquoi ? Je veux dire, on passe pratiquement tout nos noëls ensemble.

— Je sais mais dis toi que je reviendrai pour le nouvelle an, argumente t-il alors que je souffle.

De toute façon je ne peux rien n'y faire. Quand Raph prend une décision, il est très difficile de l'en dissuader.

— Hé, Meï..

— Quoi encore ? Tu vas m'annoncer que tu déménages ? je réponds plus sèchement que je ne l'aurai voulu.

Je n'arrive pas à digérer le fait qu'il me quitte pour aller rencontrer une fille à l'autre bout du pays. C'est loin Londres.

— Ne le prends pas comme ça.

Il pose sa main sur ma cuisse en essayant de m'apaiser.

— Et comment veux tu que je le prenne ehn ? Mon meilleur ami me laisse seule pour une fille qu'il a rencontré il y a quelques mois.

— Dit-elle alors qu'elle est agglutiné à Chevalier, il plaisante même si je peux percevoir une touche de vérité dans ce qu'il tente de faire passer comme une blague.

— On n'est amis d'accord ? Arrêtez de me faire chier avec ça ! je m'énerve car tout le monde ne cesse de faire des sous-entendus sur notre amitié. En plus tu m'ignores limite depuis que t'es avec elle.

— Déjà de un, tu n'hausse pas le ton avec moi, et de deux, Rachel est ma copine alors oui, j'ai tout les droits de vouloir la voir pour noël. T'es vraiment égoïste depuis quelques temps Meï.

— Je suis égoïste ? C'est une blague ça.

— Figure toi que oui madame je ne vois que par Jacob. Les seules fois que tu m'appelles c'est pour te plaindre par rapport à mon frère. Et moi dans tout ça ? Tu t'en fou apart quand tu veux pleurer dans mes bras. Mais j'en ai marre Meï. Tu n'es ni la première, ni la dernière imbécile à tomber amoureuse de mon frère alors ouvre les yeux.

— Je suis désolé de vouloir me confier à mon meilleur ami.

— Arrête Meï. Tu me laisses clairement sur le banc de touche alors ne fais pas la victime.

— J'en ai marre. Dépose moi ici, je vais continuer à pieds.

Il ne se fait pas prier et gare la voiture alors que j'en sors en claquant la portière. Pour qui il se prend ? J'évite de regarder sa voiture qui passe rapidement devant moi et marche à vive allure jusqu'à chez-moi.

Arrivé à la maison, je monte directement dans ma chambre où je m'y enferme après avoir kidnappé mon chat.

— Miaou, miaule churros alors que je tombe sur mon lit.

— Quoi ? Toi, aussi tu veux faire des reproches à maman ?

— Miiaaoouu

— Tu n'es pas très utile comme conseiller, je souffle en essayant de fermer les yeux même si cela m'est impossible.

La scène de la voiture me revient sans cesse en tête. Et si c'est vrai ? Et si Raph a raison et si je suis égoïste ?

Fatigué par les événements, je commence à pleurer. En plus de mes récentes embrouilles avec Simone, Andrew, ma mère et maintenant Raph, les cours me font chier et j'ai l'impression de me perdre. Mais avant tout, je pleure pour mon amour limite débile pour Jacob. Il faut vraiment que j'ouvre les yeux. Il ne m'aime pas et ne le fera sûrement jamais. Je ne suis que la petite sœur qu'il n'a jamais eu après tout.

﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏

Salut, ca va ?
Perso ça va -je le dis quand-même, même si tout le monde s'en fou ༎ຶ‿༎ຶ-

Alors j'ai eu pas mal de difficulté à développer ce chapitre et puis j'ai pas trop eu le temps mais me le voilà malgré toutes ces péripéties !

Alors, qu'en pensez vous de la disputé entre Raphaël et Meï ?

Qui à raison à votre avis ? J'adorerais le savoir.

En attendant, prenez soin de vous.

Bisous.

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