Impossible

Isham

Dès que j'ai reçu le message de ma mère, j'ai vu rouge.

[ ta copine est là, elle veut te parler].

Jamais une nana ne s'était permise de débarquer chez moi ! Jamais une fille ne m'avait autant poussé à bout que cette foutue brune ! Je suis parti sans saluer les gars et j'ai filé jusqu'aux tours, prêt à lui montrer réellement de quel bois je me chauffe. Puis, la vision d'horreur s'est dessiné sous mes yeux : elle, assise à ma place, en train de rire et de bavarder avec ma mère, comme si elles avaient des tas d'histoires à se raconter.

- Dégage !

J'ai sifflé ce mot, je l'ai presque hurlé. La brune se liquéfie sous mes yeux, mais ne bouge pas d'un iota alors que ma mère commence déjà son cinéma. « Isham ! Tu ne dois pas... ». Blablabla.

 Je ne l'écoute pas, trop énervé de voir Malory prendre ses aises chez moi. Je veux qu'elle parte, qu'elle quitte cet endroit au plus vite et qu'elle n'y remette plus jamais les pieds. Elle finit par se lever, parlant à ma mère, la retenant alors qu'elle me tape sur le bras. Je n'entends plus rien tant mes oreilles sifflent, tant je la hais de dépasser une limite qu'aucune autre ne se permette de franchir. Je la vois plaquée contre le mur, mon flingue sur son crâne, les larmes dans les yeux. Je me vois tirer. Je la vois morte. Vide de vie, vide de sang, vide de tout ce qui m'énerve chez cette fille.

Comme elle ne bouge pas assez vite, je la chope par le bras, la tire à ma suite, la pousse dans ma chambre avant de verrouiller derrière moi. Malory tombe au sol mais je n'en ai rien à foutre. Je veux qu'elle me dise ce qu'elle foutait là. Ma mère hurle de l'autre côté de la porte, tambourinant de ses poings. La brune ne me quitte pas des yeux, se trainant sur le sol pour reculer tandis que je fonce sur elle pour lui attraper la jambe.

- Qu'est-ce que tu me veux, putain ?! Qu'est-ce que tu me veux ?!

Je hurle, elle pleure, me filant des coups de pieds pour se débattre.

 Je finis par plonger sur elle, maintenant ses poings qu'elle essaie de me foutre dans la tronche. Mon corps écrase le sien et à cet instant précis, je comprends. 

Je comprends pourquoi je la hais tant. Elle est trop belle, trop têtu, trop intelligente. Elle sait exactement où appuyer pour me faire démarrer au quart de tour puisqu'après, je m'en veux d'agir comme un con avec elle, et que je me force à abattre certaines barrières pour me montrer gentil. Elle savait qu'en venant ici, j'allais être fou de rage, et pourtant, elle est là. Tout ça parce qu'elle savait qu'après, je ne pourrais plus lui en vouloir. 

Elle se débat toujours, crie pour que je la relâche, me griffant la joue quand j'attrape son visage entre mes doigts, que je l'oblige à m'embrasser. 

Nos dents se heurtent, elle ne gueule plus, je continue, je lui rends un baiser, un autre, la sentant se calmer sous moi. Elle a cessé de lutter alors je desserre mes doigts sur ses joues, emprisonne ses cheveux entre mes mains. Elle me rend mon baiser et je me détends immédiatement quand sa langue glisse entre mes lèvres, qu'elle caresse la mienne. 

Les coups sur la porte se stoppent quand elle gémit et c'est à mon tour d'envahir sa bouche. Je la veux. Je la veux maintenant. Ma queue gonfle contre elle, et je m'écarte brusquement, me relève. Du dos de la main, je m'essuie la bouche comme si elle me dégoutait, comme si j'avais détesté ce baiser échangé, comme si j'avais haï ressentir cette alchimie qu'il y a entre nous. Elle se relève, maladroitement, le feu aux joues.

- Vas-y, casse-toi, craché-je en déverrouillant la porte.

Ma mère arpente le corridor de l'appartement, le téléphone à l'oreille, alors que Malo me lance un regard noir quand elle se dirige vers moi. Je la fusille du regard, exécrant de la voir chez moi, me répugnant d'avoir eu envie de la prendre à même le sol de ma piaule. Elle sort de la pièce, revient sur ses pas, me fixe droit dans les yeux.

- La prochaine fois que tu me traites de pute, je te broie les couilles, Isham.

- J'ai hâte de voir ça, Malory.


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