Un. Un visage familier.
Commissariat de Police, Paris, 1990. 14h30.
« - Nom et prénom ?
Soupire. Le blond serre les mâchoires en fixant ses menottes.
- Vous me l'avez déjà demandé, vous avez mes papiers.
- Nom, et prénom, répète le flic en le fusillant du regard.
Dean déteste les poulets. Le jeune homme fixe l'autre avec son uniforme bleu et son air du gars avec un balai coincé dans l'orifice le plus bas de son anatomie. Un sourire crispé étire ses babines, et d'une voix rauque, il répète :
- Dean, Antoine, White.
L'autre lui offre une moue revêche, pas franchement convaincue.
- C'est quoi ça Dean White, américain ?
- Ca vient de mon père, soupire le français en fixant le mur.
- Mère française, père américain, donc, fait l'autre en tapant sur son clavier.
Est-ce que les commissariats sont comme ça partout ? Dean observe celui qui l'a, quelques heures plus tôt, émasculé en public. Et dire qu'il aurait pu le maîtriser en deux/deux avec un petit sortilège. L'avantage d'avoir toutes les données dans le crâne, c'est qu'on connaît toutes les entourloupes possibles. Mais pas aux yeux d'un humain lambda, bien entendu ! Encore une règle stupide qu'il est las de respecter. Le jeune homme tourne son menton de gauche à droite, ses jambes tressautant en rythme avec le son du clavier.
- Vous refusez toujours d'avouer le meurtre malgré les faits accablants ? demande l'agent en se tournant vers lui.
- Quels faits ? grommelle Dean en scrutant son regard froid.
Silence. Pendant une fraction de secondes, ils s'observent en chien de faïence.
- Bien, fait finalement le flic en se levant. Lève-toi. On va visiter ton 5 étoiles. »
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