16 : La bonne
Et aussi lourd qu'une pierre,
je te tends mon cœur d'une main.
— Qu'est-ce que tu fais là ? je demande à Simone qui est garée devant mon lycée.
— Ta mère m'a appelé en urgence pour te trouver un truc pour la fête alors me voici. Monte, on n'a du pain sur la planche bébé.
Elle baisse ses lunettes de soleil et remonte la vitre de la voiture. Je soupire résigné puis entre dans celle-ci.
— J'ai fait une liste des magasins à visiter parceque je sais pas lequel va te plaire. En même temps ta mère m'a aussi dit d'éviter de te laisser choisir toi même.
— Maman...je marmonne entre mes dents.
— Et honnêtement, elle a raison. Ne le prends pas mal mais il faut vraiment que tu sois stunning pour cette soirée.
Je foudroie mon amie du regard qui m'ignore déjà. Trop occupé à donner la liste des magasins à Polo.
Je m'adosse contre mon siège et ferme les yeux.
ılı.lıllılı.ıllı
Six magasins plus tard et toujours rien. Je suis à la ramasse et je traine des pieds fatigué. Qui m'a traînée ici déjà ? Ah oui j'oubliais, ma mère, cette traîtresse.
— Dépêche Meï. On va pas y passer la nuit non plus.
Mon amie se retourne vers moi plus dans son élément qu'autre chose.
— La ferme Lee.
Je continue à marcher jusqu'à ce qu'elle s'arrête devant un magasin.
— Viens, je crois avoir trouvé la perle rare. Et ton avis ne compte pas.
Si ma mâchoire pouvait tomber, elle l'aurait fait depuis une belle lurette avec celle-là.
— Bonsoir madame. On aimerait avoir quelques pièces pour mon amie ici présente. Est-ce possible de les essayer d'abord ?
— Oui bien-sûr. Suivez moi.
Elle nous amène vers la cabine d'essayage et je m'assois sur une banquette en attendant mon amie qui discute avec la vendeuse. Simone revient quelques minutes plus tard avec une robe.
— Essaie ça.
Je prends ce qu'elle me tend puis rentre dans la cabine. C'est une robe moulante vert pastel en satin qui m'arrive au milieu des cuisses. Elle s'affine au niveau de la taille. Je sors de la cabine et mon amie m'analyse. Elle m'amène ensuite des accessoires que j'enfile. Les détails pour peaufiner mon costume sont des ailes d'anges et une auréole
— Tu seras mon ange de la soirée Chang.
Je souris et nous amenons tout ça à la caisse. Enfin dirais-je.
ılı.lıllılı.ıllı
Je rentre chez moi fatigué. Il est 19h30 et le maison est vide. Maman est de garde et Ava a des cours de violon donc ne rentrera pas avant 20h. Je m'assois sur le canapé et caresse churros endormi. Il ronronne et je souris. Je me lève quelques minutes plus tard et m'en vais à la cuisine pour faire bouillir le riz. Je sors le poulet surgelé du frigo et commence à cuisiner.
— Je suis là !
J'entends la bruit de la serrure se refermer de la cuisine et Ava apparaît enfin son étui à main. Elle rentre dans la cuisine et se sert un verre de jus puis s'assoit sur le comptoir de la cuisine.
— Alors c'était comment les cours aujourd'hui ?
— Bof, la prof nous à fait répéter pour le récital.
— C'est pas en décembre ?
— Va savoir ce que cette vieille chouette a dans la tête.
Je rigole alors que je mets le poulet dans l'huile. Va savoir d'où elle tient sa mauvaise langue.
— T'as prévu quoi pour demain ? je demande pour éviter un blanc.
— Dormir chez une copine. Maman ne veut pas que je reste seule comme tu ne seras pas là.
J'hoche la tête et vérifie la cuisson du poulet.
Une demie heure plus tard, nous sommes pour ne pas changer sur le canapé nos assiettes sur nos cuisses. J'allume la télé pour mettre une téléréalité. Ça cri, se chamaille et s'insulte et pourtant, Ava et moi adorons ça. Je crois que c'est l'un de nos rares moments de complicité.
Je monte me coucher aux alentours de 23h. Je suis déjà changé et emmitouflé dans ma couette mais souris quand je vois un message du brun.
Andrew :
Tu dors ?
Moi :
Dans pas longtemps. Je vais prendre mes somnifères d'abord.
Andrew :
T'es insomniaque ?
Moi :
Bravo Sherlock.
Je l'imagine rouler des yeux à travers son écran et ça me fait sourire. Sans crier gare, il m'appelle en face time. Je décroche
Andrew : Putain Suzy je suis au téléphone là ! Il grogne puis se retourne vers la caméra. Désolé. La fiancée de mon père me fait chier.
Moi : c'est cool t'inquiète.
Andrew : Montre ta tête Chang. Je t'ai pas appelé pour voir ton plafond.
Je rigole et ajuste ma caméra sur mon visage. Honnêtement, je suis totalement hideuse. Mes cheveux sont étalés comme une serpillière sur le lit et mes lèvres sont sèches. Impossible de pas vouloir se cacher avec cette dégaine.
Moi : Content ?
Andrew : Tu t'imagines pas à quel point
Je roule des yeux et m'assois plus convenablement sur mon lit.
Moi : Alors quoi de neuf ?
Andrew : La routine. Le coach nous fait plus chier qu'autre chose. Et puis il y a cette fille de sophomore year qui n'arrête pas de me coller. J'ai beau lui dire que je suis pas intéressé mais la meuf capte toujours pas.
Moi : Toi, pas intéressé ? Est-ce que monsieur Chevalier serait entrain de changer ?
Andrew : Naah. Toujours pas prêt à me poser en vrai.
Moi : Et pourquoi donc ? Je veux dire, t'es pas moche et t'as plein de filles à tes pieds.
Il rigole nerveusement et passe ses doigts entre ses cheveux avant de déposer sa tête contre sa paume.
Andrew : Justement. Dis toi que tant que je trouverai pas la bonne, "ces filles" comme tu dis seront des passe temps. Je veux me poser. Mais avec la bonne.
Je ne réponds rien un peu estomaqué et le brun relance.
Andrew : Désolé je dois y aller. Mon père m'appelle. Bonne nuit Chang
Je lui fais un coucou et arrête le face time.
Il est 00h30 et je cogite sur mon lit. Une idée de merde ne cesse de me tarauder l'esprit et je crois que le livrer pourrait peut-être le libérer.
Moi :
Hey Drew. Euh voilà... J'voulais te proposer un truc enfaite. C'est merdique et je suis sur que tu vas trouver ça con mais voilà, j'ai pensé que je pouvais te donner des conseils sur comment s'y prendre avec les filles et toi, tu pourrais m'aider à être plus à l'aise avec les garçons. Fin je sais que c'est con mais voilà quoi. Bonne nuit.
﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏﹏
Salut la team !
Déjà, encore merci pour les vues sur l'histoire. Vous êtes géniale.
Sinon ça va de vôtre côté ?
Et qu'avez-vous pensé du chapitre ?
Oubliez pas de partager, voter et commenter. Ça me fait extrêmement plaisir.
On se retrouve bientôt pour la suite.
En attendant prenez soins de vous.
Bisous
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