13 : Amis ?

Si le soleil avait un sourire,
je crois qu'il serait le tien tellement il m'illumine.

— Salut.

Je salue poliment le brun qui a les mains fourrées dans les poches de son jean. Après ça, un silence gênant s'installe. Je triture mes doigts entre eux et finis par proposer,

— Tu veux marcher ?

— Ouais. Allons là-bas.

Il pointe un coin assez à l'ombre dans le parc et nous avançons vers celui-ci. À mis chemin, le silence me pèse alors je dis,

— Arrêtons de faire comme des collégiens Andrew. Accouche.

Il s'arrête et je fais de même. Qu'a-t-il à me dire ?

— Je voulais te dire que je suis désolé pour hier. Maddy m'a brièvement raconté ce qui c'est passé et je me sens mal. J'étais fatiguée, j'avais un peu trop fumé et je sais pas.. excuse moi.

Je ris nerveusement.

— Quoi ? il demande perplexe.

— Et sans mensonges ça donne quoi ?

Il semble mâcher ses mots mais fini par dire,

— Tu veux bien prendre un café avec moi ?

Il m'etire son plus beau sourire et je dois avouer qu'il est mignon comme ça. Honnêtement, je suis fatigué de réfléchir quand il s'agit de lui alors je dis,

— Ça tombe bien j'ai la dalle. Allez viens, je connais un bon endroit.

Je prends le brun par le bras et l'amène vers une crêperie où je m'y rends souvent. Le terrain est assez petit mais parfait pour ouvrir un business. Des grands parasols noirs bordent l'allée où s'y trouve quelques clients. L'intérieur disposant de peux de chaises est bondé. Malgré toute cette agitation dans sa petite crêperie, le propriétaire Thibault s'arrête pour me saluer Andrew et moi par la même occasion. Je sais qu'il avait parlé d'un café mais j'ai trop faim pour avoir soif.

Alors vous prenez quoi les enfants ? il me demande en français.

Langue qui est la sienne vu qu'il est originaire de la Belgique.

— Tu me fais confiance nan ? je demande à Andrew alors que nous nous apprêtons à commander.

— Euh je crois..

— Parfait. Thibault on aimerait, des crêpes caramel, fraises, glace à la vanille et chantilly.

— Ça arrive. Allez vous asseoir.

Andrew et moi allons nous asseoir dehors sous un parasol.

— T'es une habituée à ce que je vois.

— Tu vois bien. Allez, tu voulais me voir pourquoi ? l'interrogé-je.

— Honnêtement, pour rien. Je voulais juste te voir.

Je me fais un face palm puis regarde le brun qui me guette rieur.

— On c'est vus hier ducon.

— C'est pas pareil, j'avais trop fumé.

— Et bu aussi.

Il se crispe.

— Je fume peut-être mais je bois pas. Mauvaise expérience personnelle.

— D'aaccoord.

Je m'adosse contre le dossier de ma chaise et reste silencieuse jusqu'à ce qu'une serveuse vienne avec notre commande. Je ne la connais pas. Elle doit sûrement être nouvelle et très à l'aise avec les clients vu comment elle regarde le giant devant moi. Andrew ne semble pas gêné puisqu'il appuie sur son regard. Elle se penche exprès quand elle lui sert son assiette. Ce qui expose son petit décolleté qu'elle s'est créé en ouvrant quelques boutons de son polo.

Agacé je dis,

— Je crois que vous avez fini. Merci pour votre service.

Elle me foudroie du regard mais je l'ignore. Elle semble décidé à rester plus longtemps mais j'interpelle Thibault qui passe dans le coin.

— Tu n'aurais pas besoin d'aide en cuisine ? Ta serveuse semble ne pas avoir quelque chose à faire..

— Viens Miranda. Tu déranges la demoiselle et son ami.

Sûrement furieuse, la brune s'en va.

— T'es sérieuse là ? il rigole une fois l'allumette ambulante partie.

— Quoi ? Tu es venu pour me voir en non faire les jeux de regards à la Nadia et Guzman dans élite je te signale. je souffle. Et puis mange, ta glace va fondre.

Il rigole cette fois à gorge déployée et je rougis. Il faut vraiment que j'apprenne à mettre du fonds de teint.

— C'est ça évite la conversation.

— Lalalalala.. je t'entends plus.

J'entame mon désert sucré et l'ignore. Résigné, il entame lui aussi sa crêpe.

— Putain c'est délicieux !

— Je sais banane. Allez mange vite. Je dois être de retour pour 17h, j'ai des devoirs à faire. Tout comme toi aussi je suppose.

— Me spoil pas mon orgasme gustatif Meï.

Je ris.

— Tu en manges pas en France ?

Il secoue négativement la tête.

— Notre séjour est souvent assez court alors j'ai pas vraiment le temps de tout essayer. Et puis mon père préfère les pot-au-feu ou tartiflettes. Ça fait plus français selon lui.

— Dommage pour toi dis-donc.

Nous discutons pendant presque une bonne heure et je me surprends à rire à ses blague les plus connes. Tout se passe relativement bien jusqu'à l'arrivée de la facture. Un problème majeur selon moi. Mais ça, c'était jusqu'à ce qu'Andrew et ses idées stupides refassent surface.

— Pierre, feuille, ciseaux ?

— T'es sérieux ?

— Ouep.

ılı.lıllılı.ıllı

— C'était bon tout ça. Merci Meï.

Il rigole et ébouriffe mes cheveux.

— Ta gueule Andrew.

Vous l'aurez bien devinez, il a gagné ce con.

— Boude pas. Tu gagneras la prochaine fois.

— Mouais.

— Allez vient. On va rater le bus.

— Comment ça "on" ?

— Je m'en vais chez les frères Harris. C'est bien tes voisins non ?

J'hoche positivement la tête et celui-ci m'attrape la main pour m'entraîner jusqu'à l'arrêt. Nous courons et j'ai du mal à suivre le rythme vu ses longues jambes qui défient les miennes.

— Pile à l'heure.

Nous entrons dans le bus qui est par chance pas très bondé avant de nous asseoir. J'allume mon téléphone et branche mes écouteurs dessus.

— Tu écoutes quoi ? il me demande.

Je lui tends l'autre côté de mon écouteur qu'il met dans son oreille. Nous ne parlons pas jusqu'à ce qu'il brise le silence.

— Je suis désolé pour ta pote.

— Quoi ?

— Je me souviens pas trop bien d'hier mais je me rappelle de ce que t'as dis. Je me souviens pas trop de son nom non plus mais tu peux lui dire que je suis désolé s'il te plaît ?

Cette fois son regard s'encre dans le mien. Et putain qu'est-ce qu'il est beau.

— Je le lui dirai.

— Merci. Et alors nous deux..

— Nous deux quoi ? je le questionne voyant qu'il mâche à nouveau ses mots.

— Amis ?

Je souris. Si j'avais bien comprise un truc de cette journée c'est qu'il n'était pas le grand écervelé auquel je pensais. Il était même assez drôle. Sauf quand il dragouillait de droit à gauche. Mais ça, c'était un supplément à prendre avec le paquet. Alors pourquoi pas.

— Amis.

Nous nous sourions avant de rigoler pour rien.

— Vient là.

Il me prend du mieux qu'il peut entre nos chaises dans ses bras où ma tête se fait confortable sur sa poitrine. Je me surprends même à l'humer comme un chien alors qu'il se sépare de moi.

Note à moi-même, voler son sweat ou son parfum quand on sera plus proches.

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