Chapitre 5

« Hey ! Le seigneur des morts te parle sombre idiot. Si tu pouvais te retourner qu'on rentre chez nous. J'en ai marre de patauger dans la boue comme un simple soldat », s'énervait mon bras droit quand il a constaté que le dit Thomas ne s'était pas retourné quand je l'ai appelé.

Il semblait pris par le spectacle des milliers de cadavres qui l'entouraient. Je n'arrivais pas à percevoir ce dont il s'agissait, mais quelque chose se dégageait de lui. Ça m'entourait comme une musique mélancolique aux couleurs froides.

J'ai pris sur moi de me rapprocher de lui et c'est quand j'ai fini par me mettre à au niveau de son visage que j'ai vu qu'il pleurait à chaudes larmes devant l'hécatombe qu'avait provoquée cette guerre entre eux.

« Je... Qu'est-ce qui te fait pleurer ? Tu sais la mort ce n'est pas effrayant en vrai et puis qui sait, tu vas peut-être réintégrer ton corps plus fort que jamais », lui dis-je en essayant de ne pas le terroriser. Ce n'est pas évident quand vous avez les cheveux bleus enflammés, j'en ai conscience, mais je veux que le travail se fasse en douceur.

« Qui que tu sois, sache que le grand Thomas le plus grand cavalier d'Athènes ne pleure pas pour sa propre vie, mais pour celles de tout ceux qu'il a dû emmener avec lui au fil de son épée. Je pleure les morts ennemis comme celles de mes frères d'armes. Plus jamais je ne me battrais pour quelqu'un dont je ne respecte pas les idées... »

« Je crois qu'on a beaucoup à se dire toi et moi. Je suis celui chez qui toutes les âmes passent pour être envoyées dans les cercles de l'enfer que j'ai en mon domaine. Je suis Hadès, mais tu peux m'appeler Mon Seigneur ou encore illustre Dieu des trépassés », lui dis-je en pour tenter d'alléger l'atmosphère pesante. Quelque chose en lui me perturbait, car ce n'est pas la réaction d'un guerrier qui se savait condamné.

Pendant que je discutais avec lui, j'ai vu Achille devenir un peu nerveux, mais il semblait lui aussi intrigué par ce que lui dévoilait de lui le pauvre garçon. D'un certain côté, il me le rappelait quand je l'ai recueilli à sa mort. Lui aussi pleurait à de toute son âme, mais pas devant sa dépouille. Il se vidait le cœur devant celle de Patrocle qui avait été son amant et meilleur ami.

« C'est donc ça qui m'attends ? Les enfers et les ténèbres les plus obscures ? »

« Tu sauras que chez nous on a ce qu'on appelle l'électricité. C'est un don de Zeus qui fait que quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit, on peut avoir la même lumière. Sauf quand je ne paye pas le pot de vin et qu'il m'envoie son fils demi dieu : La-Jean Eudéèf ».

« Newt, il faut faire vite ! On a encore plein de boulot à abattre si tu veux qu'on puisse s'amuser à inventer de nouvelle torture pour les démons »

« Je t'ai dit de m'appeler Hadès devant les mortels, les vivants, les membres des enfers et... en fait devant tout le monde sauf quand on est seul », je l'ai vu sourire et me balancer un clin d'œil qui voulait dire que de toute façon, il ne me laissait pas une semaine pour m'en faire un soldat de ma garnison comme je l'avais fait avec lui.

« Donc que me veux-tu Newt ? Je n'ai pas toute la mort devant moi »

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