J'ai mal au cœur.
Arrachez le moi pour que je ne ne puisse plus
sentir la douleur.

Je me réveille le matin avec une tonne de messages de Simone.

Je rêve ou t'es sur la story d'Andrew Chevalier ?!

Tu parles avec lui ?! Et c'est quoi cette histoire que vous couchez ensemble ?

Putain Meï répond moi où je débarque chez toi à dans 30 minutes.

Elle vient de m'écrire à l'instant.

Descend je suis en bas de chez toi.

Je me lève de mon lit pour regarder à travers mes volets. Simone est bel et bien en bas de chez moi. La Mercedes de son père mise à sa disposition prône fièrement devant mon entrée et son chauffeur Polo adossé contre le bolide semble stressé. Sûrement un caprice matinale de mon amie.

Je souffle et attache mes cheveux en chignon assez mal puis enfile un sweat-shirt pardessus mon débardeur et m'en vais la rejoindre.

— C'est pas trop tôt ! Bien dormi la belle au bois dormant ?

— Simone-

Elle me coupe la parole et s'adresse à son chauffeur.

— Polo amène nous chez Jen's coffee shop. J'ai affreusement besoin d'un remontant pour savoir pourquoi ma meilleure amie me ment.

J'évite de parler et la regarde entrer dans la voiture. Avec Simone, il était impossible de discuter avec quand elle était dans cet état dû à sa nature assez rancunière et borné. Et puis, comment pouvais-je savoir qu'elle suivait le brun ? J'entre dans la voiture à mon tour et Polo démarre.

Le trajet se fait en silence si ce n'est que la radio qui produit un quelconque son dans l'habitacle. J'envoie un message à ma mère lui expliquant brièvement la situation. De toute façon je n'avais cours qu'à 9h aujourd'hui.

Nous arrivons et sortons de la voiture. La blonde permet au chauffeur d'aller faire un tour et nous entrons dans le café. Je souffle soulagé. La chaleur de l'endroit dégivre mes membres glacés. Il faut dire qu'avec mon bas de pyjama assez léger, les courants d'air passaient assez facilement entre celui-ci.

Il est à peine 7h et la plupart des clients sont soit des hommes d'affaires où des sportifs venus prendre un petit remontant avant de continuer leurs route. Nous commandons vite fait et allons nous asseoir. Sachant qu'elle ne prendra sûrement pas la parole la première, je décide de le faire.

— Écoute Simone, si je ne t'ai rien dit c'est parce que je ne trouvais pas ce qui se passait entre Drew et moi important.

— Ah bah, il y a des surnoms maintenant ?

Je grince des dents agacé. Si elle m'a amené ici pour me couper la parole et faire des remarques désobligeantes je ferai mieux de m'en aller.

Elle semble remarquer que son comportement me déplaît alors elle se tait et me laisse continuer.

— Je suis désolé de t'avoir menti mais je me sens déjà assez mal comme ça dû à la pression qui flâne autour de cette histoire. Andrew et moi ne couchons pas ensemble si ça peut te rassurer. Et si tu veux savoir, on s'est entre guillemets rapprochés seulement dimanche. Juste après que l'on se soit vus. Et connaissant ta relation houleuse avec lui, j'ai voulu éviter des représailles de ta part. Je sais que tu penses que c'est un con fini, ce qui n'est pas totalement faux, mais par dessus cela il est quelque de bien. Il m'a même demandé de te demander pardon.

Elle m'écoute attentivement cette fois et je la remercie silencieusement pour cela. Un serveur vient déposer nos commandes et s'en va aussi vite qu'il est venu.

— Je ne pourrai pas te faire changer d'avis vu comment tu le défends, elle soupire. Et de tout façon il vient à la fête demain. Promets moi juste de faire attention.

Je lui souris et prends sa main sur la table.

— Je te le promets.

Nous en profitons pour discuter du déroulement de la fête jusqu'à ce qu'il soit tant pour elle d'aller en cours. Elle a déjà deux billets de retards et s'en prendre un troisième sera loin d'être en son avantage devant ses parents.

Dans la voiture, Simone enfile sa veste grise pardessus son uniforme composé d'une chemise blanche, une jupe à carreaux bleu, une veste grise et une cravate de la même couleur que la jupe. Malgré le fait qu'elle déteste son uniforme parce qu'elle est trop kitch selon ses dires, mon amie ne manque pas de faire un selfie en montrant son écusson doré.

En même temps qui ne serait pas fière d'exposer qu'il fréquente une école aussi chère et prestigieuse que la sienne ? Pas moi en tout cas.

À ne pas se méprendre. Je n'envie absolument pas la vie de Simone. Nous sommes plus que stable financièrement mais ce n'est pas pour autant que je vais jeter l'argent par la fenêtre. Je sais comment ma mère à eu du mal à joindre les deux bouts après le départ de mon père pour une nouvelle paire de seins.

Je fais un dernier au-revoir à la Mercedes noire et rentre chez moi. Ma mère et ma petite sœur sont déjà réveillées et assisent devant des croissants et céréales.

— Salut ! je crie en enlevant mes baskets.

Je me dirige ensuite vers la salle de bain pour me doucher. Il est 8h10 quand j'en sort. Je me prépare assez vite et descend pour seulement voir ma mère en bas. Ava à dû partir.

— Tu commence à quelle heure aujourd'hui ?

Elle lève ses yeux de ses papiers puis me souffle un 17h. Ma mère est médecin généraliste dans un hôpital à l'autre bout de la ville. Les urgences fusent de partout. Et même si sa garde ne commence qu'à 17h, je ne serai pas surprise de voir que d'ici 10h elle sera à l'hôpital à cause d'un cas critique comme elle aime si bien le dire.

Je rejoins churros sur le canapé. Il se fait discret depuis quelques jours et j'espère intérieurement qu'il n'a pas enceinté la pauvre chatte de la voisine d'à côté. La connaissant elle viendra se plaindre jusqu'à ne plus pouvoir.

— Au fait, Simone organise un fête d'Halloween demain.

— Tu as un costume au moins ?

— Euh non. Je comptais juste payer un masque en rentrant des cours.

Ma mère souffle puis relève ses lunettes au bout de son nez pour me regarder.

— Tiens, elle me tends un billet de 100 dollars. Paie ton un costume avec vu comment tu es radine.

— Mais-

— Le bus va pas tarder je crois.

Je grogne puis prend le billet qu'elle me tend. Je suis pas radine. Je suis économe. Nuance.

— Bonne journée ma chérie.

Je lui fais un doigt d'honneur et elle rigole avant de m'en faire un à son tour.